Il y a très très longtemps, dans un pays ensoleillé, vivait un jeune prince très puissant. Son peuple lui était fidèle et le respectait ou plutôt il le craignait. Ce seigneur possédait tout ce qu’un seigneur peut posséder et pourtant, il n’était pas heureux. Son malheur venait de son mauvais caractère. Il se mettait en colère pour des riens, n’était jamais satisfait, n’aimait rien et ne désirait rien.

Mais en plus d’être colérique, il était belliqueux et il attaquait ses voisins sans raison. Un matin, il décida de partir en guerre contre son voisin du Sud. Ses troupes étaient nombreuses et bien armées et elles eurent tôt fait de gagner la bataille. Au retour des troupes victorieuses  toutes les rues étaient décorées de guirlandes et lampions et tous les habitants chantaient et dansaient  sur les places il fut même tiré le plus beau des feux d’artifice, mais malgré cette victoire, le jeune prince n’était toujours pas heureux il gardait le visage fermé.

Et a  force de le voir, le visage fermé et d’entendre ses soupirs, chaque habitant se sentit lui aussi gagné par la tristesse. Sa tristesse était devenus contagieuse .

Un jour de colère le jeune prince enfourcha  son cheval et partit  dans la campagne. Il galopa longtemps, longtemps, quand soudain, il entendit un bruit étrange. Ce bruit ressemblait au clapotis de l’eau mais il n’y avait pas d’eau à cet endroit. Intrigué, il arrêta sa monture et tendit l’oreille pour mieux percevoir le frémissement sonore.

A quelques pas de lui une jolie petite fille  aux boucles dorées comme les blés était agenouillé sur le sol. Elle  était tellement occupé par son travail qu’elle ne remarqua même pas la présence du prince. Une à une, la petite fille  plantait des petites graines qu’elle sortait d’un petit sac en jute. elle chantonnait un air mélodieux  qui ressemblait à l’eau qui caresse les pierres.

En le voyant ainsi affairé, le prince  sentit monter en lui une grosse colère. C’était bien la première fois que quelqu’un ne faisait pas attention à lui. Il ravala cependant sa colère car il était intrigué par la chanson. Au bout de quelques minutes, le seigneur qui n’était pas patient, se mit à toussoter et la petite fille  le regarda un sourire sur les lèvres. Ses grands yeux croisèrent ceux du prince  qui sous le poids du regard de l’enfant sentit fondre sa colère comme par enchantement. La petite fille  s’inclina respectueusement et tendit au seigneur son petit sac de jute contenant les graines. Il s’en empara cravacha son cheval et s’en retourna vers son palais.

Quand le soir arriva, il posa le sachet de graines à côté de son oreiller et s’endormit. A son réveil voyant le petit sac de jute il décida :aujourd’hui, pas de guerre ! Il avait une bien meilleure idée. Il descendit dans les jardins du palais et se mit à labourer la terre.

Et c’est ainsi que Jour après jour, mois après mois, et par tous les temps, , il laboura, sema, nettoya les jardins en ne ménageant pas ses efforts et ne vit pas passer l hiver

Un matin, le printemps apparu. L’air embaumait d’une senteur nouvelle. Les oiseaux dans le ciel chantaient des mélodies aux accents inconnus. Dans les rues, sous les rayons du soleil, les gens se parlaient en riant. Mais le prince ? Où était le jeune prince ? Pourquoi ne se réjouissait-il pas avec ses sujets ?

Il se tenait tout seul, à l’écart de tous. Il était triste de ne pas savoir pourquoi il était triste. Partout autour de lui, ce n’était que joie et bonheur mais dans son cœur, la peine était encore plus grande qu’à l’habitude. Il avait tant travaillé. Il avait cru qu’en se dépensant sans compter, il trouverait enfin la clé qui mène à la joie. Hélas ! Mille fois hélas !

Il se désespérait lorsqu’il vit arriver la petite fille . elle avait bien un peu grandi depuis le jour où il l’avait rencontré dans la campagne mais il la reconnut sans peine à ses grands yeux et ses boucles dorées .

- "Bonjour, dit l’enfant. Je m’appelle aurore . Regarde autour de toi, prince . Regarde avec ton cœur : ce que tu as si généreusement semer toutes ces  fleurs, toutes  plus belles les unes que les autres aux mille parfums envoutants invitant  les oiseaux, les papillons ,et  les gens. Tu sais, c’est là le secret du bonheur".

A ces belles paroles , le jeune prince  vit les choses et les êtres comme jamais il ne les avait vus auparavant. Il remarqua les couleurs, entendit les chants, sentit les odeurs et la joie emplit son cœur. Il éprouva à cet instant un amour sincère pour son peuple et il se dit qu’il était grand temps de songer à se marier et à fonder une famille. En regardant aurore, il pensa que ce serait merveilleux d’avoir lui de jolis enfants . Il lui prit la main et l’emmena dans son palais.

Quelques temps plus tard, le jeune prince se maria et on raconte qu’il a eu de nombreux enfants et a vécut très heureux car il avait enfin compris que le bonheur vivait dans les choses les plus simples qu’on a bien souvent à portée de la main.

Toutes ces petites et grandes choses importantes que hélas on oublies trop souvent occupés que nous sommes a être pressées de vivre… apprendre juste a faire une pause et regarder autour de soi toutes ces richesses rendus invisibles a force de ne plus prendre le temps de les voir . il est important de semer jours après jours les couleurs et la lumière de notre  vie .