• Un outil de transformation de soi-même avec les Quatre Accords Toltèques de Don Miguel RUIZ
Texte issu de http://la-vie-sereine.eklablog.fr
QUE VOTRE PAROLE SOIT IMPECCABLE : 1er Accord Toltèque
Selon comment elle est utilisée, la parole peut vous libérer ou vous asservir plus que vous ne pouvez l'imaginer. Tout le pouvoir magique dont vous disposez réside en elle.
Question : Si quelqu'un me demande ce que je pense d'Untel et que je lui dis la vérité, j'ai l'impression de médire. Et si je ne dis pas la vérité, alors je lui mens. Que dois-je faire ?
Don Miguel : Ne donnez aucune information. C'est le même conseil que me donnait mon grand-père : "Ne fourre pas ton nez là où personne n'en veut". Dites simplement : "Je n'ai pas d'opinion" ou "Cela ne te regarde pas".
Question : Quand notre parole est impeccable, faut-il pour autant toujours dire la vérité, même si cela blesse autrui ? Comment puis-je avoir une parole impeccable sans nuire à mes relations ni blesser autrui ?
Don Miguel : Ne pas mettre son nez là où personne n'en veut, c'est aussi une façon d'être impeccable. Vous n'avez pas le droit de vouloir changer le point de vue d'autrui. Vous n'avez pas besoin d'avoir raison et de donner tort aux autres, à cause de vos croyances. Ils ont le droit de souffrir, si c'Est-ce qu'ils veulent. Souvent, les gens n'ont pas envie qu'on leur dise la vérité ; ils veulent seulement que vous leur disiez ce qu'ils ont envie d'entendre. Il vous faut être assez intelligent pour comprendre que lorsqu'ils vous demandent quelque chose, les gens s'attendent à une réponse bien précise. Vous pouvez jouer leur jeu ou non ; à vous de décider. Mais vous n'êtes pas forcé de vous créer des tas d'ennemis en disant à tout le monde ce que vous pensez être vrai. Ce n'est pas ce qu'ils veulent entendre.
Une fois encore, c'est une affaire de bon sens. Vous pouvez éviter la question ou vous pouvez leur dire que vous n'avez pas d'opinion à ce sujet. Le problème est que ces gens peuvent prendre ce que vous avez dit, en changer les mots, puis s'en servir pour médire. Bien des individus ne veulent votre point de vue que pour prouver ce qu'ils croient déjà d'eux-mêmes ou des autres. Ils viennent à vous et vous demandent : "Qu'en penses-tu ? Quelle est ton opinion de ceci ou de cela ?" Vous pouvez leur donner sincèrement votre opinion, mais ils la changeront. Puis, ils diront que vous avez dit ceci ou cela, et ils vous impliqueront dans leurs médisances.
Ceci me rappelle autre chose que me disait mon grand-père. Il disait : "Lorsque tu sais que tu vas faire une bêtise, ferme ta bouche ; et si tu as déjà fait une bêtise, ferme la encore plus fort". N'essayez même pas d'arranger les choses ; vous ne ferez qu'aggraver la situation, car les gens transformeront tout ce que vous dites.
Parfois vous donnez des informations à vos amis parce que vous leur faites confiance et que vous les croyez loyaux envers vous. Peut-être vous trouvez-vous avec votre meilleur ami et vous médisez de vous-même, en lui disant ce que vous pensez de vous et d'autres personnes, tout en supposant qu'il n'en dira rien à personne. Et c'est peut-être vrai, jusqu'à ce qu'il ne soit plus votre ami. Si quelque chose arrive et qu'il soit en colère ou blessé et rompe son amitié avec vous, il peut chercher à être quitte avec vous en révélant tout ce que vous avez partagé avec lui. Il y a une chose que vous devez savoir à propos de la médisance, c'est qu'elle commence avec vous-même. Ne médisez pas de vous-même.
Question : Si j'ai une relation avec un individu qui n'est pas un bon communicateur ou qui n'aime pas communiquer avec moi, comment puis-je établir une bonne communication ?
Don Miguel : Si quelqu'un ne veut pas vous écouter, pourquoi perdre votre temps à essayer de lui parler ? Si quelqu'un veut écouter ce que vous avez à dire, il essaiera d'utiliser son attention pour vous comprendre. Mais s'il ne souhaite pas vous prêter attention, pourquoi prendre la peine de passer du temps avec lui ? Ce n'est pas vraiment votre problème.
