Deux Univers.

Il semble bien aujourd’hui qu’il y ait une autre matière, imbriquée dans notre matière. En d’autre terme: un autre homme, imbriqué dans l’humain.

Un autre humain imbriqué dans l’humain. Il y aurait, comme vous le savez, deux matières et non pas une, deux univers et non pas un univers. Une matière reconnue avec les accélérateurs de particules, une matière et une antimatière.

On pense que la soupe primordiale, en se refroidissant, a montré, a manifesté deux matières antagonistes. Une matière ayant comme contrepartie une antimatière.

Antimatière n’est pas visible, elle est fantômale, je dirai qu’elle est le fantôme d’une autre matière, de la matière. Matière et antimatière sont inséparables, mais ne se rencontrent jamais. De même, moi-même et mon fantôme, nous ne nous rencontrons jamais, mais cependant une partie de mon être, reliée au cosmos, se trouve être le jumeau de l’autre.

En d’autre terme, chaque homme, chaque individu sur la planète possède un jumeau. Il est intéressant de voir que cette antimatière elle est opérative, c’est à dire on l’obtient par des accélérateurs de particules. Elle n’est pas visible directement dans les particules, mais dans un état d’intensité de la personne ou de l’appareil d’accélérateur de particule, il se forme une antimatière qui est inséparable de la matière.

Chaque matière, chaque corpuscule, chaque particule a son antiparticule. C’est une chose établie depuis longtemps, nous travaillons là-dessus. Cette autre matière, cette antimatière, cet anti-univers, qui n’est pas contre, mais qui est un autre univers, étranger à l’univers que nous connaissons, possède des lois, des règles. Nous simplifions à l’extrême, mais pour que vous sentiez bien qu’il y a, que nous travaillons sur une matière invisible qui serait jumelle, qui serait jumelée, mais invisible, de la matière que nous connaissons. Il y aurait donc un homme invisible en nous-mêmes, un non-humain, imbriqué dans l’humain

. Cette autre matière, cette antimatière, cet autre univers invisible que l’on recherche aujourd’hui, est un univers-antimatière visible que dans des cas extrêmes, d’accélération extrême des accélérateurs de particules. Dans des cas extrêmes de nous-mêmes, dans des cas d’anxiété, d’angoisse, de lutte, d’agonie intérieure, apparaît l’autre matière, imbriquée dans celle que nous connaissons, dans celle que nous vivons, que nous faisons vivre. Il semble que cette antimatière, cette matière non-humaine soit le fantôme de la matière que nous vivons, que nous faisons exister et qu’elle est en même temps le miroir de la matière que nous sommes.          

Mounir Hafez 24/O9/97