Lorsqu’une relation amoureuse s’achève, une sensation particulière s’installe. Un creux. Un espace nu que rien ne semble pouvoir combler. Ce que nous appelons communément « le vide » n’est pas un simple état passager, ni une faiblesse à surmonter rapidement.
C’est une émotion à part entière, un phénomène intérieur qui demande à être entendu.
Trop souvent, nous cherchons à le fuir : nous remplissons nos journées, nos pensées, nos réseaux. Nous courons. Mais plus nous fuyons, plus il nous rattrape, et plus il revient, plus il semble nous alourdir.
Ce vide n’est pas un ennemi. Il est un messager. Il porte en lui une information précieuse : celle de notre propre éloignement de nous-mêmes.
Bonne écoute
Maxime
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La première étape pour gérer ce vide consiste, paradoxalement, à cesser d’agir.
À suspendre l’agitation. À s’asseoir, littéralement ou symboliquement, et à accepter de ressentir.
Ce qui paraît contre-intuitif devient essentiel : nous arrêter pour ressentir, non pas pour comprendre mentalement, mais pour permettre au corps et à l’âme de livrer leur message.
Accueillir, ce n’est pas comprendre. Ce n’est pas juger. C’est rester avec soi, même lorsque cela est inconfortable.
Ce vide, une fois accepté, se met à parler. Il révèle souvent des sentiments enfouis : solitude, impuissance, abandon, tristesse…
Ces émotions, loin d’être pathologiques, sont les témoins de ce que nous avons investi dans cette relation. Elles sont là pour nous indiquer ce dont nous avons réellement besoin.
Mais là encore, un piège nous attend : chercher à satisfaire ces besoins à travers l’autre, ou un autre !
Or, la véritable complétude ne naît pas de l’extérieur, elle se construit de l’intérieur.
Et si ce que nous cherchons tant à l’extérieur était, en réalité, une invitation à nous offrir à nous-mêmes cette présence que nous réclamons ?
Quelle part de nous a été négligée au point de croire qu’elle ne pouvait exister sans validation extérieure ?
C’est à cet endroit que débute la reconnexion.
Non pas à travers des efforts extérieurs, mais en revenant à cette partie de nous que nous avions délaissée. Cette présence intérieure, cette étincelle intime et spirituelle qui nous relie à plus grand que nous, mais aussi à ce que nous sommes vraiment.
Tant que cette connexion n’est pas restaurée, nous cherchons dans l’autre ce que nous refusons de cultiver en nous.
Le manque ne vient pas de l’absence de l’autre, mais de notre propre éloignement de notre vérité.
Pour celles et ceux que le ressenti émotionnel effraie, ou qui peinent à entrer dans leur intériorité, une autre voie existe.
Elle est plus cognitive, plus structurée, mais tout aussi libératrice.
Elle consiste à questionner le discours intérieur :
Cet exercice d’équilibrage des perceptions, en listant les bénéfices de la situation actuelle et les inconvénients du fantasme idéalisé, permet de sortir de la polarisation mentale, de cesser d’opposer un passé « parfait » à un présent « insupportable ».
Ce travail demande rigueur, persévérance, parfois accompagnement, mais il produit une libération véritable.
Une fois cette émotion accueillie, ce discours mental apaisé, un nouveau mouvement devient possible.
Nous cessons de vivre dans l’arrêt provoqué par la perte. Nous pouvons à nouveau nous poser les vraies questions :
Le vide laisse alors place à une clarté nouvelle. Ce que nous pensions avoir perdu devient un point d’appui pour créer autre chose, plus juste, plus aligné, plus vivant.
Ce n’est plus une fuite en avant, mais une reconquête intérieure.
Nous ne guérissons pas d’un vide, nous apprenons à l’écouter. Il est le passage, non le problème. Il ne s’agit pas de le remplir, mais de le reconnaître, de l’honorer, même.
Il nous ramène à l’essentiel : à notre solitude sacrée, à notre capacité d’être, sans masque ni artifice. Ce n’est pas confortable, mais c’est fondateur.
Une porte vers une version plus authentique de nous-mêmes ? Une sagesse qui attendait, patiemment, que nous nous arrêtions enfin pour l’entendre…
Qu’est-ce qui me fait peur si je cesse de m’agiter ?
Que se passerait-il si je restais simplement là, avec ce que je ressens, sans chercher à comprendre ou à aller mieux ?
Ce vide que je ressens… et s’il était une porte plutôt qu’un gouffre ?
Si cet article résonne en vous, je vous invite à poser vos questions dans les commentaires afin que je puisse vous aider. Je sais que ces périodes sont délicates, alors n’hésitez pas à me demander un coup de main en séance one to one.
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