« L’homme ne peut découvrir de nouveaux océans tant qu’il n’a pas le courage de perdre de vue la côte. » André Gide.

Au cours de notre vie, il y a des moments charnières où nous sommes amenés à prendre de nouvelles résolutions.

Le pivot d'un l’éventail représente le moment où nous allons faire le choix d'aller à droite ou à gauche.

Par exemple, au début de chaque nouvelle année, nous prenons de bonnes résolutions pour l’année à venir.
Cependant, comment un bateau peut-il prendre le large s’il reste amarré au port ?

Avant d’entamer une nouvelle traversée, il nous faut déterminer, sans complaisance, ce qui nous rattache au port et couper la (ou les cordes) qui nous empêchent de sortir du port.

« Carpe Diem » (vivre l’instant présent) signifie que ce que nous avons fait dans le passé est fait. On ne peut rien y changer. Nous avons semé des graines qui fleuriront un jour. Le futur, quant à lui, dépend de notre présent.

C’est la raison pour laquelle il est important de vivre l’instant présent. Ici et maintenant !

L’éléphant enchaîné, un conte de Jorge Bucay

« Quand j’étais petit, j’adorais le cirque et ce que j’aimais par-dessus tout, au cirque, c’étaient les animaux.            L’éléphant en particulier me fascinait ; comme je l’appris par la suite, c’était l’animal préféré de tous les enfants.

Pendant son numéro, l’énorme bête exhibait un poids, une taille et une force extraordinaires… Mais tout de suite après et jusqu’à la représentation suivante, l’éléphant restait toujours attaché à un petit pieu fiché en terre par une chaîne qui retenait une de ses pattes prisonnière.                                                                             

Mais ce pieu n’était qu’un minuscule morceau de bois à peine enfoncé de quelques centimètres dans le sol. Et bien que la chaîne fût épaisse et résistante, il me semblait évident qu’un animal capable de déraciner un arbre devrait facilement pouvoir se libérer et s’en aller. Le mystère reste entier à mes yeux.

Alors, qu’est ce qui le retient ?

Pourquoi ne s’échappe-t-il pas ?

A cinq ou 6 ans, j’avais encore une confiance absolue dans la science des adultes. J’interrogeai donc un maître, un père ou un oncle sur le mystère du pachyderme. L’un d’eux m’expliqua que l’éléphant ne s’échappait pas parce qu’il était dressé.

Je posais alors la question qui tombe sous le sens :

S’il est dressé, pourquoi l’enchaîne-t-on ? 

Je ne me rappelle pas qu’on m’ait fait une réponse cohérente. Le temps passant, j’oubliai le mystère de l’éléphant et de son pieu, ne m’en souvenant que lorsque je rencontrais d’autres personnes qui, un jour, elles aussi, s’étaient posé la même question.

Il y a quelques années, j’eus la chance de tomber sur quelqu’un d’assez savant pour connaître la réponse :

L’éléphant du cirque ne se détache pas, parce que, dès tout petit, il a été attaché à un pieu semblable.                                                                   

Je fermai les yeux et j’imaginai l’éléphant nouveau-né sans défense, attaché à ce piquet. Je suis sûr qu’à ce moment l’éléphanteau a poussé, tiré et transpiré pour essayer de se libérer, mais que, le piquet étant trop solide pour lui, il n’y est pas arrivé malgré tous ses efforts.

Je l’imaginai qui s’endormait épuisé et, le lendemain, essayait à nouveau, et le surlendemain… et les jours suivants… Jusqu’à ce qu’un jour, un jour terrible pour son histoire, l’animal finisse par accepter son impuissance et se résigner à son sort.

Cet énorme et puissant pachyderme que nous voyons au cirque ne s’échappe pas, le pauvre, parce qu’il croit en être incapable. Il garde le souvenir gravé de l’impuissance qui fut la sienne après sa naissance. Et le pire, c’est que jamais il n’a tenté d’éprouver à nouveau sa force ».

Ne sommes-nous pas tous un peu comme l’éléphant du cirque ?

Ne sommes-nous pas tous plus ou moins attachés à un pieu qui nous retire une partie de notre liberté ? 

Nous vivons avec l’idée que nous ne pouvons pas  faire des tas de choses, pour la simple et bonne raison qu’une fois, il y a bien longtemps, quand nous étions petits, nous avons essayé de faire quelque chose et n’y sommes pas parvenus. 

