Petite randonnée dans les territoires de l'âme V

Les villes

Dans ces territoires rêvés ou intériorisés, il y a les villages, les villes. Dans mes rêves, quatre villes reviennent assez régulièrement : Grenoble, Lyon, St Etienne et Paris… La ville c’est le centre où se dirigent toutes les énergies. Elle peut être une représentation de soi-même.
Dans toute la durée de ma vie (soixante trois ans bientôt) j’ai vécu six ans en ville, trois à Grenoble, trois à Béziers. Je pense que ce fait n’est pas indifférent à l'élaboration de mes paysages intérieurs.
Grenoble est une ville que j’aime, je l’ai fréquentée depuis mon enfance pour y retrouver de la famille. Ensuite adolescente, j’ai été pensionnaire dans sa proche banlieue. Mais ce qui m’attire dans cette ville c’est sa situation au milieu des montagnes ! L’eau y est abondante, par le Drac, l’Isère... En langage des oiseaux, on peut entendre «Grain noble»! Il me semble que lorsque je rêvais de Grenoble, au début de mon travail sur les rêves, j’avais de gros problèmes de circulation, c’était une ville en chantier (je voyais mon fontainier de l’époque à Uriage d’abord et ensuite dans cette ville). Je venais chercher le grain noble, et tout était à organiser, réorganiser.
Lyon m’évoque pratiquement instantanément Cœur de Lion, bien que ce soit une ville pour laquelle je n’ai pas de réelles sympathies... En langage des oiseaux j’entends aussi lions (au sens de lier). Je me souviens d’un rêve dans cette ville : on venait me chercher pour dire la messe à la place de mon oncle curé qui venait de mourir, j’avais beau dire que j’étais une femme, on insistait… «c'est aussi la capitale régionale Rhône Alpes, à ce titre dans les rêves elle a parfois cet aspect symbolique de CENTRE. «(Le rêveur)
St Etienne est une ville que je connais un peu pour y avoir suivi une formation de travailleuse familiale. Ces dernières années, je l’ai traversée soit pour aller au Puy-en-Velay, soit pour aller sur Clermont-Ferrand, traversée par l’autoroute ce qui n’est pas forcément l’approche la plus aimable… Ce n’est pas non plus une ville qui m’inspire…
Mais je ne peux m’empêcher d’entendre «ceint et tienne». Cela fait surgir en moi les flanelles larges dont mon grand-père s’entouraient les reins, en large ceinture. Il fallait qu’il tienne vaille que vaille… Blessé à la guerre de 14-18, il marchait plié presque à quatre-vingt-dix degrés. Pour se tenir dressé il devait s’appuyer sur une canne, sans jamais arriver totalement à la station verticale.
Un rêve m’a conduite à St Etienne, «je partais de Lyon en train pour accueillir ma mère à la gare de St Etienne. En fait elle était déjà arrivée et c’est elle qui m’a accueillie.»
Etienne, c’est aussi Etienne Perrot, à l’origine de la Fontaine de Pierre… Il a permis l’approche et la connaissance de la voie alchimique de Jung, ainsi que sa pratique, possible à partir de l’interprétation des rêves.
«Le cœur me conduit à Etienne pour accueillir Mère Alchimie, mais c’est Mère Alchimie qui m’attend et m’accueille».
Quant à Paris, c’est la capitale, le centre du Centre, si je peux dire, le pari de vivre… Je n’ai pas vraiment, sans me replonger dans mes cahiers, la mémoire spontanée de rêves se tenant à Paris, mais je sais que j’en ai eu.
Il faut que je rajoute à ces quatre villes, Béziers si proche de mon lieu de vie.
Effectivement cette ville, par son nom Béziers (baisier) et la légende attachée à son nom, est une ville d'amour. Elle avait la réputation d'être la petite Capoue du Languedoc tellement les mœurs de ses habitants étaient délétères !
