Cet article date de 2007 et j’ai dû lui apporter quelques modifications liées à une actualité en perpétuel mouvement.
Je tiens à préciser qu'il est assez long, mais le sujet traité le demandait. Aussi, je vous souhaite "bonne lecture".
Avertissement :
Je tiens dès à présent à préciser, que ce "questionnement" ne sera qu’un simple survol des différents thèmes abordés. De fait, il n’a pour ambition, que celle de provoquer chez le lecteur, un débat susceptible de nous éclairer sur nous-mêmes, même faiblement, ainsi que sur une éventuelle marche à suivre … pour tenter d’y répondre.
La guerre est partout … omniprésente sur tous les fronts. Semblable à un éternel Potentat, elle règne sur ce monde depuis la nuit des temps, trouvant en l’être humain son plus fidèle exécutant.
Ses effets : Destruction, Désolation, Ruine, Souffrance, etc., eux-mêmes suivis comme leur ombre par l’Ange Exterminateur … la Mort.
Face à elle … la paix … en apparence, "omni-absente" sur tous les fronts mais présente malgré tout sur ce monde. Elle inspire depuis toujours, des êtres remarquables qui s’efforcent, par la sagesse qu’ils en reçoivent, d’atténuer pour le moins les effets destructeurs de l’Esprit guerrier.
Ses conséquences : Création, Réconfort, Prospérité, Joie etc., précédant l’Ange de la Vie.
Nous voici donc en présence d’un des plus formidables dualismes que ce monde nous propose de résoudre. Mais qu’est-ce que le dualisme ? Le dictionnaire nous en donne la définition suivante :
« Tout système qui admet la coexistence de deux principes opposés et irréductibles. »
Nous pouvons dire que cette définition est juste, mais incomplète, car cette coexistence engendre l’idée, en cas de confrontation, de la disparition de l’un ou de l’autre de ces principes.
Exemple :
La Paix et la Guerre - le Bien et le Mal. Ces principes coexistent bien ensemble, mais l’un de ces opposés cherchera à supplanter l’autre.
La Paix refusera de faire la Guerre, comme le Bien refuse de faire le Mal. Dans ce cas, l’un de ces principes refuse d’engendrer l’autre. Mais s’il ne fait rien pour l’autre, il ne fait rien contre.
Observons maintenant l’autre face à face.
La Guerre et la Paix - le Mal et le Bien.
La Guerre refuse de faire la Paix, comme le Mal refuse de faire le Bien. De nouveau nous retrouvons ce refus d’engendrer l’autre. Mais s’il ne fait rien pour l’autre, il fait tout contre.
Nous pouvons dire que dans le dualisme présent, l’un de ces principes laisse l’autre s’exprimer entièrement, sans restriction. Le second, au contraire, ne laisse jamais l’autre s’exprimer et fait tout, pour l’empêcher d’exister, tout pour le détruire. Ce dualisme se retrouve de la même manière – en l’homme – dans son éternel combat à devoir faire la guerre … pour avoir la paix.
C’est l’éternel combat de l’invisible et du visible, du macrocosme et du microcosme ou du Divin et de l’humain. Mais pour l’homme, nous ne pouvons pas parler de véritable dualisme, car il entre en la personne, un troisième principe ou intermédiaire – Le Libre Arbitre – qui engendre la possibilité qui nous est donnée de faire un choix. Ce choix n’existe dans les principes cités plus haut, que par la présence de l’homme sur cette terre qui, en usant de ce libre arbitre, verra celui-ci agir sur eux comme moyen positif ou négatif.
Par exemple, l’Eau et le Feu.
Ces deux principes coexistent mais sont irréductiblement opposés. Pourtant, l’homme, en se servant du troisième principe ou intermédiaire (une casserole ou une bouilloire), c’est-à-dire, en mettant l’eau dans une bouilloire suspendue au dessus du feu, créera de l’énergie (vapeur). Mais l’usage de ce "libre arbitre" ou "intermédiaire", réclame de la vigilance car si l’eau déborde, le feu s’éteint et son énergie est perdue. Et si la chaleur est trop forte, l’eau s’évapore et passe dans l’air.
Il ressort donc de cet exemple, qu’il est possible de se servir de cette dualité, même si, sur le plan microcosmique, l’eau et le feu sont, à mes yeux d’humain, éléments de vie plus que Principes de Vie (macrocosme). Car c’est le Principe, présent dans le macrocosme, qui donne vie à l’élément, pas le contraire. En fait, sans ce troisième principe ou intermédiaire, sans ce libre arbitre, rien ne serait possible pour l’homme car il serait sans conscience propre.
Mais revenons à cet Esprit guerrier. Si nous faisons un rapide tour d’horizon de notre monde, nous constatons qu’il n’est, malheureusement, nul besoin de forcer notre mémoire pour constater l’omniprésence et l’omnipotence de la guerre dans pratiquement tous les domaines inhérents à notre humanité. Cette hégémonie guerrière s’exprime et est principalement visible, entre nations et ethnies de cultures et religions différentes. Mais celle-ci n’est que l’infime partie émergée d’un colossal iceberg destructeur qui en dissimule 7 fois plus en dessous. En effet, c’est sous des apparences beaucoup plus dangereuses car beaucoup plus sournoises, que nous les retrouvons présentes et actives, dans nos systèmes économiques, religieux, sportifs, sociaux, éducatifs, familiaux et surtout dans nos comportements personnels.
Je ne reviendrai pas sur cette partie émergée dont les médias, surtout télévisuels nous abreuvent journellement, nous les repassant en boucle jusqu’à saturation avec même, pour certaines chaînes, comme une sorte d’excitation morbide et jubilatoire. J’exagère ?
Dans ce cas, dites-moi à quoi a bien pu nous servir de revoir plusieurs soirs durant, les images des bombardements américains sur l’Irak de 1990 puis de 2002 ? Pour mémoire ? Peut-être, mais permettez-moi d’en douter.
Nous avons toujours droit aux bombardements israéliens sur le Liban, la Palestine. Bien sûr, nous devons savoir … mais dans ce cas, pourquoi n’avons- nous jamais eu d’image (ou si peu) sur les massacres ethniques perpétrés au Rwanda ou au Libéria par exemple ? Trop dangereux … ou pas assez "France-Afrique" pour mériter des images ?
Peut-être pour nous éviter de voir en face la réalité sur les horreurs endurées par ceux … que nous renvoyons, sans état d’âme, et par charters, dans ces pays que nos politiques, égoïstes, mondialistes et ultra-capitalistes ruinent chaque jour un peu plus ? Mais là encore, permettez-moi d’en douter. Toutefois je reviendrai sur le motif, à mes yeux, beaucoup plus profond et bien souvent ignoré par leurs auteurs, de ces silences ou de ces surexpositions guerrières.
Il est vrai qu’aujourd’hui, nous avons quotidiennement droit, aux violentes images de la révolution des peuples se dressant contre les dictatures politiques et économiques de leurs dirigeants … et cette fois, même en "France-Afrique" (Sénégal, Côte d’Ivoire).
La guerre présente dans nos systèmes économiques
De quoi la guerre a-t-elle besoin pour s’exprimer ? … d’un motif et d’argent.
Pourquoi d’un motif ?
Car sans lui, il n’est pas du tout certain que les hommes la suivent dans son exigence guerrière. Mais le poison guerrier est tellement bien implanté en nous, qu’elle n’a pas de soucis à avoir. Pour le motif, pas de problème, la première aberration venue fera trop souvent l’affaire. Et quand elle n’en trouve pas … elle n’hésite pas à le fabriquer de toutes pièces.
Mais pour pouvoir la mener à bien, elle a besoin d’argent car sans argent, il lui sera pratiquement impossible de se procurer les armes et de se payer l’armée nécessaire capable de la faire.
Qu’est-ce qui peu bien pousser un homme à vouloir faire la guerre à son prochain, lorsqu’il n’est pas enrôlé de force, ou mis en situation à devoir se défendre ?
- Le Pouvoir tout puissant … de domination qu’elle procure ?
