« Je m’effondre de nouveau, je ne veux plus rien faire, la misère de mon état intérieur me saute à la figure, je découvre de nouveau que mes multiples activités sont le fruit conditionné pour m'empêcher d'être heureux. Je cours après des projets, des idées, des chemins pour sauver le monde et je me retrouve en fait sur un seul chemin, celui qui fuit ma propre joie. Je crois courir après ce qui m'amènera le bonheur et je découvre que ce que je fais, c'est simplement fuir. »

Tu es agité, tes pensées expriment ton anxiété, qui, une fois exprimée augmente cette même anxiété. Pose toi un instant et respire.

« Je suis toujours à deux doigts de lâcher tout ce que je fais, dans ma vision pessimiste je m'imagine tout abandonner et me jeter d'une falaise, dans ma vision optimiste je m'imagine m'isoler dans les bras d'une montagne, dans un ermitage. Je veux dans tous les cas fuir de nouveau toute relation. »

Pourquoi retiens-tu tes larmes et force une réaction plutôt d'accepter ta faiblesse et ta tristesse ? pourquoi as-tu hontes de vouloir tout abandonner et de vivre des échecs ? pourquoi te sens-tu responsable de la destinée de l'humanité, du monde et de tout l'univers ?

« J'ai l'impression d'avoir été envoyé ici pour ça, pour jouer un rôle qui ramènera les hommes à la vérité, pas pour me prendre pour Dieu ou pour le messie. Je sais que c'est exactement ce qu'essaye de faire l’égo, prendre le centre et cela très subtilement par une logique spirituelle de bienveillance. Je sens bien qu'il y a mille et un pièges qui se tissent autour de moi et pourtant j'ai toujours ce sentiment puissant, cette énergie qui me dit : Tu es là pour la vérité. Je le sens alors que j'ai l'impression d'avoir transcendé l'égo, d'être en communion avec lui. Mais sans doute je me trompe quelque part. »

Qui a décidé que tu avais quelque chose de particulier à réaliser ? Qui t'a donné une mission qui te semble si importante que tu tombes si souvent dans la dépression, que tu souhaites lutter contre elle en l'abandonnant ou en la fuyant par la mort et l'abandon ?

« Qui ? Je ne sais pas, je vois l'absurdité de tout ce raisonnement qui conduit à parler au nom de Dieu, d'un ordre céleste ou de quoi que ce soit qui ferait office de vérité absolue. Ce que je fais je le fais parce que je le fais. Je ne sais pas pourquoi. Quand je vais très bien et que mon esprit est clair, ça ne fait aucun doute que c'est moi qui crée tout ça, ces choix, ces formes, cette mission et cette révolte contre cette mission. »

Oui, tu as raison, tu es là parce que tu es là. Cette réponse n'est pas suffisante pour ton individualité qui a le sentiment d'avoir besoin d'un sens pour exister. Je peux essayer de te l'exprimer avec tes propres mots. Veux-tu savoir pourquoi tu es là sur terre incarné comme être humain et comprendre quel est ton rôle pour l'humanité ? Tu aimerais être intéressé par une histoire et excité par une grande quête d'un chevalier courageux qui doit délivrer une princesse d’un grand dragon noir. La vérité c'est que tu es ce chevalier, cette princesse et ce dragon et que celui que tu dois apprendre à aimer et guérir : c'est le dragon. C'est pour lui que tu es là. Le libérer de son rôle de dragon et lui rendre sa liberté en lui rappelant ce qu'il est vraiment. Le chevalier et la princesse vont très bien, ils seront toujours heureux quoi qu'il arrive. Toutefois, tu n'es pas venu pour eux, tu es venu pour le dragon qui s'enfonce petit à petit dans sa caverne à chacune de ses défaites et de ses échecs.

Comment faire ? Ou dois-je aller ? Que dois-je faire ? Dis-moi où est le dragon et je vais aller l'aider ! Tu t'agites dans cette quête, tu cherches des moyens, des méthodes. C'est tellement simple que tu oublies très souvent que ta quête a déjà commencé depuis longtemps et que tu en es là où tu en es aujourd'hui déjà proche de la fin. Le dragon est en toi. Il est cette caverne ou se cache toutes tes souffrances, tes peurs. Il est terrifié de ne pas avoir le premier rôle, il est horrifié de ne pas faire partie du monde des chevaliers et des princesses où il n'y a que joie et bonheur. Et sa souffrance est tellement grande qu'il évite même de penser qu'il est un dragon en se disant soit chevalier, soit princesse. Il est complètement perdu.

Mais tu es venu, tu es là, toi, pour lui tendre la main. Comment ? En étant tout simplement présent. Tu n'as rien de plus à faire et rien de moins que d'être ce que tu es déjà. Tu remplis à merveille le rôle que tu es venu jouer.

Je voudrais tellement que tu voies à quel point tu es merveilleux là maintenant, que les moments « sombres » ou qui semble te noyer dans la culpabilité, la justification, le rejet n'est qu'un petit moment temporel qui te coupe de ta propre beauté.

