Contrôlons notre mental

Avant d’aborder ce sujet, voici une histoire édifiante :

« Nick Sitzman était agent de triage dans une entreprise ferroviaire.
Un jour, son équipe pu quitter le travail une heure plus tôt pour fêter l'anniversaire d'un des leurs.
Mais alors qu'il faisait une dernière vérification, la porte d'un énorme camion réfrigéré se referma derrière lui et Nick fut enfermé à l'intérieur, tout seul.
Il connaissait bien ces camions et savait qu'une fois la porte fermée, la température allait baisser jusqu'à atteindre ZÉRO !
Si personne ne l'aidait, il allait mourir de froid. Il frappa de toutes ces forces et appela à l'aide, mais en vain.
On retrouva son corps mort le lendemain matin. Il avait griffonné à l'aide de son canif la phrase :
« Il fait maintenant très froid et je commence à être engourdi. J'écris sans doute mes derniers mots. »
L'autopsie révéla que Nick était effectivement mort de froid.
Ce qui est surprenant c’est que le système de réfrigération du camion n'était pas allumé et que la température à l'intérieur n'était pas descendue en dessous de 13 degrés durant la nuit.
Nick est mort de froid parce qu'il s'était persuadé que la température baissait !

Cette tragédie nous amène à nous poser la question :
« Qu’est-ce que l’autosuggestion ? »

Elle consiste à implanter ou à renforcer en soi-même l’idée que l’on souhaite voir se réaliser. L’autosuggestion est l’implantation, par soi-même, d’une idée dans son cerveau.

Contrôler son mental revient à pratiquer l’autosuggestion consciente positive et ciblée.

Celle-ci permet d’améliorer sa santé tant physique que psychique, de développer ses qualités ou ses aptitudes, de modifier également ses comportements, de mieux gérer son passé, de se fixer des objectifs, etc.
Toute suggestion atteint le cerveau et y laisse une empreinte.

D’autre part, plus elle est répétée, plus son empreinte est profonde et exerce une influence sur notre mental et par voie de conséquence sur notre vie, notre intériorité se manifestant sur notre extériorité.
Je pense, pour ma part, que la répétition d’une suggestion, d’une autosuggestion, d’une représentation mentale, d’un geste, d’une parole, d’une pensée, d’une imagination, modifie la structure anatomique du cerveau.

Selon de récentes études scientifiques, il semblerait même que nos états d’âme modifient notre ADN. (*)
En effet, de nombreux chercheurs ont constaté que nos expériences, nos émotions, nos actions façonnent en permanence l’expression de nos gènes. On avait déjà fait le constat que le stress et les traumatismes psychiques influent à la fois sur les comportements et sur la santé.

Ce qu’il y a de nouveau dans les récentes découvertes c’est qu’ils attaquent directement l’ADN.
Sigmund Freud avait déjà fait en son temps, le constat, que les violences, les mauvais traitements, les abus sexuels, les abandons et autres traumatismes psychologiques laissent une trace indélébile à l’âge adulte.

Les plus récentes études cliniques confirment que ceux qui ont subi de grands traumatismes dans l’enfance sont globalement plus sujets à la dépression, à la toxicomanie, aux comportements asociaux, mais aussi à l’obésité, au diabète et aux maladies cardiovasculaires.
D’autre part, ce mal-être s’ancre parfois en nous avant la naissance.

D’autres études, non moins sérieuses, montrent que les enfants dont la mère a subi un stress psychologique prolongé ou un traumatisme psychique intense pendant la grossesse ont plus de risques que les autres d’être anxieux, dépressifs, voire schizophrènes. C’est un fait que la psychologie a établi et qui fait consensus : il existe un lien entre traumatismes psychiques et comportements.
L’esprit agit donc sur le corps.