- Celui de vie ou de mort faisant de lui, l’égal d’un dieu ?
- Celui du prestige de l’uniforme et de la crainte qu’il inspire ?
- Celui du salaire confortable pour un officier, ou de l’appât du gain pour le mercenaire ?
- Celui, incertain, lié à la défense d’une juste cause ? Et j’en oublie …
Ainsi donc, l’argent est depuis toujours, l’allié incontesté puisqu’incontournable du besoin guerrier car pour faire sa guerre, la guerre a besoin d’armes et donc d’une industrie capable de les manufacturer. C’est ainsi que l’on vit, lors des deux derniers conflits mondiaux, des usines civiles transformer leurs chaînes de montages automobiles ou autres, en chaînes de matériels militaires, d’armes diverses, de munitions, d’engins explosifs et de tous produits annexes, nécessaires à leurs besoins guerriers, (uniformes, médicaments, etc.).
De fait, la puissance d’une nation s’est toujours exprimée et appuyée sur la force de son armée, (invisible en temps de paix mais toujours omniprésente), ainsi que sur sa capacité à pouvoir l’entretenir et la doter du meilleur armement possible. Mais pour pouvoir tenir ce rang, elle doit impérativement avoir une économie nationale sinon fleurissante, au moins satisfaisante.
Il en fut, et il en est toujours ainsi, que ce soit de l’antique Sumer aux Etats-Unis de nos jours. Il est aussi intéressant de constater que nos grandes découvertes technologiques sont presque toujours expérimentées d’abord, dans les domaines militaires.
Voici pêle-mêle, quelques inventions essentielles pour l’homme, qui durent, elles aussi, servir à l’effort de guerre avant de se civiliser.
- Les découvertes majeures de la radioactivité par Henri Becquerel en 1896, devançant de deux années seulement, celle du radium par Pierre et Marie Curie, seront le détonateur du plus prodigieux bond en avant de toute l’histoire humaine connue. Et si l’énergie atomique est devenue un enjeu planétaire vital dans notre course à pouvoir disposer d’une énergie de substitution au pétrole et au gaz pour nos sociétés civiles, son usage premier sera d’abord militaire, guerrier, (Hiroshima - Nagasaki).
- 1900, Zeppelin invente le dirigeable.
- 1903, les frères Wright font voler le premier avion.
- Des inventions aussi diverses comme, le moteur électromagnétique par Jacobi en 1834,
- de la dynamo en 1867,
- de la locomotive électrique en 1879 par Siemens,
- des freins à air comprimé par Westinghouse en 1872,
- du moteur à quatre temps par Beau de Rochas & Otto en 1876,
- de l’enveloppe pneumatique par Michelin en 1891,
- du moteur diesel par Diesel en 1897 … et j’en oublie, serviront rapidement toutes, aux fins belliqueuses de la première guerre mondiale.
- sans oublier la découverte … de la roue … datant de la nuit des temps.
Voilà pourquoi je relie effort économique à effort de guerre, surtout en ces temps où l’économie s’expose sur un plan mondial ce qui la rend beaucoup plus dangereuse. Ne parle-t-on pas de guerre économique ?
C’est une guerre totale, frappant tous les domaines économiques, une guerre de pouvoir, absolue, sans merci car sans scrupule.
Une guerre où les dirigeants des plus grands groupes industriels ruinent, sans sourciller, des continents entiers ; sans un regard pour les milliards de laissés pour compte, ou peut-être en versant un chèque au montant colossal, à nos yeux, mais qui ne sera jamais qu’une aumône faite par des donateurs s’achetant une conscience. La concurrence entre tous les protagonistes de cette politique ultralibérale est d’une telle férocité, qu’elle rend presque impossible, pour la majorité des hommes, un redéploiement digne de ce nom, des fabuleuses richesses générées.
De fait, cette force guerrière implantée en nous provoque une telle cécité, que nous ne voyons même pas qu’elle pousse nombre de nos décideurs, politiques ou autres, dans leurs prises de décisions absurdes et suicidaires, vers la destruction de notre planète. Et ils sont en passe de réussir leurs entreprises dans une apparente indifférence générale des peuples … même si les résistances s’organisent, si les consciences semble se réveiller dans un mélange, violence/non-violence, de types "Révolutions" politiques, sociales et ou économiques exemple, Tunisie, Lybie, Syrie, Egypte, Yémen, Grèce, Espagne … etc.
Souhaitons qu’il ne soit pas trop tard … et qu’il n’y ait pas trop de dommages collatéraux.
Pour illustrer cet état d’esprit planétaire voici ce qu’écrivit Søren Kierkegaard :
« Le feu prit un jour dans les coulisses d’un théâtre. Le bouffon vint en avertir le public. On crût à un mot plaisant et on applaudit : il répéta, les applaudissements redoublèrent. C’est ainsi, je pense, que le monde périra dans l’allégresse générale des gens spirituels persuadés qu’il s’agit d’une plaisanterie ».
La guerre présente dans le religieux
Voilà donc la guerre, présente et active à une place où, philosophiquement parlant, elle ne devrait pas se trouver. Comment cela se fait-il ?
Le religieux apparut sur cette terre en même temps que l’homme. Sa curiosité naturelle et sa soif de connaissance le poussèrent à chercher à comprendre, à domestiquer, maîtriser, puis à dominer le vivant sous toutes ses formes, déifiant ce qu’il ne comprenait pas. Je pense qu’il ne fallut guère de temps à ces “chercheurs” pour devenir indispensables à leurs entourages qui ne tardèrent pas à leur octroyer un pouvoir dont ils surent profiter pour le bien comme pour le malheur de tous.
Bien que très schématique, je ne pense pas affabuler en disant que c’est ainsi qu’apparurent sorciers, chamans, prêtres et autres gurus qui surent très vite, s’imposer et imposer, trop souvent par la force, leurs croyances (bonnes où mauvaises), à tous les peuples. Le christianisme puis l’islam en sont une parfaite illustration et, afin d’exercer sans crainte leur pouvoir de domination sur les hommes, ils sauront ne pas s’aliéner celui des Etats en collaborant plus ou moins ouvertement avec eux.
Ce ne sont jamais les idées, religieuses ou laïques, qui trahissent les hommes, mais bien les hommes qui, trop souvent, les trahissent.
Les dictatures tolérant le religieux perdurent beaucoup plus longtemps dans l’histoire (Amérique latine et nombreux pays d’Asie). A l’inverse, celles qui refusent le religieux, voient leur domination s’effriter et leurs empires se disloquer (l’URSS par exemple). Je pense qu’il en sera de même pour toutes dictatures religieuses d’Etats qui refuseraient à leurs peuples le choix de la laïcité et du religieux partagé.
Mais, dans tous les cas, l’unique gagnante dans l’histoire c’est la guerre grâce aux perpétuels conflits d’intérêts et de pouvoirs qu’elle engendre, exécutés par ses plus fidèles zélateurs qu’ils soient chefs religieux ou chefs d’Etats.
Affirmant agir au nom de son Dieu, le religieux ordonnera à ses croyants des “croisades libératrices“ ou djihads meurtriers. C’est ici d’ailleurs, que s’exprime un des grands paradoxes de nos religions, affirmant haut et fort, d’une part l’amour que semble porter aux hommes un même Dieu et d’autre part son éternel besoin de pousser ses fidèles à se faire la guerre.
Quant aux Dieux des laïcs et des athées, ils ont pour nom : Idéaux Sociaux (de Droite, de Gauche ou des extrêmes) et Philosophies, là aussi de Droite, de Gauche ou des extrêmes. Et c’est en affirmant « c’est pour votre bien », que leurs représentants, exhorteront leurs partisans respectifs à les suivre dans des combats sensés les libérer du joug d’oppresseurs, qui se révèleront bien souvent, 1000 fois plus néfastes que le système abattu.
