Action des médicaments sur la santé

Mon opinion sur l’utilisation et la consommation des médicaments est basée sur une règle simple :
Qui comprend la véritable action des médicaments ne les utilise qu’en cas d’urgence absolue.

Ceux-ci ne sont pas du sucre et les conflits d’intérêts entre firmes pharmaceutiques et chimiques avec le corps médical et les hommes politiques sont très fréquents. Il demeure, à mon sens, de nombreuses zones d’ombre et une réelle opacité existe au sein de ce monde qui tire profit de la maladie et des malades.

Il n’est pas question pour autant de rejeter le monde médical et les progrès réalisés dans le domaine de la santé.

Les dernières révélations du journal « Le Monde » ne font que confirmer les doutes que l’on pourrait avoir concernant ce sujet.
Ce journal a publié la liste de 400 produits pharmaceutiques, dont le dentifrice, qui contiendraient des parabènes : Le parahydroxybenzoate de méthyle (E218) ou le parahydroxybenzoate de propyle (E216).
Ces conservateurs pourraient avoir des effets cancérigènes et une incidence sur la fertilité masculine.
Cette révélation pourrait bien être un « pavé » jeté dans la marre de l'industrie pharmaceutique.
La toxicité et les effets cancérigènes de ce composé ont fait l'objet de débats scientifiques et l'Assemblée Nationale en a voté l'interdiction.
Ces conservateurs seraient présents dans de nombreux médicaments très courants et également dans des dentifrices, des sirops contre la toux, des antibiotiques, etc.
Parmi les produits dénoncés dans le journal, on trouve de nombreux cosmétiques pour bébés, des dentifrices, des pansements gastriques, des traitements des troubles du transit intestinal ou des nausées et vomissements.
Se trouvent également dans la ligne de mire du quotidien, des antibiotiques ou des médicaments contre la douleur et la fièvre (en particulier les formes génériques d'ibuprofène et de paracétamol).
Les parabènes présenteraient également un risque potentiel pour le développement de certains cancers.

D’autre part, les deux médecins, M. Even et M. Debré, affirment, quant à eux, qu’un médicament sur deux est inutile.

Leur livre « Le Guide des 4000 médicaments utiles, inutiles ou dangereux » co-écrit par ces deux spécialistes, recense 50% de médicaments inutiles, dont 5% potentiellement dangereux.

Rappelons, si besoin était, que Bernard Debré est député UMP de Paris, et Philippe Even, directeur de l'Institut Necker, auteurs en 2011 d'un rapport dans l'affaire du « Mediator ».
D’après ces deux médecins de renom, 10 à 15 milliards d'euros sont gaspillés chaque année et, d’après le professeur Even (ancien doyen de la Faculté de médecine de Paris), l’industrie pharmaceutique est « la plus lucrative, la plus cynique, la moins éthique de toutes les industries ! »
Il propose, pour régler le problème du manque d'argent dans le domaine de la santé et du déficit de l'assurance maladie,

Le livre recense 50% de médicaments inutiles, 20% de mal tolérés, 5% de potentiellement très dangereux. Il est à noter que paradoxalement, 75% sont remboursés.

Toujours, selon le professeur Even, les médicaments contre le cholestérol, qu’il considère comme complètement inutiles, sont consommés par 3 à 5 millions de Français et coûtent à eux seuls à notre pays, deux milliards d'euros par an !

L'industrie pharmaceutique dénonce des approximations et indique que ce livre contribue à alarmer inutilement les malades et risque de les conduire à arrêter de leur propre chef des traitements pourtant adaptés aux maladies dont ils souffrent.

Notons que M. Bernard Debré et M. Philippe Even s'étaient vus confier par l'ancien président de la République, M. Nicolas Sarkozy, une mission suite à l'affaire du Mediator. Les deux protagonistes lui avaient remis en mars 2011 un rapport sur la réforme du système du médicament et estimaient que l'affaire du Mediator était « beaucoup plus qu'un accident isolé. »

A suivre ...