Aidons les autres à faire des prises de conscience

Aidons les autres à faire des prises de conscience et à se transformer.

Nous vivons immergés dans un monde rempli d’énergies.

«…Sache que tout connaît sa loi, son but, sa route;
Que, de l'astre au ciron, l'immensité écoute; Que tout a conscience en la création; Et l'oreille pourrait avoir sa vision, Car les choses et l'être ont un grand dialogue. Tout parle; l'air qui passe et l'alcyon qui vogue, Le brin d'herbe, la fleur, le germe, l'élément. T'imaginais-tu donc l'univers autrement ?
… Dieu n'a pas fait un bruit sans y mêler le Verbe. Tout, comme toi, gémit ou chante comme moi; Tout parle. Et maintenant, homme, sais-tu pourquoi Tout parle? Écoute bien. C'est que vents, ondes, flamme Arbres, roseaux, rochers, tout vit !
Tout est plein d'âmes… » (Les Contemplations – Victor Hugo)

Les couleurs, les mots, les sons et toutes choses nous parlent à notre insu.
Ce monde est comme un océan vibratoire dans lequel nous baignons.

Il y a des personnes avec qui nous nous sentons bien, avec lesquelles nous resterions des heures en leur compagnie et d’autres avec qui nous ressentons un malaise et que nous avons envie de quitter le plus rapidement possible.
Il y a des lieux qui nous inspirent et avec lesquels nous nous sentons en osmose.

Des films, des livres, des images qui nous communiquent joie ou désespoir, passion ou résignation, etc.
Nous sommes en communication permanente avec chaque cellule de nous-même comme avec le reste de l’univers. En perpétuel « dialogue » et échange.

La véritable éducation, c’est d’élever les autres, sans rien faire de particulier pour cela.

Mon père ne m’a pratiquement jamais parlé de ses activités professionnelles, car il est d’une génération ou l’on ne communiquait pas beaucoup entre parent et enfant.
Pourtant, il m’a donné le goût du travail, le respect de la ponctualité et bien d’autres choses encore. Alors comment s’y est-il pris pour m’enseigner ?

Tous les jours, son réveil sonnait à cinq heures. Et de mon lit douillé je participai à son rituel quotidien :
Sonnerie du réveil, douche, petit déjeuner, travail administratif sur un coin de la table de la salle à manger, bisou à ma mère, la porte d’entrée se referme, départ pour une longue journée de travail sur les chantiers, par tous les temps et quel que soit son état de santé. Il était entrepreneur de maçonnerie.
Il m’a donné le goût de « ceux qui se lève tôt », de ceux, qui animés par la passion du travail bien fait ne compte pas leurs heures, le sens des responsabilités et de la conscience professionnelle.
Il m’a enseigné tout simplement la vie, ce genre d’enseignements que l’on n’apprend pas à l’école.
En un mot il m’a éduqué, sans dire un mot. Il m’a transmis beaucoup en silence.
Bien évidemment, je pourrai en dire autant pour ma douce et tendre mère …

En réalité, il existe un monde invisible, un monde « d’au-delà de la pensée », du mental. Un monde du « non-parler ». Un monde d’échange d’énergie.
En règle générale, nous désirons toutes et tous communiquer par la parole.
Mon expérience de vie m’amène à penser que moins on a de capacités et plus on souhaite convaincre avec des mots, des discours et des exposés.

J’ai eu le privilège de rencontrer dans ma vie des personnes de grande valeur avec qui j’ai partagé un café, une marche en forêt. En discutant à bâtons rompus de choses et d’autres, en partageant de longs moments de silence, j’avais l’impression d’apprendre des choses nouvelles et de me sentir meilleur, le soir de retour à la maison.

Cette règle d’or nous invite également à une notion de « masse critique ».

Pour comprendre ce phénomène, je vous invite à découvrir l’expérience des singes « macaca fuscata » qui vivent sur l’île de « Koshima ».
Ils ont été découverts il y a plus de trente ans.
Les scientifiques présents sur place les nourrissent avec des patates douces qu’ils leur jettent dans le sable. Les singes adorent cette nourriture mais n’apprécient pas le goût du sable.
Une jeune femelle du nom de « Immo » trouva une solution pour résoudre ce problème. Elle se mit tout simplement à laver les patates avant de les consommer. Les premiers à suivre son exemple ont été les plus jeunes singes.
Au fils des jours, le nombre des « laveurs de patates » augmenta sans cesse.
Les plus réticents étaient les vieux macaques, rivés à leurs habitudes.
Ils observaient le reste de la « tribu » avec des grimaces réprobatrices.
Les années passèrent et cette nouvelle habitude s’amplifia, jusqu’au jour où une centaine d’individus adoptèrent cette manière de faire.
Lorsque le centième singe apprit à faire comme les autres, il se passa un curieux phénomène. L’ensemble de la communauté adopta ce comportement. Il se passa également un autre phénomène qui fut constaté par les scientifiques : ce nouveau comportement fut adopté par d’autres communautés de singes sur d’autres îles ainsi que sur le continent dans la ville de « Takasaki ».
Tout ce petit monde se mit à laver les patates douces avant de les manger ! Depuis que le centième singe passa à l’acte une véritable percée idéologique fit son apparition, créant ainsi une véritable révolution culturelle.

Ainsi lorsqu’un certain nombre d’individus atteint un certain niveau de conscience, cela se transmet aux autres malgré les réticences temporaires de certains.

Le nombre d’individus peut varier, mais ce « phénomène du centième singe » nous donne l’enseignement suivant :

Lorsqu’un petit nombre apprend et intègre une nouvelle habitude issue d’une nouvelle façon de voir les choses et d’une nouvelle pensée, cela reste connu de quelques initiés. Il suffit alors qu’une seule personne de plus se rajoute aux autres pour qu’il se produise un « basculement » et que cette nouvelle conscience soit admise et intégrée par presque l’ensemble d’une communauté.

En conclusion de cette règle d’or N° 17 :

Nous pouvons influencer notre entourage, par notre seule présence, sans dire un mot, en étant authentique et en étant nous-même. Pour cela, nous sommes amenés à améliorer sans cesse notre intériorité pour que celle-ci soit remplie de positivité, de joie et de lumière.