Exemples :
La tyrannie stalinienne remplaçant l’autocratie tsariste ; la révolution islamiste iranienne renversant la monarchie du shah ; la succession de régimes dictatoriaux en Amérique Latine ; l’intervention américaine en Irak pour ne citer qu’eux. Tous agiront pour le bien-être de leurs peuples respectifs. Et puis, affirment sans sourcilier les "vont-en-guerre" :
« On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs ! » Ok ! Mais combien sont-ils à vouloir jouer le rôle de l’œuf ?
En écrivant ces lignes, je ne peux m’empêcher d’entendre Jacques Brel chantant dans la chanson - Les Singes :
Car la guerre trouve toujours de bons et nobles prétextes pour exercer son pouvoir sur nous, et nous, nous serons toujours assez stupides pour la croire puis la suivre, (trop souvent aveuglément) jusqu’à en exécuter ses dessins meurtriers.
La guerre présente dans le sport
Et oui, le sport lui aussi doit passer sous les fourches caudines de la guerre … pourquoi ? Mais parce que depuis la plus haute antiquité, il sut incarner la santé et la force physique de la nation, en particulier en Grèce où les jeux cultuels religieux devinrent “Institutions Panhelléniques“, faits de combats et de pugilats ce qui allait donner naissance aux jeux Olympiques en l’honneur de Zeus. Il est d’ailleurs intéressant de constater que, déjà à l’époque, ces derniers étaient exécutés par des professionnels des jeux se faisant payer leur participation, à l’inverse des premiers jouteurs qui le faisaient gratuitement. Comme quoi … si le temps passe … le comportement humain semble devoir rester immuablement le même.
Les jeux romains sont aussi très anciens, puisqu’on les trouve mentionnés dès (753 – 509 av. J.C). Comme en Grèce, ils sont probablement liés aux cérémonies religieuses (fêtes en l’honneur d’un dieu ou cérémonies funéraires).
Pendant la période républicaine, les magistrats, les généraux favorisèrent les jeux. C’était une façon d’accroître leur prestige personnel et de préparer leur élection … comme de nos jours, où la présence de nos Présidents et autres personnages publics lors des grands rassemblements sportifs, fortement médiatisés, est très recommandée pour soutenir leur image.
Le pays organisateur mettra tout en œuvre, dès la cérémonie d’ouverture des jeux, pour que celle-ci soit grandiose, afin de montrer aux autres nations sa richesse dans le spectacle proposé. Mais c’est à travers la qualité de ses athlètes et au nombre de médailles remportées, remises sous les drapeaux au son de l’hymne national du pays vainqueur, que l’on jugera de sa force économique et donc … guerrière. Souvenons-nous des Jeux olympiques organisés à Berlin en 1940.
Pour juger de l’importance des Jeux sur nos sociétés, il suffit de voir l’énergie et les énormes sommes d’argent dépensé par de plus en plus de nations, juste pour pouvoir présenter son dossier au Comité Olympique, pour comprendre le formidable enjeu des retombées économiques que représentent pour l’heureux lauréat, l’honneur de les organiser.
A ce sujet, la défaite de la candidature de Paris en faveur de Londres pour 2012, aura sur nos politiques, l'effet d’un cataclysme, vécu par certains comme une déroute nationale.
Nous l’avons peut-être échappé belle, car l’endettement des régions choisies pour les présenter est souvent exorbitant. Et il n’est nullement certain, que la manne espérée en retour, ne puisse la combler entièrement.
C’est alors que les bons citoyens que nous sommes sont mis à contribution, c’est-à-dire contraint d’honorer une dette, qu’ils n’ont pas forcément souhaitée contracter, à grands coups d’augmentations d’impôts divers. Demandez par exemple aux Grenoblois, ce qu’ils ont gagné à avoir organisé les Jeux Olympiques d’hiver de 1968.
Mais l’impact télévisuel, médiatique et surtout financier, par encarts publicitaires interposés, quelque soit la compétition proposée est tel, que la tentation de tricher en falsifiera de plus en plus souvent les résultats, aidés en cela par des athlètes de plus en plus souvent consentants.
Asservis à un jeu plus que dangereux pour leur santé, ils sont pourtant près de 70% à avoir affirmé lors d’un sondage, être prêt à tout, même à mourir, pour la douteuse certitude de quelques années d’une gloire illusoire et pour l’argent que devrait leur apporter leurs éphémères contrats.
Quelle pitié … quelle dérision … car qui se souviendra de ce X de 22 ans, finissant 3ème d’une course oubliée d’un meeting méconnu, mort peu après et dans l’anonymat le plus complet, d’un mal lié sans équivoque, à l’absorption de produits dopants.
Est-ce de ce mal que mourra en 1987 Jacques Anquetil, quintuple vainqueur du Tour de France ? Lui qui avouait sans ambages, au journaliste qui l’interviewait sur sa double victoire, à 24 heures d’intervalles, de Bordeaux – Paris et Paris – Nice, lors d’un reportage sur le doping passé à la télévision voici un an ou deux et à peu près en ces termes :
« Croyez-vous que j’aurais pu réaliser cela si je n’avais rien pris ? »
Et personnellement, si je me souviens encore du coureur cycliste anglais Tom Simpson mort en direct, lors d’une étape télévisée du Tour de France, c’est peut-être dû au fait qu’il fut le premier à mourir par prise d’un produit “stimulant” dans ces circonstances. Mais nous ne saurons jamais combien sont morts et combien vont mourir, (tous sports confondus), complètement oubliés, pour des raisons similaires ?
Sans omettre ceux qui, convaincus de dopage et qui pour échapper à la disgrâce et à la solitude, mettent brutalement fin à leurs jours, à l’instar du malheureux Marco Pantani … ou sombrent lentement oubliés de tous, dans leur propre déchéance.
Un des rapports le plus patent entre la guerre et le sport se retrouve aussi dans le vocabulaire des sports d’équipes.
Ne dit-on pas pour un match de football que, « l’équipe » doit « monter à l’attaque » et « défendre son camp » de « l’adversaire », « tirer au but … l’arbitre accordant des coups francs », et tout cela sous la conduite d’un « capitaine ».
- Ne dit-on pas que « l’équipe doit posséder un tempérament de guerrier ».
- Qu’elle « doit faire mal » si elle veut battre son opposant.
Et pour assister à leurs spectacles, on devient simples spectateurs dans le meilleur des cas ou … fan…atiques (hooligans). D’ailleurs, dans bien des pays, les matchs sont fréquemment vécus comme de petites guerres, les violents affrontements entre supporters faisant trop souvent de nombreux morts, surtout en Amérique Latine.
Est-ce pour palier au fait que, comme il est plus difficile de « rentrer en guerre » contre son propre gouvernement, on exorcisera sa frustration et son mal de vivre, en se trouvant un autre adversaire, plus conforme à ses capacités belliqueuses ?
Il est aussi curieux de constater, que certains de ces termes comme – capitaine - par exemple, se transforment en leader, dans les sports plus individuels, comme l’athlétisme par exemple, sauf … lorsque ces individualités se retrouvent dans l’équipe nationale avec, pour le seul vainqueur, drapeau plus hymne national.
Et puis, n’oublions pas qu’inversement, le sport peut aussi être utilisé comme un moyen de pression idéologique, soit pour montrer sa puissance à la face du monde, soit pour faire entendre ses revendications à des gouvernements devenus autistes.
Trois exemples :
Août 1936 à Berlin :
Pour le régime du 3ème Reich, ces jeux devaient être l'occasion de prouver sa puissance et la suprématie de la race aryenne. On se souviendra d'Adolf Hitler quittant la tribune pour ne pas saluer le vainqueur du 100 mètres, Jesse Owens, parce qu'il était noir.
Eté 1968 à Mexico :
Deux sprinters américains Tommie Smith et John Carlos, vainqueurs du 200 mètres, protestant contre la ségrégation raciale aux Etats-Unis, tête baissée et poing ganté de noir brandi vers le ciel lors de la cérémonie de remise des médailles. Telle est l’image que le monde entier conservera des Jeux de Mexico. A cet instant, le podium deviendra la tribune politique du Black Power.