La biologiste australo-américaine Elizabeth Blackburn, prix Nobel de médecine 2009, et Elissa Epel, psychiatre à l’université de Californie, l’ont démontré en 2004 en comparant l’ADN de mères d’enfants en bonne santé à celui de mères d’enfants atteints d’une maladie grave et chronique, comme l’autisme ou un handicap moteur et cérébral. Chez ces dernières, soumises au stress psychologique chronique, l’ADN présente des signes de vieillissement précoce. Comme s’il était « rongé » par l’angoisse. Plus précisément, c’est l’extrémité des chromosomes qui est atteinte.
En effet, au coeur des cellules, l’ADN est condensé sous forme de chromosomes, à l’extrémité desquels se trouvent des « capuchons » appelés télomères qui les protègent de l’érosion au fil des divisions cellulaires. Cependant, ils raccourcissent progressivement au fur et à mesure que la cellule vieillit. Or, chez ces mères angoissées, les télomères sont anormalement courts, reflétant un vieillissement accéléré de 9 à 17 ans !

«Nous observons ainsi un lien direct entre les émotions et ce qui se passe dans la cellule. Nous avons aussi constaté que lorsque le niveau de stress diminue la longueur des télomères augmente ! » précise Elissa Epel.

D’autre part, l’état de stress inscrit sa marque directement sur nos gènes, modifiant de façon ciblée et durable certains de nos comportements.
Cette action relève d’un phénomène biologique dont l’importance se dévoile de plus en plus aujourd’hui : l’épigénétique, terme désignant les modifications chimiques qui affectent l’ADN, autres que les mutations qui touchent la structure même de la molécule.

Les scientifiques sont encore loin de pouvoir faire la part du biologique dans les maladies psychiatriques. Cependant certaines données sont troublantes : c’est parfois en remontant très loin dans l’histoire d’un individu, avant sa naissance, que l’on trouve la « source » de la maladie.

Ainsi en 2008, une étude danoise menée sur 1,38 million de femmes a montré que le fait d’être confronté à la maladie ou au décès d’un proche juste avant ou pendant la grossesse augmente de 67 % le risque de schizophrénie chez l’enfant à naître.

Les émotions positives peuvent heureusement, elles aussi, laisser leur empreinte.
En 2008, des travaux menés au Massachusetts General Hospital ont montré que huit semaines de relaxation suffisaient à modifier l’expression de plusieurs centaines de gènes, selon un profil totalement opposé à celui induit par le stress. Par ailleurs, une nouvelle étude menée à l’université de Saarland, à Hambourg, vient de montrer que l’activité physique ralentit le raccourcissement des télomères dans les globules blancs. De son côté, Elissa Epel lance une étude pour étudier les effets de la méditation sur la longueur des télomères.
Ainsi, contrairement à ce qu’affirmaient les scientifiques dans les années 1990, nous ne sommes pas uniquement le produit de nos gènes. Nos expériences, nos émotions, nos actions façonnent l’expression de ces gènes en permanence. Avec la certitude que rien n’est irrémédiable.

Une étude célèbre, menée en 1992 sur la famine ayant frappé les Pays-Bas en 1945 tend à prouver que l’empreinte de nos expériences au coeur de nos cellules, le marquage épigénétique de nos gènes peut se transmettre à la descendance et lui faire ainsi subir le poids de notre passé.
En réaction au manque de nourriture, les bébés conçus à cette période étaient plus petits que la moyenne, et avaient plus de risque, à l’âge adulte, d’être atteints de diabète ou de maladie cardiovasculaire. Ce qui est étonnant, c’est que leurs propres enfants souffrent eux aussi d’un faible poids de naissance et d’une mauvaise santé. L’empreinte épigénétique laissée par la famine a été transmise sur deux générations et semble en être la cause.

(*) Source : SCIENCE & VIE - Mars - 2010

Ne pas contrôler son mental me fait penser à une « girouette ».
Au gré du vent, des idées, des lois, des moeurs, des dernières découvertes, du « dernier qui a parlé » nous avons tendance à changer d’avis comme de chemise. Et lorsque nous sommes constants dans nos convictions, nous prenons le risque d’être traité de « ringard », d’entêté, etc.

Posons-nous la question de savoir si nous sommes semblables à une herbe qui flotte au grès du courant de la rivière, sans réaction et avec la satisfaction d’être « comme tout le monde ».