J'enseignais autrefois à mes apprentis de s'entraîner à parler à un mur. Un mur ne réagit pas et vous ne vous attendez pas à ce qu'il comprenne ce que vous lui dites. Cherchez de nombreuses manières de dire la même chose et, en vous entraînant ainsi, vos compétences en communication s'amélioreront. S'il est vraiment important pour vous que telle personne vous comprenne, vous chercherez toutes les façons différentes de lui communiquer ce que vous voulez lui dire. Mais si elle ne vous comprend pas, cela ne dépend plus de vous. Vous avez fait de votre mieux ; vous n'avez plus à vous en soucier.
Question : D'accord, mais qu'en est-il lorsque quelqu'un souhaite communiquer mais ne sait pas comment exprimer ses sentiments ? Que puis-je faire pour l'aider à communiquer ?
Don Miguel : Eh bien, faites savoir à cette personne qu'elle a toute votre attention, que vous êtes disposé à écouter, que vous êtes prêt à communiquer. Vous l'invitez à communiquer, mais vous ne pouvez pas l'y forcer. Si cette personne est très importante à vos yeux - c'est votre propre enfant, votre mère, votre conjoint, quelqu'un dont vous ne pouvez éviter la présence - alors soyez disponible pour communiquer. Mais si elle ne veut pas communiquer, acceptez-la telle qu'elle est. Et s'il s'agit de quelqu'un que vous n'êtes pas forcé de fréquenter, alors ne le fréquentez pas, car il n'y a vraiment aucune joie à ne pas pouvoir communiquer.
Question : Lorsque quelqu'un médit, comment l'arrêter avec le plus de tact possible ?
Don Miguel : La meilleure façon de mettre un terme aux médisances des autres est de ne pas y réagir. Si vous y réagissez, vous encouragez ces individus à poursuivre. Si vous n'y réagissez pas et qu'ils voient que cela ne vous affecte pas, ils finissent par laisser tomber. Si vous n'acceptez pas le poison qu'ils vous envoient, celui-ci ne vous affectera pas.
Question : J'ai de la peine à savoir comment dire à mes amis et mes collègues que je ne veux plus participer à leurs médisances et commérages. J'ai essayé de conclure un accord avec ma meilleure amie de ne plus médire, mais elle continue quand même. Comment puis-je respecter mon accord de ne pas médire sans paraître arrogante ni perdre mes amis ?
Don Miguel : Pendant que vous brisez vos accords, vous vous retrouvez confrontée à des gens qui ne sont pas engagés dans ce même processus et vous n'avez aucun contrôle sur eux. Leur comportement est le résultat de leurs croyances et de leurs blessures. Ce qu'ils font à ce propos n'est pas votre affaire ni votre problème.
Tout ce que vous pouvez faire, c'est de changer vos accords avec vous-même, ainsi que ceux que vous concluez avec autrui. Ces accords ont deux moitiés et chaque personne n'est responsable que de la sienne. Si vous concluez un accord avec quelqu'un et que cette personne le rompe, vous devez en conclure un autre si vous voulez rester en relation avec elle. Vous vous mentez si vous prétendez que cet accord tient toujours. Si cette personne ne tient pas sa parole, c'est à vous de décider si vous restez ou non, en fonction de votre intégrité personnelle.
Question : Si je parle à un ami d'une connaissance commune, est-ce que cela signifie que je médis, même si je ne dis rien de mal sur cette personne ?
Don Miguel : Les commérages peuvent partir de bonnes intentions, de mauvaises intentions, ou être dépourvus de toute intention. Mais même quand celui qui en est à l'origine n'a pas de mauvaises intentions, celui qui reçoit l'information peut la déformer et en faire quelque chose de mal intentionné. Celui qui entend l'information la digère, puis il la change selon sa perception.
Tout ce que vous dites aux gens peut aussi être utilisé par leur Parasite. Celui-ci déformera et manipulera l'information que vous leur donnez, selon leur point de vue. C'est pour cela qu'il vaut mieux renoncer complètement aux commérages.
Question : Qu'en est-il lorsqu'on essaie de vivre sa vie avec une parole impeccable et que l'on a un enfant qui, à cause de la société ou de ses amis ou de l'école, développe une parole qui n'est pas impeccable ? Je souhaite bien sûr que mon enfant soit impeccable. Que feriez-vous dans ce cas ?
Don Miguel : Comme j'aime mes enfants, je souhaite qu'ils deviennent ce qu'ils doivent devenir.
Réponse : Qu'ils soient heureux ou non ?
