Une phobie est une peur excessive, persistante et irrationnelle d’un objet, d’une activité ou d’une situation. Par exemple les lieux clos, conduire une voiture, voyager par avion, voir du sang, peur des hauteurs ou d’un objet comme un animal, les serpents, les araignées, les chiens ou des oiseaux. Le point de focalisation de la peur de l’individu est habituellement le danger anticipé lié à la situation ou à l’objet. Exemple : avoir un accident au volant d’une voiture, être mordu par un chien ou craindre de perdre la maîtrise de soi et d’avoir des sensations physiques liées à l’anxiété comme paniquer dans un lieu clos ou s’évanouir à la vue du sang.

Les phobies : il existe plusieurs catégories de phobies. Il y a la phobie du type animal, la phobie du type environnement, la phobie du type circonstanciel et puis il y a les phobies spécifiques, les phobies sociales et l’agoraphobie. La phobie spécifique est orientée vers des objets particuliers comme, justement, la phobie animale, peur des oiseaux, des papillons de nuit, du tonnerre par exemple ou de certaines situations, ce qu’on pourrait appeler phobies de types circonstancielles, comme la peur des lieux clos, voler en avion ou conduire une voiture et dans les phobies spécifiques il y a une peur d’être blessé ou tué si on se trouve trop près de ces objets particuliers.

La phobie sociale quant à elle concerne la peur de se trouver en présence d’autres personnes et c’est pour cela que la personne qui en souffre est souvent incapable de fréquenter les lieux publics tels que les restaurants, les cafés, les cinémas. Puis les phobies du type environnement sont la peur des orages, des éclairs, de l’eau. Il y a aussi la phobie du type sang-injection, la peur des blessures, de voir du sang, de subir une intervention médicale. Il existe aussi la phobie de s’étouffer ou de vomir.

La phobie qui s’appelle l’agoraphobie est caractérisée par la peur de la foule et des grands espaces et de là, la crainte de quitter la maison, ce qui occasionne un grand état d’isolement. L’agoraphobie est surtout la crainte d’être pris de panique, dehors, sans personne pour vous secourir. Ainsi les agoraphobes évitent les transports publics, le théâtre, le cinéma et les routes fortement fréquentées. Certains ne peuvent pas quitter la maison un seul instant.

Les principales caractéristiques d’une phobie sont les suivantes : la peur persiste très longtemps, l’exposition au stimulus de la peur déclenche une réaction de peur excessive, la peur d’être irrationnel, la reconnaissance que la peur est excessive ou hors de proportion. L’exposition au stimulus de la peur est évitée ou endurée avec une détresse intense. Savoir que cette peur est irrationnelle n’aide en rien le malade à cesser d’avoir peur. Puis les actes banals du quotidien sont perturbés par la phobie. Les personnes qui en souffrent ressentent une grande anxiété ou une panique lorsqu’ils sont confrontés à l’objet de leur peur, l’activité ou la situation qu’ils craignent. En cas de panique, la réaction physique habituelle est très forte avec des tremblements, palpitations, paralysies ou impression de mort imminente, parfois même les gens s’évanouissent. La peur cause une détresse significative à l’individu et gêne alors ses activités sociales ou professionnelles quotidiennes et cette peur est présente pendant une période minimale de six mois.

Bien souvent les phobies sont accompagnées de crises de panique à long terme avec l’accumulation d’anxiété et de nervosité la crise de panique survient. Cette crise de panique est l’explosion d’une accumulation de peur et elle peut même être confondue avec une attaque cardiaque à cause des symptômes physiques qui l’accompagne. Devant un patient qui souffre d’une phobie, ou qui est sujet à des crises de panique, le thérapeute est amené à poser un certain nombre de questions pour déterminer l’approche la plus utile en hypnose. Parfois il est nécessaire d’utiliser des suggestions de désensibilisation et parfois il faut simplement faire de la reprogrammation mais dans la plupart des cas il faudra découvrir s’il y a eu beaucoup de stress dans la vie de la personne avant la première manifestation de la phobie ou de la crise de panique. Le stress qui a été refoulé très longtemps peut apparaître sous forme de phobie ou de crise de panique beaucoup plus tard, ce qui ne rend pas l’identification de la source facile pour la personne qui consulte.

