Et bien, pas de secret. Comme toute maladie ou épreuve, cela vient poser l’incohérence d’une partie de moi qui n’est pas en accord avec le reste, de manière subtile, inconsciente. Je dirais : « En quoi cet évènement remet ma vie en mouvement ? » Un travail sur le Soi en profondeur est requis. « Pas de tiédeur » (Les Dialogues avec l’Ange). Faire couper les liens karmiques* ou autres ne fonctionne qu’un temps, et la pathologie revient.
La première étape est de prendre conscience du problème d’origine, et de plonger dans son ombre. Surtout ne pas avoir peur d’y plonger : prendre conscience de la « faiblesse », ou plutôt sensibilité, qui nous habite ne peut être que salvateur et libérateur. Autrement dit : transformer son défaut en qualité. De regarder en face qui, en premier dans notre enfance, a joué le rôle du « pompeur ». Après avoir compris ce mécanisme, il est important de réaliser qu’une part de nous-même a accepté de vivre cela. Je sais, ce n’est pas évident, notre ego a du mal à le concevoir… et pourtant, quand on est lucide et que l’on désire s’en sortir, c’est la seule solution.
Si Gollum avait pris conscience de sa soif cruelle d’amour, il aurait laissé tomber cet anneau et son maudit pouvoir… La blessure affective est telle que notre ego va chercher à tout prix à faire remonter l’estime de nous-même. Par l’assentiment des autres, parfois à n’importe quel prix, au détriment de nous-même et peut-être même sans respect de l’autre et de son point de vue, de ses croyances… Et la déflation de l’ego, par souffrance, va devenir inflation du moi, chère à C.G. Jung. Ou comment la victime devient bourreau…
Notre âme, en s’incarnant, a accepté de jouer ce rôle de victime auprès des humains vivant ou décédés. Le processus est le même, l’un dans le visible, l’autre dans l’invisible. Il s’agit là de passer à autre chose, pour cela il est nécessaire de dépasser, de transmuter la souffrance, la colère en pure lumière. Là, nous parlons d’âme à âme. Si l’on reste dans le rôle de victime, rien ni personne ne viendra nous sauver, et nous tomberons toujours sur des bourreaux, ou alors nous nous transformerons en bourreau à notre tour et là, adieu l’harmonie et la relation équilibrée à l’autre quel qu’il soit. Seul le désir de s’en libérer doit nous animer, une fois que nous avons pris conscience de cet état.
Comprenez bien que ce travail peut difficilement être effectué tout seul. Sans l’aide d’un thérapeute, notre ego va nous masquer ce que nous ne voulons pas voir, nous dire que nous allons nous en sortir tout seul et… revenir à la case départ. Un accompagnement est à mon sens nécessaire, avec un thérapeute confirmé et un engagement profond de tout notre être.
La part de nous qui « laisse la porte ouverte », c’est le petit enfant en souffrance qui a manqué d’amour, d’attention, et qui cherche à faire plaisir, à se conformer à ce qu’un adulte attend de lui, à se faire aimer. Nous avons remarqué que bien souvent, les filles ont été pompées par leur mère, et les hommes par leur père (plutôt dans ce cas-là par une autorité très forte, très exigeante). Bien que cette constatation générale peut puisse s’inverser puisque nous avons chacun en nous une polarité féminine et une polarité masculine.
Il y a donc à la base un manque d’amour, que nous cherchons à combler par l’extérieur. Par exemple : « En étant gentil(le), je comble les angoisses de maman.». « En étant performant, je réponds aux exigences, aux attentes de papa ». Et, pour parfaire le tableau, ce schéma va se rejouer avec notre conjoint, notre collègue de travail etc...
Nous sommes donc en attente de cette reconnaissance, de cet amour, qui ne vient pas, qui ne viendra pas. Chez les femmes, la part de nous qui autorise ces intrusions peut être ce que j’appelle « la mère universelle », celle qui veut combler les désirs, les attentes de chacun comme elle le ferait avec son enfant. Elle a tellement eu l’habitude « d’absorber » les émotions de l’autre, des autres, elle a bien appris la leçon qu’on lui a inculquée. Fonctionner de cette manière nous empêche d’être nous –même, et va nous pousser à adopter des attitudes pour s’adapter à l’autre, mettant à mal nos propres aspirations, nos propres désirs.
Cela est d’autant plus difficile que la victime protège le parent-bourreau qui est malgré tout aimé. Tout comme l’enfant ayant vécu un attouchement, un viol, la culpabilité est réelle et ils essaient de protéger ce parent d’où la difficulté à reconnaître le traumatisme, à l’accepter et le dépasser par une vision objective et adulte.
Dans le prochain article (3/3), nous verrons comment nous libérer de ce poison dans notre corps, pour le voir enfin comme un élixir de vie…
Je vous souhaite le meilleur.
Nath
* Un voyant, un medium ou un guérisseur va couper les liens, mais sans un engagement profond, une prise de conscience de votre part, cela reviendra.
PS : Gardez votre libre-arbitre pour cette lecture. Il s’agit d’une réflexion personnelle issue de mon propre vécu, qui n’engage que moi…
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