Manifestons de l’assertivité
Le mot « assertivité » est dérivé du mot anglais « ASSERTIVENESS ». Il a été employé par M. Andrew SALTER psychologue New-Yorkais dans la moitié du siècle dernier, puis plus récemment par Joseph Wolpe, psychiatre et professeur de médecine américain qui lui a donné comme définition :
"Expression libre de toutes émotions vis à vis d'un tiers à l'exception de l'anxiété"
L'assertivité est définie comme une attitude dans laquelle on est capable de s'affirmer tout en respectant autrui.
Il s'agit de se respecter soi-même en s'exprimant directement, sans détour, mais avec considération.
Manifester de l’assertivité nous conduit à diminuer notre stress, à ne pas en induire chez autrui et à augmenter notre efficacité. Cette attitude est particulièrement importante dans toutes les situations d'entretiens professionnels et notamment dans le management. Elle est également valable au sein d’un couple et d’une famille, etc.
Parmi les attitudes pour définir un grand nombre de comportements humains, on trouve : la fuite, la manipulation et l'agressivité, par exemple. Ces attitudes sont, à mon sens, beaucoup moins performantes que l'assertivité, car elles s’expriment comme un réflexe dans des situations difficiles. D’autre part, elles sont génératrices de tensions, de défenses, d'incompréhension et de perte de temps.
L’assertivité, quant à elle, définit parfaitement une grande qualité de la communication dans laquelle on se respecte soi-même en respectant les autres. Elle s'exprime de façon sensible et réfléchie et permet des actions adaptées pour chaque situation.
On emploie souvent de nos jours des expressions telles que : « Rester Zen » ou « maîtrise de soi », etc.
Cependant, si nous n’y prenons garde, cette maîtrise de soi peut nous conduire à une négation de soi. Une sorte d’amputation de notre « JE » authentique.
On peut donc dire que l’assertivité est fondée sur l’affirmation de son « JE » et non sur la maîtrise de soi. C’est donc le respect de soi avec le respect d’autrui.
La communication comme nous le savons est à la fois, verbale et non verbale et nous savons aussi que cette dernière représente 90% de l’information que nous voulons faire passer aux autres.
On peut maîtriser son langage, apprendre à formuler ces phrases mais il est beaucoup plus difficile de modifier son « non-verbal » car celui-ci se manifeste par la moindre fluctuation de notre intonation, de notre respiration, par le moindre rictus ou la plus infime modification de notre regard. Sans parler de la modification de notre rythme cardiaque, de la couleur de notre peau, du diamètre de nos pupilles, de nos odeurs corporelles, etc. A moins d’avoir reçu l’entraînement spécial d’un « 007 », nous sommes ici à la limite d’un réel pouvoir sur soi.
Le non verbal est la signature de notre « véritable JE ». Nous pouvons donc en conclure que lorsque le verbal et le non verbal sont en harmonie, il y a congruence.
Lorsque cette congruence n’est pas au rendez-vous, nos interlocuteurs pourront alors avoir l’impression que nous cherchons à les manipuler. Ils pourront ressentir à notre égard des doutes, de l’incertitude, des craintes, etc.
Le non verbal est un élément important dans la qualité de nos échanges avec autrui car il est directement lié à ce qu’on pense et à ce qu’on ressent et ne peut être totalement contrôlé.
De nos jours on parle beaucoup de « communication ». Ce mot est souvent galvaudé ; il est utilisé pour désigner tout et n’importe quoi. Il est du domaine de la relation. L’assertivité, quant à elle définit parfaitement un état dans lequel on est communicant.
On peut dire que communiquer, c’est être ouvert et réceptif. Quant à la relation que nous pouvons avoir avec les autres, il y a la notion d’être relié. Ce sont deux attitudes fondamentalement différentes. La communication suppose une conscience et une humanisation des échanges.
Quand on dit « j’ai des relations », on pense alors à des gens qui peuvent nous être utiles.
Nous utilisons souvent notre intellect de la même manière qu’un animal utilise ses griffes et ses crocs pour se défendre ou pour chasser.
On passe d’un comportement animal à un comportement humain quand on passe de la relation à la communication.
Il est autant important de respecter autrui que de se respecter soi-même. L’assertivité décrit une attitude où ces deux états sont présents sans que l’un le soit au détriment de l’autre. C’est une relation gagnant/gagnant.
L'assertivité n'est pas une attitude de passivité dans laquelle on accepte tout sans rien dire. Celui qui accepte tout sans jamais rien dire, n'est pas dans l'assertivité mais dans la négation de soi. Dans la négation de soi, même si on est généreux, on reste absent et inefficace.
Donc s'affirmer et oser dire ce que l’on pense est très important pour la qualité des échanges.
En conclusion de cette règle d’or N° 18 :
Une des bases fondamentales de l'assertivité est de ne pas avoir peur de s'ouvrir à l'autre, car quoi qu'il dise nous savons qu'il a une bonne raison de s’exprimer ainsi. Nous n'avons donc pas peur de l'entendre. Nous cessons alors de nous comporter comme un animal qui se sent menacé par un prédateur, les oreilles aux aguets, prêt à mordre au moindre danger. L'assertivité, c'est humaniser ses comportements, adopter la « zen attitude » et se détendre, tout en permettant à son entourage de se détendre aussi.
D | L | M | M | J | V | S |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | 2 | |||||
3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 |
10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 |
17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 |
24 | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 |
Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de ‘épanews’.
Rejoindre épanews (c'est gratuit)