Il y a eu un moment très précis dans ma vie où tout ce que je croyais être s’est effondré. Un instant brutal, lucide, inévitable, où je réalise que je ne suis pas ce que je croyais être.
Je ne suis pas mon métier, ni mes ambitions, ni cette image que j’entretiens pour tenir debout dans un monde qui ne me ressemble plus.
C’est à ce moment-là que la méditation entre dans ma vie, non pas comme un choix conscient, mais comme une nécessité. Une respiration dans l’effondrement. Un point d’appui dans le chaos. Je n’ai rien cherché, et pourtant tout commence là.
Bonne écoute
Maxime et Jessica
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Je n’ai pas choisi la méditation par curiosité ou par quête spirituelle, elle s’est imposée à moi, dans un moment de rupture intérieure où plus rien ne faisait sens.
À l’époque, je vivais dans un monde très matériel, très cartésien, très mentalisé. J’avancais droit devant, avec pour seul cap les injonctions sociales : travailler, gagner ma vie, réussir, construire, posséder…
J’étais convaincu que la valeur de mon existence se mesurais au confort de mes acquis, mais cette illusion s’effritait peu à peu, jusqu’au point où et ce que je croyais construire m’éloigne finalement de moi-même.
Ma vie devenait de plus en plus pénible, mes relations de plus en plus tendues, mon énergie de moins en moins disponible, et mon mal-être de plus en plus grand.
Un ami de l’époque finit par me recommander son coach. N’ayant plus rien à perdre, j’y suis allé, et parmi ses premières consignes, il me dit simplement de me mettre à la méditation…
Ce même coach m’initie à l’ennéagramme, un modèle que je découvre sans rien y comprendre, mais qui agit en moi comme un révélateur.
Je prends conscience que toute l’image que j’ai de moi est construite.
Mon personnage, mes goûts, mes réactions, mes habitudes… tout cela est façonné par mon profil, mes mécanismes de défense, ma manière de survivre.
Et soudain, cette identité que je croyais stable devient poreuse. Ce n’est pas moi !
C’est juste un costume, une adaptation, une protection. Et je réalise, dans un vertige silencieux, que je ne sais pas qui je suis. Absolument pas.
Je me mets donc à méditer sans grande convictions, presque par contrainte, mais avec une très grande envie de changer et de voir ma vie s’améliorer.
J’écoute tous les jours le CD (expansion de conscience), composée de 8 séances. J’écoute une voix (celle de Franck), je ferme les yeux.
Bien sûr, je m’endors souvent. Je m’ennuie presque.
Les rares fois où je reste éveillé, je me surprends à penser, à me raconter des histoires, à planifier ma journée. Je ne distingue même pas mon mental : je suis le mental. Je suis emporté par lui sans recul.
Je fais « comme si », je m’assois, je respire… mais je ne comprends pas ce que je fais là. Et je ne ressens pas de différence. La méditation, dans mes débuts, c’est un moment flou, plutôt inutile et confus. Et pourtant, je continue…
Je ne sais pas dire à quel moment cela change. Mais au bout de plusieurs semaines, peut-être quelques mois, un espace intérieur commence à se dessiner.
Rien d’extraordinaire dans un premier temps, rien de mystique.
Juste un peu plus de calme, un peu plus de « présence », une respiration plus ample. Ma vie extérieure reste la même, mais ma manière de la percevoir commence à évoluer, et je découvre qu’après ma séance, je me sens plus apaisé, un peu plus ancré, comme si mon esprit retrouvait sa place.
Alors je continue, cette fois non plus par devoir, mais par nécessité intime. Il se passe quelque chose…
Très vite, je réalise que pratiquer seul me laisse trop d’échappatoires.
Il suffit d’un matin gris, d’un emploi du temps chargé ou d’une baisse de moral pour que je repousse, que je saute, que je renonce.
Mais lorsque je m’entoure, lorsque je m’engage dans une pratique collective, la régularité devient possible. Une simple phrase échangée, un message d’encouragement, une présence silencieuse dans le même espace… tout cela me donne l’élan nécessaire.
La méditation devient alors un rendez-vous. Non seulement avec moi-même, mais avec le monde.
Aujourd’hui, je médite chaque jour et j’accompagne d’autres personnes à faire de même.
Non pas pour ajouter une tâche de plus à nos listes déjà trop longues, mais pour revenir au seul endroit où la vie existe vraiment : Dans le moment présent.
Ce que j’ai compris, ce que j’expérimente et que j’enseigne désormais, c’est que la méditation n’est pas une technique pour se calmer.
C’est avant tout un retour. Un retour à ce que nous sommes vraiment, au-delà du tumulte mental, au-delà des peurs, des projections, des identités plaquées.
Méditer, c’est s’offrir un espace pour sentir, pour voir, pour être, et c’est à partir de cet espace que la vie devient plus juste, plus douce, plus vivante.
Méditer, c’est reconnaître que la plupart de nos souffrances viennent d’une absence à soi, d’un mental trop bruyant ou d’émotions trop anciennes.
Et c’est aussi découvrir que, sous la résistance initiale, se cache un besoin profond de paix, de clarté et de vérité.
J’ai mis du temps à le comprendre, mais aujourd’hui je sais qu’il n’existe pas de transformation durable sans un espace intérieur stable. Et c’est exactement ce que la méditation offre, pour peu qu’on l’honore avec régularité, sincérité, et un peu de patience.
Avez-vous déjà pris le temps de questionner l’image que vous avez de vous-même ?
Quelle est cette partie de vous qui résiste au silence, au vide, à la présence ?
Seriez-vous prêts à commencer… même sans envie, juste pour voir ?
Pouvez-vous vous accorder l’espace de ne pas comprendre, mais de ressentir ?
Que découvrez-vous… si vous restez simplement là, sans rien faire d’autre ?
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