« Qu'est-ce que je cherche ? Qu'est-ce que je veux ? Je ne sais plus, je ne sais pas. Quand je sors de mes concepts et idées, je commence à observer un peu le monde qui m'entoure, tout semble si agité, angoissant, si sérieux, si solide et si lourd. Et je comprends que mon monde imaginaire est le dernier espace de fuite pour ne pas voir le monde si triste, si froid, si déclinant, si désespérant. Je suis un adulte et je joue à la folie de ce monde avec mes confrères et consœurs adultes. Et il y a cette voie en moi qui résonne, que j'entends et que je ne sais pas accueillir autrement que par des pleures.
« Je veux être un enfant »
Je veux rester un enfant, fragile, vulnérable qui s'émerveille de tout, ne se laisse pas facilement avoir par les réponses des grandes personnes, mais je les accepte par besoin d'amour et par l’amour que je veux donner car je sais qu'au-delà des réponses, ce qui importe c'est cette relation d'amour et de confiance sans conditions avec mes parents. Si je ne la reçois pas naturellement, alors j’accepte les réponses et les conditions, si en échange je reçois cet amour et cette confiance qui me permettra de me sentir en sécurité d'être moi-même, vulnérable et émerveillé. Mais voilà, j'ai accepté toutes les conditions et je n'ai pas reçu d'amour ni de confiance, j'ai dû défendre ma vulnérabilité par l'agressivité et attaquer pour recevoir, non plus la confiance, mais le respect. J'ai détruit tous mes rêves en entrant dans le cauchemar collectif et je cours après de nouvelles conditions à accepter ou faire accepter et je me suis perdu.
Je n'ai pas de parents, pas d'amis, les adultes souffrent trop et ne savent pas ce qu'est l'amour, moi non plus je pense. J'ai l'impression que plus personne n'y crois, et quand on en parle c'est pour posséder quelque chose, se donner une sécurité pour s'oublier soi-même.
Où est mon papa ? Où est ma maman ? J'ai besoin d'eux, j'ai besoin d'être aimé pour ce que je suis, qu'ils m'appellent alors que je suis en train d'explorer le jardin pour venir me reposer un temps près d'eux, reprendre des forces dans leurs bras et me sachant aimé, repartir à l'aventure et l'exploration de ce grand jardin plein de pièges.
J'ai besoin d'un ami, j'ai besoin de quelqu'un qui me dise « Je t'aime et j'ai confiance en toi, deviens maintenant qui tu es » et qui me donnera la lumière qui soulève les montagnes et me permet d'exister tout simplement. D'être simplement moi. Je veux être un enfant. »
Tu ne veux pas être un enfant, tu veux être l'idée que tu as d'un enfant, de la même façon qu'une personne avec une perception différente aura une conception de la sagesse et de l'épanouissement par l'âge et l'expérience qui nous libère de l'inconscience et de l'immaturité de la jeunesse. Dans tous les cas ce sont des idées et des interprétations de ce que tu étais et deviendras. L'innocence et la beauté ne se trouvent pas dans une certaine idée de la jeunesse pas plus que la vérité et l'humilité ne se trouvent dans la barbe argentée.
Ce que tu souhaites vraiment être, c'est ce que tu es vraiment, mais tu ne peux savoir ce que tu es, car ce que tu crois savoir sur ton identité d'être humain est une illusion venant de l'extérieur qui te cache à tes propres yeux la vérité. Beaucoup d'entre vous perçoivent cette illusion, s'amuse à la définir, en parler, certains comprennent même très bien ses lois qui permettent de manipuler les illusions et jouer au théâtre pour obtenir ce qu'ils souhaitent et éviter ce qui ferait sortir de la zone de confort psychologique. Parler de l'illusion ne permet pas d'en sortir, tout au plus de l'aménager et de se manipuler soi-même.
Parmi les êtres humains, il y en a qui souhaitent véritablement trouver ce qu'il y a derrière les illusions, qui souhaitent avec sincérité découvrir qui ils sont vraiment, prêt à faire face aux multiples processus de protection contre la découverte de la vérité. Mais il n'y a rien à découvrir, la peur ne cache rien d'autre que la peur. Le feu et la fumée ne s'alimentent qu'avec eux-mêmes. L'espace rendant possible le feu et la fumée n'a rien à prouver ni à cacher.
Pour celui qui sait observer, il y a des failles dans le monde de la peur, la faille c'est la peur elle-même. Il y a des mécanismes empêchant l'observation de la peur, mais qui par eux-mêmes garantissent l'échec de la peur dans son objectif de créer une vérité dont elle serait la source. La peur est la créatrice d'un processus qui l'empêche elle-même de stabiliser son monde et ses illusions. Ce mécanisme c'est la souffrance et la mort.
Crois-tu encore au seul hasard comme cause et effet de ton existence ? Crois-tu que ton existence est un simple effet de coïncidence malencontreuse dénué d'intelligence et de beauté ? Bien sûr la peur et la pensée a plein de chiffres et d'explications pour justifier, expliquer, rationaliser, valider, signer et classer des vérités. Tu peux croire ce que tu souhaites, tu as raison dans tous les cas et en cela tu es dieu. Tu es dieu mais tu n'es pas dieu, dieu absolu d'un côté, dieu créateur de ton petit monde de l'autre, dieu cocréateur avec d'autres dieux dans ton grand monde.