Il est nécessaire parfois d’aller à la cause racine, à la toute première fois que la personne a vécu cette phobie ou cette crise de panique. Bien souvent c’est une pression inconsciente qui a commencé doucement, tranquillement, à monter et qui s’évacue quand on ne peut plus la maîtriser. Si cette décharge subite se produit par exemple alors que vous conduisez sur l’autoroute, vous associeriez ce sentiment de panique à la conduite automobile elle-même et ainsi, dans le futur, vous essayeriez d’éviter les autoroutes. Une phobie s’acquiert aussi par une série d’expériences déplaisantes qui provoquent une angoisse exagérée. On peut aussi imiter la phobie ou la peur d’une autre personne. Si votre mère s’affolait à la vue d’une araignée, vous pouvez apprendre à en avoir peur aussi.

De grandes frayeurs peuvent avoir été causées par des traumatismes dont la personne ne se souvient plus. Dans ce dernier cas, l’hypnothérapeute envisagera l’hypnose de régression pour découvrir ce qui repose au fond de la peur afin que la cause traumatique puisse être traitée à fond, tout comme les liens émotionnels qui lient cet événement à la personne. Par exemple, les phobies du type sang- injection-blessure et animale prennent naissance habituellement au début de l’enfance tandis que les phobies du type circonstancielle et de l’environnement naturel naissent plus tard, habituellement à la fin de l’adolescence et au début de la vingtaine. Environ 75% des personnes ayant une phobie du type sang-injection-blessure ont des antécédents d’évanouissements en réponse au stimuli de la phobie. Les phobies ont un effet profond sur la vie d’une personne. Elles sont à l’origine de beaucoup de détresse et empêchent la personne de fonctionner normalement, sans difficultés, dans des situations sociales ou professionnelles.

Par exemple, un individu qui a la phobie des serpents peut s’empêcher de s’adonner à des activités plaisantes comme le jardinage, la marche dans la nature, le camping ou des jeux extérieurs. Une personne qui a peur des hauteurs pourraient ne pas pouvoir occuper un poste à un étage trop élevé dans une tour à bureau. Une personne qui a peur de l’avion pourrait avoir à refuser une promotion parce que ses nouvelles fonctions l’amèneraient à voyager par avion. Une personne qui a peur des seringues pourraient éviter de suivre des traitements nécessaires ou de faire prendre des prises de sang routinières à cause de sa phobie et ainsi mettre sa santé en péril. Même si de nombreuses phobies se déclenchent à la suite d’un événement traumatisant un certain nombre de ces personnes ne se souviennent même pas d’un temps ou d’un événement spécifique à l’origine de leur peur et indiquent plutôt que leur crainte s’est manifestée graduellement.

L’état d’hypnose est un mode de fonctionnement psychologique dans lequel le sujet se détache de son environnement pour accéder à un état modifié de conscience qui permettra une communication particulière et privilégiée avec l’inconscient. L’hypnose permet d’intervenir sur des processus de communication entre le corps et l’esprit pour rétablir l’équilibre et le bon fonctionnement du système nerveux.

Le corps de chaque être humain renferme tout le vécu de celui-ci, chaque pensée, chaque événement, chaque rapport avec son prochain. Notre activité psychique se transmet à nos organes, nos différents systèmes (digestif, nerveux, respiratoire etc.…), à nos glandes, nos cellules. Toutes pensées qu’accueille notre esprit voyagent à travers notre organisme et stimulent par le fait même une réaction physiologique. Par exemple la peur mobilise chaque partie de notre organisme, l’estomac se crispe, le rythme cardiaque augmente, le corps peut transpirer, la gorge se resserre.

En état d’hypnose, le client commence à établir une communication saine et cordiale entre le corps et l’esprit. Une coopération s’installe, le client entre en contact avec ses ressources d’auto- guérison, il reprend peu à peu son pouvoir. Parfois, suite à cette étape, il y a des résultats spectaculaires qui se manifestent. Le simple fait de rétablir la communication entre l’inconscient et le corps physique déclenche un processus d’auto- guérison. D’autres fois, les résultats concrets sont plus longs à venir, carrément lents, il y a une résistance au processus d’auto-guérison au changement.

L’hypnothérapeute procède alors avec le sujet à une régression, un retour en arrière dans le temps vers l’événement, la situation, l’état émotif qui a déclenché la toute première phobie pour défiger les informations et les reformuler. C’est pour cette raison qu’il est parfois essentiel de travailler sur deux plans en hypnothérapie quand il s’agit de: la reprogrammation de l’inconscient (rétablir la communication corps esprit) et le retour à l’événement initial qui a lancé l’encodage.


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