 

 

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Commentaire de Patrick ONNIS le 13 mai 2015 à 19:28

Oui, mon cher Dempsey, vous avez raison de soulever ce point. En PNL, il y a une technique qui s'appelle l'ancrage et qui permet a tout un chacun de faire appel à un souvenir agréable et motivant, pour affronter une situation. C'est par exemple, un sportif qui embrasse un médaillon donné par son père, avant de rentrer en compétition, afin de trouver force et énergie. Il y a également, à l'inverse, une technique de "désancrage" ce qui revient à "larguer les amarres", pour ne plus être attaché à un souvenir ou une situation désagréable, voire douloureuse, pour permettre à l'intéressé de continuer à avancer ...

Ainsi, au fils des évènements de notre vie "larguer les amarres" ou "jeter l'ancre" peuvent être utilisés selon les cas. Cet article a plutôt mis l'accent sur le fait de rompre avec des attitudes et un état d'esprit qui nous freinent dans notre évolution.

Merci pour votre commentaire.

Commentaire de Patrick ONNIS le 12 mai 2015 à 7:46

Pour y voir plus clair, en plus de la purification spirituelle, il est nécessaire, me semble-t-il, de prendre conscience que sous couvert de protection, tout est breveté de nos jours. Mêmes les idées !

Si celles-ci n'ont pas l'aval d'un spécialiste, elles sont caduques ; si les sources ne sont pas fiables, c’est-à-dire conformes aux dogmes en vigueur, elles sont rejetées et ridiculisées. La réalité toute simple est celle-ci :

Les médias sont concentrés entre les mains de quelques-uns. Il n'y a pas de médias indépendants à proprement parler. C’est la raison pour laquelle, ils ne relaient qu'une partie de la réalité et en témoignent selon un point de vue en adéquation avec le système en place. L’information est triée, les conclusions convenues à l'avance et de ce fait, il n'y a pas de réels débats de sociétés. Les échanges que l'on voit à l'écran sont des échanges de façade, mêlant langue de bois et manipulation plus ou moins volontaire.

Le système économique actuel n'a pas fait et ne fait pas ses preuves. Remettre en cause cette conception prônée par d’éminents économistes inféodés au système en place, est une démarche honnête. C’est être lucide !

Evidemment, on peut toujours diaboliser, dénigrer, monter l'opinion publique de manière à éradiquer celles et ceux qui militent pour un « nouveau monde » en les traitant comme de vulgaires parasites de la société.

Une société qui ne se remet plus en question, qui n'évolue plus, est une société vouée à une mort certaine.

Les « complotistes » ne sont certainement pas des fous paranoïaques qui doutent de tout et projettent leur mépris envers les élites en place.

Ce sont aussi des gens intelligents, des « Monsieur tout le monde », des gens normaux qui et ne se reconnaissent pas toujours dans les modes de fonctionnement de cette société matérialiste, société du « JE » triomphant.

Oui, « Monsieur Tout le monde » se pose des questions, réfléchit, compare les informations. Il se pose des questions philosophiques, existentielles et provoque le débat. Ses motivations sont diverses : Il recherche la vérité, doute de certaines institutions, s’insurge du manque de transparence de l'information (fragmentée et colorée) et s'octroie un droit inaliénable : la liberté d'expression.

En revanche « Monsieur le spécialiste » preuves à l’appui, prône lui, une confiance aveugle en ces thèses.

La plupart des émissions diffusée aux heures de grande écoute, sont en réalité des outils de désinformation où des débats creux, définis à l’avance, ne servent qu’à renforcer les dogmes en place avec une grande malhonnêteté intellectuelle.

C'est mon intime conviction.

Commentaire de Patrick ONNIS le 12 mai 2015 à 7:39

Oui, ma chère Béatrice, comme vous le dites si bien : "la direction à prendre est masquée par trop de brouillard et mirages divers..." Cela fait parti de la règle du jeu, d'où la nécessité, me semble-t-il, de choisir son camp. Je vous revoie au dessin de l'éventail présenté dans l'article en sachant que :

« Il y a la vie telle qu’elle est et la vie telle qu’elle devrait être. Cependant, on doit vivre la vie telle qu’elle est et composer avec ». (auteur inconnu)

Commentaire de Patrick ONNIS le 11 mai 2015 à 17:21

Merci Lovyves pour vos nombreux commentaires. Vous avez eu raison, me semble-t-il, d'avoir introduit, la notion de stress. Celui-ci, peut effectivement "pointer le bout de son nez" lorsqu'on a du mal a larguer les amarres, alors que la situation s'y prête. Je vous livre mon intime conviction à ce sujet :

Lorsqu’on remonte dans le temps on s’aperçoit que l’évolution était beaucoup plus lente. Les changements prenaient énormément de temps pour s’opérer.