Comment est-ce possible ? S'il te plaît, ne me crois pas et doute. Ne cherche pas la réponse à l'extérieure de toi, cela, cette recherche de certitudes dans l’autorité, c'est le jeu de ton monde. Cherche dans ton cœur. Tu as les réponses quand tu arrêtes de croire que tu ne les as pas ou que tu les as.
Il y a différentes échelles de réalité, une infinité en fait, différents niveaux de perception et tout est contenu et complet dans chacun, individuel, unique et en même temps rien n'est complet sans la totalité et la perception globale du tout.
Regardons ce que tu appelles par hasard et simple coïncidence une seule vie humaine, la naissance d'un être jusqu'à sa mort et sa renaissance dans une autre forme et sa nouvelle mort, un cycle sans fin de naissance et de mort, la vie. D'un point de vue individuel, tu te sens frustré de ne pas avoir assez de recul pour répondre aux questions de l'univers et de la vie, tu ne vois que ta propre mort qui est pour toi la fin et le néant ou que tu remplaces par une quelconque autre croyance. Pourtant, une vie humaine contient comme une métaphore entière, complète et unique, toute la création de formes dans l'univers, une naissance, un épanouissement, une mort et une naissance. Il y a un seul big bang naissant, s'étendant à l’infini pour fleurir et se refermant en un point uni pour “mourir”. Créant l'univers une infinité de fois, recommençant le cycle de la vie comme une respiration souple et cadencée.
Pourquoi un être humain respire-t-il ? Comment faut-il répondre à cette question, avec la tête et ses nombreuses définitions ? N'y a-t-il pas une joie de simplement respirer sans chercher à expliquer pourquoi ni comment ? Respirer parce que c'est possible de le faire.
S'il n'y a pas une idée de peur de la mort et du néant occultant la perception, il n'y a que la respiration, il n'y a que la vie englobant toutes les expériences par un éternel recommencement.
La mort est importante, c'est une expérience qui te semble indispensable pour ton objectif actuel. C'est une expérience radicale et pourtant secondaire et illusoire qui a comme seule utilité de te permettre une expérience beaucoup plus vaste à laquelle tu as beaucoup d'attachement.
Essayer par toutes les voies possibles, en créant et repoussant aussi loin que possible les limites qui te permettront d'être qui tu n'es pas. Limites qui n'existent pas, car il s'agit de la plus grande illusion dont découle toutes les expériences de souffrance et de mort.
Essayer d'être qui tu n'es pas et croire en la réussite de cet objectif est une expérience que tu te donnes par la naissance et la mort des formes dans l'espace-temps de ton univers.
J'ai maintenant une bonne nouvelle pour toi, qui sera peut-être une très mauvaise nouvelle si tu essayes encore de jouer à ce jeu.
« Tu ne peux pas être qui tu n'es pas, car tu es déjà tout ce qui est. »
Tu es Dieu, la vérité, la source de toutes les créations, illusions de la vie et de la mort dans son unité, tu es l'enfant, la mère, le grand-père, l'amour, l'univers. Tu te le cache simplement à toi-même de multiples manières et tout cela dans la joie, car c'est une bénédiction de se redécouvrir divin.
Voilà quelques mots qui évoquent dans leurs formes une représentation de ta véritable identité, mais qui pris de cette façon intellectuelle, par des mots qui deviennent dangereux et cachent en fait une réalité bien plus profonde et belle.
Il n'y a rien de plus fou et illusoire que de se rappeler chaque matin devant la glace que tu es Dieu, en fait nombreux parmi vous le font et utilisent bien des mots pour remplacer le mot dieu et être plus subtile. La vérité c'est qu'ils sont piégés par leurs fausses souffrances, leurs peurs, leurs certitudes, leur oubli de la vérité et de l'amour. Ils deviennent mécaniques et ne font que tourner dans la roue des répétitions de souffrances et de mort qui a alors une réalité évidente en ce monde.
Comprendre ce que tu es vraiment nécessite d'autres outils que ceux qui créent le monde du jugement, des opinions, de la dualité bien et mal. Ces outils cachés, ou oublié si l'on préfère, permettent à la vérité de circuler humblement sans s'imposer à travers tout le corps, toucher le cœur et éveiller en toi ce qu'il y a de plus beau, de plus vrai, l'amour, l'innocence et le vivant de ce que tu es vraiment.
Nombreux sont ceux parmi vous qui cherchez l'idée de la vérité à l'extérieur en s'excluant soi-même, en se niant, cherchant l'autorité qui imposera ses réponses par le charme et la force, cherchant son identité dans une forme illusoire, dans le leader, le politicien, le gourou, le coach, l'expert.
Mais se nier ou s'admirer soi-même, le créateur d'un monde de division et de séparation ne permet que de rester un ange endormi au potentiel d'amour et de créativité gelé dans le temps de cycles répétitifs. Quand ce n'est pas jouer au bourreau, c'est l'expérience de la victime qui est le maintien d'un cycle de peur et désaxé de la vérité.
Offrir un simple espace de relation d'amour sans conditions, pour un ange endormi, lui permet de commencer à ouvrir les yeux sur sa propre beauté.
Que faire si dans ce monde de formes enfermé dans un cycle de naissances et de morts les enfants n'ont pas cet espace et ce temps pour fleurir et se découvrir eux-mêmes ?
Que faire une fois seul, adulte blessé et souffrant qui n'a pas pu se trouver, pour s'offrir à soi-même cet espace d'enracinement, de lumière et de croissance pour expérimenter sa propre vérité ?
Que vas-tu faire pour toi-même maintenant ?
Les yeux sont aveugles, il faut chercher avec le cœur.
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