La voie qui mène au mouvement de l'eau

Autre article dont je ne suis pas l'auteur, voici un texte, autre invitation à la Sagesse, réflexion, une sorte de cocktail assez frais, détaillé, suites parmi lesquelles chacun de nous peut retrouver une situation vécue, connue, rencontrée. Notre mémoire se ravive soudain et nous nous souvenons, cela fait du bien de se souvenir.

Le lien :  http://www.laotseu.net/

Bonne lecture.

La voie qui mène au mouvement de l’eau 

Rendez vous lorsque les mille humains auront mis leur mille habits.

Vouloir faire savoir que c'est vous, qui dites ou faites une chose est un manque de maturité. Dans la chine ancienne on ne pouvait pas faire de l'art un métier, cela était considéré comme se confondant avec la vie elle-même, vendre une œuvre d'art était considéré comme un acte de "prostitution".

Quand vous créez, abimez-vous dans le vide (vacuité, non agir), utilisez votre potentiel sans vouloir acquérir quoi que ce soit d'autres.

La sagesse ne peut être une somme de vertus, ceux qui essaient de trouver un fractionnement (des vertus idéalisées), s'éloignent de la sagesse et démontrent leurs divisions intérieures, par leur raison idéalisatrice (recherche d'un absolu illusoire), qui ne cherche qu'à imposer un mode de conduite, en profitant de l'ignorance de certain (pour pouvoir s'enrichir ou s'enorgueillir).

L'espérance est la rupture de l'intelligence, (elle est utilisé par l'ambitieux pour manipuler ce qui croient savoir, l'ambitieux qui ne recherche que glorification.). Celui qui s’est divisé en lui, divise le monde, celui qui s’est uni en lui, réuni le monde.

Le sage voit tout en un et se voit dedans. Ceux qui ne recherchent que maîtrise du monde en voulant se placer au-dessus, perdent l’émerveillement en voulant éclairer au lieu de se laisser éclairer, ils perdent la magie du monde, ils vont choisir l’idéalisme (théiste, athée, idéaliste...) et ainsi réduire le monde à leur vision étroite, puis oublier la voie de l’émerveillement libre et consciente, ils tomberont dans l’inquiétude, l’angoisse à vouloir forcer leur esprit.

Il faut accepter de ne pas tout saisir, lâcher prise, pour pouvoir voir le tout, si vous voulez voir le tout, il vous faudra passer par le vide (la fin de l'ego), qui vous conduit au non agir, l'âme pure, l'esprit pur, vide d'illusion ambitieuse, de désir de possession, le champ unifié.

Ceux qui ne savent pas s’émerveiller, ferment le mouvement et créent des injustices, les autres qui ont le goût de vivre enlèvent les injustices, en permettant le mouvement. Ne cherchez pas le chemin de l’émerveillement, car l’émerveillement c'est le chemin.

Le suffisant est toujours en quête de ce qui une fois trouvé (la quête du Graal), lui aura tout fait trouver, le Sage recherche le tout pour trouver "l'UN", l'unité.

Si tu refuses ton propre combat, on fera de toi le combattant d'une cause qui n'est pas la tienne. [Jean Rostand]

Si vous pensez que vous devez être guidé pour découvrir la voie, c'est que votre volonté vous a quitté.

C'est la goutte d'eau qui commence la rivière. N'essayez pas de gravir la montagne d'un seul pas.

Si vous croyez savoir, vous ne savez pas. Quand vous n'aurez plus de doute, il n'y aura plus de mauvais chemin.

Les sages anciens disaient que le vulgaire théiste ou athée..., n'a qu'un souci, c’est d'échanger des évidences, qui n'engagent et ne fait que développer l'esprit rationalisant, cette conduite mène à la dispersion et à la confusion. L'esprit doit être souple, le passé est un poids mort, tenté de saisir le présent à travers le passé comme le font les théistes ou les athées..., conduit forcément à l'échec.

Les mandarins (énarques), les lettrés religieux ne démontrent que leurs capacités à gober des textes pesants, la connaissance qui cherche à briller, fait perdre la vraie compréhension et engendre des dominants orgueilleux d’un savoir de règlements et de lois.

Les sages équilibrent le yin et le yang, une tête bien faite, plutôt qu'une tête bien pleine, des subtilités de raisonnement, plutôt qu'une connaissance discursive devenant une source de maux sans fin.

Les théistes ou athées ont besoin de guide, ils veulent imposer, transformer, ce déséquilibre les rend nerveux, le sage au contraire sait tirer les leçons, et avoir des aspirations élevées sans préjugés. Le théiste ou l'athé veut montrer ses connaissances, c'est l'ambition qui le guide, il cherche à briller et finit par aliéner tout le monde.
Connaitre, c’est ne pas connaitre, ne pas savoir que l'on sait, voilà la sagesse. Vouloir savoir que l'on sait, voilà la vanité.

Ne pas connaitre, et croire qu'on connait, c'est la suffisance.
Si vous prenez conscience de votre ignorance, vous ne commettrez plus d’erreur. Le Sage ne commet plus d’erreur, car il a conscience de ses erreurs.
Celui qui ne sait pas qu'il ne sait pas, fuis-le. (On n’écoute pas un insensé, ne pas savoir que l'on ne sait pas, c'est ne pas savoir avec intention.)