Munich 1972 :
La dimension des ces Jeux battit toutes les catégories de records, avec 195 épreuves et 7173 athlètes de 121 pays. Ils étaient supposés célébrer la paix et, durant les premiers dix jours, tout se déroula parfaitement.
Mais au matin du 5 septembre, huit, “terroristes pour les uns ou patriotes pour les autres”, mais palestiniens pour tout le monde, s’introduisirent dans le village olympique tuèrent deux membres de l’équipe israélienne en prirent neuf en otage. Au cours de la lutte qui s’ensuivit, les neuf otages furent assassinés ainsi que cinq des terroristes et un policier.
Les Jeux Olympiques furent suspendus et un hommage à la mémoire des disparus eut lieu dans le stade olympique.
Officieusement, les raisons de poursuivre les jeux auront très certainement été d’ordre purement économique. Mais officiellement, c’est par défi au terrorisme que le Comité International Olympique ordonna la poursuite des compétitions après une pause de 34 heures.
La guerre présente socialement
Omniprésente dans tous les systèmes sociaux planétaires, l’hydre guerrière dévore allègrement toutes nos tentatives de création et d’humanisation concrètes de nos avancées sociales. En étudiant l’histoire de nos sociétés, nous constatons qu’aussi loin que nous remontons dans le temps, aucune des grandes civilisations nous ayant précédés n’ont pu se maintenir jusqu’à nous. Elles ont toutes commencé par naître, s’émanciper et grandir. Les plus puissantes imposeront leurs cultures aux autres, le plus souvent par la force puis, après quelques décades pour les moins robustes, ou quelques siècles pour les mieux armées, nous voyons leur pouvoir s’effriter dans une décadence destructrice, jusqu’à leur total anéantissement. Il ne reste en général de ces sociétés d’avant le déluge, que quelques traces archéologiques pour nous raconter leur fabuleux passé.
Pour notre histoire, l’apparition des grandes civilisations commencera avec l’Egypte. En Mésopotamie, un prêtre-roi représentant le dieu auquel appartient la ville, exerce le pouvoir. Guerres et conflits en tous genres marqueront son histoire.
En Egypte, le pharaon est fils de dieu et dieu lui-même ; une religion d’Etat est à la base de sa puissance et la soutient. Une grande part de sa légende s’écrira dans le sang de ses conquêtes et dans celui de ses esclaves construisant ses sites pharaoniques.
Puis Rome étendra son Empire sur toutes les civilisations d’Europe et d’Asie Mineure, offrant de nombreuses dynasties qui se massacreront allègrement les unes les autres.
Exemple : de ces douze Empereurs romains, un seul mourra de mort naturelle ; il s’agit de Vespasien. Les autres ?
- César, massacré - Auguste, empoisonné - Tibère, assassiné - Caligula, assassiné - Claudius, empoisonné - Néron, suicidé - Galba, assassiné - Othon, suicidé - Vitellius, assassiné – Titus, empoisonné, Domitien, assassiné … et tous se croyaient pourtant les maîtres du monde.
Je ne voyagerai pas davantage dans les couloirs du temps et dans l’énumération de toutes ces civilisations qui nous ont précédées ; ce serait hors sujet.
La seule chose qui importe de savoir, c’est qu’elles nous lègueront toutes et malgré tout, quelques avantages.
Les Cimmériens par exemple, grâce à leur technique guerrière des steppes, eurent une influence certaine sur l’art de la guerre. Ils seront les intermédiaires transmettant les éléments des civilisations du Proche-Orient.
C’est aux Sumériens que nous devons l’invention de l’écriture, imagée d’abord puis cunéiforme, ainsi que du système sexagésimal de la division du jour (24h 60mn 60s) et du cercle (360°).
De la Crète antique nous nous souviendrons de la guerre de Troie (2200 env. avant J.C). Vers 1400 av. J.C, ils remplaceront l’écriture pictographique par l’écriture linéaire.
C’est aux alentours de 1000 av. J.C, que la Grèce adoptera l’écriture phénicienne, puis la transmettra aux Romains, et c’est par l’intermédiaires de ses vieux philosophes qu’elle influe, aujourd’hui encore, sur nos sociétés occidentales.
J’achèverais ce petit tour d’horizon des influences sociales et guerrières sur le monde, en rappelant que c’est des Chinois que nous parviendra, pèle mêle, la poudre noire, le yoga, l’acupuncture … des Arabes l’algèbre … des Chaldéens l’astrologie … des Japonais la céramique … des Grecs la géométrie, les mathématiques, la médecine … etc.
Mais le plus important à retenir, c’est le fait que jamais, aucun de ces empires, ne réussiront l’épanouissement de leurs sociétés par la paix … pas plus que nous d’ailleurs.
Néanmoins il serait pourtant faux de penser, qu’il n’existerait aucune réelle volonté de notre part, à vouloir la promouvoir par ce moyen. Ce n’est cependant pas par faute de possibilités, car jamais nos sociétés n’ont atteint un tel niveau de richesses et ce, sur le plan mondial. En effet, les associations caritatives sont légions et présentes sur tous les fronts planétaires. Malheureusement, elles sont aussi très nombreuses à en dévoyer le fondement, à travers l’argent qu’elles manipulent, car il ne se passe jamais beaucoup de temps pour apprendre, par Justice et condamnations interposées, toutes les escroqueries et autres forfaitures qu’elles suscitent, dans l’esprit des hommes qui les gèrent.
Mais s’il est vrai que nos humanismes s’exercent plus particulièrement dans un contexte associatif, on ne peut pas en dire de même politiquement parlant.
En effet, aucun idéal politique n’est parvenu, à ce jour, à créer un peu plus d’humanité dans ce monde, et ce n’est pas faute d’avoir essayer. Mais là encore, la soif de pouvoir pour les uns, souvent alliée à la cupidité de ceux qui les assistent, réduira chaque tentative d’amélioration sociale, à sa portion miteuse.
Pourquoi laissons-nous se refermer cette brèche d’humanité réelle et puissante, creusée le 10 décembre 1948, au travers du mur toujours plus épais de nos égoïsmes et de nos terreurs, par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme dont voici, pour mémoire, la fin du préambule.
L’Assemblée générale proclame la présente Déclaration universelle des droits de l’homme comme l’idéal commun à atteindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l’esprit, s’efforcent, par l’enseignement et l’éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d’en assurer, par des mesures progressives d’ordre national et international, la reconnaissance et l’application universelles et effectives, tant parmi les populations des Etats Membres eux-mêmes que parmi celles des territoires placés sous leur juridiction.
Pourquoi nos dirigeants ne l’utilisent plus que comme un épouvantail, censé faire plier les despotes de ce monde, alors qu’ils en oublient eux-mêmes l’essentiel ?
Lorsque j’entends un très grand nombre de nos politiciens, affirmer que le seul moyen de stopper la violence juvénile serait, soit d’envoyer leurs auteurs faire un stage dans une armée susceptible de leur inculquer obéissance, ordre, sens du devoir, etc., soit de les mettre en prisons et mêmes pour certains, de rétablir les châtiments corporels … j’en frémis et me dis que nous sommes de bien piètres éducateurs. N’est-ce pourtant pas à notre incapacité, réelle ou feinte, à vouloir ou à pouvoir maîtriser notre violence, que nous le devons ?
Encore faudrait-il que nous le reconnaissions n’est-ce pas. Mais ça, c’est une autre affaire.
Un peuple heureux, dit le dicton, n’a pas d’histoire … Si c’est vrai, ne serait-il pas plus judicieux de cesser de vouloir écrire la nôtre ?
Alors, pourquoi n’y parvenons nous pas ?
La guerre présente dans nos systèmes éducatifs
Observons à présent, les différents systèmes éducatifs en présence dans nos sociétés occidentales, où trois principes formateurs s’affrontent en permanence.
L’enseignement laïc :
Il fut possible grâce à la loi sur l’instruction gratuite et obligatoire pour tous, instaurée par Jules Ferry. S’il est encore aujourd’hui, globalement gratuit en maternelle et en primaire, ce n’est plus le cas pour les lycées et les collèges malgré l’aide financière de l’Etat.
