Je vais vous raconter l’histoire de Petit Pierre.
Elle se déroule dans un jardin d’enfants.
Les parents, assis sur les bancs font la causette tandis que leurs petits bouts de choux s’amusent comme des fous.
De temps en temps, papa ou maman intervient pour remettre de l’ordre : « Tu dois attendre ton tour pour monter sur la balançoire ! ».
Le temps est radieux et il fait bon vivre. Bientôt ce sera l’heure du goûter …
Soudain, Petit Pierre, en voulant courir après son ballon, s’étale de tout son corps et ses petits genoux sont éraflés. Rien de bien méchant !
Curieusement, Petit Pierre ne pleure pas tout de suite. Il jette un petit coup d’œil vers sa maman chérie. En s’apercevant qu’elle continue à parler avec sa voisine, il se met à pleurer très fort pour attirer son attention et réclame ainsi tout l’amour dont il a besoin pour surmonter son « épreuve ».
Maman réagit : un petit bisou sur le front, des paroles encourageantes, un petit souffle sur le « bobo » et Petit Pierre est de nouveau en piste pour faire les quatre cents coups avec ses copains et ses copines.
Ainsi va la vie, avec ses hauts et ses bas.
Petit Pierre, va grandir et devenir un homme.
Va-t-il reproduire le schéma de comportement qu’il avait lorsqu’il était enfant ?
Nous avons tous, plus ou moins, élaboré des modèles de survie au cours de notre plus tendre enfance. Il sont présents dans notre vie d’adulte et se manifestent sous la forme d’une multitude de comportements, de sentiments ou de pensées qui se sont cristallisés pour nous aider à survivre à nos besoins non satisfaits, à nos peurs, nos angoisses, etc.
Au cours de l’un de mes accompagnements coaching, une femme désireuse de perdre du poids me demande de l’aider à atteindre son objectif.
Au fil des séances, il apparait que celle-ci a été victime, lors de son enfance, d’attouchements sexuels. A partir de ce moment-là, elle a commencé à prendre du poids.
Dans son âme d’enfant, elle a mis en place le seul moyen de se défendre qu’elle avait « sous la main ».
Pour la petite fille : BEAUTE = DANGER !
Les années passant, elle a maintenu solidement ancrée en elle cette « protection ».
Pour perdre du poids, devenue adulte, il lui fallait donc comprendre qu’aujourd’hui cette menace n’était plus d’actualité et qu’elle avait maintenant d’autres moyens pour se protéger.
Elle a donc fait un certain travail sur elle et maintenant BEAUTE n’est plus synonyme de DANGER.
Depuis, avec l’aide d’une diététicienne, c’est une jolie femme, mince et bien dans sa peau.
Nous avons tous des cannes que nous avons mises en place dans le passé sur lesquelles nous nous reposons dans le présent.
Aussi, plus nous voulons nous déplacer sans notre canne et plus nous souffrons.
Car cette (ou ces) canne(s) nous permet d’avancer. Aussi, plutôt que de vouloir se séparer de ces cannes, voyons si, dans le présent, elle(s) est (sont) toujours utile.
Dans le cas de cette femme, le fait de ne pas être désirable en raison de ses kilos en trop lui a permis de se sentir en sécurité tout au long de son enfance et de son adolescence.
Devenue adulte, elle a compris non seulement que cette canne n’était plus nécessaire mais qu’elle l’empêchait d’avancer. Aujourd’hui elle a le désir de PLAIRE !
Parmi les comportements que nous adoptons, on trouve souvent celui de la victime.
Un « individu-victime » se laisse facilement dominé par son entourage ou par les événements extérieurs, perdant ainsi le pouvoir de sa vie, laquelle est d’ailleurs souvent complexe, ardue et parsemée d’événements en rapport avec son intériorité.
De ce fait, il compte beaucoup sur son entourage et se retrouve facilement sous l’influence des autres.
Il vit dans la peur d’échouer, de perdre le contrôle, de déplaire, d’être rejeté ou abandonné.
Il a une perception négative de lui-même, se jugeant faible et incapable. Il vit également un grand sentiment d’injustice et d’apathie l’amenant à réagir comme si tout le monde voulait abuser de lui.
Son langage verbal peut s’exprimer en ces termes :
« Pourquoi moi ? C’est à cause de… Ce n’est pas ma faute ! Oui, mais… Je n’ai pas de chance, etc. »
Son langage corporel est le reflet de cet état de victimisation et peut s’exprimer par des soupirs, par des yeux levés au ciel, par son dos voûté, ses bras ballants, sa démarche nonchalante, etc.
Souvent maltraité durant son enfance, son image et son estime de lui-même reposent sur sa capacité à souffrir plus que n’importe qui.