Voici une version de la légende de St Aphrodise :
 ... Sacré évêque de Béziers, Aphrodise y trouva des consciences corrompues par le vice, et le pays infecté par l'idolâtrie. Il ne voyait dans les villes que les désordres de l'iniquité, les monuments de la superstition. Les esprits étaient ensevelis dans les épaisses ténèbres, et les cœurs étaient plongés dans tous les dérèglements dont notre nature viciée est capable. Ces obstacles, néanmoins, ne lui firent point perdre courage ; au contraire, ils enflammèrent d'autant plus son zèle, qu'ils étaient difficiles à surmonter ; Aphrodise commença à prêcher avec une ferveur incroyable le nom de Jésus Christ, et à reprendre les mœurs déréglées de ce peuple. Les païens, charmés de ces saints entretiens, faisaient paraître en même temps de l'étonnement et de la satisfaction, et se pliaient aux principes de la vertu qu'il leur présentait.
 Mais un jour, alors que ce bon pasteur, tout embrasé d'un feu céleste, distribuait à ses ouailles le pain de la parole de Dieu, une troupe d'idolâtres, armée de fureur et de rage, se jeta au travers de l'assemblée, se saisit de sa personne, et lui abattit enfin la tête et à trois de ces compagnons ... Ce fut en la rue Ciriaque, dite depuis de Saint-Jacques, l'an de Notre-Seigneur 65, le 28 avril, la première année de son épiscopat.
Le même auteur du martyrologe des saints de France ajoute que le corps de Saint Aphrodise, se relevant de lui-même, prit entre ses mains sa tête abattue, et que, passant par le milieu de la ville, il la porta jusqu'à une petite chapelle qu'il avait auparavant consacrée sous le titre de Saint-Pierre, où il fut enseveli.
En écrivant cette randonnée, je m’aperçois que certains rêves sont en moi présents, comme les photos d’un album témoignent d’une vie. Je n'ai aucun effort à faire pour les faire revenir. Ici c’est le témoignage d’une vie de l’âme.
C’est mon récent séjour à Béziers qui m’a fait comprendre l’humanité d’une ville, peut-être parce qu’elle n’est pas encore rongée par les systèmes d’échanges routiers pour ses abords (mais ça vient…) Je me souviens d’un stage dans la région de Fuveau, près d’Aix-en-Provence, les entrelacs des routes enferment les paysages et les villages dans un filet étouffant. J’avais mal pour la terre, la nature, l’impression qu’elle ne pouvait pas respirer à son aise. Aujourd’hui je ressens la même chose à l’approche de Montpellier. Les centres des villes sont difficiles à atteindre, tout comme le centre du Soi-même envahi par l’extérieur, les informations, les publicités, la politique, l’économique. Où pouvons-nous faire silence?
Il m’est arrivé plusieurs fois, alors que je ne pratique plus «ma religion» depuis longtemps, d’entrer dans une église, pour goûter le silence, faire brûler un cierge, prière inaudible qui se consume dans la flamme vacillante. Aujourd’hui, dans les villages et les campagnes, églises et chapelles sont fermées à clefs, à cause des pilleurs. Le geste spontané et anonyme n’est plus possible, il faut prendre rendez-vous. Il ne reste plus que les cimetières pour se recueillir, pour combien de temps encore… ?
Églises et cimetières sont certainement reliés aux territoires de l’âme dans les rêves. En ce qui me concerne les églises sont souvent en ruines, ou il s’y joue des événements n’ayant plus rien à voir avec le sacré (en apparence du moins). Mais j’ai aussi la mémoire d’églises souterraines, à l’architecture romane le plus souvent éclairées par une lumière très douce venue de je ne sais où.
Entre autres, ce rêve à Veyrins :
«je découvrais le long de la façade au bord de la route, un escalier inconnu. Cet escalier conduisait à un sous-sol, composé de deux lieux à l’opposé l’un de l’autre. La première porte, sous la chambre de mon grand-père, ouvrait sur une chapelle plutôt romane, sobre, sereine, lumineuse, sans statue, mais à l’architecture très équilibrée, voûte et colonne de pierres…
A gauche une porte ouvrait sur une pièce bric-à-brac, avec des meubles entreposés dans tous les sens, des livres répandus sur le sol, des chaises enchevêtrés, des bibelots en grande quantité. Une vraie caverne d’Ali Baba juste en dessous de la salle à manger.
Je pense à ce rêve, à la vie familiale avec ses fondations profondes et sacrées, et le bric-à-brac de toute vie juste à coté, où l’on peut passer de l’un à l’autre facilement pour peu que se dévoile l’escalier secret.
