Les autres et les évènements sont comme nous les voyons

Cette nouvelle règle complète la règle d’or N° 23 : Acceptons les autres comme notre miroir.

Si plusieurs personnes sont amenées à vivre une situation identique, il est peu probable que toutes réagissent de la même façon.
Certaines seront au bord du suicide, d’autres se serviront de l’évènement comme d’un tremplin.
Certaines se révolteront, d’autres saisiront leur chance en considérant leur situation actuelle comme une nouvelle opportunité. Certains accuseront les autres et la société de leur état actuel, d’autres, au contraire, en profiteront pour faire une « introspection » et une sérieuse auto critique.

Mon expérience de vie m’amène à penser que notre « intériorité » joue un rôle important dans la façon dont nous appréhendons les évènements de la vie.
Nous observons toute chose avec nos propres « lunettes intérieures ».

Imaginons un instant que les verres de mes « lunettes intérieures » sont colorées en rouge. Que va-t-il se passer ? Je vais vivre, en voyant tout en rouge. Tout ce que je serais amené à vivre aura la couleur de mes propres lunettes.
Cette règle d’or nous invite à considérer que notre observation et notre point de vue sur une situation, qui vont déterminer ensuite le sens et la direction de nos actions, sont dictés par notre « intériorité ».

Nous avons donc tendance à croire que le monde est fait à notre image. Si nous sommes menteurs, nous serons vigilants quant aux propos des autres et nous ne leur accorderons pas facilement notre confiance. Pourquoi ? Tout simplement parce que nous imaginons que les autres sont à notre image et sont donc capable de mentir.
De la même manière, visualisons une île déserte avec une plage paradisiaque, cocotiers et eau lipide. Un lieu magique de carte postale.

Invitons trois personnes à découvrir ce paradis terrestre. La première est poète et transcrira ses impressions à travers un poème, la seconde est artiste peintre et se laissera emporter par la beauté du soleil couchant en réalisant une toile, la troisième est promoteur et imaginera un lieu de vacances avec hôtels et résidence de luxe ! Avec beaucoup d’argent à gagner !
Ainsi ces trois personnages, à la vue du même paysage, réagiront différemment en fonction de leur propre état d’esprit. On peut même dire que c’est comme s’il s’agissait d’un lieu différent pour chacun d’entre eux.
Un même paysage, trois visions différentes !

Pour illustrer cette règle d’or, je vous propose une petite histoire intitulée :
Comment sont les gens ? (*)

« A l’entrée d’un village, un vieux sage se reposait près d’un puits.
Arrive un pèlerin qui veut s’installer dans le village. Il demande au vieux : « Dis-moi comment sont les gens de ton village. J’aimerais bien m’installer ici. Où j’étais avant, les gens sont méchants et médisants. C’est pourquoi je suis parti. »
« Les gens sont les mêmes ici », répond le sage. Et le pèlerin passe sa route.
Arrive un second pèlerin. « Comment sont les gens de ton village ? » demande-t-il à son tour au vieux sage.
« Comment étaient les gens que tu as côtoyés jusque-là ? » demande le vieux sage.
« Très gentils et serviables. J’ai eu de la peine à les quitter » répond alors le pèlerin.
« Les gens sont les mêmes ici. » rétorque le vieux sage. Un jeune du village a assisté aux conversations et dit : « Je ne comprends pas, dit-il au sage, à l’un tu dis que les gens sont méchants, à l’autre qu’ils sont bons. »
Le sage lui répond alors :
« LES GENS SONT COMME NOUS LES VOYONS ! »
(*) Auteur inconnu

Je vous propose d’approfondir cette règle d’or avec les outils de la PNL, afin de définir comme nous construisons notre réalité.
Un des présupposés de cette discipline nous invite à considérer que :
La carte n’est pas le territoire
Cette phrase est empruntée au fondateur de la sémantique générale : Alfred Korzybski.
Cela veut dire que chacun d’entre dispose de son propre système de perception et d’interprétation de la réalité.
En un mot, chacun à sa propre réalité.

Il nous importe donc de nous ouvrir à la diversité des cartes du monde, de prendre conscience du fait que les mots n’ont pas la même signification pour tous et que la communication est une approximation de la réalité.

Quels sont les mécanismes pour établir sa carte du monde ?

J’en vois trois principaux : La sélection, la distorsion et la généralisation.

La sélection :
Toujours selon la PNL, c’est le processus qui permet de filtrer les stimuli externes et internes de façon à n’en laisser entrer que certains dans le champ de la conscience. Cela veut dire que nous ne prêtons attention qu’à certains aspects de notre expérience.
La sélection nous permet donc de ne pas être submergés par la masse des informations qui stimulent nos sens en permanence.
Cependant, il y a le risque que nous laissions de côté des aspects de notre expérience dont la prise en compte aurait été nécessaire.

La distorsion :
C’est le processus par lequel nous modifions nos perceptions ou nos représentations. Nous l’utilisons pour interpréter notre expérience de façon telle qu’elle puisse rester cohérente avec notre cadre de référence et notre modèle du monde.
Ce mécanisme de distorsion est également présent dans toute notre démarche créative ou artistique ainsi que dans toute situation d’anticipation du futur.
C’est aussi le processus qui nous permet d’introduire des changements dans notre expérience sensorielle. Ainsi, pendant que vous lisez cet article, rien ne vous empêche de vous évader en imagination et repenser à un évènement que vous avez vécu il y a une semaine !

