Connaître la vérité sur nos propres origines et notre histoire
Extrait de La Race de La Genèse par Will Hart

Nous allons postuler que sur une quelconque planète distante, il y a environ quatre milliards d’années, a évolué une forme de créature supérieure qui, comme nos ancêtres, a découvert la science et la technologie, les développant bien plus que nous. Le choc du futur semble aujourd’hui être une caractéristique de notre civilisation postindustrielle. Le monde quotidien de la société actuelle a d’ores et déjà annoncé les histoires des écrivains de science-fiction les plus imaginatifs de notre époque : voilà une génération que nous avons pénétré les mystères de l’atome et aujourd’hui, notre sonde martienne collecte des informations, les dernières nous révélant des signes suggérant la présence d’eau et de quelque forme de vie sur la planète rouge dans un passé lointain. Nous sommes au milieu d’une explosion d’informations. Les scientifiques estiment que la base du savoir humain double tous les 5 ans – rythme croissant que la plupart d’entre nous ne pouvons suivre, y compris les spécialistes qui travaillent à plein temps juste pour se tenir au courant des développements de leur discipline. La science et la technologie sont censées expliquer le fonctionnement de l’univers pour nous faciliter quelque peu la vie et pour résoudre des problèmes. Mais durant ces cinquante dernières années, nous avons appris une douloureuse leçon, à savoir qu’elles peuvent aussi générer des problèmes.

Pendant l’écriture de ce livre, trois histoires étranges firent la une des journaux : en décembre 2002, une compagnie du nom de Clonaid annonça la naissance du premier clone humain, un bébé de 3 kg prénommé Ève. Clonaid est une ramification d’une secte religieuse, fondée en France voici 30 ans par un journaliste français qui s’est lui-même baptisé Raël. Le mouvement raëlien affirme compter 40.000 membres à travers le monde, et l’un de ses principaux buts est de cloner des êtres humains et, éventuellement, de parvenir à l’immortalité grâce à ce processus. Bien que les affirmations de Clonaid n’aient pas été prouvées à l’aide de tests ADN, les scientifiques s’accordent pour dire que de tels clonages seront monnaie courante dans le futur. La technologie et la méthode ont déjà été employées pour plusieurs espèces animales.

C’est aussi en 2002 que le Public Consortium, un groupe de recherche non lucratif, annonça avoir terminé la première ébauche du génome humain – c'est-à-dire qu'il avait dressé la carte du code génétique humain. Cela aurait pu ressembler à un progrès tout à fait original, mais ce n’était qu’une étape logique de la progression historique. Depuis des centaines d’années, nous avons modifié des ensembles de gènes chez les plantes et les animaux : des sous-espèces canines qui n’existaient pas auparavant ont été créées par une méthode jusqu’ici non identifiée. De même, nous avons menacé de disparition certaines espèces ou provoqué l’extinction d’autres. En bref, nous « jouons à Dieu » depuis longtemps. Le fait que nous ne le reconnaissions pas est dû à l’acceptation, avec le temps, de nos pratiques d’élevage sélectif et de notre réorganisation de notre environnement naturel. Qu’est-ce qui nous empêche alors d’expérimenter le clonage humain ?
Pendant que l’on rencontre aujourd’hui une résistance considérable à l’idée de clonage humain. La résistance est une réaction commune aux progrès scientifiques. En toute probabilité, cette réaction se dissipera dans une génération et le clonage deviendra un lieu commun.

La troisième histoire eut lieu en 2001, et fut rapportée par l’agence Reuters sous le titre « Les scientifiques construisent de minuscules ordinateurs à partir d’ADN » : « Suivant l'exemple de mère Nature, des scientifiques israéliens ont construit un ordinateur ADN si petit qu’un trillion de ceux-ci pourrait tenir dans un tube à essai et réaliser un milliard d’opérations par seconde avec 99,8 % d'exactitude. »
Quelle est donc cette machine et comment fonctionne-t-elle ? Le professeur Ehud Shapiro de l’Institut Weizmann a expliqué le plus naturellement du monde au journaliste, qui était sans doute tout aussi mystifié que le lecteur moyen de l'article, qu’ils ont « construit un ordinateur de dimensions nanométriques fait de biomolécules […] Quand un trillion d’ordinateurs fonctionnent ensemble, ils peuvent réaliser un milliard d’opérations ».


Vous pourriez objecter que ces trois histoires ne sont pas vraiment choquantes ou incroyables. Peut-être n’avons-nous pas la capacité d’être d’avantage choqués peut-être que rien n’est incroyable en cette époque de progrès scientifiques et de révolutions technologiques continuels. Il semble que nous soyons pris dans une spirale d’avancées et d’annonces abêtissantes, et les nouvelles surpassent continuellement celles qui ont été introduites la veille, la semaine dernière ou le mois dernier.


Pourtant, alors que nous fonçons la tête en avant dans un futur qui devient chaque jour plus complexe,
il semble que nous ayons oublié notre passé.


Mais comment pouvons-nous réellement connaître l'univers – en comprenant par exemple que la vie a autrefois existé sur Mars – sans d'abord connaître la vérité sur nos propres origines et notre histoire ? Au cœur de notre psychisme des faits significatifs nous font face : nous ne savons pas comment nous sommes arrivés là. Nous ne savons pas comment la vie humaine s’est créée. Nos ancêtres ont vécu notre histoire, mais nous avons perdu les fils qui complètent le tissu de leur héritage.


Une civilisation mondiale dès 8000 av. JC


Nous sommes intrigués et impressionnés pas les réalisations merveilleuses et mystérieuses que les toutes premières civilisations ont laissé derrière elles dans les sables d’Égypte et de Sumer, sur les montagnes du Pérou et dans les jungles du Mexique, dans la vallée de l’Indus et les plaines de la Chine centrale.