Don Miguel : Leur bonheur ne dépend pas de moi ; il est fonction d'eux-mêmes. Ce n'est pas mon amour qui les rendra heureux, mais leur propre amour.
Question : L'amour de soi est un concept que j'ai du mal à saisir. Par où dois-je commencer ?
Don Miguel : Commencez par accepter qui vous êtes, tel que vous êtes en ce moment même, tout en sachant que vous n'êtes pas parfait d'après votre idéal de perfection. Il est toujours plus facile de commencer par l'acceptation de soi.
Lorsque j'ai découvert que j'étais malade dans ma tête, que s'y logeait un Parasite, je me suis bien sûr rebellé contre ce Parasite, mais je me suis accepté tel que j'étais : un ange avec un Parasite. Je considère maintenant qu'il est acceptable d'être malade. Ce n'est pas un tort. Une maladie mentale est semblable à toute autre : vous ne vous jugez pas parce que vous avez la grippe. Nous avons une maladie caractérisée par un Parasite dans la tête. Vous n'en faites pas une affaire personnelle, bien entendu. Mais une fois que vous savez que ce Parasite est là, vous voulez être guéri. Vous voulez soigner votre grippe, non pas parce que vous pensez être mauvais, mais parce que vous avez la grippe. Vous n'êtes pas coupable d'avoir la grippe. Vous voulez simplement ne plus l'avoir.
En ne vous acceptant pas, en fait, vous vous rejetez. Ensuite, comme nous supposons que les autres croient ce que nous croyons et sentent ce que nous ressentons, nous faisons la supposition qu'ils vont nous rejeter pour les mêmes raisons que nous nous rejetons nous-mêmes. Avant même que les autres nous aient rejetés, nous nous sommes rejetés nous-mêmes. Une fois que vous vous acceptez, vous pouvez aussi supposer que les autres vous accepteront tel que vous êtes. Tout le cycle d'action-réaction est brisé dès l'instant où vous vous acceptez tel que vous êtes.
Question : Chaque fois que je pense à m'améliorer, je suis troublé car je ne m'accepte pas comme je suis. Comment puis-je m'accepter exactement comme je suis et cependant continuer de vouloir m'améliorer ?
Don Miguel : Vous pouvez être conscient de vouloir vous améliorer, sans que la raison en soit que vous ne vous trouvez pas assez bien. Il est possible de vous améliorer sans vous rejeter.
Mettons que vous avez longtemps été inconscient de vos réactions émotionnelles. Puis, enfin, pour une raison ou une autre, vous en devenez conscient. Auparavant, vous vous jugiez et vous vous punissiez à cause de ces réactions. Grâce à la conscience, vous découvrez que ces réactions étaient votre manière de vous entraîner à être vous-même. Mais le fait de savoir cela ne signifie pas que vous n'allez plus avoir ces réactions. Du moment que vous vous acceptez, même si vous avez encore ces réactions, vous ne vous jugez plus comme vous le faisiez avant. Comme par magie, si vous vous acceptez tel que vous êtes, avec vos réactions, vous cessez de vous juger ou de vous déclarer coupable d'avoir ces réactions. Si vous ne vous estimez plus coupable, vous ne vous punissez plus. Vous n'ajoutez plus de drames à vos réactions. Dès l'instant où vous vous acceptez, les choses se mettent à changer pour le mieux. En devenant conscient et en cessant de vous juger, vous vous êtes déjà amélioré.
Si l'on se juge à cause de son Parasite, on lui donne plus de pouvoir. Rappelez-vous que le Parasite est très intelligent ; il fait une proposition et il l'accepte. Et lorsqu'il est découvert, il dit : "Je ne veut plus du Parasite. Débarrassons-nous en". Et nous sommes d'accord avec lui. Vous voyez l'astuce ? C'est le Parasite qui parle et qui écoute en même temps. Le Parasite dit : "D'accord, rebellons-nous", et nous disons "Je serai un grand guerrier spirituel". Plus tard le Parasite dit : "Quel piètre guerrier je fais ! Je continue de prendre les choses personnellement et de faire des suppositions". La raison en est que c'est le Parasite qui fait la proposition et que c'est encore lui qui dit être d'accord.
