Je suis porteuse du Féminin blessé.
Du féminin blessé de ma famille, de mes ascendants, de mon pays, de ma religion, de ma société, de mon travail.

Du féminin blessé de l’inconscient familial, de l’inconscient collectif, de l’humanité.

Ce féminin, blessé de n’avoir pu ouvrir un compte en banque avant 1942, de n’avoir eu le droit de vote qu’en 1944.

Blessée d’avoir été humiliée, bafouée, torturée, perforée, transpercée.

Insultée.

D’avoir été jalousée. Trahie. Trompée. Envahie. Dépossédée. Renversée. Rabaissée.

A ce titre, j’ai souffert tous les mois dans ce corps de femme fatigué, alourdi par les tâches, les projets, les espoirs non aboutis, les désirs non réalisés.

Mon corps s’est gonflé à chaque nouvelle lune. Il m’a faite souffrir dans mon ventre, trembler sur mes jambes, vaciller sous les hormones, pleurer dans la tête et dans le cœur, déprimer d’avoir trop aimé et pas assez mûri.

Aujourd’hui, je réalise que ce Féminin est une bénédiction.

Bénédiction de pouvoir donner la vie.

Bénédiction de pouvoir aimer, de pouvoir donner.

Bénédiction de pouvoir rire et chanter.

Bénédiction de pouvoir créer, jouer, espérer.

Bénédiction de pouvoir jouir de sexe et de vie.

Malgré toutes les luttes et les humiliations, j’ai avancé.

J’ai regardé en moi cette blessure béante.

A l’intérieur mon regard s’est porté. Il a vu le potentiel de cette souffrance.

Souffrance de ne pas exprimer pleinement les capacités inouïs qui s’offraient à moi.

J’ai réalisé la pleine mesure de ce Féminin ouvert à la relation.

J’ai compris l’écoute à l’autre.

J’ai entendu ce qui ne se disait pas dans les émotions, dans les paroles.

Ce ventre qui voulait vivre malgré tout, libéré du souvenir de n’être, de naître qu’une fille.

Etre aujourd’hui une femme pleinement consciente de toutes les richesses intérieures qui jaillissent en moi.

Dévoiler, magnifier ce corps et cette âme pleins de délicatesse.

Embellir, mettre en avant les pensées et les actes de ce trop plein d’émotions enfouies et enfin libérées.

Exposer à l’extérieur tout ce qui se cachait à l’intérieur.

Offrir, tremblante et vibrante, cette chair à l’homme nouveau qui a compris.

Compris qu’il ne devait plus écraser ce féminin en germe.

Compris qu’il avait à soutenir, épauler ses frêles projets.

Seconder ses missions.

Protéger ses actes.

Etre au service de ce nouveau féminin épanoui avec fragilité pour lui permettre d’exister pleinement et de vibrer la vie.

Et, à son tour, la puissance du féminin, forte de cette complémentarité, permet au masculin d’aller découvrir au fond de lui-même ses émotions refoulées, ses actes manqués.

De mettre à jour sa foi, ses craintes de ne pas être à la hauteur.

Ensemble, ils peuvent créer ce monde nouveau sans guerre et sans destruction. Sur une planète propre et respectée.

Ensemble ils aiment et admirent la Nature dans toute sa puissance féconde.

Ensemble ils incarnent cette Présence à l’autre, sensible et sensée, pleine de foi dans la vie et dans l’amour.

Ensemble, ils peuvent faire émerger cette mission du couple uni et réuni dans une réalité sereine et confiante.

Dans une incarnation commune libérée de ses chaînes et ses blessures.

Nat

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Commentaire de Nathalie Andreu Renault le 22 août 2011 à 19:24
Merci Elisabeth pour ton commentaire lumineux, la complicité est vraiment là, dans nos histoires. Je pense que les hommes sont aussi malheureux que nous, coincés dans leurs archétypes de pouvoir, de peurs et de manque de confiance... Le pardon, le hoponopono peut tous nous aider ! Namasté, Nath
Commentaire de Marie K. le 9 août 2011 à 20:13

 

"Blessée d’avoir été humiliée, bafouée, torturée, perforée, transpercée.
Insultée.
D’avoir été jalousée. Trahie. Trompée. Envahie. Dépossédée. Renversée. Rabaissée "...

...et presonnellement j'ajouterai: par ma propre mère!!!

 

Oui, permettre au nouveau féminin d'exister pleinement.

Se donner le droit de rester femme dans les milieux professionnels masculins, sans avoir peur du regard dédaigneux des hommes.

 

Nous sommes arrivées sur Terre pour une mission bien plus complexe que ces messieurs, parce que nous sommes confrontées très fortement à nos forces et à nos faiblesses.

 

Parce qu'il nous a été donné la mission sacrée de porter un enfant en nous. Et de le délivrer.

 

"A quel moment, la société prend tellement le dessus que l'homme en vient à étouffer ses forces féminines?"

Pour répondre à OMen, je pense que c'est une question de génération: je pense que du temps de nos mères et de nos grand-mères, ces femmes ont étouffé elles-mêmes les forces féminines de leurs fils.

 

J'en ai fait l'expérience avec mon propre frère: on avait toujours peur qu'il soit "efféminé", c'est à dire impuissant ou homosexuel.

 

Un homme incapable de "semer" (s'aimer?) ne perpétue pas la race, pensait-on.

 

Je pense que notre génération de femmes élève ses fils d'une autre façon.

 

Commentaire de Nathalie Andreu Renault le 5 août 2011 à 12:29
Merci Yllen, tu as raison, nous avons beaucoup de chance par rapport à d'autres. Namasté
Commentaire de Nathalie Andreu Renault le 5 août 2011 à 12:26

Merci Marie-Paule, moi aussi je t'envoie mille baisers de Lumière !

 

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