A l’époque où la majorité de la population humaine terrestre vivait encore de façon très primitive en petites tribus avec un partage de biens, de pouvoir et de ressources relativement raisonnable, des civilisations avancées avec une toute autre façon de vivre naquirent soudain en ces six points du globe. Dès 8.000 av. JC, il y eut une soudaine explosion d’innovations dans ces contrées, suivi par une vaste poussée de développements entre 3.500 et 1.500 av. JC. Ces premières civilisations partageaient un nombre étonnant de similarités : toutes construisirent des structures monumentales – en particulier des pyramides – ainsi que de grands centres urbains, et remplacèrent la chasse et la cueillette par l’agriculture.


Elles inventèrent toutes de nouveaux outils, utilisèrent les forces et l’efficacité d’une main d’œuvre organisée ainsi que la spécialisation qui en découlait, et créèrent les caractéristiques sophistiquées, esthétiques et intellectuelles qui définissent une société civilisée. Et quatre d’entre elles sont à l’origine de récoltes agricoles clés sur lesquelles nous comptons encore aujourd’hui, le maïs, la pomme de terre, le riz et le blé. Ces similitudes amènent de nombreuses questions : comment et pourquoi ces six civilisations ont-elles pris naissance, et pourquoi partagent-elles tant de traits ? Pourquoi, par exemple, trouvons-nous des pyramides à Sumer, au Mexique, en Égypte et en Chine ? Comment les Sumériens et les Mayas ont-ils acquis un savoir avancé en matière d’astronomie et de mathématiques ? Pourquoi ces sociétés ont-elles abandonné ce mode de vie de chasseur-cueilleur qui leur avait réussi pendant des centaines de milliers d’années, pour préférer dépendre de l’agriculture ?


Une autre caractéristique définissant nos civilisations ancestrales, souvent signalée, mais jamais vraiment expliquée, est une organisation sociale entièrement différente de celle qu’avait connu l’évolution humaine sur les millions d’années précédentes : le simple système égalitaire qui existait est devenu un système pyramidal complexe avec à son sommet des rois d’origine divine. Pourquoi l'apparition de nos plus anciennes civilisations a-t-elle été accompagnée de cette transformation sociale radicale ? Qu’est-ce qui a causé ce changement extrême ?


Nos scientifiques ont déchiffré le code génétique humain, mais nous n’avons toujours pas trouvé la clé pouvant résoudre les énigmes des grandes et magnifiques cités dont les ruines nous hantent encore. Nous devons comprendre les légendes que partagent ces cultures anciennes, ou savoir pourquoi des peuples si éloignés géographiquement partagent les mêmes légendes – histoires de déluges, de l’origine de l’agriculture, de géants qui couraient autrefois le monde, et d’une race aux pouvoirs surhumains qui créa les gens et leur enseigna à être humains.


Les mythes de la création, en six points du globe relativement distants les uns des autres, sont en fait remarquablement similaires. Dans chacun, des dieux apparemment humains – quoique bien supérieurs en matière de connaissance et de pouvoir – sont descendus des cieux pour créer les hommes tels que nous existons aujourd’hui, pour offrir la civilisation à l’humanité, et pour abandonner une théocratie basée sur l'idée que le roi descend des dieux, ou a été désigné par eux.
Il est peu probable que le nombre stupéfiant de similitudes au sein de ces mythes soit le résultat d’une pure coïncidence, ce qui nous amène à une question plus large : se pourrait-il que ces histoires (que nous avons longtemps considérées comme des mythes) soient en réalité des récits factuels ? Les témoignages semblent appuyer cette supposition.


Avec ce livre, j’ai voulu rassembler les preuves qui répondent à toutes ces questions. Comme le montre le chapitre 7, la construction de pyramides monumentales en Égypte par exemple, n’aurait pu être accomplie avec les méthodes primitives avancées par les archéologues et les anthropologues. En réalité, personne ne peut expliquer de façon adéquate comment la Grande Pyramide a été construite, ou comment les blocs mégalithiques de Tiahuanaco ont été transportés. Nous ne savons pas d’avantage d'où vient l’idée de construire des pyramides et des ziggourats, ou comment il a été décidé de bâtir des structures géodésiques en les alignant en direction du véritable Nord.


La plus grande question est peut-être celle-ci : pourquoi ne connaissons-nous pas les réponses à toutes ces questions ? Et pourquoi avons-nous oublié notre propre passé ? Plutôt qu’un oubli, il se peut que nous n’ayons pas détenu jusqu’ici le savoir et la compréhension nous permettant de trouver les réponses qui nous ont accompagnées pendant tout ce temps. Comme le montrera ce livre, la théorie d’une intervention extraterrestre intelligente est fortement corroborée par les preuves manifestes que l’on rencontre dans toutes ces régions.


Alors que quelques livres excellents et révolutionnaires ont exploré certains thèmes évoqués dans cet ouvrage, nous couvrirons ici un nouveau terrain, en adoptant une perspective scientifique, en synthétisant des observations disparates, des données et d’autres découvertes en un paradigme cohérent. Nous poserons des questions, observerons les recherches poussées, explorerons l’information et les preuves qui n’ont pas été présentées dans d’autres ouvrages, et nous ferons des connexions basées sur la stricte logique et le sens commun.


Lorsque j’ai commencé à mener les investigations qui m’ont menées à ce livre, je l’ai fait sans conclusion préconçue en tête. Les résultats de ma quête, que je partage ici, m’ont surpris – et ils sont décisifs : notre passé est jonché d’anomalies mystérieuses qui ne collent pas avec nos idées fixes et nos théories généralement reconnues sur l’évolution et l’histoire de l’humanité. Ceci suggère déjà que l’histoire s’est peut-être déroulée de manière différente.