Aux abords des églises, souvent les cimetières se laissent visiter. Deux rêves reviennent concernant ces lieux. Le premier assez ancien m’a conduite dans un territoire très profond sous terre.
«Il fallait descendre un escalier qui s’ouvrait à l’entrée d’un cimetière jouxtant une vieille église. L’escalier était très raide et interminable il aboutissait finalement dans un autre monde, une ville accrochée au flanc d’une colline surplombant un lac, sur l’autre versant une prairie verte attirait le regard. La ville était complexe, avec une architecture hors du temps, ainsi qu'une magnifique cathédrale gothique…»
Descente aux enfers mythologiques sous la terre, paix et harmonie règnent dans ce lieu.
Le deuxième rêve plus récent se situait à Villemagne Largentière, dans l’Hérault.
«Le parking se trouve au pied du cimetière. Je le visite et ma surprise est grande de voir qu'à chaque tombe une peinture posée sur un chevalet de table à été substituée aux croix et autres stèles commémoratives. Je me demande comment ses peintures ne sont abîmées malgré les intempéries. Chaque tableau est unique et correspond à la personnalité du mort.»
Mon rêveur m'a récemment aidé à comprendre ces deux rêves, pour le premier après la mort, au delà de la mort, il y a la Vie Intérieure, une Autre vie.
Pour le second c'est la création qui peut s'élaborer à partir de toutes les petites et grandes morts du travail alchimique...
Réaction de Colline à ce qui précède :
Oui, Claire, je partage ton attirance pour les chapelles inoccupées, où comme toi je rentre en l'absence de tout office. Plus elle est petite plus je perçois son caractère sacré et je me sens terriblement bien, enfin sécurisée des tourbillons de la vie quotidienne.
Il y a quelques mois, cette petite maison, j'ai rêvé que je l'achetais (Elle est inoccupée, mais mon oncle à 97 ans et vit dans une maison de retraite du coin. Des cousins à lui sont déjà sur l'affaire). C'était un rêve formidable!
L'année dernière, lors de notre voyage chez Colette, ma sœur, nous avons tenu toutes les deux à revoir ce petit bourg. Et particulièrement la petite église au centre du village. Ensemble nous avons marché vers l'autel, sur ces pierres usées où ont marché nos ancêtres. Ensemble nous avons plongé la main dans le fond baptismal, où peut être ils ont été baptisés. Ensemble, nous avons allumé deux cierges, deux petites lumières, témoins de la prolongation de notre appartenance à cette lignée. Un souvenir très fort me revient.
Le berceau de ma famille paternelle est situé dans un petit bourg près de Parthenay dans les Deux Sèvres. Il s'appelle Pompaire et son souvenir me submerge aujourd'hui. Étonnant que je l'ai oublié lors de l'évocation de ma géographie intérieure.
Toute cette branche de ma famille est issue de ce bourg, ils sont nés là, ils se sont mariés là, ils sont morts là, et enterrés dans le magnifique petit cimetière. Moi, j'y allais en vacances dans la petite maison de ma tante, en bordure de la route nationale, tout près de la forge et du jardin de mon arrière, arrière grand père. Autour, c'était des fermes, des champs séparés par des haies, paysage typique de la région.
C'était fantastique !
Les pays, les continents
Nous pouvons aussi retrouver dans nos rêves, des pays des continents. Ils sont souvent porteurs d’une charge archétypale qui éclaire l’action qui se déroule dans le rêve. Il n’est pas indifférent d’être en Chine, en Russie, en Espagne ou en Angleterre. La Chine jusqu’à ces dernières années était le continent interdit. Pour se rendre en Russie il fallait passer le rideau de fer. L'Angleterre est une grande île, et en Espagne ont construit des châteaux… d'un point de vue français naturellement. Un Espagnol qui rêve de son pays ne projette pas ce que nous pouvons y projeter.
L'Afrique est notre continent noir, mais pour un Africain quel est le continent vierge ? Le continent inexploré ?
L'explication, le déchiffrage des symboles ne sont pas figés. Ces deux mouvements évoluent au fil des années, voire des siècles, du lieu où l'on se place. Vivant en Europe je sais que l'Europe est très diverse, mais vue des États-Unis n'est-ce pas une entité...