Sommes-nous à l’image de ce cheval sauvage et indompté qui n’en fait qu’à sa tête en mettant en avant sa propre liberté et son propre bien-être au détriment des autres ?

Chaque jour, nous recevons des milliers d’informations, des centaines d’avis souvent contradictoires.

Pour certains, changer d’avis c’est faire preuve de maturité, d’éveil, de progrès, de prise de conscience, alors que pour d’autres, c’est se perdre dans un labyrinthe d’opinions, d’informations de plus en plus démultipliées dans cette société de la communication tout azimut.

On peut se poser la question de savoir si « l’homme moderne » n’est plus capable de discerner par lui-même et de prendre le recul nécessaire pour gérer seul sa vie, ses pensées, ses croyances.
A grand renfort de tapage médiatique, nous n’avons plus le temps d’assimiler toutes ces informations car tout est conçu pour qu’une information en chasse une autre à une vitesse vertigineuse !
Nous sommes dans cette perpétuelle fuite en avant et si nous n’y prenons garde nous ne savons plus vivre dans le présent « ici et maintenant. »

Pendant des lustres, on a cru que la terre était plate, ce qui n’a pas empêché les hommes de vivre quand même !
Des tribus encore à l’âge de pierre ne savent même pas que d’autres civilisations vivent dans des jungles de béton et ils vivent quand même !

La question fondamentale que nous devrions nous poser est : est-ce que, dans l’intimité de notre vie, de notre sphère personnelle, nous savons nous identifier, mesurer et gérer pleinement ce que nous sommes en train de vivre ou bien, sommes-nous dans des projections qui nous éloignent de la seule réalité qui soit : l’instant présent ?

Il ne s’agit pas de l’éloge de l’égocentrisme. Cependant plutôt que de vivre par procuration avec des chimères, des utopies et des dictats imposés par le courant de la « pensée unique », il me parait souhaitable de vivre dans la plénitude de « à chaque jour suffit sa joie » !

Sans cette conception de la vie, il nous sera difficile de nous épanouir pleinement. Notre existence demeurera stérile, vaine, vide de sens et d’émotions. En un mot nous serons facilement manipulables, tels une girouette ou un pion sur un l’échiquier de notre vie.
L’humanité actuelle semble donner l’impression qu’elle ne sait plus après quoi elle court et reste de ce fait vulnérable à tous les courants d’idées !
Si chacun d’entre nous était maître de son destin, de ses pensées, en contrôlant les influences extérieures, nous retrouverions naturellement notre parfaite autonomie.

La société actuelle est envahie de paradoxes. Elle ne croit plus en Dieu, mais croit volontiers à la science toute puissante. Certains trouvent un sens à leur vie dans l’ésotérisme et essaient, dans une recherche désespérée de remplir « ce vide intérieur ».
En réalité, la société s’invente de nouvelles religions en butinant dans celles qui existent déjà.

Que de paradoxe ! La science cherche des moyens artificiels de procréation alors que des orphelins, par millions, recherchent désespérément des parents.
On recherche toutes sortes de plaisirs en invoquant notre sacro-sainte liberté alors que nous en devenons les esclaves.
Nous risquons de devenir des « êtres girouettes » si nous n’y prenons garde et de tourner ainsi au grès de tous les vents, dans tous les sens jusqu’à en perdre la raison.
Posons-nous la question de savoir quel est l’axe de notre vie ? Le point central de notre existence ?

En conclusion de cette règle d’or N° 24 :

Cette règle d’or nous invite à découvrir ce que nous voulons vraiment pour nous-mêmes, ce à quoi nous aspirons afin de tout mettre en oeuvre pour atteindre ce que nous avons construit au niveau de notre « mental contrôlé ».
Cette règle nous recommande tout simplement d’oser la vie, la nôtre et de contrôler avec prudence tous les flux et reflux des modes, des tendances et des théories contradictoires qui ne sont, pour prendre une autre image, que des vagues assourdissantes qui nous empêchent de réfléchir par nous-mêmes.
En un mot : « Ne passons pas à côté de notre vie ! »

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Commentaire de Patrick ONNIS le 4 Janvier 2015 à 8:26

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