Cependant, les scientifiques tentent de donner des explications qui satisfont ces énigmes. Ou bien ils ignorent le fait que quelque chose soit intervenu dans notre histoire pour nous élever au niveau de conscience et de capacité qui nous aurait permis de créer des civilisations.


Que cette « chose » étant intervenue soit d’une autre origine comme nous le verrons, n’est qu’une conclusion logique, car le Livre de la Genèse dit : « Créons l'homme à Notre image ».


Même si l’interprétation de nos textes anciens aurait pu paraître tirée par les cheveux il y a une génération, semble-t-elle à présent si absurde ?


Comme l’indiquent les trois histoires récentes présentées au début de cette introduction, nous possédons actuellement, ou avons à portée de main des capacités informatiques développées, la capacité à modifier génétiquement des organismes et une nouvelle compréhension de notre propre code génétique. Nous avons peut-être atteint un niveau technique qui nous permet enfin de décoder les mythes et les réalisations de notre passé afin d’apprendre l’histoire de nos origines.


Finalement, notre histoire a un sens. Éclaircir les mystères de nos origines nous permettra de comprendre le passé sans préjudice ou crainte – et cela peut s’accomplir en commençant par ce qui existe, les faits, quand bien même ils semblent impressionnants, étranges ou improbables. Mais avant d’aller plus loin, il est important d’aborder le mot civilisation, mot controversé et subjectif dont le sens peut dépendre entièrement du contexte. Je l’emploie toujours pour indiquer un modèle particulier de société, avancée d’un point de vue technologique, qui montre des projets structurels et d’ingénierie correspondant à de telles avancées c’est-à-dire stratifiée et différenciée socialement d’après le talent et le travail mis en place des lois codifiées et un gouvernement hiérarchique. Une quête formidable nous attend, quête qui doit débuter dans un état d’esprit ouvert. Encore faut-il avoir la volonté collective de trouver ce que nous cherchons. Nous commencerons par la théorie de l’évolution de Darwin et le récit biblique de la Genèse, et puis nous reconsidérerons l’ensemble en partant d’une perspective nouvelle et révolutionnaire.

Reconstituer notre très vieux passé ~ Nouvelles découvertes


Certains pensent que l'ère des découvertes est terminée. Mais la Terre est vaste et pleine de mystères non résolus. Même l'histoire humaine demeure une énigme, un puzzle complexe avec des pièces manquantes qu’il faut encore trouver. Certaines reposent au fond des océans ou sont enfouies au milieu des jungles, d'autres sont cachées dans des caves elles-même dissimulées et attendent d’être découvertes.


C’est une époque passionnante pour qui s’intéresse à l'origine de l’humanité, et à notre passé sur la planète Terre. Le nombre et l’ampleur des découvertes augmentent à une allure à couper le souffle. Les nouvelles technologies allient de nouvelles approches interdisciplinaires et les perspectives novatrices de chercheurs indépendants changent rapidement tout le champ du monde ancien.


Il existe une nouvelle génération de chercheurs dans le domaine de l’archéologie. Aujourd’hui, ils travaillent en tandem avec les hydrologues, les agronomes, les géologues et toute une variété d’autres spécialistes déterminés à réinsérer les nombreuses pièces du puzzle que comportent les ruines d’une cité ou d’une civilisation perdue. Ils emploient une technologie perfectionnée, comme les reconstructions à partir d’ordinateurs, la photographie aérienne à haute-résolution, la télédétection, la photographie infra-rouge et les relevés géophysiques donnant des cartes d’une extrême précision.


Pour les investigations sous-marines, des robots et des submersibles perfectionnés sont utilisés conjointement avec le sonar, la photogrammétrie en 3-D et la vidéo digitale. Les archéologues se servent aussi de la technologie connue sous le nom de GPR. Inventée dans les années 1970, l’armée s’en servit à l’origine pour localiser des mines terrestres et des tunnels militaires. Ces nouvelles technologies offrent un puissant éventail d’instruments à ceux qui enquêtent sur le passé de l’humanité, ce qui signifie que le rythme soutenu des découvertes fascinantes ne ralentira pas de sitôt.


Au moment où j’écris, une compagnie canadienne d’exploration ayant de solides références (ils ont découvert et retrouvé plusieurs galions espagnols et localisé l’USS Maine, un navire de guerre ayant explosé et coulé en 1898, allumant la Guerre hispano-américaine), a annoncé une trouvaille renversante dans la mer des Caraïbes. Ils ont localisé une « cité perdue » à une profondeur de 640 mètres au large de la côte cubaine, à moins de 80 kilomètres à l'est de la péninsule du Yucatán.


A l'aide d’un sonar à balayage latéral, l’équipe a remarqué un large plateau sous-marin avec « des images claires de structures en pierre organisées de manière symétrique qui avaient l’air d’une construction urbaine en partie recouverte par du sable. Vues d’en haut, les formes ressemblaient à des pyramides, des routes et des immeubles » raconte l’un des membres de l’équipe. Les chercheurs ont ensuite envoyé une sonde robotisée sous-marine – un ROV4 – pour filmer des parties du plateau qui s’étendait sur plusieurs centaines d’hectares. Les images confirmèrent la présence de monolithes en pierre taillée, mesurant de 2 à 5 mètres de long et positionnés en formations perpendiculaires ou circulaires. Certains des blocs étaient empilés et d’autres exposés à la mer.


