Science, société et pensée unique (1ère partie)

L’ouverture d’esprit n’est pas une fracture du crane !

https://www.youtube.com/watch?v=dNGF2LDqMcc&feature=share

J'ai réuni dans cet article un certains nombre de réflexions. C'est la raison pour laquelle le lecteur peut avoir le sentiment que le discours est décousu et qu’il manque de structure.

Une directive sur la déontologie des chercheurs scientifiques rédigée par l’Académie des Sciences aux U.S.A   précise :

“La faillibilité des méthodes nous rappelle, et cela est précieux, l’importance du scepticisme en matière de science. Les connaissances et les méthodes scientifiques, anciennes ou nouvelles, doivent être continuellement observées en vue d’erreurs éventuelles. Un tel scepticisme peut se trouver en conflit avec d’autres points importants de la science comme le besoin de créativité et de conviction en défense d’une position donnée. Toutefois, le scepticisme organisé et précis, autant qu’une ouverture à de nouvelles idées, sont essentiels comme garde-fous contre l’intrusion des dogmes ou des partis pris collectifs dans les résultats scientifiques.”

Claude Bernard, quant à lui, nous dit :

"Si l’on considérait une théorie comme parfaite, et si on cessait de la vérifier par l’expérience scientifique, elle deviendrait une doctrine".

Et Thomas H. Huxley :

"Celui qui fait progresser les sciences de la nature refuse absolument de se plier à l'autorité, en tant que telle. Pour lui, le scepticisme est le premier devoir : La foi aveugle est le principal péché impardonnable »

André Gide :

“Croyez ceux qui cherchent la vérité. Doutez de ceux qui la trouvent."

Richard Feyman, en scientifique authentique, a fait la déclaration suivante dans The Value of Science (discours à la National Academy of Sciences - Automne 1955) :                                                    

"Quand un scientifique ne connaît pas la réponse à un problème, il est ignorant. Quand il a une intuition de ce que peut être le résultat, il est incertain. Et quand il est sacrément sûr de ce que va être le résultat, il a encore quand même quelque doute. Nous avons découvert qu'il est d'une importance capitale que dans le but de progresser, nous devons reconnaître notre ignorance et laisser la place au doute. La connaissance scientifique est constituée d'une masse d'affirmations possédant divers degrés de certitude - certaines sont plutôt incertaines, d'autres sont presque sures, mais aucune n'est absolument certaine. "                                                                                                                                                                       

D’autre part, le docteur Pim van Lommel, des Pays Bas, cardiologue et auteur de l’étude « Expérience de mort imminente après un arrêt cardiaque », publié dans la revue médicale The Lancet s’est exprimé lors des premières rencontres internationales qui se sont déroulées au Congrès de Martigues (dans les Bouches du Rhône), le 17 juin 2006 :

« Les études scientifiques nous amènent aux limites de nos notions médicales, sur la portée de la conscience humaine et les liens entre l’esprit et le cerveau… Nous avons un corps et une conscience mais sans le corps, nous pouvons avoir encore des expériences conscientes… Notre conscience n’est pas limitée par notre cerveau parce que celle-ci n’est pas localisée… Pour moi, la science signifie le fait de se poser des questions avec un esprit ouvert. Elle doit être à la recherche d’explications concernant de nouveaux mystères plutôt que de rester fidèle à d’anciens concepts… ».

Ces citations recommandent aux scientifiques de  faire part de leurs doutes s’ils en éprouvent ou si d’autres confrères contestent leurs conclusions. Elles invitent également les chercheurs à d’avantage d’ouverture d’esprit. Les journalistes, quant à eux, doivent informer le grand public et les dirigeants, des résultats de la science, sans partis pris et sans exagération. Bien informés, la société peut se faire une idée des avancées en matière de recherches scientifiques.

Depuis quelques temps, on peut remarquer qu’il y a un mélange des genres et des responsabilités. Il y a  et également des convergences d’intérêt entre les différents acteurs de la vie publique. Cet état de fait est dommageable pour la société.

Les médias, qui sont, il faut bien le reconnaître, détenus et concentrés dans les mains de quelques- uns  ont le pouvoir de « formater » l’opinion publique pour des intérêts partisans.