De nos jours, l’évolution est très rapide et nous devons sans cesse faire preuve d’ADAPTABILITE.

Tout évolue à la vitesse grand « V ».

Ce n’est pas le temps qui s’accélère, mais le rythme imposé par la création. Il y a plus de changements dans un laps de temps très réduit.

Cet état de fait a donné naissance à ce que nous avons appelé : le stress.

Il y a 400 ans, les hommes avaient le temps de réfléchir sur toutes sortes de sujets.

Certains ordinateurs peuvent traiter 4 à 5 milliards d’informations à la seconde. Le cerveau, quant à lui, est capable ne peut en prendre en compte que 24 à la seconde !

Dans le passé, les hommes ont fabriqués la plupart des objets dont ils avaient besoin pour vivre. Ils possédaient un certain savoir qui se transmettait de génération en génération et ont tout fait de leurs propres mains.

De nos jours, comment faire pour fabriquer une simple ampoule électrique ?

Il y a de plus en plus d’informations que le cerveau a du mal à traiter car cela dépasse ses capacités.

La principale caractéristique du cerveau est de détecter les similarités ou les différences.

Actuellement chacun peut se rendre compte qu’on est soumis à une accélération qui touche tous les domaines. Il y a donc de nombreux « 24 par seconde » !

De nos jours, les choses ont changées, tout s’accélère, telle une course folle.

C’est la raison pour laquelle, des pans entiers de « certitudes » volent en éclats. Les repères du passé ont disparu et notre cerveau n’est pas adapté à cette vitesse de transformation qui nous incite sans cesse et à tout moment à larguer de nombreux amarres !

Essayer de maintenir l’activité du cerveau en vitesse accélérée, c’est comme faire suivre à un âne, une voiture qui roule à 120 km/h !

Ce phénomène va encore s’accélérer dans le futur.

Il convient donc de faire la distinction entre le mental et nous. Nous ne sommes pas notre mental.

Pour ne pas être détruit par le stress, et conserver en toutes circonstances une attitude « zen », il va nous falloir puiser dans notre sub-conscient (capable de gérer des milliards d’informations à la seconde) l’intuition nécessaire pour surmonter cette période d’accélération et d’apport de milliards d’informations que le cerveau n’est pas à même de comprendre et de gérer.

C’est la raison pour laquelle le développement personnel et la recherche du « bien-être » n’ont pas uniquement pour but de « mieux vivre » au sein de notre société malade, d’un univers matérialiste et compétitif, mais doivent ouvrir de nouvelles perspectives pour les hommes et les femmes de bonne volonté qui pressentent la fin d’un monde et la naissance d’une nouvelle civilisation basée sur la coopération, le respect de la nature et l’éthique.

Commentaire de Patrick ONNIS le 11 mai 2015 à 17:16

Merci Katy, pour vos nombreuses argumentations qui enrichissent cet article.

Commentaire de Katy le 11 mai 2015 à 3:21

….pour aller chercher de l'aide.

La lobotomie a démontré, sur le long terme un appauvrissement affectif, ce qui rejoint la démonstration d'A.Damasio à travers son étude du patient Phinéas Gage (trouvable très facilement sur le net), que le cortex préfrontal, ne gère pas « que » les processus cognitifs (mémoire, adaptation...), mais aussi l'ensemble des informations en provenance des autres aires :

informations sensorielles, en premier,

puis l'info passe dans le système limbique qui l'imprègne de « souvenirs », d'émotions,

puis le traitement de l'ensemble des informations collectées par la partie gestion cognitive du préfrontal (c'est cette opération que vous semblez considérer comme un outil).



L'auteur de votre article présente ce mode adaptatif comme étant très peu sollicité, pourtant, il l'est quotidiennement lors d'opérations qui demandent de « l'attention », comme conduire (pour peu que l'on se concentre sur ce qui se passe), ou taper un code (le mode automatique peut, en effet, effectuer toutes ces opérations, avec les conséquences qui sont associées au plus grand risque d'erreur). Le mode automatique gère les situations préenregistrées, comme le fait de marcher dans une rue que l'on connaît tout en étant absorbé dans des pensées.

Partant de la démonstration de cet article, il n'est pas étonnant que vous considériez « la conscience », comme un outil. Pourtant, ce médecin en neurocognitif comportementaliste, va un peu vite en besogne et simplifie le système neurologique (qui d'ailleurs fonctionne de façon électrochimique, alors qu'il ne décrit, lui que des schémas), où le découpage est bien plus complexe et l'équilibre électrochimique est ce qui fait fonctionner les différentes aires.