Qui avait construit cette ancienne cité ? L’équipe se refusa à émettre des hypothèses, mais pensait néanmoins que cette cité n’avait pu être bâtie que lorsque le fond marin était au-dessus de la surface actuelle de la mer – hypothèse on ne peut plus logique – c’est-à-dire il y a au moins 6.000 ans. Ce qui en ferait le site le plus ancien du monde, devançant de 2.500 ans les cités de l’Égypte ancienne, de 3.500 celles de la civilisation olmèque, et de presque 4.500 celles des Mayas.


Comme les ruines sont proches de la péninsule du Yucatán, elles se trouvent dans la région de la civilisation maya. En fait, si le niveau de la mer était plus bas, il est manifeste que Cuba, le Yucatán et les anciennes cités devaient faire partie de la même région terrestre.


Les légendes mayas nous racontent que le peuple maya est venu d’un pays à l’est à l’époque du grand Déluge. Quetzalcoatl, le porteur de leur culture, est aussi venu de l’est. Pareillement, les Aztèques évoquent leur habitat d’origine, Aztlan, comme situé à l’est. La capitale de l'empire aztèque, Tenochtitlan, était disposée selon un schéma sensé ressembler à celui d'Aztlan, qui devait être une île, car la capitale aztèque était une île au milieu du lac Texcoco relativement peu profond.


Mais les explorateurs canadiens n’étaient pas les seuls à avoir accompli une découverte étonnante. En Amérique du Sud, les habitants de la région du lac Titicaca parlaient depuis des générations d’une ville engloutie sous la surface du lac. Bien que cette légende ait été racontée depuis l'arrivée même des conquistadores, elle était sommairement rejetée comme pure fiction depuis presque 400 années.
Puis, durant l’été 2000, une équipe internationale de chercheurs comprenant des archéologues et des scientifiques d’Amérique du Sud et d’Europe découvrirent une ancienne structure submergée, à 20 mètres sous la surface du lac. Après 18 jours de plongée, ils identifièrent un temple de 50 mètres de large sur 200 mètres de long, une terrasse pour les récoltes, un mur de soutènement de 800 mètres, et une route pré-inca.
Le scientifique bolivien en chef de l'équipe, Eduardo Pareja, dira aux journalistes : « J’adhère fortement à l’hypothèse selon laquelle les ruines trouvées par l’expédition ''Atahuallpa 2000'' sont celles d’un temple précolombien submergé ».


Cette datation est significative, car les archéologues ont toujours attribué une date assez récente à Tiahuanaco, tout comme à d’autres ruines locales située sur l’île du Soleil. Mais nous reviendrons en détail sur ce point dans le chapitre 12.


En juin 2000, Franck Goddio, un archéologue marin français, annonça sa toute dernière découverte dans la baie d'Aboukir en Égypte. A l’aide d’instruments électroniques, Goddio dressa d’abord une carte sous-marine de la région, ce qui révéla une grande accumulation de ruines situées près des restes de la flotte napoléonienne coulée à environ 6 mètres de la surface. Puis, utilisant un équipement sous-marin dernier cri, il put localiser et extraire de nombreux objets, dont des statues, des pièces en or et des bijoux. Goddio découvrit également une cité engloutie totalement inconnue, qui a été submergée si rapidement que les gens n’avaient pas eu le temps d’emporter leurs biens les plus précieux, ni même de fuir.


Les découvertes de Goddio corroborent les récits d’historiens grecs antiques, tel Hérodote qui avait décrit le temple d’Hercule à Héraklion en 450 av. JC, et Strabon qui avait conté le style de vie luxueux des villes de Canope, Héraklion, et Menouthis au IIe siècle. Ces cités sont toujours demeurées mystérieuses parce qu’elles avaient coulé sous les eaux de la baie pour des raisons qui ne sont pas encore élucidées.


Des archéologues chinois annoncèrent récemment la découverte dans le lac Fuxian (province du Yunnan) de ruines submergées d’un ancien complexe, qu’ils baptisèrent la Pompéi chinoise. L’expédition se servit du submersible Blue Whale pour examiner et photographier le site composé de murs en pierre longs de 15 à 23 mètres, et larges d’environ 3 mètres. Des dalles et des murs complets de 8 bâtiments, ainsi que d'autres dalles, furent retrouvés éparpillés dans une zone de 2.500 mètres sur 800.


Les scientifiques pensent que la ville faisait partie de l'ancien royaume du Yunnan dont la légende locale dit simplement qu’il a disparu. Le centre du Yunnan est prédisposé aux tremblements de terre et Yu Xixian – un éminent archéologue chinois qui mena l’expédition sous-marine – désigna les fractures et les traces d’affaissement sur les montagnes alentours comme signe manifeste de ce qui a pu arriver à cette cité : elle a directement coulé dans le lac, ou a été inondée après qu’un affaissement de terrain ait obstrué un débouché.
Dans les chapitres suivants, je reviendrai sur d’autres découvertes récentes du même genre, dans diverses parties du monde. Mais avec les techniques d’exploration en mer profonde, nous pouvons d’ores et déjà espérer d’avantage pour les décennies à venir.


Après les cités submergées sous les eaux des mers et des lacs, tournons-nous vers l’énigme du désert du Taklamakan dans l’est de la Chine. C’est l’un des plus grands mystères de l’archéologie moderne qui commença à être mis au jour dans les années 1970 et 80. On y découvrit des douzaines de corps datant de milliers d’années, tous parfaitement préservés dans une région où l’air est chaud et sec en été et la température glaciale en hiver. Les momies – les gens du bassin du Tarim comme on les appelle – ont été essentiellement déshydratées et sèchement congelées, ce qui, merveille, a conservé leurs vêtements, leur peau, leurs cheveux et leurs traits intacts.