Ces agissements sont l’origine de la Pensée Unique et du « prêt à penser ». Ceci a pour conséquence d’ôter à tout un chacun, la capacité de se faire une opinion indépendante de la pensée dominante.

Dans un autre registre, comme les frères Goncourt le disaient « Les statistiques sont la première des sciences inexactes ».

Les journalistes et les médias en général, ont un rôle pédagogique à jouer. Dans bien des cas, ils participent à la « désinformation » et souvent nous subissons une véritable propagande.

En agitant, par exemple, des peurs millénaristes, en négligeant le vocabulaire prudent et mesuré des scientifiques et des chercheurs, les médias « bousculent » notre bon sens et notre capacité de jugement, en nous prenant pour des imbéciles, tel un troupeau des moutons de Panurge. Nous sommes à même de tirer de bonnes conclusions à partir de données scientifiques non déformées.

Malheureusement, dans bien des cas, les médias orientent gravement notre jugement et je le répète sont ainsi largement responsables de la Pensée Unique. On les appelle les “faiseurs d’opinion”. C'est bien le mot qui convient.

Les scientifiques, même les plus éminents, ne détiennent pas la science infuse et il arrive fréquemment que la réalité démente leurs théories.  Prenons un seul exemple pour illustrer cette évidence :

Marcelin Berthelot fut un chimiste vénéré entre tous au XIXème siècle. Il reçut durant son existence tous les honneurs possibles et fut enterré au Panthéon (avec son épouse).  

Pourtant, ce “grand” chimiste persista à croire et à enseigner (y compris en obligeant les autres à l’enseigner) toute sa vie que le carbone n’avait que trois liaisons au lieu de quatre, comme tout le monde le sait maintenant. Une grande partie des chimistes français ont adhéré aux idées fausses de Berthelot. Nous avons ainsi pris un retard considérable en chimie organique (celle des médicaments, entre autres) par rapport à la chimie allemande qui rafla tous les prix Nobel de cette discipline, par la suite. Berthelot n’a jamais reconnu son erreur.

Oui, les chercheurs peuvent se tromper ! Ils n’ont pas à être vénérés comme des gourous, même s’ils sont plus compétents que les autres dans leur domaine d’étude respectif. 

Galilée a soutenu, seul contre tous, les thèses de Copernic contre celles d’Aristote et de l’église et qui fut emprisonné pour cela.

Les chercheurs sont des hommes et des femmes comme les autres. Il en est qui recherche la notoriété, le succès et la reconnaissance. D’autre part, ils ont aussi un besoin pressant d’argent et de contrats pour poursuivre leurs recherches.
De plus, s’ils s’opposent  à la Pensée Unique, ils risquent un sérieux « coup de frein » à leur carrière.        Par contre, en s’inscrivant  dans le « politiquement correct », ils n’ont aucune difficulté à publier leurs résultats, à faire une brillante carrière et leur centre de recherche recevra les crédits nécessaires.

La tendance actuelle  vise à ne financer les laboratoires que sur des contrats prédéfinis. Il est clair que l’indispensable indépendance intellectuelle des chercheurs est remise en question.

Il ne fait aucun doute, d’autre part, qu’il existe des conflits d’intérêt dans les instances officielles de santé.

Sur 40 présidents, vice-présidents et dirigeants de l’AFSSAPS, 31 ont des contacts personnels de consultance avec l’industrie pharmaceutique, 26 ont des contrats personnels avec l’industrie. On retrouve ces mêmes conflits d’intérêts au niveau Européen avec les mêmes conséquences pour notre santé.

Inutile de rappeler que les français sont de loin les plus gros consommateurs de médicaments en Europe, avec 50 boites par personne et par an, en moyenne.

15 milliards d’euros sont ainsi jetés par les fenêtres, chaque année. De plus 200 000 européens sont tués chaque année à cause des effets secondaires des médicaments, selon la Comission Européenne.

Un très grand nombre de médicaments sont des poisons autorisés par l’AFSSAPS (qui a changé de nom, depuis peu).

Le Médiator a fait 1300 morts possible, le Vioxx est à l’origine de 35 000 morts au niveau mondial. Les pillules contraceptives de 3ème et 4ème génération provoquent 3 à 4 fois plus de phlébites et d’embolies pulmonaires, etc.