C'est le Parasite qui pense, pense, pense. Et vous, où êtes-vous ? Ce serpent dans l'Arbre du Savoir est vraiment un génie. Il a pris possession de nous. Mais du moment que l'on s'accepte - d'accord, j'ai un Parasite - ce n'est plus un problème. On ne joue plus le jeu du Parasite. On apprend à contrôler ses émotions et, lorsqu'on y parvient, on ne nourrit plus le Parasite. La seule façon de contrôler ses émotions est de s'accepter comme on est. Lorsque l'on apprend à rire de soi, on commence à se comporter d'une façon que le Parasite ne peut prévoir. A ce moment, bien sûr, le Parasite va essayer de proposer un accord stipulant qu'il est acceptable de rire de soi. C'est pourquoi les Toltèques nous enseignent à être des chasseurs, à être conscients de ce que fait le Parasite, car lui nous chasse toujours : nous devons donc apprendre à le chasser aussi.
QUOI QU'IL ARRIVE, N'EN FAITES PAS UNE AFFAIRE PERSONNELLE : 2ème Accord Toltèque
Chacun vit dans son propre rêve, dans sa propre tête ; chacun est dans un monde totalement différent de celui dans lequel vous vivez. Mêmes lorsqu'une situation paraît très personnelle, même lorsque vous vous faites insulter, cela n'a rien à voir avec vous.
Question : Le 2ème accord, quoi qu'il arrive n'en faites pas une affaire personnelle, est vraiment celui que je veux maîtriser dans ma vie, mais je ne parviens pas à voir comment les critiques d'autrui à mon égard ne sont pas personnelles. Si un de mes amis ou mon patron dit quelque chose qui me blesse vraiment, comment pouvez-vous dire que ce n'est pas personnel ou que cela ne me concerne pas ?
Don Miguel : J'aimerais que vous imaginiez que vous vous réveillez un jour en France ou en Italie, il y a 800 ans. Vous comprenez parfaitement la langue, mais vous voyez cette société depuis le point de vue que vous avez maintenant, en fonction de votre savoir actuel, avec toutes les croyances que vous avez sur vous-mêmes, la société, la science, la psychologie, la sociologie, tout.
J'aimerais que vous imaginiez, comment les gens se traitaient les uns les autres en France ou en Italie durant le Moyen-âge. Imaginez quelles sont leurs croyances à propos de tout - la religion, la mort, la science, la médecine. Certaines personnes ne se baignent pas durant des mois parce que c'est un péché.
Pensez aux jugements moraux de cette société : ce qui est juste, ce qui est faux, ce que les gens croient être vrai ou faux. Imaginez ce que c'est qu'être une femme à cette époque, avec la mentalité d'aujourd'hui. Si vous commencez une relation amoureuse, comment allez-vous la gérer ? Mettez-vous dans cette situation durant quelques instants.
Qu'allez-vous faire quand les gens de cette société vont se mettre à vous juger ? Vous pourriez être le plus grand instructeur de cette société, vous pourriez représenter un ange ou un messager pour ces gens, mais ceux-ci peuvent vous tuer à cause de vos croyances. Sachant qu'ils peuvent vous tuer pour cela, comment allez-vous agir avec eux ?
Sachant ce que vous savez, et connaissant ce qu'ils croient, la façon dont-ils rêvent, allez-vous faire des suppositions ? Allez-vous faire une affaire personnelle de ce qu'ils vous disent, de ce qu'ils croient, de leur façon de vous juger ? Allez-vous être blessé émotionnellement par les jugements qu'ils auront sur vous, sachant comment ils rêvent ? Il est idiot de penser que vous puissiez prendre cela personnellement. Il est idiot de penser que vous puissiez vous sentir blessé émotionnellement par leurs jugements.
Réponse : D'accord, je pense que c'est vrai, mais je me rendrais aussi compte que ces gens ont une vision différente des choses.
Don Miguel : Tous les gens que vous rencontrez ont une vision différente des choses, même en ce moment. Imaginez que votre patron au travail a les croyances d'il y a 800 ans. Étant donné votre façon de penser actuellement, vous ne souffrirez pas, car les crises que votre patron est susceptible de faire ne vous affecteront plus. Bien sûr, vous vous retiendrez de rire parce que cela porterait à conséquences. Si vous vous mettiez à essayer de rire des prêtres, il y a 800 ans, vous étiez mort. Il vous fallait apprendre alors à ne pas rire d'eux.
La même chose est valable aujourd'hui. Les gens ont tout simplement des points de vue différents. Vous savez, le comportement des Parasites des autres est amusant. Croyez-moi, j'en rirais si ce n'était pas en même temps si dramatique. L'une des suggestions que je fais souvent est d'apprendre à rire de soi-même. Si vous apprenez à rire de vous chaque fois que votre Parasite ou celui d'autrui vous a eu, au lieu de vous juger ou de juger autrui, vous passerez du bon temps ! Bien sûr, quand vous aurez affaire à des gens malades, vous leur servirez de miroir, c'est tout. Mais ce sera drôle de voir toutes les réactions de votre Parasite.