Cependant les scientifiques apprirent bientôt qu’ils n’en avaient pas fini de déchiffrer ce nouveau chapitre énigmatique de l’histoire humaine. Au cours de leurs études, ils découvrirent que les momies d’Asie centrale étaient en réalité des blancs ! Bien que personne ne puisse assurer pourquoi ils se trouvaient là, ou pourquoi ils avaient disparu il y a des milliers d’années, nous savons à présent que leur culture a prospéré pendant au moins 1.500 ans. Selon les traditions populaires des tribus locales, un peuple non chinois s’était installé dans la région aux environs de la préhistoire.


Les momies montrèrent que les gens du bassin du Tarim avaient des cheveux d’un blond foncé, tirant sur le roux, ou châtain clair, des yeux enfoncés et de longs membres. Les vêtements révélèrent bien des indices de leur culture. Apparemment, ils enterraient leurs morts avec des habits et des bottes aux couleurs vives. Ils gardaient des moutons et du bétail, se servaient des chevaux, pratiquaient une forme d'agriculture et utilisaient la laine des moutons pour leurs vêtements : après l'avoir teint de couleurs éclatantes, ils la tissaient d’une manière compliquée et imprimaient de motifs ce feutre de laine fait main.
Jusqu’ici, au moins 1.000 corps momifiés ont été déterrés et d’innombrables sites sont encore à fouiller. Quelle que soit leur origine, les dépouilles trouvées près de la Route de la Soie montrent que l’histoire de l’humanité est bien plus riche et complexe qu’on ne l’avait imaginé.


Dolkun Kamberi, un homme aux cheveux châtains et aux traits de blanc, est un archéologue qui est né et qui a été élevé dans cette région du désert chinois. Il pense qu’il est un descendant direct des gens du basin du Tarim. Au cours de son travail dans ce périmètre, il trouva un morceau de crâne humain datant d’un demi million d’années, preuve inégalable que ces gens se trouvaient dans cette région il y a 500.000 ans.
La découverte de ce peuple promettait de mettre sens dessus-dessous les notions des historiens orthodoxes et des historiens du gouvernement chinois, fort mécontents d’apprendre que des non asiatiques s’étaient installés sur le sol chinois en des temps anciens, pré dynastiques. Kamberi pense que l’Asie centrale deviendra le rêve des archéologues pour ce premier siècle du nouveau millénaire. Mais nous découvrirons encore plus de mystères et de controverses en Chine au cours du chapitre 9.


En Amérique du Sud également, une découverte récente nous a obligé à repenser le fil chronologique de l’histoire, en reculant la date des installations urbaines dans les Amériques. « Nos découvertes montrent qu’une société très importante, complexe, est survenue sur les côtes du Pérou des siècles plus tôt qu’on ne le pensait » nous dit Jonathon Hass MacArthur, professeur d’anthropologie et conservateur au musée Field de Chicago.


Bien que la côte nord du Pérou ne soit pas tout à fait aussi bien connue pour ses fouilles que les sites archéologiques des Andes, cette région côtière est le nid d’une douzaine de découvertes vraiment impressionnantes. La datation au carbone des fibres de plantes venant de l’un de ces sites, connu sous le nom de Caral, indique que non seulement il était établi en 2.627 av. JC, mais qu’aussi il avait déjà fait preuve à cette époque d’une architecture d’entreprise monumentale et d’une agriculture avec irrigation. Caral est aujourd’hui l’un des 18 énormes centres urbains de la vallée de Supe (mais nous nous rendrons dans cette région au chapitre 10 ).


Sechin Alto est une autre trouvaille récente de la région côtière, cette fois-ci dans la vallée de Casma grands centres de monuments du Nouveau Monde. Grâce à la cartographie à l'aide de laser et à la photographie aérienne, combinées avec des techniques plus classiques, l'archéologue péruvien Ivan Ghezzi a pu réaliser toute une série de découvertes sur ce site.


En 2000, son équipe trouva la section des Treize Tours de Chankillo, située au sommet d'une colline. Elle a longtemps été considérée comme une forteresse, mais son équipe a montré que les tours sont en fait positionnées pour marquer les dates des solstices, des équinoxes et des mois. Les trouvailles astro-archéologiques indiquent que Chankillo servait en réalité de calendrier céleste et de centre pour les rituels publics.


Le 23 mars 2002, une conférence de presse internationale se tint en Espagne en liaison avec l'Ambassade du Pérou afin d'annoncer la découverte saisissante du Projet Koricancha au Temple inca du Soleil, à présent l'Eglise Santa Domingo à Cuzco, Pérou. « L'investigation scientifique et les données par GPR obtenues récemment dans l'Eglise Santa Domingo-Koricancha par la Bohic Ruz Explorer Society exposera l'un des plus grands mystères de notre temps » annonçait le communiqué de presse.


C'est donc à l'aide d'un GPR que les chercheurs avaient localisé sous l'église plusieurs tunnels et structures souterraines. A vrai dire, au cours de ces cinquante dernières années, de nombreux explorateurs indépendants avaient affirmé qu'un dédale de tunnels souterrains et de galeries existaient entre Sacsayhuaman et le Temple du Soleil, en connexion avec d'autres sites. Cependant ces signalements n'avaient jamais été prouvés par une quelconque exploration scientifique jusqu'à ce que les travaux de Koricancha les confirment. « Ces découvertes captureront l'imagination du monde et sont potentiellement rivales de celles de la tombe de Toutankhamon », disait Anselm Pi Rambla, le président du cercle d'explorateurs.


Les études par GPR nous ont aussi conduit en Égypte. Néanmoins les découvertes sont tombées dans la controverse. Certains chercheurs soutiennent qu'un système de galeries et de tunnels a été trouvé sous le Sphinx et les pyramides. D'autres contestent ce qu'ont révélé les données obtenues par GPR et le gouvernement égyptien garde le silence sur ces présumées découvertes.