Issu historiquement des milieux peu favorisés, il regroupe le plus grand nombre d'affiliés, et c’est de lui que sort la plus nombreuse classe sociale ; véritable colonne vertébrale, force vive et laborieuse de nos communautés européennes … la classe ouvrière.
C’est malheureusement par son fondement, la gratuité et ce, malgré les allocations versées par trop insuffisantes pour les plus démunis, qu’elle est attaquée avec, comme premiers effets visibles … des classes trop souvent surchargées d’où surgissent les 10% d’illettrés recensés aujourd’hui.
Conséquences indirectes ? Escalade des violences scolaires, jamais observées, à ce stade et dans ces lieux par le passé.
C’est d’ici qu’émerge aujourd’hui une nouvelle classe sociale : celle des laissés pour compte, des SDF, des révoltés, des sans espoirs, en un mot … de cette "racaille", je cite, qu’un certain haut Responsable politique, promettra d’éradiquer … au karcher.
Pourtant, même si ce système d’enseignement semble montrer de sérieux coups de fatigue ces dernières décennies, il reste l’outil le plus performant dont nous disposons.
L’enseignement privé :
Je tiens d’abord à préciser, que je n’ai qu’une connaissance superficielle dans un domaine en constante évolution et que je tiens toutes mes informations de mes recherches personnelles sur Internet,
La création de l’enseignement privé est, pour moi, historiquement liée à la séparation de l’Eglise et de l’Etat en 1905, sa plus grande différence étant la poursuite de l’enseignement religieux en ses murs.
Financièrement privé des subsides de l’Etat, il devait fonctionner uniquement grâce à l’argent versé par des partisans fortunés, attachés aux valeurs religieuses pour la plupart, et issus pour le moins des classes moyennes (plus ou moins croyantes) mais surtout, d’une grande aristocratie bourgeoise, historiquement liée au principe monarchique et à la défense de soi-disant valeurs morales occidentales.
Mais ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui puisque les salaires de ses enseignants et de ses directeurs, principaux et proviseurs sont versés par l'Etat.
Sachez par exemple que le patron des écoles catholiques réclamera en 2006 à l’Etat, un coup de pouce aux subventions de fonctionnement, soit 174 millions par an pour le seul primaire. Sans oublier que selon l'article 89 de la loi de décentralisation d'août 2004, les communes doivent participer financièrement à la scolarité de ces élèves du privé, même si elles disposent d'une école publique pouvant les accueillir. Les écoles privées vont bénéficier de 4 millions d’euros de subventions supplémentaires en 2011.
Comment cela peut-être accepté par nos politiciens ? Simplement car c’est ici, dans le privé, que sont modelées les “Têtes Pensantes” de nos futurs dirigeants économiques et, ou, politiques.
Il serait pourtant faux, de penser que c’est du seul privé que sortent nos édiles. C’est d’ailleurs peut-être pour écarter ce danger, qu’il devient de plus en plus difficile et donc, plus onéreux, à un étudiant du publique, d’accéder aux Grandes Ecoles (des fois qu’il tente d’y développer des idées humanistes). Il suffit pour cela de voir le nombre toujours croissant de laissés pour compte qui, malgré, ou à cause (?), d’un BAC ++++, ne pourront jamais exercer ce pourquoi ils ont tant travaillé.
L’humoriste Coluche avait raison lorsqu’il stigmatisait le fait qu’avoir des diplômes, n’était plus forcément un avantage pour son avenir disant :
«Ce n’est pas le tout d’avoir des bagages … encore faut-il savoir où les poser ! » … et tout le monde riait …
Ainsi, le privilège d’appartenir à une de ces classes privilégiées et dirigeantes, permet à ceux qui en sortent, de n’avoir pas à chercher où les poser, sachant par avance, chez qui, les poser.
C’est cette prérogative qui, afin d’instaurer pleinement l’ère de la mondialisation ultralibérale, permet à ses concepteurs d’assurer leur avenir et leurs arrières … grâce à leur outil de prédilection, l’enseignement privé.
Mais, pour revenir en force et retrouver ce pouvoir sans partage qui l’a toujours caractérisé, il doit se réapproprier la domination du savoir et de la connaissance, trop longtemps partagée avec un enseignement public honni et sournoisement combattu par ses détracteurs. N’oublions pas que les idéologies fascistes des extrêmes droites de ce monde, ont toujours su s’accommoder d’idéaux religieux conservateurs et castrateurs.
Et gare à celui qui trahira sa caste. Voyez ce qu’il advint de Jacques Gaillot, ancien Evêque "remercié" de Dreux écrivant :
« Le temps est venu que les hommes parlent eux-mêmes de ce qu'ils sont et se réapproprient un savoir volé auquel ils n’ont jamais eu droit »
Mais si laisser, volontairement, se désagréger l’enseignement publique, peut redonner son pouvoir au privé, ce même délabrement peut se retourner contre lui. Car avec la montée en puissance des violences scolaires, nous assistons à une désaffection de l’enseignement laïc pour le privé, par de plus en plus de familles pas très aisées mais prêtes à un important sacrifice financier, et quel sacrifice puisque la participation annuelle d'une famille pour scolariser un élève dans l'enseignement catholique était, en 2007, de 287 à 621 euros, en moyenne, hors restauration. Annonce faite par la Fédération nationale des organismes de gestion de l'enseignement catholique (Fnogec). Et ceci, juste dans l’espoir de pouvoir offrir à leurs enfants, un meilleur contexte environnemental.
Est-ce que ce "revirement éducatif" peut-être porteur d’espérance ? Seul l’avenir nous le dira.
L’enseignement familial :
« Fais ce que je te dis … » répétons-nous sans relâche à nos enfants. Il serait peut-être plus sage de rajouter : « … mais ne fais pas ce que je fais … car je ne fais guère souvent ce que je dis … sinon, comme pour toi … que contraint et forcé ». Ce qui ne m’empêche pas d’affirmer, “adultement” et sûr de moi, que :
« MOI … je sais ce qu’il lui faut … je sais me faire obéir ».
C’est sans doute pour cette raison qu’ils ne nous écoutent guère, puisque c’est le plus souvent par la contrainte, que nous leur imposerons notre discipline … discipline que nous imposèrent nos parents … déjà imposée par leurs propres parents qui, eux-mêmes … etc. et cela depuis la présence du premier humain sur la terre … D’ailleurs ne dit-on pas, comme pour justifier nos violences à leurs égards :
« Mon père m’a souvent corrigé et je n’en suis pas mort … » ou « Quelques coups de pied aux fesses n’ont jamais tué personne … » ou encore « Les gifles … rien de telles pour se faire respecter … » etc.
Est-ce donc avec de tels outils que nous pensons pouvoir instaurer un monde plus respectueux ???
Bien sûr, il n’en va pas toujours ainsi … heureusement et tant mieux pour tous ceux qui n’ont pas à subir une telle forme d’éducation … ni à la prodiguer. Mais je me dois de reconnaître, que les bénéficiaires, comme les partisans de cette pédagogie, ne sont guère nombreux … hélas !
Il est pourtant, un aspect éducateur de l’enfance que nous ne devrions pas avoir oublié pour l’avoir vécu, c’est celui nous disant que :
« Rien n’est plus facile à éluder, mais rien n’est plus difficile à briser … que la volonté d’un enfant »
Pour y parvenir nous devons être non seulement attentifs à eux, mais surtout à nous-mêmes. Pour cela, réfléchissons sur l’enfant. Qui est-il ? Que veut-il ? Qu’attend-il de moi ? Que puis-je pour lui ?
Comment répondre à ces questions ? Comment savoir, puisqu’un enfant ne sait jamais ce qu’il veut ? Réponse : En me souvenant de ma propre enfance.
N’avais-je pas conscience de qui j’étais, de ce que je voulais et de ce que j’attendais des adultes qui m’entouraient, lorsque j’avais … ans ?
Si bien sûr, mais le temps est passé … j’ai fini par oublier tous mes :
« Papa, papa … c’est quoi … ou bien … maman, maman tu m’achètes … ou encore … non je ne veux pas de … je veux … » etc. 1000 fois serinés.
