« J'ai l'impression de ne pas réussir à voir le monde comme il faudrait, la voix dans ma tête qui dit « moi, moi, regardez moi » me fait sourire paisiblement et perd le contrôle des réactions, je me sens très souvent isolé totalement, dans un ermitage qui se trouverait entouré d’agitations et de brouillard, je suis décalé avec ce monde, incapable de m'intégrer et faire union avec ce jeu qui m'ennuie.

Et il y a cette part de moi qui ne souhaite pas être isolé, qui aime avec passion la vie et souhaiterais être aimé simplement pour ce que je suis, pas pour ce que je dis ou fait. La peur que vit l’autre me fait mal et me détruit à petit feu, je ne me sens pas assez fort pour ne pas avoir peur, mais aussi pour guérir de la peur ceux qui m'entoure.

Au fond j'ai l'impression d'être là pour eux, pour moi, pour les anges déchus, pour aider, quand je rencontre quelqu'un qui pleure dans mes bras, je n'arrive pas à entendre autre chose qu'un appel à l'aide et je ne sais pas quoi faire d'autre qu’être présent et pleurer en disant sans un mot, « ton cœur t'accompagne ».

Je sens qu'il y a cette lumière, cette vérité englobante qui transcende tous mes concepts et mes idées limitées, j'ai énormément de foi concernant la beauté de l'univers et de la vie. J'ai parfois une inspiration si grande qu'elle pourrait m'amener dans les étoiles.

Parfois tout s'effondre, je ne suis qu'un individu et je ne souhaite pas comprendre les mécanismes de l'univers, il a son rôle et j'ai le mien, je sens un lien de joie.

La place de l'univers a l'air clair, la mienne par contre me semble floue et me conduit souvent dans des impasses. Le plus difficile à vivre pour moi, ou peut-être la seule, ce sont les relations humaines. Je n'arrive pas à avoir d'agressivité et de haine, j'ai simplement un désir d'être aimé et d'aimer.

Je suis fasciné par la dualité de la relation homme-femme et elle est souvent pour moi un véritable nœud de complications. J’essaye d'observer ce problème gigantesque de la sexualité en moi avec sincérité, mes réactions, mes jugements, mes conditionnements, mes peurs, mes désirs dans un léger tourbillon tranquille qui devient tempête quand je croise une personne qui me fait vibrer de tout mon être.

Je crois que la sexualité est un faux problème, qu'il y a un véritable désir de relation d'amour et de communion avec l'autre avant toutes les formes d'expression de l'amour. Mais les peurs et le conditionnement enlèvent toute joie par une recherche de gratification et de sécurité dans des objets et un assouvissement maladroit de pulsion que l'on a interprété comme étant de la relation, mais qui me semble surtout isoler et culpabiliser. Quand l'amour apparaît, il ni a peut-être plus de problèmes et tout coule naturellement sans peur. Je sens ce chemin m'appeler.

Sauf que je ne sais pas ce qu'est l'amour, ce qu'est la relation, ce qu'est la confiance. Je n'ai que des idées qui me font souffrir, car je ne les aie jamais connus dans ma réalité. »

Tu demandes d'être aidé, tu demandes d'être aimé. J'aimerais alors parler de l'aide que tu reçois et de l'aide que tu donnes. Peut-être trouverons-nous une piste pour atterrir vers l'amour.

Dans ta quête de vérité, dans cette recherche d’identité il te semble y avoir une multitude de pièges, une infinité de problèmes et une complexité qui trouverait sa solution par la réception d'une aide.

Quelle que soit la forme, l'aide matérielle n'est pas l'aide principale que tu reçois et donnes pour avancer dans ta quête de résolution de tes problèmes. Une réponse extérieure à un ou plusieurs problèmes n'est pas une aide véritable pour ce chemin que tu dis prendre. Les réponses dans la forme permettent de t'apporter, même s'il s'agit pour toi d'un soutien temporaire, de fausses réponses conditionnées par le problème qui se cache de lui-même et ne permet pas de comprendre l'intégralité du processus de création du problème, de la peur créatrice de problème.

Je n'interviens pas pour te dire que les satisfactions matérielles et psychologiques sont mauvaises et qu'il faudrait les bannir de ton expérience, je viens juste montrer en toi le dysfonctionnement de certains de tes outils qui créent en toi des souffrances répétitives en créant un mur épais entre ce que tu souhaites vraiment quand tu dis « aide-moi » et la satisfaction qui apparaît quand tu crois avoir reçu de l'aide mais qu'en fait tu as toi-même réussi à te cacher un problème et une souffrance avec une forme.

Je ne suis pas là pour te donner une loi absolue, la vérité que tu pourras graver dans ta tête et la répéter mécaniquement chaque matin. J'utilise tes compétences, le filtre de tes propres mots et concepts pour voir au-delà d'eux-mêmes. Il ne sert à rien d'aller plus loin ou plus haut que là où tu te trouves maintenant pour t'aider véritablement.