Le système autonome représenté par l'hypothalamus, gère certains fonctionnements (comme les transformations physiologiques, justement sous l'effet d'une émotion, mais aussi régulation des battements du cœur...). Toutes ces gestions (l'ensemble du système nerveux, mais aussi les tissus cardiaques ont un fonctionnement électrochimique) se font par le biais de neurotransmetteurs (par un jeu de pression osmotique et dépolarisation/repolarisation de différents ions).



Il est probable que ce soit ce qui différencie ce système automatique et le système adaptatif : le passage par le raisonnement (ce que Freud ou vous, appelez « la conscience », le raisonnement est son mode de fonctionnement). Le jugement, peut utiliser l'analyse (en ce cas, l'ensemble des opérations décrites sur le préfrontal), ou par le système limbique (noyau accumbens, siège du plaisir/déplaisir, peur...) qui alimente le système autonome (ce que Freud appelait l' insconscient) : prendre une décision sur une situation, en ne se référant qu'à ses ressemblances avec un fait du passé (on peut même parler de projection, carrément, puisqu'une situation extérieure peut se voir considérée par le sujet, uniquement avec des personnages de sa problématique personnelle), sans tenir compte des « nouveautés » et différences du cas présent. Mais, aussi très probablement, ce système perçoit les intuitions (dans certains cas, donc, il est plus rapide et précis que le siège du raisonnement).

Mais même de cette manière, la logique et les émotions restent des outils et la conscience celle qui les utilise, le court circuit, de l'inconscient (ou mode automatique), fait l'économie d'une analyse de situation par le préfrontal.

Vous êtes allé déranger J.Fradin pour démontrer que la « race » dont vous faites partie, est celle qui utilise le raisonnement, autrement dit, l'ensemble des opérations cognitives, contrairement aux « autres » qui passent en « mode automatique » et n'analysent rien, ou juste sur des impression de « déjà » vu ou « déjà » vécu, intuitions (et donc, ont un peu trop tendance à marcher sur le même râteau et prendre toujours le même manche sur la figure).

Donc,une façon très détournée de dire que vous réfléchissez et pas les autres. Pourtant, cela n'enlève pas l'erreur dans le processus de raisonnement (peut être un passage par le « mode automatique » causé par une trop forte envie de contestation, qui devient difficile à rattraper, d'où l'appel à l'aide du neurologue) qui est de confondre l'ouvrier « conscience » et les outils : logique et émotions.

Mais, j'y pense, où sont vos réponses aux questions, y compris celles que vous avez posé ?

Commentaire de Katy le 11 mai 2015 à 3:14

Réponse au commentaire sur la conscience :



La conscience n'est pas un outil, mais serait plutôt le sujet entrain de s'observer lui-même ou ce que certains appellent l'égo, car, lorsqu'elle a froid, elle se sait entrain de sentir le froid, ne se contente pas de « sentir » le froid. Afin de s'identifier, elle utilise les sens, mais aussi les émotions, les souvenirs (et certains parlent de « neurones miroir », font ressentir aux sujets ce qu'ils sont en train de voir, sans le vivre eux-même, comme dans l'empathie) et enfin des outils de plus en plus élaborés comme la logique, qui permet justement de faire des liens (justement), ou trier ceux pour lesquels une source est trouvable et ceux qui demeurent sans explications (raisonnement).



Il ne vous a pas échappé le glissement de ma part, escamotant la nuance entre "non déterminant" et "négation".

Ce premier commentaire vous a permis de gagner du temps....

Commentaire de Lovyves le 10 mai 2015 à 21:09

1 - Le néocortex préfrontal et les territoires reptiliens
Le néocortex préfrontal et les territoires reptiliens ont leurs fonctions propres que nous venons de décrire. Nous avons vu qu’ils peuvent également former un curieux tandem (le niveau plus primitif « recruté » par le plus intelligent) pour faire sentir, via le stress, le désaccord du préfrontal inconscient avec des idées ou activités non adaptatives, générées par les territoires automatiques.

2 - Le cortex automatique
Regroupant le vieux cortex néo-limbique situé dans la fente entre les hémisphères cérébraux (au-dessus du corps calleux) et le néocortex sensori-moteur, qui constitue les parties médianes et postérieures de la convexité du cortex, le cortex automatique a un accès privilégié à la conscience. Sa fonction est de gérer le basique, le connu et le quotidien. C’est lui qui décide de passer la main au préfrontal dans les situations nouvelles et/ou complexes. Ce qu’il ne fait que trop rarement, sauf par « méta-culture préfrontalisante ». Car les valeurs préfrontales sont à l’opposé des siennes. Ce conflit et sa gestion sont les thèmes principaux du reste de ce livre.