Je n’ai plus conscience, même si je pense le contraire, que mes réponses, mon attitude et mes difficultés à me faire obéir de mes enfants, ressemblent à s’y méprendre aux réponses, à l’attitude et aux difficultés à se faire obéir que mes parents avaient avec moi. Ainsi, ma progéniture, deviendra très souvent le miroir déformé de l’enfant que j’étais ; et de ce que nous interprétons comme - Conflit des générations – qui n’est en réalité que le défaut d’une mémoire devenue par trop sélective.
Mes excuses à tout cela ? La vie … les soucis … le travail … etc. Ok ! Dans ce cas, une seule solution … retrouver la mémoire. Descendre jusqu’aux vraies racines de mon histoire, et faire de celle-ci non pas uniquement un savoir historique, mais une réalité actuelle en utilisant ses données.
Est-ce pour palier à nos défaillances éducatives, que nous avons dû devoir élever au rang d’Institution, la CONVENTION INTERNATIONALE DES DROITS DE L'ENFANT le 20 novembre 1989.
Une Convention signée et ratifiée par 191 pays … excepté : les Etats Unis et la Somalie (et par tous ceux pour qui l’enfance ne représente pas grand-chose) – dont voici un extrait du Préambule :
Les États parties à la présente Convention,
Considérant que, conformément aux principes proclamés dans la Charte des Nations Unies, la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humains ainsi que l'égalité et le caractère inaliénable de leurs droits dont le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde,
Ayant présent à l'esprit le fait que les peuples des Nations Unies ont, dans la Charte des Nations Unies, proclamé à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l'homme et dans la dignité et la valeur de la personne humaine, et qu'ils ont résolu de favoriser le progrès social et d'instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande,
Reconnaissant que les Nations Unies, dans la Déclaration universelle des droits de l'homme et dans les Pactes internationaux relatifs aux droits de l'homme, ont proclamé et sont convenues que chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés qui y sont énoncés, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation,
Rappelant que, dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, les Nations Unies ont proclamé que l'enfance a droit à une aide et à une assistance spéciale,
Convaincus que la famille, unité fondamentale de la société et milieu naturel pour la croissance et le bien-être de tous ses membres, et en particulier des enfants, doit recevoir la protection et l'assistance dont elle a besoin pour pouvoir jouer pleinement son rôle dans la communauté,
Reconnaissant que l'enfant, pour l'épanouissement harmonieux de sa personnalité, doit grandir dans le milieu familial, dans un climat de bonheur, d'amour et de compréhension,
Considérant qu'il importe de préparer pleinement l'enfant à avoir une vie individuelle dans la société, et de l'élever dans l'esprit des idéaux proclamés dans la Charte des Nations Unies, et en particulier dans un esprit de paix, de dignité, de tolérance, de liberté, d'égalité et de solidarité,
Ayant présent à l'esprit que la nécessité d'accorder une protection spéciale à l'enfant a été énoncée dans la Déclaration de Genève de 1924 sur les droits de l'enfant et dans la Déclaration des droits de l'enfant adoptée par les Nations Unies en 1959 … etc.
Ayant présent à l'esprit que comme indiqué dans la déclaration des droits de l'enfant, adopté le 20 novembre 1959 par l'assemblée générale des Nations Unies, "l'enfant, en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle, a besoin d'une protection spéciale et de soins spéciaux, notamment d'une protection juridique appropriée, avant, comme après la naissance"… etc.
Reconnaissant qu'il y a dans tous les pays du monde des enfants qui vivent dans des conditions particulièrement difficiles, et qu'il est nécessaire d'accorder à ces enfants une attention particulière,
Tenant dûment compte de l'importance des traditions et valeurs culturelles de chaque peuple dans la protection et le développement harmonieux de l'enfant,
Reconnaissant l'importance de la coopération internationale pour l'amélioration des conditions de vie des enfants dans tous les pays, et en particulier dans les pays en développement,
Sont convenus de ce qui suit :
Suivent 52 articles.
Une petite preuve de nos difficultés à mettre en place cet idéal ?
En décembre 94 à Boston, Iqbal Masih prend la parole à la tribune de la Fondation des Droits de l’Homme. Il dénonce les sordides conditions de travail des enfants esclaves, exploités sans vergogne par les fabricants de tapis pakistanais.
Sa vie se résumera à ces trois dates :
Né en 1983.
Vendu par ses parents en 1987.
Assassiné par la maffia du tapis le jour de Pâques 1995.
Il avait 12 ans.
La guerre présente en … nos cœurs
L’esprit guerrier hante nos consciences depuis la nuit des temps. A l’image d’un virus malin implanté dans nos têtes, il gangrène sans relâche toutes réflexions visant à l’empêcher de nuire.
Comment cela se peut-il ?
Pour répondre à cette question, je vais devoir l’aborder en usant de l’outil mystique, le seul, à mes yeux, capable de la conceptualiser pleinement … pour autant que l’on veuille bien en accepter le principe.
Pour ce que nous connaissons du monde, tout semble avoir commencé pour les uns, par une gigantesque explosion nommée Big Bang et, pour d’autres, par ces mots :
« Que la Lumière soit … et la Lumière fut »
Qui a tort ? Qui a raison ?
Je suggère d’oser le pari de répondre : « Tous les deux ! » Mais comme ce n’est pas là, la raison majeure de ces lignes, je propose aux intéressés par cette question, de se reporter à l’un de mes livrets : - La Genèse … Mythe ou Réalité ? –
Je dirais juste que si la science osait spéculer sur la proposition biblique, elle s’en trouverait très certainement enrichie ; de même pour des religions si elles aussi, osaient méditer sur les pertinences scientifiques. Mais pour y parvenir il est essentiel de nous débarrasser définitivement de l’emprise de ce virus guerrier, implanté en nous.
Une seule question : Le voulons-nous ?
D’aucuns diront : Le pouvons-nous ?
Je dis qu’il est possible de s’en débarrasser … si nous le voulons … vraiment, entièrement, franchement … de tout notre cœur … de tout notre Esprit … de toute notre Ame. C’est pour cela que c’est si difficile … mais non impossible. Personnellement, je ne dirai pas que j’y suis parvenu pleinement … mais que j’y travaille journellement.
Mais revenons à cette parole prononcée : « Que la Lumière soit … et la Lumière fut ». Il apparaît clairement que la parole est créatrice. Mais là encore, d’aucuns diront que la parole ne crée rien … que seul les actes le peuvent ?
Réfléchissons un peu. Qu’est-ce que la parole sinon l’extension de nos pensées, de nos rêves, de nos désirs, de nos pulsions, de nos peurs de nos …
Il y a déjà bien longtemps, un sage indien donnait une conférence sur la parole affirmant le pouvoir de celle-ci sur les humains. Quand vint le débat, il fut pris à parti par une personne disant que c’était faux ; que la parole n’avait aucun pouvoir sur les hommes. Le sage lui répondit :
« Asseyez-vous Monsieur, vous n’êtes qu’un imbécile pour affirmer cela »
A ces mots, la personne se mit en colère criant : « Quoi ? De quel droit me traitez-vous d’imbécile ? »
Calmement le sage reprit : « Vous affirmez Monsieur que les mots n’ont aucun pouvoir. Pourtant je viens d’en prononcer un … et voyez dans quel état il vous a mis »
Trop facile pensez-vous ? Car ce n’est pas vraiment le mot qui nous fait réagir mais l’intention qui se cache dans le mot ? D’accord avec vous mais dans ce cas, est-ce l’intention qui crée le mot ou l’inverse ? Si nous y réfléchissons un peu, il suffira de rappeler à notre mémoire une scène vécue … une discussion politique par exemple qui avait pourtant fort bien commencée (comme souvent avec ce genre de sujet), et qui s’achèvera par une querelle (pour le moins) ou par un pugilat selon les propos abordés. C’est bien souvent à cause de cela que bien des femmes font la grimace lorsque leurs compagnons commencent à parler politique avec un tiers.
