Un esprit sain dans un corps sain (24ème partie) - FIN

La résistance s’organise

Près de deux cents médecins militent au grand jour contre l'emprise de l'industrie pharmaceutique sur le système de santé français. Ils la trouvent dangereuse et coûteuse.

Leur collectif du nom de « Formindep » milite pour une formation et une information médicales indépendantes. Cet organisme reste méconnu du grand public. Pourtant, depuis quelques années et avec l'affaire du Mediator, ses combats trouvent un écho croissant dans le monde médical.

A l'origine de ce mouvement, un généraliste quinquagénaire de Nevers, Philippe Foucras, qui est contre la                  « marchandisation de la santé ».

Cet ancien permanent d'ATD-Quart monde ouvre en 1994 son cabinet à Roubaix.
Le premier jour, cinq personnes dont un patient et quatre visiteurs médicaux.
Ces "représentants de commerce" attachés à des laboratoires pharmaceutiques lui proposent fréquemment des invitations au restaurant, par exemple. Il constate que de nombreux confrères partent au ski en famille, tous frais payés par un fabricant de vaccins antigrippe. Le discours des visiteurs médicaux lui devient insupportable. Il leur ferme sa porte et se retrouve alors coupé du milieu médical.
Après avoir réclamé une séance de lecture critique de l'information médicale, le voilà exclu du club local de formation. Il se met alors à écrire dans la revue « Prescrire ».
En 2004, lorsque sont instaurés des conseils nationaux chargés d'organiser la formation médicale continue, il réclame que les responsables déclarent les liens d'intérêts qu'ils ont tissés avec l'industrie pharmaceutique.

Un autre danger nous guette !

Un texte de l'Union Européenne est sur le point de nous priver de milliers de produits de santé naturelle.
Alors que de plus en plus de personnes prennent conscience des ravages de la « malbouffe » et de l'importance cruciale d'une alimentation riche en nutriments essentiels pour prévenir et guérir les maladies, ce règlement européen (N° 1924/2006/CE) interdit aux fabricants de produits de santé naturelle d'informer le public des effets favorables de leurs produits.

Les autorités ne cherchent-elles pas à nous maintenir dans un état de maladie et de dépendance aux médicaments chimiques ?

Si le règlement 1924/2006/CE entre en application, les oligo-éléments, les minéraux, les vitamines, les acides gras, les acides aminés essentiels, deviendront hors de portée du plus grand nombre.
Des peines d'emprisonnement sont prévues pour les contrevenants.
C'est une offensive sans précédent contre le droit de se soigner librement.

En quoi consiste exactement ce règlement 1924/2006/CE ?

Il impose une nouvelle procédure d'agrément pour les produits de santé naturelle portant des indications thérapeutiques.

Alors que tous ces produits étaient jusqu'à présent en vente libre tant qu'ils ne présentaient aucun danger, l'Union Européenne a décidé d'interdire par principe toute forme d'information des consommateurs sur les bénéfices thérapeutiques à en attendre.
Ce qui veut dire que nous n'aurons plus le droit de vanter les recettes de "grand mères" !

De plus, le gouvernement du Canada, contre la volonté du peuple et du Parlement lui-même, a imposé en 2004 un système similaire à celui que l’Union européenne veut imposer.
En quelques mois, ce sont plus de 20 000 références de produits de santé naturelle qui ont disparu des rayons des boutiques bio.
Il me semble que l’Union Européenne agit de la façon la plus sournoise, car au lieu d'interdire purement et simplement les petits producteurs, elle leur laisse la possibilité de monter des « dossiers de demandes d'allégation ».

Il y a certaines obligations :
• réunir des rapports d'experts, des études, des dossiers qui coûtent des dizaines de milliers d'euros.
• Attendre pendant des années (la commission spéciale met en moyenne 4 ans pour rendre ses avis).

La même commission refuse 95 % des dossiers proposés sans apporter la moindre justification, entraînant la faillite en masse des plus déterminés qui avaient décidé de jouer le jeu !
Sur les 4640 dossiers déposés en 2008, seuls 222 ont été autorisés aujourd'hui !
L'EFSA a même interdit d'indiquer que les pruneaux ont un effet laxatif, exigeant que soient réalisés au préalable des essais cliniques impliquant des milliers de participants !

Il semblerait que les produits naturels avec indications thérapeutiques qui n’auront pas l’agrément devront être retirés de la vente. Affaire à suivre ...

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Commentaire de Patrick ONNIS le 27 novembre 2014 à 16:29

Ma chère Karen, notre épopée concernant la santé se termine avec cet article. Merci d'avoir régulièrement commenté ces articles. A nos prochaines "Zaventures". PAT

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