~ Apport de sang frais, et chercheurs « indépendants » renégats


Le champ de l'investigation archéologique et anthropologique a été transformé par de nombreux chercheurs et savants indépendants. Le travail de David Rohl montre comment de petites erreurs d'interprétation combinées aux inadvertances peuvent mener à des conclusions terriblement inexactes sur l'histoire. Lors de ses études pour devenir égyptologue, Rohl avait des idées hérétiques. Une suspicion grandissante que quelque chose ne collait pas avec la chronologie égyptienne admise le poussa à lancer un assaut tous azimuts sur ce qui est probablement le bastion le plus conservateur de toute la science de l'anthropologie.


Comme il est notoire que les égyptologues sont bornés, il savait qu'il risquait beaucoup en publiant ses critiques et en révélant ses idées nouvelles. Rohl réalisait que ses idées pouvaient porter à conséquence et auraient de profondes retombées si elles s'avéraient exactes. Il avait le potentiel de révolutionner la chronologie admise des dynasties et les idées prévalantes de l'histoire égyptienne et israélienne, mais aussi de raviver une série de disputes anciennes et âpres entre ceux qui croyaient en la Bible et les sceptiques.


Lorsque Rohl présenta sa théorie dans A Test of Time : The Bible from Myth to History, elle fut reçue dans un climat compliqué et chargé d'un point de vue émotionnel. Les archéologues et les sceptiques s'étaient depuis longtemps questionnés sur l'authenticité de la Bible en tant que document historique, en dépit de la forte foi des croyants. Dans les années 1800, les sceptiques avaient pointé du doigt les références aux villes de Capharnaüm, Chorazin et Bethsaïde dans les Évangiles, affirmant que ces endroits n'avaient jamais existé et que les récits n'étaient que des mythes qui ne devaient pas être considérés comme une histoire réelle. Néanmoins les archéologues finirent par découvrir ces cités perdues qu'on trouve aujourd'hui sur tous les plans destinés aux touristes.


Puis les sceptiques se tournèrent vers l'Ancien Testament, sur les récits de Nivive, la capitale de l'Assyrie, affirmant qu'aucune cité ou pays de ce genre n'avait existé. Mais en 1840, un explorateur britannique, Henry Layard, décida de leur prouver le contraire. Il partit pour voir s'il pourrait trouver l'ancienne Assyrie et mit au jour la cité de Nivive lors de ses recherches.


Au début du XXe siècle, les sceptiques détournèrent l'attention sur les Hittites, assurant que ce n'était qu'un peuple fictif, bien que la Bible mentionne leur empire au moins 40 fois. Là-dessus, en 1905, les archéologues découvrirent une cité hittite en Turquie. En dépit de cette kyrielle de preuves – et ces cas ne sont que de menus échantillons – l'archéologie n'avait pas réussi à confirmer les histoires des principaux patriarches de l'Ancien Testament. Cela posait un sérieux problème à l'exactitude historique de la Bible. Il n'y avait aucune preuve archéologique pour corroborer les récits d'Abraham et de Moïse. Et pas d'avantage de preuves confirmant les livres de Saül, de David, ou même de Salomon.


Malgré tous les efforts de bien des savants et archéologues, ils échouèrent dans leur tentative de valider les récits des patriarches de l'Ancien Testament. Et cette grande question restait sans réponse : comment plusieurs millions de Juifs avaient-ils pu résider en Égypte, migrer à travers le désert pour Cannan, puis commencer à conquérir le pays sans laisser la moindre trace ?


Les archéologues ne purent trouver d'empreintes de pas et conclurent que les événements relatés dans l'Exode n'avaient en réalité jamais eu lieu. Ce qui mena les scientifiques à soutenir que l'Ancien Testament, dans sa totalité, non seulement dans l'Exode, mais aussi dans Saül, David et dans le reste, n'était pas un récit historique exact, et que les juifs comme les chrétiens faisaient erreur en croyant que ces histoires littéraires, ou légendes tribales, étaient de véritables récits.


Sans l'appui, ni la confirmation requise de sources extra-bibliques, la conclusion des scientifiques était apparemment incontestable. Mais le coup fatal vint des fameuses fouilles de Jéricho menées en 1952. L'archéologue en chef conclut qu'aucune cité n'avait existé là, soi-disant du temps où les Israélites étaient entrés dans le pays et avaient combattu à la fameuse bataille de Jéricho.


D'après les résultats des fouilles, Jéricho n'était déjà plus que ruines, depuis plusieurs siècles, à l'époque ou les juifs avaient traversé le Jourdain. Le débat était maintenant clos pour ce qui était des archéologues traditionnels. Inutile de dire que les croyants n'étaient pas d'accord.


David Rohl n'avait pas l'intention de prouver que la Bible avait tort ou raison n'était absolument pas sa priorité. Simplement, il réalisa et voulut démontrer que les érudits avaient laissé échapper plusieurs détail cruciaux en établissant la chronologie égyptienne. Il comprit que ces erreurs d'interprétation avaient mené tous ceux qui avaient employé cette chronologie comme base de comparaison avec les événements décrits dans la Bible sur une mauvaise piste.


Le livre de Rohl détaille son minutieux travail de détective et semble raisonné. Il prouve que les estimations éclairées des égyptologues durant l'établissement de la chronologie égyptienne, basées sur des données incomplètes, sont en fait inexactes. L'un des problèmes fondamentaux de cette chronologie traditionnelle tient par exemple au fait de ne pas prendre en compte le phénomène de dynasties parallèles : il existe des périodes où le contrôle central n'est pas tenu par une dynastie mais par divers pharaons ayant régné simultanément sur des territoires fragmentés.


