Comment exprimer sa colère sans agresser et sans violence ? Interview de Jacques Salomé, conférencier et auteur à succès.
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Merci Jean-Pierre pour cette description du plein accueil de la colère sans auto-jugement, comme de tout sentiment ou émotion, au lieu de subir ce combat intérieur (puisque c'est très vilain d'être coléreux, mon inconscient est bien d'accord ...).
Cette expérimentation, assez récente pour moi, m'amène effectivement très vite à un changement, sans effort, la colère "traverse", "passe", et je peux découvrir ce qu'il y a derrière, la suite de l'expérience ...
A mon avis tout ça nous amène un peu loin de Salomé, mais bon, son discours sur "le droit à être en colère" constitue certainement déjà un étape ?
Bonne chemin à chacun !
Oui toutes ces pensées et ces témoignages sont intéressanrs sur "la colère".
Quand je suis en colère j'ai besoin de jeter des choses par terre. ça me fait du bien mais dans le meilleur des cas je m'attaque au nettoyage du four...Ce sont mes trucs! J'ai une amie qui se jette sur du chocolat et une autre qui préfère claquer la porte et marcher...Ce qui me met le plus en colère ce ne sont pas les autres mais les tracasseries l'administratives de tous les jours ou la sono à fond du voisin! Dans le Premier cas je peux taper sur mon téléphone...dans le deuxième cas je respire trois fois profondément avant d'appeller mon voisin pour lui dire que la musique est "un peu trop fort" ...Généralement en allant droit au but avec une demande claire et courtoise celui ou celle qui me fache cesse ou s'excuse! ou bien c'est moi qui plie et me sauve.
ça demande quand même de bien discerner ce qui m'appartient de ce qui ne m'appartient pas Après je gère au mieux!
Merci à vous
Joelle
Bonjour Ambroise,
Merci pour cette video qui tombe à point nommer.....je tombe dessus pile poil le jour, l'heure et la seconde ou je ressens une colère terrible contre quelqu'un de proche.
La synchronicité est trop belle pour ne pas être saluée !!
MErci !!
Didier
Merci
Hello !
Merci François pour cette note d'humour (colère après Jacques Salomé) et le caractère nuancé de ton intervention.
Le sentiment de colère que l'on peut ressentir n'est en soi ni positif ni négatif si on l'accueille tel qu'il est. Il est comme une énergie bloquée qui cherche une issue.
Evidemment il y a une infinité de façon d'aborder la question, on peut s'interroger sur quel besoin est frustré où sur ce qu'évoque dans mon passé la situation que je vis aujourd'hui et qui me mets tant en colère... toute ces approches ont de grandes qualités et peuvent nous permettre d'avancer vers une meilleure connaissance de nous même.
Celle qui a ma préférence est très différente car elle consiste à accueillir l'émotion, quelle qu'elle soit (colère tristesse mais aussi joie ou autre) telle qu'elle est, sans la juger et sans l’analyser. C'est être l'observateur accueillant mais neutre de l'émotion.
Si je fais cela en partant de la colère , j'accueille ma colère pleinement. Alors il se peut que mon ressenti change doucement, sans que je ne fasse rien, et que la colère étant accueillie, c'est un sentiment de tristesse ou de peur qui me vient que j'accueille aussi sans le juger.
C'est une approche qui rejoint peut-être celle de Manushka, je ne sais pas, mais j'arrive au même constat.
Dans ce cas, ce n'est pas que j'ai masqué une autre émotion par de la colère, c'est plutôt comme si la colère était la couche la plus apparente de ce qui se passe en moi.
J'ai mis sur Epanews deux vidéos personnelles sur la gestion des émotions en prenant l'exemple de la tristesse, mais cela décrit une pratique qu'il est possible d'adapter à la colère :
http://epanews.fr/video/gerer-ses-emotions-partie-1wmv et
http://epanews.fr/video/gerer-ses-emotions-partie-2wmv
Très amicalement
Jean Pierre
Bonjour,
Et merci pour cette vidéo et les commentaires qu'elle suscite : plus ou moins en accord avec (ou en colère après) Jacques Salomé, je les apprécie tous pour ce qu'ils sont. Car ayant moi-même des difficultés avec mes colères, je suis très intéressé par vos partages d'expériences et de connaissances.
Pour ce qui me concerne, j'estime inadéquat de parler de la colère en terme de droit (qui indique combien la colère est socialement mal admise) mais plutôt de la voir et reconnaître comme une réalité à en soi.
Marshall Rosenberg (découvreur de la communication non violente) y voit l'expression de la frustration d'un besoin.
Et André Rochais (fondateur de PRH) voit dans cette frustration la possibilité de réveiller - par similitude de situation - une mémoire, souvent peu consciente, d'une histoire restée en souffrance - et parfois fort ancienne - qu'il conviendrait d'aller explorer avec bienveillance et lucidité (de préférence par un accompagnant compétent) pour faciliter l'expression maîtrisée de sa colère actuelle sans verser dans la violence ou l'agressivité en rejetant ou en la déversant sur celui qui a réveillé notre frustration, voire nos vieilles blessures !...
Et je serais intéressé d'en savoir plus sur le processus qui amène à masquer une autre émotion par de la colère, comme l'évoque Manushka.
Au plaisir du partage. Bien cordialement,
FrançoisEgo, retentissement, frustration, colère : avant de dire "j'ai le droit de..." il serait bon de s'interroger plus profondément sur les causes de cela en nous...
J'ai rencontré plusieurs personnes qui sur la base de "j'ai le droit d'être en colère" ou "j'ai décidé de m'autoriser la colère" font aveuglément beaucoup de dégas.
Attention donc aux interprétations de tout cela
Quand je pense à ce Salomé qui nous a fait tout un foin lors du festival des auteurs psy parce qu'un autre conférencier (probablement plus scientifique que lui) avait du retard...quel point d'Ego a été l touché ?
"c'est malhonnette de jeter sa colère sur l'autre" dit il !!!!
Ouf, cela me rassure d'avoir le droit d'être en colère (c'est rare chez moi mais c'est ce que je ressens en ce moment...) et je comprends qu'il faut pouvoir l'exprimer mais en faisant attention aux autres.
Merci
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