Réponse : D'accord, je comprends maintenant. Et cependant, cela va quand même être un défi de penser que c'est drôle lorsque quelqu'un m'humilie ou m'agresse verbalement.
Don Miguel : Ce qui nous arrive de plus drôle ne nous semble pas si drôle sur le moment. Nous en rions plus tard, mais sur le moment nous sommes pris par notre Parasite, ce qui veut dire que notre maladie mentale est en pleine crise.
Lorsque la colère sort et prend le dessus sur nous, la présence du Parasite est évidente, même lorsque nous ne le sentons pas, cela ne signifie pas que notre mental soit guéri. Nous n'avons peut-être pas de crise dans l'instant, mais le Parasite est là, guettant l'occasion de sortir. Il sort quand nous avons une crise, laquelle peut se manifester de diverses manières, mais nous ressemblons alors à la petite fille de "l'exorciste" qui est possédée par les démons.
Lorsque je me suis réveillé du rêve de la planète, j'ai découvert que tout mon entourage était possédé comme cette petite fille dans ce film. Mais les gens ne le savant pas parce que leur comportement leur paraît normal. Les gens sont possédés, et ce qui les possède est étonnant à voir. Le Parasite vit leur vie. Et le grand Parasite est constitué de tous ces petits Parasites qui se nourrissent de nos émotions. Je les appelle mangeurs d'ordures, car de mon point de vue c'est bien cela qu'ils dévorent.
La prochaine fois que vous vous mettez en colère, que vous êtes jaloux ou triste, mettez un miroir devant vous et regardez votre expression ; comparez votre visage avec celui de la petite fille du film.
Qui se trouve derrière ce visage ? Il n'y a pas de quoi avoir peur ; vous n'avez pas besoin de vous mettre à prier tout de suite. Vous avez été comme cela toute votre vie et cela ne vous a pas détruit. Le Parasite a déjà fait de son mieux pour vous détruire, donc cela ne peut pas s'aggraver, cela ne peut que s'améliorer. Rappelez-vous seulement ceci : chaque fois que vous voyez un humain en colère, chaque fois que vous remarquez de l'envie ou de la jalousie chez autrui, il ou elle est possédé ( e). Il n'y a là rien de personnel.
Question : Je fais de mon mieux pour ne pas réagir personnellement. Je comprends qu'il ne s'agit pas de moi, mais quand les gens me critiquent ou disent des paroles blessantes, je me sens quand même vraiment mal.
Où est mon erreur ?
Don Miguel : Vous ne commettez pas d'erreur. Vous vous sentez comme cela parce que vous croyez ce qu'ils disent, parce que vous alignez vos croyances sur les leurs. Ce que les autres disent ne vous affecte que si vous y croyez.
Imaginez que vous êtes un enfant et que vous commettez une petite erreur qui énerve votre père. Vous ne savez même pas quelle est cette erreur, mais votre père est en colère et il dit "Tu es stupide ; tu devrais avoir honte de toi". Vous êtes d'accord avec votre père et vous mettez votre foi dans cet accord ; vous y croyez à 100%, sans l'ombre d'un doute.
Vous grandissez et maintenant vous dites "Je suis intelligente ; ce n'est pas vrai que je sois stupide". Mais lorsque quelqu'un vous dit : "Ce que tu as fait était stupide ; tu devrais avoir honte de toi", vous y réagissez immédiatement par la colère, car vous avez cru ce que cette personne vous a dit. Vous avez gardé ce savoir dans votre tête, cet accord selon lequel il est vrai que vous soyez stupide. Plus tard, lorsque quelqu'un touche cette écharde, vous y réagissez avec beaucoup de douleur émotionnelle. Mais si vous ne croyez pas ce que l'on vous a dit, vous ne réagissez pas. Ou vous riez.
Si vous croyez en votre valeur et que quelqu'un vous dise "Tu ne mérites pas cela", cela ne vous affecte pas parce que vous n'y croyez pas. Vous êtes d'accord sur vos mérites, alors vous riez et vous dites "Oui, oui, c'est cela", mais vous n'y croyez pas. Et comme vous n'y croyez pas, cela ne vous affecte pas.