Après avoir remis en ordre la chronologie de l'Égypte, Rohl dut faire les ajustements nécessaires à la chronologie biblique. Il abrégea le séjour en Égypte ( de 430 à 215 années ), déclarant que le séjour de 430 années avait commencé lors de l'entrée des Hébreux en Canaan, et non lors de leur entrée en Égypte. Il ajusta également la longueur de leur errance dans le désert, la conquête de Canaan, et la période des Juges, la faisant passer de 220 à 417 années. Bien évidemment, le livre de Rohl souleva une controverse majeure. Mais quand les archéologues commencèrent à appliquer dans leur travail ses chronologies révisées, ils entamèrent une série de découvertes de grande portée. C'était comme si le chemin parcouru jusqu'ici dans l'obscurité avait été subitement éclairé de lumière.


Les nouvelles chronologies faisaient correspondre les personnages et les événements d'une façon totalement différente. Ce nouveau compte-rendu poussa les scientifiques à revoir des documents anciens comme les Lettres d'Armana, découvertes en Égypte en 1887 et qui consistaient en 380 tablettes cunéiformes – des « courriers » que les rois étrangers avaient envoyés au pharaon. Les érudits avaient assigné ces lettres à la maison de la correspondance du pharaon Akhénaton, à la suite de quoi les égyptologues ne s'étaient jamais souciés de chercher les tablettes de cette correspondance à partir la monarchie unifiée d'Israël – car d'après l'ancienne chronologie, Akhénaton avait vécu et était mort avant l'établissement d'Israël.


Cependant, le nouveau calendrier de Rohl plaçait Akhénaton au début du règne de Saül. Grâce à cet éclairage, les érudits commencèrent à donner un sens aux lettres qui avaient défié l'analyse précédente – lettres de dirigeants de Palestine qui faisaient sans cesse référence aux Hébreux : ces dirigeants étaient fort mécontents, parce que David et son armée de mercenaires pillaient les campagnes pour rester en vie. Le récit égyptien et la Bible concordaient enfin.


Nous possédons d'autres exemples de cette nouvelle relation entre les deux chronologies la fin de la XIIIe dynastie, ce qui semble correspondre aux références bibliques à propos des plaies du temps de Moïse. En effet, dans son histoire de l'Égypte écrite au IIIe siècle avant notre ère, le grand prêtre Manéthon se lamente : « Pendant son règne [ le règne de Dudimose ], je ne sais pour quelle raison, le souffle de Dieu nous frappa... ».
Ce nouveau lien entre le pharaon Dudimose et des événements spécifiques ouvrit une nouvelle perspective sur une découverte qui avait intrigué les archéologues. Les fouilles de Tel ed-Daba ( la Goshen biblique ), située dans la région du delta du Nil, révéla des « puits de plaies » dans lesquels des centaines de corps avaient été jetés, confirmant le fléau auquel Manéthon et la Bible faisaient référence. L'inspection des tombes alentour révéla que les gens qui peuplaient la région venaient de Palestine et de Syrie : les enfants d'Israël.
Le livre fascinant de Rohl, une véritable mine d'information, a finalement révolutionné le champ de l'archéologie égyptienne et biblique.


Pendant que cette œuvre révolutionnaire faisait son chemin dans l'arène du savoir, d'autres du même type empruntaient la même route. En 1969, James O'Kon, un archéologue autodidacte, se rendit pour la première fois dans le mystérieux pays des anciens Mayas qui le passionna toute sa vie et dont il voulait comprendre la civilisation perdue.


En 1989, lors d'une expédition dans la cité de Yaxchilan, étudiée depuis au moins 100 ans par les archéologues, il visita un site au bord du fleuve Usumacinta, frontière naturelle entre le Mexique et le Guatemala. Yaxchilan est située dans la forêt tropicale entre deux des plus importants sites mayas, au nord de Palenque à environ 160 kilomètres, et au sud de Tikal, sur le fleuve au milieu de la jungle du Petén ( Guatemala ). Lorsque la pirogue dans laquelle il voyageait s'approcha du rivage, O'Kon remarqua un monceau de pierres. A ses yeux, son ancienne fonction était évidente. « C'est une jetée de pont » déclara-t-il sans l'ombre d'un doute.
L'archéologue qui dirigeait l'excursion rejeta son observation. Après tout, les scientifiques qui avaient étudié la région n'avaient pu que conclure à un curieux phénomène. Mais O'Kon visualisait déjà la construction du pont et sa portée.


En tant qu'ingénieur et expert bien connu et hautement respecté ( ancien président du conseil d'experts de la Société Américaine des Ingénieurs Civils ), il disposait de tout un arsenal de technologies modernes pour prouver le bien-fondé de son opinion.


Il collecta des données à Yaxchilan, se servit d'ordinateurs, de photos aériennes et de plans pour développer un modèle 3-D du site et pour déterminer une variété d'importantes coordonnées techniques. Lorsqu'il eut fini ses calculs, le résultat fut stupéfiant : il démontrait que les ingénieurs mayas avaient conçu et construit la plus longue portée de pont du monde ancien, une structure suspendue de 180 mètres avec deux jetées de chaque côté du fleuve et deux points d'appui dans le fleuve lui-même !


Ses découvertes furent publiées dans les numéros de janvier des magazines Civil Engineering et National Geographic. En fait, Yaxchilan avait véritablement besoin d'un tel pont : elle était située en hauteur sur une courbe du fleuve Usumacinta, qui bordait la cité sur trois côtés or, cette partie de la forêt tropicale reçoit une telle quantité de pluie ( entre 380 et 500 cm de juin à janvier ) que durant la saison des pluies « Yaxchilan devenait une ville insulaire », déclara O'Kon.