Deux éminents professeur de médecine, le professeur Bernard Debré et le professeur Even, ont de nouveau dénoncé ce fait, très récemment.

Enfin, il ne faut pas se cacher que certains, dans les sphères scientifiques, entretiennent des idées plutôt "progressistes" et  utilisent, sans vergogne, l'image de probité et d'impartialité de la science, pour faire avancer leur projet politique.

La théorie de Darwin en est l’exemple parfait.

A suivre ...

 

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Commentaire de Patrick ONNIS le 9 Juin 2015 à 6:11

Très belle réflexion de M. Ferry. Merci Serge de ce partage.

Commentaire de Patrick ONNIS le 9 Juin 2015 à 5:59

Merci Serge pour vos liens. J'ai retenu dans le premier :

"La répétition constante, dans tous les médias, de ce catéchisme par presque tous les hommes politiques, de droite comme de gauche, lui confère une telle force d’intimidation qu’elle étouffe toute tentative de réflexion libre, et rend fort difficile la résistance contre ce nouvel obscurantisme."

Commentaire de Patrick ONNIS le 7 Juin 2015 à 19:44

Merci Serge, pour votre participation à cette réflexion. Je dirai que la pensée unique peut avoir plusieurs visages !

Commentaire de Patrick ONNIS le 7 Juin 2015 à 19:43

Chère Marguerite, j'aime bien : "Nous sommes libres de chercher par nous-mêmes qui nous sommes vraiment, notre essence même, et la vraie liberté sera alors définitivement retrouvée, sans que quiconque puisse nous mettre en esclavage..."

"

Commentaire de Patrick ONNIS le 7 Juin 2015 à 19:42

Merci Béatrice, pour votre raisonnement. A votre question : "Quelqu'un peut croire un instant qu'il puisse exister UNE PENSÉE UNIQUE ?", je répond : OUI, MOI.

Commentaire de Marguerite le 5 Juin 2015 à 21:41

Nous sommes des nations subjuguées par un petit groupe qui tient lui-même les scientifiques, les politiciens, les banques, et surtout...les médias ! et ce petit groupe nous subjugue essentiellement par le biais de la télé, qui nous lobotomise, et nous empêche d'avoir le moindre discernement. idem pour la radio et les journaux officiels, mais c'est moins percutant que la télé dont de nombreuses études ont démontré les méfaits. Le reste n'est que littérature.  Par contre, nous sommes libres de chercher par nous-mêmes qui nous sommes vraiment, notre essence même, et la vraie liberté sera alors définitivement retrouvée, sans que quiconque puisse nous mettre en esclavage. la Télé est la messagère du matérialisme le plus abject, sans télé, nous revenons en nous-mêmes, et retrouvons notre essence humaine et spirituelle.

Commentaire de Patrick ONNIS le 2 Juin 2015 à 18:05

https://youtu.be/ZrxJQ9BxqSA

Elle ne mâche pas ses mots la petite Céline !

Commentaire de Patrick ONNIS le 2 Juin 2015 à 12:41

Merci Karen et Serge de cet échanges qui situe bien le coeur du débat. Pour moi la pensée unique vise à nous faire croire, qu'au delà de la matière il n'y a plus rien. En d'autres termes, l'être humain s'est vidé de son essence spirituel et n'est plus considéré que comme un consommateur !

Commentaire de Patrick ONNIS le 1 Juin 2015 à 18:18

Chère Karen merci pour ces précieux renseignements et ces liens très intéressants. Je dirai pour ma part que science sans conscience n'est que ruine de l'âme mais que conscience sans science est ruine égale.

Mille fois merci de participer activement à toutes ces réflexions. Il est fort probable aussi que des nouvelles énergies restent à découvrir, mais que l'homme actuel en cours de développement spirituel, n'est pas encore assez "sage" pour les exploiter autrement qu'a des fins militaires ou mercantiles. Il nous faut donc attendre encore que le niveau de la conscience humaine atteigne un degré de maturité suffisante. A suivre donc ...

Commentaire de Patrick ONNIS le 1 Juin 2015 à 16:46

Merci Katy de poser cette question. Bien qu'habitant non loin de ce site, je ne peux y répondre. Peut-être que quelqu'un pourra nous éclairer sur ce point.

Merci de participer activement aux divers débats par vos commentaires très enrichissants.

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