Je ne sais combien de temps il faut pour que la charge archétypale se modifie dans l’inconscient collectif par rapport à l’évolution de la société. Par exemple, il n’y a plus de guerre froide entre l’Occident et la Russie, la Chine ouvre ses frontières, ce n’est pas encore la grande déferlante touristique, mais on peut se rendre en Chine sans difficulté majeure…
Pendant une longue période de ma vie, à intervalles réguliers, j’avais des rêves qui se situaient en Amérique. Je n’en ai pas un spontanément à la mémoire, mais l'ambiance était très originale, à l'avant-garde pour les soins aux malades, par exemple du moins pour le peu que je me souvienne… L'Amérique, c’est mon nouveau monde!
J'ai toujours beaucoup aimé la géographie et l'histoire. Peut-être est-ce pour cette raison que je suis plus attentive à la notion de territoires de l'âme. Le lieu où nous habitons principalement influe certainement sur notre vie intérieure.
Quel peut être la notion du territoire pour quelqu'un qui aurait toujours vécu en ville, un immeuble, un carrefour, un square, un quartier, un parc ? Son rapport à la nature peut-il être le même que celui d'un rural ?
La météorologie des territoires est aussi importante : territoire glaciaire, territoire inondé, territoire enneigé, indiquent différents stades de l'expression émotionnelle. Une émotion qui ne peut plus s'exprimer pour les glaces, il faut un dégel ; l'inondation, au contraire, c'est le débordement la non-maîtrise des émotions, ou une invasion de l'activité inconsciente dans le réel.
Quand il neige dans nos rêves, est-ce l'indication d'une émotion qui se fige, ou la mise en repos de sa vie intérieure ?
L'hiver est nécessaire à la vie des plantes, au renouvellement de l'atmosphère. Si dans nos territoires tempérés il ne neige pas, n'y a-t-il pas une recrudescence des épidémies... Le symbole est multiple dans son interprétation, c'est pour cela que les dictionnaires des rêves sont inefficaces dans le meilleur des cas et dangereux parfois. Dans le dictionnaire des symboles, cité au début de cet essai, l'article sur un symbole peut indiquer plusieurs points de vue, culturels, mythologiques, religieux, contradictoires même.
Si on s'intéresse à ses rêves, la compréhension, la reconnaissance et l'interprétation de ses symboles, ses archétypes est nécessaire. Chacun a sa culture familiale, régionale, mythologique. Ses propres symboles dans les rêves que l'ont fait sont imprégnés de cette complexité. Si par exemple dans votre langue le soleil est féminin il est certain que pour les personnes vivant dans cette culture, le soleil pourra difficilement être interprété comme une projection du père.
(Au Japon, chez les Montagnards du Sud-Vietnam aussi, c'est le soleil qui est féminin, la lune masculine [...] L'aspect féminin est considéré comme actif, en ce qu'il est fécond : c'est, chez les Radhé, la Déesse-soleil qui féconde, couve et donne vie. CF dictionnaire des symboles ?).
Notre langue intérieure est une langue qui se construit avec les analogies et symboles qui reflètent toutes nos influences, nos évolutions.
Tout ce qui est extérieur à nous est en même temps intérieur à nous-même exprimant notre réalité subjective avec nos symboles, nos paraboles...
Le Ciel,
les événements astronomiques dans les rêves
Mon grand-père paternel, la nuit, aimait nous rassembler mes frères et sœurs et moi-même dans la cour. Je devais avoir entre six et dix ans. Il nous montrait les constellations : grande ourse, petite ourse, l'étoile du berger. Je me souviens d'une constellation qu'il appelait le T de Ste Thérèse, elle dessinait vraiment un T.
Mais je n'arrive pas à retrouver le véritable nom de cette constellation. Peut-être dois-je mon intérêt pour l'astrologie à ce grand-père.
Un autre souvenir, qui date d'à peu près la même période, que je pensais être dans mon imaginaire une aurore boréale ! C'était au couchant du soleil, un ciel embrasé, avec de grandes draperies camaïeu de rose orangé intense au rose pâle, voire presque blanc. Les couchers de soleil à Veyrins sont souvent extraordinaires et décuplent l'imaginaire.
Les rêves en sont un écho.