La généralisation :
C’est le processus qui consiste à étendre à une catégorie entière de situations ou de personnes ce que nous avons appris dans une (ou un petit nombre) de situations.
La généralisation repose sur nos expériences faites dans le passé et nous permet de comprendre les situations présentes similaires ainsi que d'envisager (« prédire ») les situations à venir.
C’est une capacité qui rend possible nos expériences d’apprentissage.
Prenons un exemple simple. Si dans le passé, nous avons pris l’habitude de pousser une porte pour l’ouvrir, il y a de fortes chances que dans le présent et l’avenir nous nous obstinions à pousser des portes, même si un panneau nous invite à la tirer.
La généralisation est donc une faculté à « double tranchant ». Un comportement utile peut être généralisé à de nouvelles situations et nous aider. Des situations pénibles ou traumatisantes peuvent être inappropriées et peuvent persister dans notre vie actuelle.

Comment se construit notre réalité ?
Je vois trois principaux filtres : Neurologiques, culturels et personnels.

Filtres neurologiques :
L’univers tel qu’il nous apparait par l’intermédiaire de nos sens résulte des structures propres à notre cerveau et à notre système nerveux. Cette organisation est déterminée génétiquement et est particulière à chaque espèce. La réalité telle qu’elle nous apparait est donc une création humaine.
Cette limitation est commune à tous les membres de notre espèce. On peut donc affirmer sans crainte de se tromper que notre monde n’est pas celui des mouches, des abeilles, des poissons ou des chats !

Filtres culturels :
Ils sont constitués par les apports de notre culture, de notre milieu et de notre famille. Par ses mythes, ses valeurs, ses croyances ou son langage, la race humaine à laquelle nous appartenons nous offre une vision particulière du monde.
Là encore, on peut affirmer sans crainte de se tromper, que notre vision du monde n’est pas celle des Esquimaux, des papous ou même des japonais !

Filtres personnels :
Notre propre constitution physique, l’état de nos cinq sens et nos apprentissages préalables, l’éducation que nous avons reçue, l’influence exercée par nos parents, nos professeurs, nos guides, les multiples expériences vécues en tant qu’enfant puis adulte, ont influencé notre façon de concevoir les choses de manière particulière.
Cette limitation est caractéristique pour chaque individu. C’est à partir de nos propres expériences que proviennent les différences les plus notables entre les êtres humains.

Nous pouvons donc en déduire que :

Chaque individu se construit sa propre vision du monde. Chaque individu a sa propre représentation du monde. Il n'existe donc pas de carte unique du monde. Les conflits relationnels proviennent, la plupart du temps, de la confusion que nous faisons entre la carte et le territoire.
Notre représentation de la réalité correspond à « notre carte du monde ». Notre carte du monde influence donc nos choix, nos perceptions et peut nous limiter. Cette carte mentale donne une représentation partielle et souvent erronée du territoire.

La carte est donc la manière dont nous nous représentons la réalité. Nous n’agissons pas directement sur la réalité, mais plutôt sur la représentation de celle-ci. Cette carte mentale interne est alimentée par notre perception sensorielle du monde extérieur à travers la vision, l’audition, la kinesthésie, l’odorat, et le gustatif. Nous percevons plus de deux milliards de fragments d’informations à la seconde. Notre cerveau, quant à lui n’est capable que de traiter moins de dix informations dans le même laps de temps.
De ce fait, nous filtrons la grande majorité des informations que nous recevons et que nous percevons. Ces filtres se développent à partir de valeurs, d’expériences professionnelles et personnelles et de croyances (qui peuvent être « limitantes » ou aidantes). Notre perception est donc totalement subjective. Elle dépend de la représentation que nous nous faisons de la réalité mais non de la réalité elle-même.
Il n’existe donc pas de bonne ou de mauvaise carte du monde.

En conclusion de cette règle d’or N° 26 :

Il nous faut avoir conscience que chacun d’entre nous à sa propre carte de la réalité.
Ce qui est vrai pour quelqu’un n'est pas vrai pour quelqu’un d’autre, car chaque individu est différent.
La seule quasi-vérité est que l'un et l'autre ont probablement raison et cette affirmation est la base pour apprendre à respecter le modèle du monde de l'autre !
« LES GENS SONT COMME NOUS LES VOYONS ! »

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Commentaire de Patrick ONNIS le 4 Janvier 2015 à 8:23

Commentaire de Patrick ONNIS le 24 décembre 2014 à 17:30

Merci ma chère Colibri pour votre commentaire. La synthèse est issue du croisement entre la thèse et l' anti thèse.

Commentaire de colibri7 le 24 décembre 2014 à 15:19

l'idéal?

Ce serait que l'orient et l'occident cessent de baser tout sur le regard externe la vue et se fient plus au regard interne le ressenti, le coeur l'intuition y a du taff! amen!

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