Maintenant, essayez de dire les mots « je t’aime » … en colère ou, « je te hais » en souriant ! Pas très aisé n’est-ce pas ?
Ainsi c’est bien le mot qui crée l’intention car, sans "intentions" les mots ne servent à rien … sinon à parler tout seul et encore, même dans ce cas, les mots prononcés me seront dictés par mes pensées. C’est pour cette raison que nous devons rester attentifs aux paroles que nous entendons, que nous prononçons. A ce propos, voici ce que nous dit Confucius dans le grand Livre de la sagesse chinoise : le Yi King.
« Là où naît le désordre, les mots sont les degrés qui y mènent »
Nous trouvons dans la Bible (l’Ecclésiastique 28/18) semblable sentence.
« Bien des gens sont tombés par l’épée, mais beaucoup plus ont péri par la langue. »
Ecoutons encore les paroles de ceux qui savent les dangers que représente pour l’homme sa propre langue. Dans l’évangile de Mathieu 12/23, Jésus nous dit :
« Je vous le dis : de toutes paroles sans fondement, que les hommes auront proférées ; ils rendront compte le jour du jugement. Car c’est du trop plein du cœur que la bouche parle. »
Dans l’Ecclésiastique 27/4 à 7, nous lisons aussi :
« Dans le crible que l’on secoue, il reste des saletés, de même les défauts de l’homme dans ses discours, l’épreuve de l’homme est dans sa conversation. Ainsi la parole de l’homme fait connaître ses sentiments. Ne loue personne avant qu’il n’ait parlé car c’est là, qu’est la pierre de touche. »
Et encore, 28/25 même livre :
« Dans ton langage, use de balances et de poids, à ta bouche mets porte et verrou. »
C’est ce le langage populaire veut dire dans :
« Tourne sept fois la langue dans ta bouche avant de parler. »
Quand à Jacques Brel, il chantait :
« Et c’est par elle (la parlotte) que l’Amour en fleur
Souvent, se meurt, dans les salades. »
- La Parlotte –
Ces mises en garde successives me semblent être une preuve que les mots peuvent être soit messager de paix, soit de guerre ou, pour le moins, porteur de malentendus.
La guerre présente sur et hors la planète
Sur la planète :
Tout ce qui a une existence autonome à la surface de ce monde, qu’elle soit invisible, végétale, liquide ou animale vit en état de violence pour ne pas dire de guerre perpétuelle.
La guerre présente dans le monde invisible :
Partons du plus petit vivant, le virus (il y a certainement plus petit que lui, mais comme je l’ignore …), micro-organisme totalement invisible au regard et même au microscope, mais omniprésent dans le monde, il n’a semble t-il pour tâche que celle de s’engouffrer dans les brèches ouvertes par le microbe pour aussitôt proliférer jusqu’à détruire entièrement les zones envahies. Indestructible, il a le pouvoir de muter, devenant de lui-même un nouvel agent pathogène entièrement différent et souvent encore plus meurtrier qu’à ses débuts. Ainsi donc, virus, bacilles et autres microbes semblent bien être les grands responsables de toutes les pandémies humaines, passées, présentes et futures. Et même s’il est prouvé qu’ils peuvent être employés à des fins curatives pour certains d’entres-eux, ils n’en restent pas moins des hôtes bigrement dangereux à manier et donc, à maîtriser. Mais cela n’empêchera nullement les militaires de ce monde, de prôner et d’intensifier la course aux armements biochimiques malgré, ou à cause, de leur terrifiante efficacité … « afin de nous protéger » … affirment-ils sans sourciller.
La guerre présente dans le monde végétal et aquatique :
Indispensable à toutes vies, le monde végétal règnera, par sa seule présence, en maître pratiquement absolu. Seule une catastrophe naturelle comme un incendie pouvait le détruire momentanément et partiellement sans jamais l’anéantir.
Puis, l’homme parviendra lentement, au fil du temps, à l’utiliser et à le domestiquer en partie. Mais à peine laissé à lui-même, (car doté d’un pouvoir régénérant extraordinaire à ce jour jamais égalé), il ne lui faut que peu de temps pour reprendre ses droits et recouvrir entièrement les créations humaines.
En fait, même si ce monde semble, dans son désir d’expansion colonisateur, être en guerre avec tout ce qui peut nuire à son hégémonie, c’est avec l’industrialisation à outrance à la fin du 19ème siècle, que tout change.
En effet, depuis un tout petit siècle, nous assistons à une dégradation de plus en plus rapide du monde végétal.
Subissant de plein fouet notre ignorance en ce qui le concerne, (liée aujourd’hui à une politique ultralibérale imbécile et criminelle, aveuglée par son unique souci … le profit immédiat et maximal pour ses serviteurs), il se trouve attaqué de toutes parts dans sa densité, sa diversité, au point que nous assistons, impuissant, et partout dans le monde, à la disparition pure et simple d’écosystèmes pourtant vitaux pour l’humanité entière.
A cela s’ajoute la destruction de cet autre monde essentiel à toute vie, je veux parler du monde aquatique dans sa globalité. Agressé par la surexploitation de ses populations marines ; pollué par le non-respect imbécile et assassin de tous ceux qui l’utilisent comme dépotoir ; détruit par les pollutions et les détournements de ses cours, par l’assèchement de ses mers intérieures, par la fonte de ses glaciers et par la disparition pure et simple de lacs, d’étangs et de mares en Afrique principalement.
La guerre présente dans le monde animal :
Du plus petit insecte au plus grand de nos mammifères, toute la force de vie s’exerce par la prédation du plus fort sur le plus faible, sans exception. C’est sur cette communauté que s’exerce de tout temps, l’omnipotence guerrière du Maître de ce monde.
En effet, pour toute espèce présente, il est impératif, pour survivre, de conquérir et de coloniser le plus d’espace possible. C’est, depuis toujours, l’espèce la plus forte et la mieux adaptée au milieu qui règnera, un temps, sur le microcosme conquit, jusqu’à ce qu’il soit, à son tour, contraint de laisser sa place à plus fort, ou mieux adapté que lui … et ainsi de suite.
De plus, ce monde ne semble survivre qu’au travers du plus monstrueux des moyens qui soit : l’anthropophagie. En fait, notre planète ressemble à un immense garde-manger se nourrissant de lui-même. Tel est le sort réservé à tout ce qui vit en et sur un monde en perpétuelle orgie cannibale.
Vision peu ragoûtante n’est-ce pas. Et si nous avions une ouïe surdéveloppée, capable d’entendre le moindre des sons ; nous ne percevrions qu’un perpétuel et immense cri de douleur et d’agonie du vivant … mourant. C’est de cette compréhension que naîtra en moi cette autre vision … plus effroyable encore. Réfléchissons un peu.
Si, comme je viens de tenter de le démontrer, tout ce qui est sur cette terre ne peut vivre un certain temps, qu’en se nourrissant d’une autre vie, il me vient cette terrible pensée :
Et si nous, les humains, n’étions présent en ce monde que pour servir, nous aussi, de nourriture … à cet Esprit guerrier … Esprit qui se nourrirait de nos âmes ?
Abominable perspective j’en conviens, mais perspective qui cadre assez bien avec tout ça … Je n’avais, jusqu’à ce jour, jamais trop réfléchi sur ces images "de bons bergers veillant sur leurs brebis" des écrits bibliques … même si je sais que ce ne furent que des métaphores employées par des prophètes, des sages et des maîtres, s’adressant à des peuples de pasteurs et d’éleveurs de troupeaux ; elles prennent, à la lumière de cette réflexion, une toute autre résonnance n’est-ce pas.
Une réflexion qui n’engage bien évidemment que moi.
Comment vivre en Paix ?
Vouloir répondre à une telle question peut paraître bien prétentieux de la part d’un minuscule citoyen, d’un monde soumis à une violence éternelle … et pourtant …
Vouloir vivre en paix, c’est d’abord et avant toute chose, permettre à l’Esprit de paix qui nous habite aussi, de grandir en nos cœurs.
