T'es-tu déjà demandé pourquoi certaines situations se répètent dans ta vie ? Pourquoi tu as du mal a réalisé les aspirations de ton Âme... . Je te partage un morceau de mon histoire parce qu'elle ressemble peut-être à la tienne.

A  chaque fois que j’ai une aspiration, une idée, je me mets à faire des recherches sur le net, ou je demande à mon entourage ce qu’ils en pensent…et bien-sûr je trouve toujours une controverse à cet appel. Je goûte en cet instant, à mon besoin de reconnaissance, à mon manque de confiance en ce qui concerne mon intuition, ma référence intérieure. J’observe alors les pensées qui me traversent, et finalement je laisse encore le pouvoir à l’autre de mettre à mal mon enthousiasme et mon élan meure avec mes doutes. Je ne pose alors aucune action concrète pour mener à bien cette idée.

Pourquoi  ai-je t’en besoin du regard des autres pour me sentir exister?

Pourquoi est-ce que je n’arrive pas à faire aboutir cet élan qui me traverse ?

Ce questionnement vient de me permettre de prendre conscience de ce qui se raconte à l’intérieur de moi, de toutes ses parts qui s’affrontent, et qui demandent mon attention.

La part qui veut s’exprimer en premier c’est la petite fille qui croit que son père ne l’aime pas. Les souvenirs font remonter la tristesse de cette enfant-moi…elle aspire tellement à être reconnu par ce père qu’elle se punit en le provoquant. Et cette petite fille finit par confondre les comportements de ce référent. Involontairement elle associe l’amour à la colère, à la sévérité, à la violence et en parfait petit soldat, elle applique ces préceptes à sa vie. Elle n’a pas assez de maturité pour comprendre qu’elle cherche à être reconnue, qu’elle cherche à nourrir son besoin immense d’Amour.

Après il y a la voix de la rebelle qui dit « même pas mal », tu peux me frapper, vas-y, de toute façon personne ne peut me briser...je serais plus forte que toi...alors que tout son corps hurle de douleur sous les coups de ceinture. Elle continue de nourrir la croyance  que la violence est un moyen de communiquer, et elle retourne cette violence contre-elle-même en sabordant tout espoir de sortir de cette prison.

Cela devient une stratégie de défense pour éviter d’aller vers l’avant, elle bloque cette rage en elle et a le sentiment d’être un lion en cage, elle rumine ses frustrations encore et encore. Elle adopte alors cette stratégie par mimétisme laissant derrière elle son besoin de liberté, de créativité...et obéit sans sortir des clous.

Finalement ces aspects ouvrent la porte à la part qui dit : « tu es un être illimité, tout est possible »…derrière cet aspect je peux sentir le besoin d’être en sécurité, protéger par plus Grand que moi…et quand je me connecte à cet espace, je sens une boule dans ma gorge qui m’étrangle et m’empêche d’exprimer ce besoin. Je suis traversée par des angoisses, par la peur,  par la confusion…et là c’est au niveau de mon estomac et de mon ventre que tout se joue…maintenant je me peux toucher à mon besoin de confiance.Je remarque que mon dos et complètement courbé comme si j’avais abdiqué, laisser l’autre prendre le pouvoir…. et au plus j’accueille en moi cette part et plus je ressens ce besoin d’être petit pour que l’on prenne soin de moi.

Celui qui observe toutes ces parties de moi, ouvre grand ses bras et offre l’espace pour aimer tout ça…un moment de Grâce, il n’y a plus de jugements, plus que de la bienveillance et là mon corps se redresse, …je ressens la puissance de l’Amour et ça émane de tout mon être.

La compréhension qui s’en dégage, me renvoie à l’importance de rechercher la référence en nous, même s‘il y a des millions de gens qui subissent des violences verbales, de la maltraitance, chacun vit cela d’une manière unique, il n’y a pas à comparer une souffrance à une autre juste à la reconnaitre pour ce qu’elle est, pour qui elle est… et l’acceptation de ces carences permet la reconnaissance des besoins.

Parce que je m’autorise à aimer toutes les parts de moi, que je m’offre cette écoute empathique, je retrouve la force de poser des actes concrets et avancer un pas après l’autre vers la confiance et transformer mon quotidien jour après jour.

Jusqu’à présent je n’arrivais à m’avouer la violence de mon père face à l’enfant sensible que j’étais, je n’avais pas de bleus, mais cette petite fille était terrorisée face à la puissance de l’autorité, de la main qui fesse et qui rabaisse, au ton qui paralyse et qui oblige à courber le dos et tous les problèmes en lien avec « l’apprenti-sage » que j’ai laissé s’installer suite à ces gestes répétés.

J’aime profondément mon père pour tout l’amour qu’il m’a donné et qu’il me donne encore malgré sa maladie, bien-sûr lui aussi a fait son chemin avec ça, il a même demandé pardon. Ensuite il a eu de cesse de contribuer au  bonheur de ses enfants, chacun fait son chemin avec son vécu. J’avais le sentiment d’avoir pardonné, mais je n’avais pas accueilli toutes ces facettes intérieures, en mettant à jour ses parts je me sens tout simplement en paix.

La mise en lumière de toutes ces voix contribue à l’acceptation de la violence du monde que nous avons créé, et si chacun retrouve ce référent en lui, nous pourrons stopper les guerres extérieures.

Je finirais sur cette citation de Nelson Mandela : « Être libre, ce n’est pas seulement se débarrasser de ses chaînes, c’est vivre d’une façon qui respecte et renforce la liberté des autres. »

 Merci Mireille