Cette découverte importante n'est qu'une partie du travail de O'Kon. Il est convaincu que les Mayas n'étaient pas un peuple « néolithique » ( de l'âge de pierre ), mais plutôt une race « technolithique » qui « pour ses outils employait le jade, plus dur que l'acier ». Son raisonnement est difficilement réfutable : « Le fer était situé à au moins 2,5 kilomètres » m'expliqua-t-il récemment. « Les Mayas étaient très doués en mathématiques et en sciences. Il possédaient déjà le concept du zéro, 700 ans avant les Européens ».


O'Kon s'est aujourd'hui tourné vers l'étrange système des routes mayas qui relient leurs sites. Il a déjà trouvé une route de 100 kilomètres, qui s'étend entre Coba et Yaxuna, en ligne droite, encore plus rectiligne que certaines de nos routes modernes, avec seulement une déviation négligeable.


Cette découverte a une fois de plus soulevé une question, question qui a depuis longtemps harcelé les chercheurs : pourquoi les Mayas se sentaient-ils obligés de construire des routes larges, pavées et à niveau, alors qu'ils ne possédaient pas de véhicules à roues ou d'animaux de trait ?


Un autre explorateur d'antiquités péruviennes a transformé ces mythes en histoire depuis quatre décennies. Gene Savoy, qui a aujourd'hui plus de 70 ans, est toujours un chercheur actif, malgré sa réputation passée en Amérique du Sud et ses exploits dignes de ceux d'un certain Indiana Jones.


Savoy a passé son enfance dans le nord-ouest des Etats-Unis du temps où il voulait être explorateur. L'histoire et le folklore des tribus indiennes nord-américaines fut l'une de ses premières passions ( il revendique son ascendance cherokee ). A 20 ans, il avait déjà formulé quelques théories qu'ils voulait tester en explorant les montagnes et les jungles du Pérou.


En effet, il avait remarqué des similitudes dans les symboles pictographiques et les motifs de dessins chez les anciens peuples d'Amérique du Nord et d'Amérique du Sud. Imprégné de sa théorie de contacts transcontinentaux, Savoy fit ses premières découvertes bien avant que le Machu Picchu ne devienne un site touristique. Sa première expédition eut lieu dans les années 1950 et au début des années 60, avec un long, pénible et audacieux trajet dans l'est des Andes, le menant à la découverte de la légendaire et fabuleuse Vilcabamba, la dernière cité inca refuge face à l'invasion des Espagnols.


En 1965, il trouva un autre site important, qu'il baptisa Gran Pajaten, dans les jungles du nord-est du Pérou, près du bassin du Rio Abiseo. On pourrait aussi lui attribuer la découverte d'une quarantaine de ruines anciennes dans la région. Mais ce qui le passionnait plus que tout, c'était de prouver l'existence des « mythiques » Chachapoyas – de grands guerriers à peau blanche qui avaient précédé les Incas et que les Incas avaient soit-disant employés comme gardes.


En 1984, Savoy retourna sur place pour dénicher des indices sur cette civilisation légendaire et, cette fois, il fut couronné de succès. Son expédition découvrit des ruines au milieu d'une forêt spectaculaire, plongée dans les nuages près du fleuve Vilaya, qu'il nomma par la suite Gran Vilaya quand l'expédition eut fini d'explorer les ruines et de dresser la carte de la région. Ce site immense, dans le département des Amazones, à l'ouest du fleuve Utcabamba, présente beaucoup d'objets curieux. Il comprend au moins 24.000 pierres taillées en ovale sur une surface d'environ 160 m2.


En 1989, alors que l'expédition Gran Vilaya touchait à sa fin, Savoy et son équipe parvinrent péniblement dans une grotte à flanc de falaise, où ils trouvèrent un ensemble de tablettes avec des inscriptions. Il y remarqua un symbole familier, celui qu'utilisait le roi Salomon pour marquer les bateaux envoyés au pays d'Orphir, afin de collecter l'or et les pierres précieuses dont il avait besoin pour son temple à Jérusalem.


Ce qui entraîna les explorateurs infatigables dans un nouveau voyage, une expédition maritime ayant pour but de retracer les possibles routes des marins du Monde Ancien à la recherche du Nouveau Monde.


Savoy avait ouvert les portes de plusieurs royaumes nouveaux et mystérieux. La science actuelle ne sait pas grand-chose des Chachapoyas, dont le nom signifie « le peuple des nuages », si ce n'est qu'ils construisirent de nombreux murs passant par les cimes des montagnes embrumées afin de garder leurs cités secrètes, cités qui dominent clairement la forêt plongée dans la brume. Ce fut dans leur royaume, sur un pic des Andes, que les momies gelées furent trouvées en 1995. A cette date, les archéologues ont aussi découvert des tombes et d'autres objets, mais ils n'ont pas encore percé l'énigme du peuple de la brume perpétuelle.


Néanmoins, en dépit de ces mystères et d'autres dont les explications nous échappent, les découvertes de ces 100 dernières années nous laissent penser que nous sommes sur le point de faire un grand pas en avant dans notre compréhension de l'histoire ancienne.


Ce début de troisième millénaire nous promet de finalement pénétrer au cœur de ces mystères qui ont semé la confusion pendant des générations. Et c'est grâce aux nouvelles technologies, aux méthodes novatrices, à l'approche pluridisciplinaire et à la nouvelle optique de chercheurs indépendants que nous pourrions bien percer les secrets de nos âges.


Mais des forces puissantes nous obligent aujourd'hui, comme elles l'ont fait dans le passé, à rester sur un status quo. Revoir en bloc les interprétations orthodoxes de l'histoire ancienne nous servirait au mieux, en considérant d'une toute autre façon les origines de l'humanité. En somme, nous avons besoin d'un engagement total pour découvrir la vérité, un engagement affranchi d'idées préconçues et ouvert à toute possibilité.

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