Du nouveau dans les libraires : « La Kabylie par ses romanciers » de A. Khati, Kasba Editions, octobre 2017

Lu en avant première pour vous

  « La Kabylie par ses romanciers »  

Thème de recherche original : interroger concomitamment trois productions littéraires différentes, de trois auteurs « différents »  - néanmoins, contemporains et témoins de cette période particulière de l’avant-guerre d’Algérie - à travers leurs personnages,  ces êtres, certes, de «papier»,  mais, combien révélateurs d’une réalité historique, d’une philosophie et d’une organisation sociales particulières de cette Kabylie, sujette aux coups de boutoir de la colonisation, cependant, jalouse de son mode de vie, de ses traditions et farouchement opposée à toute tentative d’absorption,  est un pari réussi de Abdellaziz Khati.

À travers une étude minutieuse des personnages de La terre et le sang de Mouloud Féraoun,  La malédiction de Mohamed Haddadi et de  La colline oubliée  de Mouloud Mammeri, le jeune chercheur a, admirablement, discerné, disséqué, dirai-je, les caractéristiques sociologiques, ethniques, philosophiques de cette société austère en proie aux affres de la colonisation et des vicissitudes de la vie…

 En effet, par ses lectures plurielles, l’auteur  à analysé  le mode de vie, l’organisation, et les activités sociales de la Kabylie, a dévoilé les convictions religieuses et les adhésions superstitieuses des kabyles, a décortiqué le code de l’honneur de cette Kabylie meurtrie mais jalouse de ses traditions , a montré l’ambivalence de cette société tiraillée entre traditions ancestrales et modernité naissante,  a touché du doigt les mutations, en lames de fond, aussi bien sociologiques,  philosophiques que culturelles induites par l’école coloniale et l’émigration… il a, aussi et surtout, mis en exergue cette révolte soude, latente, larvée  qui prend forme de manière inexorable face, et, à la mesure des injustices et des exactions coloniales…

Abdellaziz Khati a suivi pas à pas les personnages des trois œuvres littéraires. Il révélera que  Madjid, Amer, Mokrane ou Ménach… ainsi que tous les autres protagonistes romanesques retracent et reflètent, finalement, le destin, similaire, de ces jeunes autochtones qui découvrent le monde par le biais de l’école coloniale,  par l’émigration ou en se confrontant aux aléas de la vie.  Tous sont, souvent, plus désabusés qu’exaltés, plus révoltés que soumis…  Il dévoilera  la galère, la misère, les dures épreuves d’existence sur cette terre de dèche, puits inépuisable de contrariétés, soupière de désolations et couscoussier  d'adversités qu’était cette région, à l’instar de toute les régions de l’Algérie d’entre les années vingt et quarante, époque où avaient été campés ces personnages pratiquement de la même manière, à quelques nuances près, par ceux qu’on peut appeler les auteurs phares de la Kabylie…

Par ses lectures plurielles, Abdellaziz Khati a, non seulement,  montré que les trois œuvres dépeignent, illustrent, expliquent la Kabylie mais il a démontré qu’elles s’interpellent, s’imbriquent, s’interposent, se complètent, se répondent en écho…

Une analyse pointilleuse, une invitation à la (re)lecture de ces œuvres.

1ere vente dédicace au SILA le 28 oct à partir de 14h30

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