Dans l'article : "Du pain et des jeux !"
http://epanews.fr/profiles/blogs/du-pain-et-des-jeux
Dans l’article : La stratégie de la dégradation
http://epanews.fr/profiles/blogs/doucement-mais-s-rement
Nous avons vu qu'un certain nombre de stratégies sont utilisées par la plupart des médias pour « manipuler » les masses et l’opinion publique.
Laissez-moi vous présenter une autre technique utilisée : Remplacer la révolte par la culpabilité.
Cette stratégie est utilisée pour nous faire croire que nous sommes responsables d’une situation en raison de nos insuffisances, de nos capacités et de nos efforts.
Les consciences sont ainsi rabaissées.
Nous sommes soumis à l’autorité tels des moutons dociles et lieu de se révolter contre les systèmes économiques et politiques qui sont à bien des égards corrompus, on finit par passer son temps à se dévaluer et se culpabiliser.
Il y a de nos jours un désintérêt grandissant vis-à-vis de la classe politique dans son ensemble.
Nous avons l’impression de vivre des jours sombres. Pas d’améliorations à l’horizon. De quoi déprimé !
L’un des effets de cet état d’esprit est l’inhibition de l’action.
C’est l’époque du chacun pour soi. Cependant, lorsque nos valeurs sont touchées au plus profond de nous, on constate quelques soubresauts :
Dernièrement une marée humaine s’est levée suite aux attentats de Charlie Hebdo.
Ou le projet de loi sur le mariage pour tous et son adoption. Une marée humaine, consciente des dangers d’une telle vision de la société, s’est levée pour dire « non ». Des millions de personnes de tous horizons et de toutes confessions dans les rues, sans compter les millions d’autres qui de chez eux ont apporté leur soutien à ce vaste mouvement citoyen.
Bien évidemment, et c’est un secret pour personne, pendant que l’opinion publique est occupée par ces vastes débat, nos politiciens et élites peuvent ainsi masquer leur incapacité à gouverner et traiter les vrais problèmes que rencontrent notre société tel que le chômage de masse.
Annexe :
Petit extrait du Meilleur des mondes, d’Aldous Huxley (1932) post mortem.
« Pour étouffer par avance toute révolte, il ne faut pas s’y prendre de manière violente. Les méthodes du genre de celles d’Hitler sont dépassées. Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant que l’idée même de révolte ne viendra même plus à l’esprit des hommes. L’idéal serait de formater les individus dès la naissance en limitant leurs aptitudes biologiques innées.
Ensuite, on poursuivrait le conditionnement en réduisant de manière drastique l’éducation, pour la ramener à une forme d’insertion professionnelle.
Un individu inculte n’a qu’un horizon de pensée limité et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres, moins il peut se révolter. Il faut faire en sorte que l’accès au savoir devienne de plus en plus difficile et élitiste. Que le fossé se creuse entre le peuple et la science, que l’information destinée au grand public soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.
Surtout pas de philosophie. Là encore, il faut user de persuasion et non de violence directe : on diffusera massivement, via la télévision, des divertissements flattant toujours l’émotionnel ou l’instinctif. On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique. Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante, d’empêcher l’esprit de penser.
On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains. Comme tranquillisant social, il n’y a rien de mieux.
En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l’existence, de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée, d’entretenir une constante apologie de la légèreté ; de sorte que l’euphorie de la publicité devienne le standard du bonheur humain et le modèle de la liberté.
Le conditionnement produira ainsi de lui-même une telle intégration, que la seule peur – qu’il faudra entretenir – sera celle d’être exclus du système et donc de ne plus pouvoir accéder aux conditions nécessaires au bonheur. L’homme de masse, ainsi produit, doit être traité comme ce qu’il est : un veau, et il doit être surveillé comme doit l’être un troupeau. Tout ce qui permet d’endormir sa lucidité est bon socialement, ce qui menacerait de l’éveiller doit être ridiculisé, étouffé, combattu.
Toute doctrine mettant en cause le système doit d’abord être désignée comme subversive et terroriste et ceux qui la soutienne devront ensuite être traités comme tels. On observe cependant, qu’il est très facile de corrompre un individu subversif : il suffit de lui proposer de l’argent et du pouvoir »
Commentaires bienvenus
Merci Ann-Pascale de votre analyse qui rejoint la mienne. Cependant, je crois que lorsqu'un fruit est mure, il tombe de l'arbre. Actuellement des pans entiers de certitudes sont en train de voler en éclats et de nouveaux paradigmes sont en train de voir le jour sur les cinq continents.
L’humanité est en train de vivre de grandes mutations et de profonds changements inconcevables il y a seulement quelques années.
Les règles et principes établis au cours des précédentes décennies nous apparaissent désormais de plus en plus inadaptés face aux problèmes actuels.
L’homme a toujours su s’adapter et il peut envisager l’avenir avec optimisme s’il a le courage de se remettre en question, de bousculer ses habitudes et sa façon de concevoir les choses.
Pour ma part, j'ai l'intime conviction qu'une nouvelle civilisation va émerger sur l'humus de l'ancienne civilisation qui va finir par mourir.
Il n’est pas question, cependant, de revenir en arrière et de vivre comme nos ancêtres. La technologie et le progrès facilitent notre vie de tous les jours. La nouvelle civilisation issue de la nouvelle époque va s’épanouir sur le compost de l’ancienne époque.
Par exemple pour la reconstruction d’une ancienne maison : on fait le tri entre les matériaux pour ne garder que ceux qui pourraient être réutilisés.
L’humanité se trouve, à présent, à la croisée des chemins.
Oui, je crois que la démarche qu'il convient d'avoir à présent "c'est de briller sans faire de l'ombre aux autres" !
Merci Karen pour cette belle illustration.
Tout à fait ma chère Karen. Cependant, un monde lumineux va remplacer progressivement l'ancien monde des ténèbres, pour peu qu'un nombre croissants d'individus se lèvent et retroussent leurs manches.
Adieu monde des ténèbres et de la négativité. Bonjour monde de lumière et de positivité !
Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de ‘épanews’.
Rejoindre épanews (c'est gratuit)