Un artiste, un poète, un esprit libre … par définition est un électron libre ! Il ne saurait, ne pourrait  s’emprisonner sous aucune chapelle politique, aussi dorée soit-elle, et encore moins s’embrigader  ou s’habiller d’un costume partisan, souvent trop étroit à sa dimension.

L’habit partisan l’étoufferait, l’empêcherait de voler haut dans le firmament, de scintiller…

Loin pour nous l’idée de prononcer une sentence de la vanité ou de la vacuité de la militance partisane ou politique et  de diminuer de la valeur des militants sincères, honnêtes, entièrement désintéressés, complètement dévoués, des « militants naïfs »° comme dirait un ami, souvent porteurs d’un rêve ( comme les artistes d’ailleurs) de vouloir transformer la société , de lutter,  quelque fois au péril de leur vie contre les revers et les travers des politiques menée  à l’encontre des citoyens.

Cependant, alors que l’artiste, le libre penseur, cet esprit rêveur et génial  dépasse toujours son temps,  le partisan, pour des raisons objectives d’ailleurs, colle à la température de sa société, de son temps.   Ses préoccupations, ses actions étant  immédiates et contemporaines,  il se veut pragmatique car il sait qu’il  n’existe pas de romantisme politique.

Pendant que l’artiste, comme le génie, visionnaire,  « hallucine », anticipe, voit loin ; rêve grand, se construit un monde utopique, chimérique diront certains, le militant, le partisan, lui,  a le sens de la réalité. Il  peut avoir, il  se doit d’avoir  l’esprit novateur mais toujours dans le sens pragmatique. Il se « cramponne » à la réalité sociopolitique   qu’il cherche, à défaut de transformer, d’améliorer…

Mais au fait,  le partisan, ne s’éclaire-t-il pas de la vision de l’Artiste et ce dernier,  ne s’inspire-t-il pas de l’abnégation du partisan ?!?

 PS /

Partisan, ici, »Militant naïf » à opposer au militant khobziste, opportuniste.

Artiste, visionnaire,  à opposer à l’esbroufeur, au charlatan.