«Nous sommes dans la nature. Soudain nous voyons une grande flamme devant le soleil, puis une ombre le voile. Ensuite le soleil s'assombrit, il devient noir, cependant ce n'est pas la nuit devant nous».
Ce rêve date de mai 1998.
J'ai raconté en début de randonnée le rêve de la météorite, il y a deux autres rêves qui concernent Veyrins...
«C'est la nuit et j'observe le ciel en direction du château Gaillard, plein sud. Le soleil et la lune semblent se poursuivre... Au bout d'un moment, des étoiles se rassemblent à l'est et forment un grand cercle».
(La quête de l'union des contraires par l'amour qui a pour symbole le grand mandala céleste des étoiles. Commentaire du rêveur)
C'est la petite phrase d'une chanson de Trénet qui me vient en tête immédiatement :
«Le soleil a rendez-vous avec la lune, mais la lune n'est pas là...»
Si le soleil et la lune pouvait s'unir, la conjonction, l'unité signifiée par le cercle d'étoiles, ou mandala, aurait-lieu.
Ce deuxième rêve :
«Il fait jour, je suis dans la cour devant la maison, je regarde le ciel, et je vois une liane de vigne vierge qui descend lentement, elle est très longue et vient se poser dans la cour sur le côté vers la grange».
Le ciel, lieu du Royaume, me fait l'offrande d'une vigne vierge, libre de toute attache...
J'ai étudié et enseigné l'astrologie pendant de nombreuses années, j'aime regarder le ciel de nuit comme de jour.
Aujourd'hui encore je m'amuse à voir se déformer les nuages, à reconnaître les personnages et les animaux se formant, déformant au gré des vents. Je me raconte que ce sont des entités qui se font ainsi reconnaître...
Le ciel est le lieu par excellence de la transcendance, du divin. Et nous avons aussi notre ciel intérieur.
Fin de la randonnée.
Au cours de cette pérégrination dans mes territoires de l'âme vous avez peut être abandonné mes chemins pour découvrir les vôtres...
Alors mon exploration n'aura pas été vaine.
Je suis sûre, pour l'avoir constaté au cours de l'écriture de cette randonnée, lorsque je portais à la connaissance d'amies-amis, certains articles de cet essai, mes paysages réveillaient les leurs, rêvés ou souvenirs. Voir quelques exemples plus haut. Nous communiquons au travers de nos géographies, nos territoires objectifs ou subjectifs.
Nous avons bien une double réalité.«Je crois plutôt d' une seule réalité à double face comme Janus.» (le rêveur) La méditation sur mes rêves, sur leur sens, ce qu'ils avaient à me dire, m'a souvent conduite à penser que notre vie intérieure disposait d'une certaine autonomie vis à vis de notre vie objective, chacune se développant sur une parallèle à l'autre. «UNE AUTONOMIE CERTAINE, cela est fondamental dans la pensée de Jung, comme si nos petites consciences émergeaient avec fragilité sur l'océan de l'inconscient. Jung va plus loin quand il parle de l'inconscient comme objectif par rapport à notre subjectivité face à ce que nous appelons la réalité». (le rêveur).
Au bout de deux ou trois ans de ce travail sur la compréhension de mes rêves, je réalisais qu'ils témoignaient le plus souvent des processus de développement d'une vie intérieure qui n'avaient pas grand chose à voir avec mon quotidien ! Pourtant je me rendais compte que je changeais et que je prenais des décisions pour ma vie de tous les jours très importantes.
A certaines périodes très courtes j'avais l'impression que ces deux vies se rejoignaient, ou que ma vie intérieure prenaient le pas sur ma vie de tous les jours, comme si les deux parallèles se rejoignaient, puis à nouveau se séparaient en alternant la position haute ou basse : tantôt je suis très à l'extérieur, hyperactive, tantôt plutôt méditative, j'écoute une petite voix intérieure. En ce moment je n'ai plus aucun désir de prendre part à la vie sociale...
Ces derniers mois, heureuse dans ma nouvelle vie, je sentais malgré tout un grand vide, un désintérêt pour mon environnement...
Et puis j'ai réalisé que c'était enfin le temps intérieur idéal pour écrire.
Et cela est advenu....
Bassan décembre 2008

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