Pratique de la Voie Toltèque, Don Miguel Ruiz
NE FAITES PAS DE SUPPOSITIONS : 3ème Accord Toltèque
Nous avons tendance à faire des suppositions à propos de tout. Le problème est que nous croyons ensuite qu'elles sont vraies. Nous faisons des suppositions quant aux raisons d'agir d'autrui, nous les interprétons de travers, nous en faisons une affaire personnelle, et nous finissons par créer tout un drame pour rien du tout.
Question : Comment fait-on pour arrêter de faire des suppositions ? Mon mental démarre et pense à 36 choses, puis je souffre sans aucune raison valable.
Don Miguel : Le problème est que vous pensez trop. Vous êtes beaucoup trop intelligent. Vous pensez, pensez, pensez. Votre mental est comme un cheval sauvage qui vous emmène là où il veut. Vous n'avez aucun contrôle sur toutes vos pensées, toutes vos suppositions - pas qu'une seule, un univers entier de suppositions. Vous pensez trop. Quel besoin avez-vous de penser ? J'apprends à mes apprentis à devenir des maîtres de la pensée.
Pour moi, la pensée est un outil de communication. Je pense très peu. Je peux ne pas penser durant des heures, et pas parce que je suis stupide. Je ne pense pas parce que je n'ai pas besoin de penser. Ce que je sais, je le sais. Je suis plein de savoir, mais pourquoi aurais-je besoin de penser à ce que je sais ?
Penser, penser, penser. Que fait-elle ? Que fait-il ? Qu'en est-il de ceci ? Et de cela ? Et si ceci arrivait ? Et si cela se produisait ?
Le seul fait de penser "et si…" provoque tout un drame dans notre vie. Chaque être humain peut beaucoup penser, or penser génère de la peur. C'est deux heures du matin et vous continuez de penser, penser, penser. Vous devez dompter votre cheval et apprendre à le monter. Il doit vous obéir et vous conduire là où vous voulez.
Vous savez, il existe une manière impeccable de penser. Si vous avez un problème, c'est le moment de penser. Une fois que vous avez fait un choix quant à la manière de le résoudre, il est temps d'arrêter de penser et de passer à l'action. Maintenant vous connaissez la solution : c'est fini. Mais, devinez quoi ? Vous avez un problème, vous pensez à une solution, mais vous ne vous arrêtez pas de penser. Vous trouvez une autre solution et vous ne vous arrêtez toujours pas. Vous continuez de penser et vous découvrez encore d'autres solutions.
Si vous n'avez qu'une solution, vous disposez de toute la puissance de votre intention et vous pouvez le résoudre. Si vous avez deux solutions, votre intention se divise en deux. Trois solutions : vous perdez du pouvoir. Bientôt vous êtes tout confus et vous devez penser pour savoir quelle solution est la meilleure. Lorsque vous êtes confus, vous vous sentez impuissant, et vous avez besoin que l'on vous dise quoi faire. Faire des suppositions, c'est tout ce qui a trait à la pensée. Si vous arrêtez simplement de penser, vous cessez de faire des suppositions. Vous devez apprendre à dompter votre cheval.
Question : Ma question concerne le savoir et les suppositions. Je me demandais si les voix que j'entends dans ma tête et ce que vous appelez "savoir" sont la même chose que les suppositions ?
Don Miguel : Qu'est-ce qu'une supposition ?
Réponse : Dans mon cas, c'est penser que je sais, donc c'est du savoir. Bon, d'accord, vous y avez répondu.
Don Miguel : On peut tout répartir en 3 catégories : ce que nous savons, c'est-à-dire le connu ; et ce que nous ne savons pas, c'est-à-dire l'inconnu ; et ce que nous ne saurons jamais, c'est-à-dire l'inconnaissable. Nous ne savons que ce que nous savons : notre savoir.
Nous ne savons que l'information accumulée dans notre tête au moyen de nos accords. Nous savons la réalité que nous percevons, nous savons ce qu'est notre rêve, notre point de vue.
L'inconnu, c'est une autre histoire. Voyez-vous la femme assise à côté de vous ? Vous vous créez une image d'elle et vous la projetez sur elle. Vous ne savez d'elle que ce que vous projetez, qui représente le connu pour vous. Mais ce qu'elle a dans sa tête, cela, c'est l'inconnu. Vous pouvez faire la supposition de savoir ce qu'elle a dans sa tête. Vous pouvez supposer savoir qui sont vos enfants, ou votre père, ou votre mère, ou même votre chien, mais vous ne savez rien d'eux. Vous ne savez que ce que vous croyez à leur sujet ; et cela n'est vrai que pour vous et pour personne d'autre, parce qu'il s'agit de votre rêve. La vérité, c'est que vous ne les connaîtrez jamais. Vous vous connaissez à peine vous-même, mais vous prétendez connaître les autres.