Les anciens sages chinois hors du contexte athées-théistes, ont découvert la totalité des sciences, puis est venue la première séparation Lao-Tseu-Confucius, ce qui a commencé le ralentissement, ensuite les dirigeants religieux ou les dictateurs, qui eux aussi arrêteront l'évolution, et veulent faire disparaître la sagesse libre, la spiritualité pure, pour une sagesse et une spiritualité imposées, puis à nouveau une opposition de ces forces créant un semblant d'équilibre et l'évolution recommence, mais ce n'est pas la solution, elle est trop dangereuse, elle coûte en vies.

L'esprit sépare et introduit des risques d'engagement mystique, par accumulation des souvenirs auto protecteurs (6), mettre en valeur la force-sadique engendre le confucianisme religieux, les chrétiens, les musulmans… puis la faiblesse-soumission engendre le taoïsme mystique, les bouddhistes... Certains voulant se mettre au-dessus, certains en dessous et développant ainsi toute une symbolique et imaginent les sages, comme ils voudraient qu'ils soient et non comme ils sont.

Certains parlent de châtiment (faiblesse), d’autres parlent d’épreuves (force), pratique religieuse considérant l’autre dans l’égarement, considérant leurs dieux impuissants, comme des idoles, et les autres leurs idoles impuissantes comme des dieux, recherchant une puissance dans l’au-delà, résultat d’une vanité, de tourments, d'auto protections et d’appréhensions, aboutissants à vouloir des récompenses et des punitions.

Confucius, Bouddha et Lao-Tseu goûtant du vinaigre symbolisant la vie, Confucius le trouva aigre, Bouddha amer et Lao-Tseu sucré. Le sage apprécie les choses telles qu'elles sont, non pas d'un point de vue personnel et subjectif, sa vraie nature reste intacte, jamais il ne les corrompra par ses désirs illusoires.

La montagne n'est ni juste, ni injuste, elle est dangereuse.

Le raisonnement du sage ne doit pas être une opposition des choses, mauvaise interprétation religieuse ou taoïste mystique, mais une complémentarité-dualité-réversibilité, le complément est ce qui rend une chose complète, l'être et le non-être s'engendrent mutuellement, rien n'est mauvais intrinsèquement, vouloir exclure le mal provoque un déséquilibre.

Le yin et le yang est antérieur à Lao-Tseu inventeur du taoïsme (10), ce n'est qu'une observation de la dualité du monde, la nuit, le froid (yin) le jour, le chaud (yang), mais il ne faut pas les dissocier comme font certain religieux du Tao, ou alors on aboutit à de fausses valeurs, les forces yin et yang sont interdépendantes, elles se complètent mutuellement, elles ne sont pas radicalement dualistes, elles président à l’apparition du monde phénoménal mais aussi à leur résorption dans l’Un. Ces forces yin et yang ne sont que des aspects d’une seule et même réalité.

Ne rejeter, ni rien, ni personne, ne vous opposez pas aux mouvements, s'opposer, c'est immobiliser sa propre force, celui dont l'esprit est vacant et qui appréhende la vie sans aucun préjugés, verra augmenter sa sagesse. C'est le vide qui conditionne la capacité de recevoir et de percevoir. Il faut aller avec la vie, avec les choses bonnes ou mauvaises qui sont alternantes et mouvantes. Quand vous perdez ce raisonnement, c'est que votre ego, vous éloigne de la vraie nature des choses. Tout semble s'opposer par le milieu et finit par se rejoindre par les extrêmes. Le sage saisit l'unité des choses, il perd la notion de distinction, il unit l'essence et la substance, il voit toutes choses d'un même regard.

Les sages anciens avaient nommé leur philosophie (3000 à 6000 ans avant notre ère): "La voie qui mène au mouvement de l’eau". Je suis un Sage de la voie qui mène au mouvement de l'eau, cela semble une philosophie, mais ce n'est pas une philosophie car je ne recherche pas la ou des "vérités", le taoïste ne devrait jamais rechercher la vérité, qu'un Sage aborde tous les thèmes cela est normal, comme le fait un philosophe, mais la finalité est le non agir.

Quand un sage du non agir atteint le non agir, il sait que ceux que vous appelez les « sages », les « saints » sont comme vous, car vous êtes dans l'illusion égocentrique et dans cette illusion personne ne peut s'élever en dessus de vous, ils ne peuvent avoir rien de ce que vous pouvez avoir de plus haut en vous, comme vous ne pouvez être plus bas que le plus bas d'entre vous et vous ne pouvez rien ressentir de plus bas que le pire d'entre vous.

Vous ne pouvez juger les autres, est ce que le plus haut ne participe pas à l’action du plus bas?

Est-ce que la victime est irréprochable ?

Est-ce que le coupable est responsable?

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Commentaire de Beonard le 9 Février 2014 à 8:18

Merci Michel ! Content qu'il vous ait plu ! Il y en a encore des pages ! Merci à vous.

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