Aujourd'hui j'ai à cœur de partager mon expérience pour me révéler à moi-même, et pourquoi pas inspirer d'autres chercheur/euses en quête de leur propre nature essentielle.
Cet article est ma contribution à l’événement À la croisé des blog, organisé ce mois-ci par Maxime du blog Heureux dans sa vie sur le thème de l’amour .
Unis-vers !
Très cher... si cher à mon cœur.
Lorsque je m'entends t'appeler de ton prénom, j'en ressens toute la grandeur. Je me sens alors honorer ton être dans sa totalité, et en même temps dans toute sa singularité. J'ai toujours eu de la difficulté à dire " mon amour ", " mon ange ", même si je salue ces qualités en toi. Elles traduisent aussi la force de notre lien. Je perçois plus que jamais que tu ne m'appartiens pas, pas plus que je ne t'appartiens. Du moins, telle est mon aspiration... oui, je sais, la dépendance affective me nargue et je me perds encore dans ses méandres. Cette aspiration ne veut pas dire que je sais toujours faire ou plutôt être, loin de là ! Ce qui est sûr, c'est que j'ai l'envie d'apprendre - ou réapprendre - à aimer de cet amour inconditionnel. Combien de fois dans ma vie n'ai-je entendu intérieurement : je suis née pour aimer ! Oui... mais comment ?!
D'abord dans la nature. C'est elle qui me réapprend la Vie, qui me réapprend à Aimer, à M'Aimer, à me retrouver dans ma singularité, à soigner l'hypersensible que je suis, dénaturée et formatée dans ce monde en folie avec lequel je me suis tellement sentie en décalage. Fuir les humains en lesquels je ne pouvais avoir confiance, désabusée. Et comment leur faire confiance alors que la confiance en moi-même, je l'ai perdue il y a tellement longtemps ?! La nature ne juge pas, ne se moque pas. Je peux dès lors me réapprendre, me réapprivoiser, me réapproprier naturellement à son contact. Comme un animal, non en voulant le capturer mais en le laissant s'approcher à son rythme, en accueillant seulement ce qu'il a envie d'offrir. Et ensuite transposer aux humains (et avant tout à moi-même ;) au travers d'un simple regard, d'un sourire, d'un partage.
Je me sens aimer et aimée lorsque je vois la beauté à couper le souffle des montagnes au loin recouvertes de leur parure d'hiver ; lorsque allongée de tout mon long sur un rocher, je sens les rayons du soleil qui me réchauffent le corps et le cœur ; lorsque j'entends cette nuée de mésanges déferler subitement autour de moi dans un concert enchanteur ; lorsque je touche d'une tendre caresse la surface du lac avant de m'y abandonner voluptueusement ; lorsque je goûte l'eau de la source en savourant cet élixir de vie sortant des entrailles de la Terre ; lorsque je renifle le parfum de la résine de Douglas qui embaume dans la tiédeur de l'air.
Alors je me sens emplie de Vie, pleine et entière, me délectant de cette symbiose avec l'univers, où chaque être est révélateur d'amour... même les humains ; cet amour qui est en moi et qui parvient alors à se refléter alentour, dont je perçois l'essence du sacré... jusqu'à toi.
Est-ce que je t'Aime ? Un grand rire éclate dans ma tête ! L'exploratrice en quête d'identité ne sait plus rien : " Prophétie des Andes ", " Conversations avec Dieu " et j'en passe... tombée, élevée... c'est quoi l'amour ???!!! mille questions, mille doutes ! La seule chose que je sais c'est que je plonge ! Et ma foi, je me laisse vivre cette histoire inédite, parfois pleine et entière, parfois vide et morcelée. Ce qui est certain, c'est qu'à chaque rencontre, c'est une occasion de me révéler un peu plus, ce sont encore et encore des occasions de guérisons inimaginées avec une rapidité insoupçonnée. Entre larmes et désintégrations traversées mon rire et mon Être s'expansent.
La lune que je suis, existante en elle-même mais cachée ou invisible, se trouve magnifiée sous les rayons du soleil qui l'éclairent et la révèlent. Qui ne s'est jamais arrêté dans son élan pour contempler la pleine lune toute dorée par une nuit claire et limpide ? Et que serait le soleil sans la lune, sans la terre ? N'est-ce pas de leur relation que naît la magie de la vie ?
Je suis comme cette fleur montrant son plus bel épanouissement par une journée de grand soleil qui vient amplifier sa croissance. Certes elle continue de croître sous un ciel nuageux, elle continue d'exister lorsqu'il fait nuit, mais son plus bel éclat apparaît sous les rayons du soleil. Et que je ne m'y trompe pas : ce n'est pas grâce ou à cause de lui qu'elle pousse, mais bien plutôt sous l'impulsion de ses propres ressources, de la vie qui coule en elle. Il en est " juste " un catalyseur, mais quel catalyseur !
Qu'en sera-t-il demain ? Je n'en sais rien ! Quoi qu'il en soit, je sais que présentement je chemine et grandis divinement vers Moi-même au-delà des aléas. Et c'est bien là l'essentiel !
Je pense à ce chevreuil croisé furtivement. Quel cadeau ! Mille mercis d'exister ! Il aurait manqué à ma journée pour l'illuminer somptueusement s'il n'avait pas été là, et tu aurais manqué à ma vie si je ne t'avais pas rencontré !
Un jour, un mois, un an, une vie... Quelle qu'en soit la durée, j'en retiens le plein que cette rencontre suscite, comme le parfum d'une fleur déjà très loin qui me fait vibrer rien qu'en y pensant. Au-delà du manque qui s'exprime encore, jaillit alors le frétillement de la Vie qui serpente en moi à ce moment-là.
Et puis je continue d'apprendre et me souvenir lorsque j'oublie et trébuche à nouveau...
Caroline Féraud, 22 décembre 2013
Commentaires bienvenus
Bonjour Caroline,
Quel beau texte, quelle belle profondeur, à lire et à relire. Merci pour cette fraîcheur, tu nous fais rêver
A tout bientôt
Bonjour Caroline,
Je viens de publier ton article sur mon blog…;-)
Merci à toi !
A bientôt
Maxime
Merci chère Sylvie de ton retour nourrissant. Je me sens renforcée dans l'envie de partager cette énergie de vie, la laisser se diffuser comme une onde à la surface de l'eau, pour le seul bonheur de la nourrir en son centre sans se préoccuper de sa destination, tout en espérant qu'elle porte loin.
Comme elle est belle cette inspiration, expiration...
D | L | M | M | J | V | S |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 |
8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 |
15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 |
22 | 23 | 24 | 25 | 26 | 27 | 28 |
29 | 30 | 31 | ||||
Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de ‘épanews’.
Rejoindre épanews (c'est gratuit)