Vous êtes seulement au courant de ce que vous dit votre savoir. Votre savoir n'est constitué que des jugements que vous pouvez prononcer sur tout le monde, de vos interprétations, de votre point de vue personnel. Vous ne savez pas ce que les autres ressentent, ce qu'ils pensent, ce qu'ils croient, ce dont-ils rêvent. Et vous supposez qu'ils croient ce que vous croyez, qu'ils ressentent ce que vous ressentez, qu'ils voient le monde comme vous le voyez. Et c'est donc le savoir qui vous contrôle. Comme je l'ai dit avant, si nous contrôlons le savoir, il devient un moyen de communication. On ne fait pas de supposition, on pose des questions. Les gens peuvent alors nous répondre et nous dire ce qu'il y a dans leur monde. Alors, on sait de quoi est fait leur rêve et ils peuvent communiquer. C'est aussi simple que cela. Inutile de faire des suppositions. Mais on sait aussi qu'ils nous diront ce qu'eux savent. Cela ne signifie pas que cela soit vrai.
Réponse : Maintenant je vois vraiment comment le fait de faire des suppositions génère de nombreux malentendus entre les gens.
Don Miguel : Même si nous ne faisons pas de suppositions, il est facile de voir pourquoi les humains parviennent à peine à se comprendre. Les gens nous envoient une image déformée et nous la déformons encore plus par nos propres croyances. Voilà ce qu'il en est. Voilà comment les humains rêvent ; comment nous interagissons les uns avec les autres. Les gens projettent sur nous l'image de leur rêve, et nous la déformons selon ce que nous voulons croire. Nous devons faire en sorte que tout ce que nous percevons colle avec ce que nous croyons déjà, afin d'être sûr que ce que nous croyons est vrai. Voilà pourquoi cela nous intéresse davantage de capter l'attention des autres, afin de projeter notre point de vue sur eux que d'écouter ce qu'ils ont envie de nous dire.
FAITES TOUJOURS DE VOTRE MIEUX : 4ème Accord Toltèque
Nous avons tendance à faire des suppositions à propos de tout. Le problème est que nous croyons ensuite qu'elles sont vraies. Nous faisons des suppositions quant aux raisons d'agir d'autrui, nous les interprétons de travers, nous en faisons une affaire personnelle, et nous finissons par créer tout un drame pour rien du tout.
Question : Comment fait-on pour arrêter de faire des suppositions ? Mon mental démarre et pense à 36 choses, puis je souffre sans aucune raison valable.
Don Miguel : Le problème est que vous pensez trop. Vous êtes beaucoup trop intelligent. Vous pensez, pensez, pensez. Votre mental est comme un cheval sauvage qui vous emmène là où il veut. Vous n'avez aucun contrôle sur toutes vos pensées, toutes vos suppositions - pas qu'une seule, un univers entier de suppositions. Vous pensez trop. Quel besoin avez-vous de penser ? J'apprends à mes apprentis à devenir des maîtres de la pensée.
Pour moi, la pensée est un outil de communication. Je pense très peu. Je peux ne pas penser durant des heures, et pas parce que je suis stupide. Je ne pense pas parce que je n'ai pas besoin de penser. Ce que je sais, je le sais. Je suis plein de savoir, mais pourquoi aurais-je besoin de penser à ce que je sais ?
Penser, penser, penser. Que fait-elle ? Que fait-il ? Qu'en est-il de ceci ? Et de cela ? Et si ceci arrivait ? Et si cela se produisait ?
Le seul fait de penser "et si…" provoque tout un drame dans notre vie. Chaque être humain peut beaucoup penser, or penser génère de la peur. C'est deux heures du matin et vous continuez de penser, penser, penser. Vous devez dompter votre cheval et apprendre à le monter. Il doit vous obéir et vous conduire là où vous voulez.
Vous savez, il existe une manière impeccable de penser. Si vous avez un problème, c'est le moment de penser. Une fois que vous avez fait un choix quant à la manière de le résoudre, il est temps d'arrêter de penser et de passer à l'action. Maintenant vous connaissez la solution : c'est fini. Mais, devinez quoi ? Vous avez un problème, vous pensez à une solution, mais vous ne vous arrêtez pas de penser. Vous trouvez une autre solution et vous ne vous arrêtez toujours pas. Vous continuez de penser et vous découvrez encore d'autres solutions.
