Dans le christianisme... on manque de" Femme" par J.Y.Leloup

Dans le christianisme, on ne manque pas de mères ni de petites filles, on manque de femmes. On a fait l’apologie de la mère, de la vierge mais pas de la femme en tant que femme. Ou alors se sont des prostituées. Là où ça manque de femmes, ça manque d’hommes ! Tout cela provient de l’absence de reconnaissance du féminin. La découverte de l’Evangile de Myriam de Magdala contribue à révéler ce refoulement du christianisme.

 Les grandes révélations du Christ ont été faites à des femmes. C’est à la Samaritaine que Jésus va parler de la prière dans le souffle et la vigilance ; c’est à Myriam de Magdala qu’il va révéler sa résurrection, cet état de liberté à l’égard de l’espace et du temps.

 Ce qui nous est rappelé, au-delà de la femme, c’est cet état de liberté à l’égard de l’espace et du temps.

Ce qui nous est rappelé, au-delà de la femme, c’est l’importance du féminin, à savoir que nous ne pouvons avoir accès au spirituel qu’en passant par le féminin…

 Que l’on soit homme ou que l’on soit femme, le grand problème est celui des noces, les noces du masculin et du féminin. C’est pour cela que j’aime beaucoup cette parole de l’apôtre saint Paul qui dit : en Christ, c'est-à-dire lorsqu’on est entré dans l’archétype de la synthèse de l’humain et du divin, de l’éternel et du temps, de l’infini et du fini, mais aussi du masculin et du féminin, alors « il n’y a plus ni mâle ni femelle, il y a des personnes. Et l’important c’est d’être des personnes » …

 …Souvenons-nous également qu’en hébreu, le mot Ruha, qui signifie « Saint-Esprit » est un mot féminin. 

 Comme tout homme pieux, chaque matin, Pierre remerciait Dieu de ne pas l’avoir créé « infirme, pauvre ou femme »…

 « Devons-nous changer nos habitudes ? »… (demanda Pierre ?)

…Ces habitudes ne sont pas seulement sociales pour Pierre, elles sont religieuses, et le comportement de l’Enseigneur à l’égard des femmes demeurera vraiment pour lui un mystère,

qu’il s’agisse de la Samaritaine, de la femme adultère, ou de Myriam de Magdala, ces femmes qu’Il choisit, pour leur révéler  « la prière en Esprit et en Vérité »

(la Samaritaine), « la Miséricorde et la Pardon du Dieu Vivant » (la femme adultère) et enfin la Résurrection (Myriam de Magdala) ; l’essentiel de ce qu’on appellera le christianisme !...

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Commentaire de Pastorseraphim le 22 novembre 2012 à 15:56

Merci Aivlys,

Ces textes permettent en effet de" rebondir" d'évoquer ou de susciter des réflexions, je l'ai posté en suivant un article sur Marie de Magdala et qui a alimenté certaines réflexions sur le"Féminin Sacré", et aussi pour souligner et je te rejoins ce passage qui est explicite "

"c'est-à-dire lorsqu’on est entré dans l’archétype de la synthèse de l’humain et du divin, de l’éternel et du temps, de l’infini et du fini, mais aussi du masculin et du féminin, alors « il n’y a plus ni mâle ni femelle, il y a des personnes. Et l’important c’est d’être des personnes » …

C'est vrai que cette discussion s'inscrit sur une réflexion sur le Christianisme dit primitif, sur le message du Christ à son époque et qui ouvrait une place prépondérante, à la femme, mais qui peut être, ne te concerne pas, et je suis désolé si je t'ai dérangé avec ceci.

en tout cas merci d'avoir fait part de ton expérience de la profondeur et je te rejoins sur ton constat.

Cordialement

Pascal

Commentaire de Aivlys le 22 novembre 2012 à 15:35

 J'ai bien reçu ce texte que tu m'as envoyé, ai lu et relu.

  ça m'évoque plusieurs choses à la fois. D'une part, qu'aujourd'hui comme hier, je ne peux retransmettre qu'à la mesure de ma compréhension, à la mesure de l'expérience de ce qui m'est enseigné; je peux imaginer que les voiles des croyances de l'époque, vis à vis du féminin,n' aient pas laissés entrer l'éclairage du Christ  à ce sujet.

 D'autre part, si je regarde là, comme je sens ça, je dois dire que l'idée des noces du masculin et du féminin ne trouve pas d'écho dans mon expérience. J'ai par deux fois fois connu des expériences d'état d'être, et il n'y a qu'être. Que je suis. Il n'y a pas féminin et masculin.

  En fait, maintenant que j'écris ça, je me dis, que chercher à unir ces deux choses là, c'est en même temps souligner la croyance qu'elle sont séparées, ce qui est un point de vue d'identification.

  Je m'arrête là, et laisse la place à d'autres commentaires. Merci!

 

 

 

 

 

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