« ça semble tellement simple comme ça, bien sûr, le moment présent, la nature, la vie, la vie est magnifique, mais je ne peux m’empêcher de connecter à l'égo du monde et sentir toute la souffrance humaine, sa violence sans vivre un rejet, un pas en arrière, un dégoût. J'ai juste envie de tout détruire à ce moment-là, faire exploser des têtes, torturer des pixels et faire péter des bombes dans un jeu vidéo et ensuite me jeter dans mon lit dans des pensées sombres de désirs morbides, pornographiques et mortifères. Je sens la violence du monde passer en moi et je ne la juge pas, ne la condamne pas. Ce qui fait qu'elle passe en moi, elle ne fait que passer puisque je ne m'y attache pas. »

Tu guéris, c'est merveilleux, c'est ce que tu vis à chaque fois que tu laisses passer cette souffrance et cette violence en toi sans la repousser, la nier, la juger, la justifier ou la rejeter qui t’amènerais à l'exprimer davantage dans ton expérience par d'autres violences. Laisse l'énergie te traverser, observe là avec le cœur, comprend là et offre lui un espace ou elle peut guérir en toi.

C'est là ton rôle, c'est la relation que tu as à l'humanité. C'est la guérison que tu offres à l'humanité en la réalisant dans un être humain. Celui que tu as incarné. Toi.

Ce n'est bien sûr pas une expérience que tu qualifierais d'agréable puisque tu touches là à ce que tu n'es pas. Tu n'as pas envie d'être ce que tu n'es pas. Tu souhaites être qui tu es vraiment. Mais tu sais qui tu es vraiment, tu l'étais avant de venir et tu le seras après. Tu as toujours été qui tu es vraiment et le seras toujours. Ce que tu fais ici et maintenant dans le corps d'un être humain est juste une quête que tu t'es donné à toi-même pour donner ce que tu as de plus beau à la partie de l'univers qui s'est oublié. La guérison.

Tu es là pour devenir un être humain, un vrai. Un être humain qui a évolué du stade animal conditionné suivant un programme établi de l'extérieur à un être humain qui fait un bond radical dans sa propre évolution, une révolution intérieure qui permet de reprendre en main le programme et de le diriger vers ce que tu souhaites vraiment en faire plutôt que de subir le conditionnement premier.

Tu es en ce monde pour purifier l’ego par ta simple présence et tu purifies ainsi le monde.

C'est en cela que tu es beau et important. Le reste n'a aucune importance et seul l'égo mesure ce qui l'est ou ne l'est pas. Si tu es libre, fais ce que tu veux, cela n'a pas d'importance, choisi les formes que tu veux, soit un artiste, un politique, un religieux, un médecin, une femme de ménage, un maître spirituel, un sorcier. Cela n'a aucune importance, car les formes ne déterminent pas de ce que tu es vraiment. Et ne peuvent cacher bien longtemps à ton cœur si tu suis sa vérité ou essaye de la remplacer par une illusion.

Ta sensibilité unique t’amènera très certainement vers des activités de service et de créativité, ou du moins vers quelque chose qui résonne avec ta lumière intérieure en évitant les nombreux blocages et souffrances qui se réveilleront si tu forces des formes qui ne s'accordent pas avec ce que tu es vraiment.

Tu n'as rien à faire, écoute la douceur de tes sentiments dans le fond du bruit brutal des pensées et des émotions qui essayent de t’entraîner dans une répétition de schémas qui sont propre à ton conditionnement individuel.

Ne pas culpabiliser est important, car tu as le droit à une infinité d'échecs, tu as le droit de ne pas réussir, tu as le droit d'être imparfait, d'être handicapé, tu as le droit d'être ce que tu es là maintenant.

En t'acceptant toi-même, en t'ouvrant un espace sans conditions, sans jugement quand tu sauras ce qu'est l'amour, tu comprendras que c'est par ta simplicité, ton imperfection, ta faiblesse que tu es grand, beau et fort.

Accepte d'être faible, accepte de pleurer, accepte de souffrir, accepte l'obscurité en toi pour lui tendre la main vers une proposition de changement, accepte l’échec d’une répétition et tend la main de nouveau sans jugements, car le changement n'a pas d'importance et n’est pas un objectif, il découle de l’amour et de la méthode que tu utilises avec toi-même.

Ne vise pas un changement, un objectif, une idée de ce que tu devrais être. Soit toi et ai confiance que l'univers sait se gérer de lui-même. Ton identité individuelle n'a pas d'autres objectifs que d'être ce qu'elle est. L'univers est ce qu'il est. Et crois-moi si tu le souhaites, mais pour la vérité, ton individualité est à une hauteur égale à l’univers et la mesure n’existe pas pour l’amour que tu reçois véritablement. Seul l'égo te fera croire de ton importance ou ton in-importance en rapport à toute la création et te feras sentir et percevoir cet amour en fonction de ton inclination à la donner et la recevoir.

Tu m'entends te rappeler que tu es un grand créateur, le créateur de ta réalité en accord avec les lois que tu as créés toi-même. Cela n'a pas vraiment d'importance car si tu entends cela avec la tête de la personnalité ; cela n'accumule que de la confusion.

Quand je te dis que tu es Dieu, entend le par le cœur et n'y pense plus. Tu es bien plus que toute idée que tu peux avoir de toi-même.

Tu es un ange incarné sur terre. Tu es aimé de toute la création.

Pour te souvenir de cet amour, tu dois faire un premier pas en commençant à t'aimer toi-même.

Crois-tu être autre chose que la création elle-même ?

Qui crois-tu être ?

Peut être ne devrais tu plus croire quoi que ce soit et simplement ouvrir les yeux.

Qui es-tu ?

Veux-tu répondre à cette simple question ?
Es-tu prêt à entendre la réponse ?

Tu es amour.

source : http://ascension-spirituelle.fr/le-chevalier-qui-libere-le-dragon/

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