Si vous n'avez qu'une solution, vous disposez de toute la puissance de votre intention et vous pouvez le résoudre. Si vous avez deux solutions, votre intention se divise en deux. Trois solutions : vous perdez du pouvoir. Bientôt vous êtes tout confus et vous devez penser pour savoir quelle solution est la meilleure. Lorsque vous êtes confus, vous vous sentez impuissant, et vous avez besoin que l'on vous dise quoi faire. Faire des suppositions, c'est tout ce qui a trait à la pensée. Si vous arrêtez simplement de penser, vous cessez de faire des suppositions. Vous devez apprendre à dompter votre cheval.
Question : Ma question concerne le savoir et les suppositions. Je me demandais si les voix que j'entends dans ma tête et ce que vous appelez "savoir" sont la même chose que les suppositions ?
Don Miguel : Qu'est-ce qu'une supposition ?
Réponse : Dans mon cas, c'est penser que je sais, donc c'est du savoir. Bon, d'accord, vous y avez répondu.
Don Miguel : On peut tout répartir en 3 catégories : ce que nous savons, c'est-à-dire le connu ; et ce que nous ne savons pas, c'est-à-dire l'inconnu ; et ce que nous ne saurons jamais, c'est-à-dire l'inconnaissable. Nous ne savons que ce que nous savons : notre savoir.
Nous ne savons que l'information accumulée dans notre tête au moyen de nos accords. Nous savons la réalité que nous percevons, nous savons ce qu'est notre rêve, notre point de vue.
L'inconnu, c'est une autre histoire. Voyez-vous la femme assise à côté de vous ? Vous vous créez une image d'elle et vous la projetez sur elle. Vous ne savez d'elle que ce que vous projetez, qui représente le connu pour vous. Mais ce qu'elle a dans sa tête, cela, c'est l'inconnu. Vous pouvez faire la supposition de savoir ce qu'elle a dans sa tête. Vous pouvez supposer savoir qui sont vos enfants, ou votre père, ou votre mère, ou même votre chien, mais vous ne savez rien d'eux. Vous ne savez que ce que vous croyez à leur sujet ; et cela n'est vrai que pour vous et pour personne d'autre, parce qu'il s'agit de votre rêve. La vérité, c'est que vous ne les connaîtrez jamais. Vous vous connaissez à peine vous-même, mais vous prétendez connaître les autres.
Vous êtes seulement au courant de ce que vous dit votre savoir. Votre savoir n'est constitué que des jugements que vous pouvez prononcer sur tout le monde, de vos interprétations, de votre point de vue personnel. Vous ne savez pas ce que les autres ressentent, ce qu'ils pensent, ce qu'ils croient, ce dont-ils rêvent. Et vous supposez qu'ils croient ce que vous croyez, qu'ils ressentent ce que vous ressentez, qu'ils voient le monde comme vous le voyez. Et c'est donc le savoir qui vous contrôle. Comme je l'ai dit avant, si nous contrôlons le savoir, il devient un moyen de communication. On ne fait pas de supposition, on pose des questions. Les gens peuvent alors nous répondre et nous dire ce qu'il y a dans leur monde. Alors, on sait de quoi est fait leur rêve et ils peuvent communiquer. C'est aussi simple que cela. Inutile de faire des suppositions. Mais on sait aussi qu'ils nous diront ce qu'eux savent. Cela ne signifie pas que cela soit vrai.
Réponse : Maintenant je vois vraiment comment le fait de faire des suppositions génère de nombreux malentendus entre les gens.
Don Miguel : Même si nous ne faisons pas de suppositions, il est facile de voir pourquoi les humains parviennent à peine à se comprendre. Les gens nous envoient une image déformée et nous la déformons encore plus par nos propres croyances. Voilà ce qu'il en est. Voilà comment les humains rêvent ; comment nous interagissons les uns avec les autres. Les gens projettent sur nous l'image de leur rêve, et nous la déformons selon ce que nous voulons croire. Nous devons faire en sorte que tout ce que nous percevons colle avec ce que nous croyons déjà, afin d'être sûr que ce que nous croyons est vrai. Voilà pourquoi cela nous intéresse davantage de capter l'attention des autres, afin de projeter notre point de vue sur eux que d'écouter ce qu'ils ont envie de nous dire.
Pratique de la Voie Toltèque, Don Miguel Ruiz
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