"Nul homme ne percevra l'Esprit, si ce n'est en sa propre chair".

Tu ne peux trouver ton dieu qu'en le générant toi-même à travers les ténèbres de ton propre corps.

C'est lorsqu'il a pris conscience d'une substance qu'il en devient le dieu!

Toi qui veut la Lumière, sache donc que tu ne peux la trouver qu'en la générant toi-même en tes propres ténèbres.

C'est un état médiateur entre la pensée et l'intuition; cette méditation nécessite une paisible relaxation physique et mentale; cependant la pensée commence par y jouer un rôle pour se remémorer les organes occupant la région considérée; mais peu à peu la pensée s'effacera pour laisser l'intuition exprimer la connaissance vitale qui en naîtra.

     L'attention portée sur une partie du corps, fait de cette partie un aimant d'énergie, or l'attention mentale rapporte toutes les sensations au point terminal cérébral exclusivement, et laisse le reste du corps dénué de conscience sensitive, car la force mentale ne peut animer les autres centres vitaux qui demeurent assoupis et incapables d'attirer à eux leur part d'énergie subtile qui est le feu vivant.

    C'est cette énergie qui est le l'agent de réanimation; c'est elle qui peut donner cette plénitude de vie capable de surmonter la maladie et d'éveiller nos sens supérieurs. Et le plus grand obstacle à sa pénétration, c'est notre usine de pensée dont le mécanisme obnubile le sens de la Présence.

    Le principal auxiliaire est le dévergondage de la pensée qui dilue la force intérieure; on ne peut espérer de résultat profond avant d'être capable de maîtriser ce carrousel.

Il faut pouvoir dévisager les pensées vagabondes et il est utile de s'astreindre à remonter le cours de chacune d'elle jusqu'à son origine; cet effort accroît la puissance de concentration. Mais ce procédé mécanique n'est qu'un moyen artificiel qui se sert encore de la pensée pour discipliner la pensée.

    Il est meilleur pourtant que la concentration plus ou moins hypnotique, sur une image ou un objet.

  Il faut éviter d'employer les moyens qui condensent la volonté; cette action est une violence opposée à la voie du cœur; la volonté est un agent de la personne.

   C'est l'affinité avec son entité spirituelle, c'est sur elle qu'il faut pratiquer la concentration.

  La concentration véritable est la convergence de toutes les forces vitales sur le but idéal souhaité pour en faire un puissant aimant.

    Toute connaissance conçue par le cœur monte en surface d'elle-même sans aucun effort de pensée : ceci est la vraie connaissance intuitive.

Le centre du coeur est un espace entre les omoplates, situé juste derrière le sternum et sous le centre de la gorge; c'est là que la forme ou structure est concentrée et relie tous les différents corps, le soi, l'âme et l'esprit; c'est le centre de commande; lorsque pleinement opérationnel, le débit d'énergie s'écoule de façon imperturbable, salutaire, et est expérimenté comme étant l'amour inconditionnel ou simplement comme une énorme énergie divine.