Facile à dire … c’est certain. A réaliser … c’est beaucoup moins aisé mais cela reste possible. Alors que faire ? De quels « outils » disposons-nous pour y parvenir ? Petit retour en arrière et revenons au début où j’écris que :
La guerre est partout … omniprésente sur tous les fronts.
Ses effets : Destruction, Désolation, Ruine, Souffrance, etc., eux-mêmes suivis comme leur ombre par l’Ange Exterminateur … la Mort.
Face à elle … la paix omni absente sur tous les fronts.
Ses conséquences : Création, Réconfort, Prospérité, Joie etc., précédant l’Ange de la Vie.
A ce stade je ne décris, par leurs opposés, que le résultat final des actions menées par ces deux antagonismes que sont la guerre et la paix … pas les moyens utilisés pour y parvenir.
Quels sont (en vrac) les outils utilisés par l’esprit guerrier ?
Le pouvoir, la haine, le fanatisme, le mensonge, la paresse, l’intolérance, le racisme, le vol, le viol, la trahison, la corruption, la jalousie, la peur, la cruauté, le meurtre, la cupidité, la vanité, la vengeance, la condamnation, l’argent, etc. etc.
En utilisant de tels outils, nous ouvrons la porte aux calamités citées en début de livret puisque c’est de la paix elle-même dont nous nous privons, car nul ne peut y entrer avec de tels alliés … mais nous sommes libres d’en user ou non.
Voyons à présent quels sont (en vrac) les outils utilisés par l’esprit de paix ?
L’Amour, la sagesse, la loyauté, la compréhension, le respect, le pardon, la bonté, la joie, la vertu, la générosité, la sérénité, la tendresse, la patience, la justice, le dévouement, etc. etc. là aussi, la liste reste ouverte avec, en aboutissement, les effets cités aussi en début de livret.
Pour pouvoir en user pleinement, cessons de combattre nos défauts et mettons tout notre cœur, notre intelligence et notre énergie à comprendre puis développer ces instruments de paix et alors … bienvenue dans ce nouveau monde …
La meilleure façon de résister au mal … c’est de faire énergiquement le bien préconise le Yi King … sans oublier que le négatif n’est que du positif en gestation. Mais là encore, nous sommes libres d’en user ou non.
Avant de poursuivre, permettez-moi de vous conter rapidement, l’histoire de trois enfants marchant sur le chemin du bonheur. J’ai tiré ce résumé du très beau livre écrit par Bernard Benson – Le Livre de la paix –
C’est l’histoire de trois jeunes enfants qui, marchant sur le chemin du bonheur, arrivent vers deux maisons se faisant face de part et d’autre du chemin. Et, au sommet d’une colline, une troisième maison.
Se tournant vers la première maison, ils voient un homme, occupé à nettoyer de ses mauvaises herbes, un jardin miteux où ne poussent que quelques rares et pauvres fleurs.
« Bonjour Monsieur » disent en chœur les trois enfants. L’homme ne répond pas … sacrant et jurant, courbé vers le sol, ignorant les enfants car trop occupé à arracher les mauvaises herbes en maugréant : « Saletés de cochonneries … » sans entendre leur bonjour réitéré.
Se retournant alors vers l’autre maison, ils découvrent un jardin superbement fleuri et, près de l’entrée, son propriétaire qui, apercevant les enfants les interpelle en ces termes :
« Bonjour les enfants … entrez donc et dîtes-moi … que faites-vous donc par ici ? »
« Nous sommes sur le chemin du bonheur » répond l’un d’eux, poursuivant « Nous venons de saluer votre voisin … mais il ne nous a pas répondu »
Toujours souriant, l’homme reprend :
« Je vais vous dire pourquoi il ne vous a pas entendu. Il y a pas mal d’années, je faisais comme mon voisin, passant le plus clair de mon temps à arracher les mauvaises herbes de ce jardin. Mais plus je passais de temps à les arracher, plus celles-ci repoussaient … jusqu’au jour où me vint cette pensée : Et si à la place de m’user la vie en tentant de les arracher, je mettais toute mon énergie à planter des fleurs ? … Chose dite, chose faite et j’eus le bonheur de voir après quelques mois d’efforts, de plus en plus de fleurs résister à l’envahissement de ces mauvaises herbes … jusqu’à les éradiquer entièrement »
Saluant ces paroles par des hooo !!! et des haaa !!! ravis, un des enfants demande :
« Mais qui habite la maison sur la colline ? »
« Là haut, répondit l’homme vit un sage qui a su transformer les mauvaises herbes en médicaments »
C’est-à-dire : apprendre à transformer nos faiblesses … en forces.
Maintenant quels sont (en vrac) les outils dangereux, proposés par les deux esprits, à n’utiliser qu’avec une extrême précaution ?
Le plus dangereux de tous : la parole, dont j’ai déjà démontré la dangerosité. Puis viennent l’espoir, l’impatience, l’envie, la sexualité, le désœuvrement, le compromis, le bluff, la curiosité, la colère, l’orgueil, la beauté, l’intransigeance, l’indifférence, la tiédeur, la ruse, la charité, la revanche, etc. la liste restant là encore ouverte avec, en finalité, le risque réel d’être emporter par le côté obscur de ces outils. Un seul exemple :
Se mettre en colère pour une juste cause peut s’avérer bénéfique … à condition de pouvoir s’arrêter à temps … ce qui reste très hypothétique.
Je ne développerai que l’outil que je considère comme ne devant être utilisé qu’avec une extrême précaution … je veux parler de : L’espoir !
Comment puis-je affirmer une telle chose d’un mot si plein … d’espérance ?
Parce que l’Espoir engendre l’attente ; l’Attente engendre l’impatience ; l’Impatience engendre le doute ; le Doute engendre l’angoisse et l’Angoisse … le Désespoir … et la boucle est bouclée.
En fait, l’espoir est un mot que l’on ne devrait utiliser que comme du petit lait … pour élever nos enfants. Arrivé à l’âge que l’on dit adulte, nous devrions l’avoir remplacé par celui de … Certitude ! Ce qui est loin d’être le cas. Aussi c’est en prenant conscience de l’importance qu’il y a, à vouloir appréhender la Force dont recèlent les outils de paix, nous pourrons atteindre ce point de vue. Et c’est en acceptant que se développe en nous l’esprit de paix, que nous cesserons, définitivement, d’espérer ce que nous aurons la Certitude d’atteindre. Alors n’oublions pas ceci :
Plus nous luttons contre nos mauvais cotés, plus ils ont pouvoir sur nous. Pour nous en défaire, cessons de nous battre (nous-mêmes ?) contre : les injustices, la pauvreté, les guerres etc. etc. de ce monde ; mais poursuivons la lutte pour : la justice, la prospérité, la paix etc. etc. pour un monde meilleur. Pour cela, changeons de vocabulaire. Ne disons plus :
« Je dois me battre contre … le mal ou autre chose … je dois le détruire … » car en disant cela j’ai l’impression de me battre … contre … moi-même ; que dans mon combat, les coups (symbolisés par le verbe battre), que je donne à l’ennemi dans le but de le détruire, semblent ainsi, se retourner contre moi ; aussi disons plutôt :
« Je lutte pour … » car en disant ainsi, le mot lutte engendre plus l’idée d’une résistance à … Et en luttant pour … mon combat me pousse à obtenir un résultat de ce que je cherche à atteindre et non plus à détruire. C’est très différent n’est-ce pas.
Voilà … j’arrête ici mes réflexions sur ce sujet. Et comme pour bien de mes écrits, je rappelle que je ne cherche nullement à prouver que j’ai raison. Si quelqu’un est d’accord avec moi sur quelques points … tant mieux. Dans le cas contraire, c’est sans importance et je trouve ça tout à fait normal.
A ceux qui souhaiteraient me "rencontrer", vous pouvez me joindre par mail : mic.ribeiro@yahoo.fr
A bientôt … si vous le voulez bien !
Citoyen !
Michel Ribeiro
Achevé Janvier 2007 - Remanié en Juin 2012
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