Je prends la plume ou plutôt la souris pour poser une pensée qui me chatouille l'esprit depuis déjà quelque temps. Tout simplement pour exprimer l'essentiel au-delà des contingences matérielles. Et puis, peut-être signe-t-elle le début de la fin d'une retraite.

Cette montagne m'a appelée il y a environ trois ans, et elle ne cesse de m'émerveiller. Elle s'est révélée être une aubaine et une alliée incontournable pour me reconstruire et découvrir ma nature essentielle. Ce lieu est un cadeau de la vie que j'aime infiniment et dont je suis profondément reconnaissante.

J'ai envie d'exprimer la gratitude que j'éprouve pour cette région et pour tous ceux qui ont à cœur de s'en occuper ou d'en prendre soin.
En marchant sur les vieux sentiers, je pense souvent à toutes ces personnes qui ont jalonné ce pays, construit les murs de prairies, pesquiers, fermes isolées, glacières, chemins empierrés... contribuant à le faire vivre singulièrement. Je suis admirative de ces ouvrages qui autrefois ont demandé une énergie phénoménale pour se dresser. Aujourd'hui à l'abandon, recouverts par la forêt qui a pris la relève, ils contribuent encore pleinement à la beauté et à l'identité de ce paysage.
Plus généralement, il y a bien des services dont nous bénéficions localement aujourd'hui.
J'exprime ma reconnaissance pour tout ce qui est, a été réalisé ou le sera, et pour tous ceux qui y participent, à quelque niveau que ce soit.

Caroline Féraud – 27 avril 2014