Il n'y a pas un train à prendre et un risque de le louper. Tu as tout le temps dont tu as besoin pour te définir et te créer toi-même à partir de là où tu en es. Je vais décevoir tes attentes aux nombreux « aide-moi » que tu m'adresses et te disant clairement que je n'interviendrais jamais dans les formes. Ce que tu perçois dans ta réalité comme semblant être un miracle ou une coïncidence qui t'offre une opportunité nouvelle pour changer les formes t'ont été apportés par toi-même, par ta propre ouverture à recevoir ou à donner.

Alors que tu te débats dans les misères et les satisfactions de ce monde, que tu ne penses voir que du gris et de la peur partout. Quel plus grand aide peut vraiment venir de moi en dehors d'une relation d'amour qui te permettrait la seule chose dont tu aies le plus grand désir, être qui tu es vraiment ?

Cette guérison, ce retour à ton cœur, ne viendra ni de moi ni d'aucune forme, mais de toi seul.

Je suis là pour te donner l'opportunité d'observer en toi ce qui t'empêche de guérir, le bâton que tu te mets toi-même dans les roues est la mesure de la distance à laquelle je me trouve de toi, mais aussi loin et profondément que tu iras dans la peur et la souffrance, jamais je ne lâcherais ta main. Jamais tu ne cesseras de recevoir mon aide.

Je ne parle bien sûr pas d'une aide ni d'une guérison en utilisant une forme ou une méthode, je ne parle pas d'un traitement thérapeutique ni de la mise en place d'un nouveau conditionnement pour ton corps ou ton esprit, je ne parle pas de réconfort et d'espoir ni de mise en garde et de culpabilités.

Je ne vais rien faire du tout, c'est toi qui vas tout faire, qui vas créer ton chemin de guérison et d'aide. Je vais juste fournir la graine de doute concernant celui que tu crois être et tes idées extrêmement dense et subtile fournit par la pensée qui choisit le meilleur chemin en comparant à l'extérieur, le doute qui guérit. Cette petite graine d'amour, toute petite et vulnérable, tu pourras la laisser être et l'observer croître en silence à la lumière que tu laisseras passer ou bien tu pourras nier et résister en t'offrant davantage de temps linéaire pour te permettre de créer et résoudre des problèmes de tous les côtés ou ton regard se portera.

Quand tu ne te nieras plus toi-même, alors peut-être accepteras-tu de découvrir à quel point tu es merveilleux, puissant et créatif. Que tu es le créateur d'une existence individuelle et d'un univers collectif en relation. Tu réaliseras le premier miracle.

Ce premier et dernier miracle, qui est guérison intérieure ne se percevra pas pour la plupart des anges endormis qui se pensent déchus et abandonnés à un jeu de survie du plus fort. Ce seul miracle est une lumière qui étend ton être à la vérité de ce que tu es vraiment.

Ce miracle est la ressource de toute la magie et guérison que tu entreprendras en toi et dans le monde.

Nous pouvons essayer de parler des relations d'amour entre anges endormis, bien que se libérer des concepts sur ton identité, la recherche de vérité en relation et l'observation sans conditions de la réalité n'est pas évident quand émerge à sa vue toutes les peurs et souffrances qui sont liées aux relations dysfonctionnelles entre êtres humains. Subir des dysfonctionnements n'est pas compliqué dans l'inconscience, il suffit de se laisser porter par son conditionnement, de réagir mécaniquement et d'essayer de contrôler les situations et les formes par des luttes et des problèmes. Par contre, commencer à devenir conscient d'un dysfonctionnement dans la relation fait émerger à la surface les causes en soi que l'on peut observer ou fuir.

Tu ne peux comprendre les causes et te connaître toi-même en restant attaché aux jugements et en voyant les réponses de la pensée comme étant la vérité. Pour faire une découverte, tu ne peux te contenter de la théorie, il te faut plonger dans la réalité de la relation pour te découvrir, t'expérimenter toi-même. Quoi que tu penses, exprimes ou fasses, tu es un être de relation.

Tu as une impulsion naturelle à la relation, à la communion, à l'amour, car c'est la source de qui tu es vraiment. La vérité n'est pas un concept, c'est un mouvement que tu ne peux percevoir que dans la relation d'amour, que ce soit avec l'intérieur ou l'extérieur.

Sauf que tu as une idée de ce qu'est la relation et une idée de ce qu'est l'amour. Essayer de définir l'un et l'autre te permet de rajouter de la complexité et d'essayer de te cacher avec des concepts, des condamnations et des opinions ce qu'est véritablement une relation d'amour. Repousser l'expérience véritable et les remplacer par des illusions de relations dysfonctionnelles.