3 - Les territoires paléo-limbiques
Les territoires paléo-limbiques forment la partie la plus ancienne du « cerveau limbique », située juste au-dessous du corps calleux. Cette partie comprend notamment les amygdales limbiques, situées dans la profondeur du cerveau (à ne pas confondre avec les amygdales à angines situées dans la gorge), et gère les rapports de force, ce que nous nommons le positionnement grégaire.

4 - Résumons-nous
Certaines de nos émotions, ou tout du moins leur intensité et la réaction qu’elles déclenchent, ne sont plus tout à fait adaptées à notre quotidien. Elles proviennent de besoins archaïques et il s’agira donc d’apprendre à faire avec et d’identifier qu’elles conditionnent nos réactions !

L’intelligence préfrontale est le sommet de l’intelligence humaine. Elle est située derrière notre front. Sa destruction se nomme lobotomie, elle entraîne une perte définitive de l’intelligence adaptative, créative et globale, c’est-ଠdire de toutes les caractéristiques qui font l’humain. Car cette perte affecte aussi l’intelligence sociale, la capacité à percevoir finement un contexte relationnel, deviner l’intention d’un interlocuteur, faire preuve de tact ou de générosité.
Elle est plus ou moins refoulée par les territoires dits automatiques, qui incluent notamment les aires limbiques du gyrus cingulaire, siège au cœur de notre conscience, la « conscience noyau », selon Antonio Damasio.
Quand l’intelligence préfrontale n’est pas en accord avec une pensée ou action provenant des territoires automatiques, ce conflit intérieur semble détecté par le cerveau reptilien et traité comme un signal de danger. Comme, lui, le reptilien n’est pas refoulable, car il n’a pas de mémoire ; il constitue selon nous la partie émergée de ce conflit caché.

Tout se passe donc comme si la complexité du cerveau humain, notamment à cause de l’extraordinaire mais « récent » développement de ses lobes préfrontaux, mettait en conflit deux centres décisionnels supérieurs, que l’évolution des espèces n’a pas fini de départager. Tous deux détiennent d’importants leviers, mais aucun n’a l’ascendant sur l’autre. Le mode automatique détient la conscience, alors que le préfrontal est au cœur de tous les réseaux, en relation directe avec toutes les structures cérébrales, dont le reptilien.
Notre équipe a mis en évidence que la stressabilité est étroitement corrélée au recrutement inapproprié du mode mental automatique en situation difficile, de non-contrôle, d’échec. Autrement dit, le stress semble survenir lorsque (par phénomène dit de persévération, d’accrochage ?) le mode automatique ne laisse pas sa place au mode préfrontal adaptatif en situation nouvelle et/ou complexe, alors que ce dernier est structurellement mieux placé pour la gérer.
Le stress est le révélateur de cette aberration fonctionnelle.

http://www.futura-sciences.com/magazines/sante/infos/dossiers/d/med...

Commentaire de Lovyves le 10 mai 2015 à 21:01

Katy me considère comme léger ..
... je vais aller chercher du "matos" du lourd, dans quelques instants

Commentaire de Lovyves le 10 mai 2015 à 20:59

Est ce que Katy fait semblant de ne pas être intelligente (faire des liens) ?
"Par quels mécanismes de pensées, arrivez-vous à l'assertion : "la conscience est un cancer pour les femmes et aussi pour beaucoup d'hommes" ?"
Extrait du commentaire de Katy (ce matin) :" Le raisonnement logique et l'émotion sont nos seuls outils pour réaliser des choix, et même faire émerger des questions."
Si le raisonnement et émotionnel sont les seuls outils (de ces Dames) alors la conscience est inutile voire dangereuse.

Et, katy me demande :
Qu'entendez-vous par :
"c'est la conscience qui est déterminante pour vous comme outil ? " et ni logique, ni émotions (cela m'intéresse puisque je plancherai là-dessus, dans quelques jours).

Commentaire de Lovyves Il y a 6 heures
Eh bien, je ne suis pas de la même "race" que Vous mesdames.
Le raisonnement et les émotions font partis de mes "outils", mais pas…. du tout, du tout, déterminants, c'est la conscience qui est déterminante chez moi.

!!!!?????
Entre : non déterminants et négation … il y a une nuance … abyssale !

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