Il entretient donc la croyance que la vie est difficile et que le fait de souffrir est le seul moyen de se sentir normal.
D’ailleurs, il se retrouve aisément dans des situations qui contribuent à raffermir cette croyance et, comble de "malchance", il attire justement des personnes qui abuseront de lui ou chercheront à le dominer, de telle façon que ses relations sur le plan professionnel, amical ou intime pourront avoir un comportement de persécuteur.
Il peut développer de grandes capacités qui consistent à se plaindre, à attirer la pitié ou une forte tendance à critiquer, à accuser et à culpabiliser son entourage et ses proches.
Nous verrons dans le prochain article qu'il n’y a pas de victime sans bourreau ni sauveteur. A suivre donc ...
Commentaires bienvenus
Chère Béatrice, en effet, telle est la question :
"Encore faut-il, pour revenir au thème, trouver comment changer en trouvant comment se passer des cannes sur lesquelles notre cerveau pense avoir besoin de s'appuyer."
En tant que coach, je m'efforce d'aider mes clients à trouver en eux le potentiel qui leur permettra de faire ce pas.
Merci Karen pour cette merveilleuse chanson que je m'empresse d'offrir à notre pauvre petit Pierre pour lui redonner le moral !
Je suis tout a fait d'accord avec vous Lovyves quand vous dites : "c'est avec des personnes malveillantes et fausses que je progresse le plus. Car je sais, alors, ce que je ne dois pas faire, précisément.
Il m'arrive d'avoir beaucoup de reconnaissance pour ce genre de personnages."
Oui, car en considérant les choses avec une autre vision, on peut admettre que le hasard n’existe pas. Tout a une raison d’être, une mission à accomplir.
Nous pouvons considérer, par exemple, que les « autres » comme notre miroir.
En effet, par les vibrations que nous émettons nous sommes en contact avec des personnes qui nous ressemblent, qui émettent le même genre de vibrations que nous-mêmes.
Autrement dit, en observant ceux qui nous entourent et ceux qui nous sont proches (notre conjoint, nos enfants, nos amis etc.) on peut se corriger de ses défauts au lieu de les critiquer (c’est le principe du miroir grossissant qui nous montre de façon amplifiée un défaut que nous avons à corriger, un trait de caractère à améliorer ou une attitude à modifier).
Il existe aussi une autre façon de profiter du fait que nous ne vivons pas seul sur une île déserte, mais entouré de personnes.
Il existe chez chacun d’entre nous au moins une qualité. Il est très rare qu’un individu soit mauvais à 100%. Si nous nous entraînons chaque année à acquérir une qualité que nous avons constatée chez quelqu’un, au bout de dix ans nous aurons acquis dix qualités.
Malheureusement, il faut bien reconnaître qu’il nous est plus facile de constater les défauts des autres et de les critiquer que de chercher à devenir meilleur d’année en année.
De plus, nous pouvons considérer que les autres sont toujours nos maîtres. Un maître est celui qui enseigne. (cf : rapport entre maître et disciple / Professeur et élève).
Par exemple : nous avons un chef de service qui a un comportement déplaisant (qui n’encourage jamais ses subordonnés ou qui hausse facilement le ton en cas de désaccord lors d’une réunion). Ce chef de service est notre maître car il nous enseigne (en tant que disciples ou élèves) comment ne pas se comporter lorsque nous-mêmes serons promus à son poste.
L'essentiel, me semble-t-il, c'est de conserver en chaque occasion un état d’esprit positif. Chaque évènement de notre vie peut être soit un tremplin pour nous permettre de nous améliorer et faire évoluer une situation ou au contraire nous faire chuter d’avantage et faire empirer une situation.
Un avion s’élève dans le ciel grâce à la résistance de l’air. Les épreuves, les difficultés de la vie représentent la résistance de l’air. Sans elle, l’avion ne peut prendre son envol.
C'est mon intime conviction.
Tout à fait, car l'aide de personnes malveillantes et fausses,c'est très différent.
Cependant, parfois, c'est avec des personnes malveillantes et fausses que je progresse le plus.
Car je sais, alors, ce que je ne dois pas faire, précisément.
Il m'arrive d'avoir beaucoup de reconnaissance pour ce genre de personnages.
"l'aide de personnes bienveillantes et vraies." Tout a fait Béatrice. Merci d'ajouter ce point important.
Merci Béatrice pour votre commentaire qui enrichit cet article. Comme il est dit dans l'article :
"Plutôt que de vouloir se séparer de sa (ses) canne(s), voyons si, dans le présent, elle(s) est (sont) toujours utile(s).
Si elle(s) ne l'est (le sont) pas, il convient avec courage et persévérance, de la (les) remplacer avec un état d'esprit positif, tout en sachant qu'il faut laisser le temps au temps !
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