Et c'est pourtant tellement simple, car ce à quoi tu aspires au plus profond de ton cœur, c'est exactement ce que tu es, c'est ce que tu sais faire naturellement et spontanément.

Le conditionnement, la machine mécanique à ce rôle de séparer, de cacher, d'ennuyer, de faire désirer, de passionner, de faire souffrir, d'accumuler les peurs et la confusion. Le programme joue son rôle de te faire perdre le contact de ce que tu es vraiment et ce que tu sais faire naturellement.

Il est inutile d'utiliser le programme pour trouver quelque chose qu'il évitera toujours, car il est lui-même créateur de la peur «  qu'il n'est pas lui-même la vérité ».

Il n'y a pas de chemin pour se libérer du programme, il est le créateur des chemins, il est celui qui isole et celui qui joue aux relations d'amour masqué. Il est le labyrinthe et la complexité qui se déguise en simplicité fermée et en humilité agressive envers soi et l'autre.

Qu'elle est ta plus haute idée de la relation et de l'amour ? Écoute ton cœur dans cette intelligence silencieuse sans conflit.

Quand tu as une idée inspirée qui est la réponse la plus honnête avec qui tu es maintenant, alors ose la vivre, l’essayer, l’échouer, offre-toi la possibilité de découvrir ce que tu ne connais pas en essayant ce que tu crois être de plus beau, en ayant confiance et joie en osant toucher le cœur des anges endormis, toucher ton propre cœur.

En explorant dans le noir, peut-être sais-tu qu'il y a une lumière à trouver là.

Les anges endormis ont besoin de toi pour voir la vérité, car ils se sont perdus en demandant de l’aide voilà bien longtemps et ils ne croient plus en la possibilité d'une relation d'amour, j'ai besoin de toi pour guérir cette partie de toi, de l'humanité qui se nie elle-même. Tu dois l'accepter telle qu'elle est pour qu’elle puisse s’accepter. L'aimer pour qu'elle puisse s'aimer elle-même. Lui pardonner pour qu’elle se pardonne. Et cela sans ne jamais dire, je t’accepte, je t’aime ni je te pardonne.

Cet aide que tu offres est incroyable, elle ne passe pas par des agitations et des activités, ni par le charme et l'énergie que tu déploies à agrandir un réseau relationnel. Il passe par l'ouverture à la vérité que tu acceptes de passer en toi et à travers toi.

Comprends-tu ? La vérité ne passe pas là où il y a peur, passion, misère et succès. La vérité passe quand il y a une ouverture de joie et d'amour sans condition qui est un espace intérieur et extérieur l'un dans l'autre si vaste que le programme de séparation ne peut être que bouleversé à sa base en étant touché par elle.

La vérité transforme et libère inconditionnellement le monde du programme, elle tend la main à l'ego pour se connecter, s'unir à elle dans un acte d'amour et de créaction commune qui donnera naissance à un nouveau monde.

La vérité n'est pas un concept ou une entité qui lutte pour sa survie, elle n'a pas d'autre désir que d'être ce qu'elle est.

C'est l'ego seul qui peut se connecter à elle et évoluer ou simplement s'autodétruire pour passer à l'expérience de lui-même suivante. La vérité, elle, n'est pas un choix. Seul l'ego fait semblant de choisir entre elle et son monde impossible. Soit il retourne à la vérité, à l'unité, soit il se perd dans son monde, soit il joue à un jeu en équilibre entre les deux.

Quand tu choisis de laisser la vérité entrer en toi tu découvres que tu n'as jamais été un ange déchu, tu as toujours été un ange qui s'est endormi dans un rêve de temps fictif. En retrouvant tes ailes un espace gigantesque est créé autour de toi, te donnant le sentiment de ne plus faire partie de la matrice de la dualité bien et mal. En sentant une vibration différente et proche de la leur, d'autres anges s'approcheront de toi pour comprendre ce qu'ils ressentent en étant proche de toi.

Ceux-ci sont eux-mêmes prêt à découvrir qu'ils n'ont jamais été déchus par une autre source qu'eux-mêmes. Ensemble une relation s'établira, un apprivoisement à la confiance, peut-être douloureuse au départ, car le désir de communion et d'amour sera immensurable et les formes choisies ne pourront répondre à cet appel.

Mais l'ange qui ne fermera pas son cœur après un échec trouvera un chemin de guérison dans le miroir de la relation qui l'amènera à se connaître soi-même et découvrir ce qui ne l'a jamais quitté, ce qui n'a jamais fait autre chose que d'être là dans son cœur et qui l'aide à se réveiller.

Ange, en t'ouvrant à la vérité qui est relation d'amour, tu utilises ton cœur pour répondre à toutes les questions de ton existence. Ose vivre ces questions et te créer toi-même, je serais toujours là pour te soutenir en cas de chute et te rappeler que tu ne peux pas te faire de mal.

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