Les tribus de l'OMO ( Photos de Hans Silvester ) Aux confins de l'Ethiopie, à des siècles de la modernité, Hans Sylvester a photographié pendant six ans des ...
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Les safaris en Afrique font souvent la joie des touristes. Pourtant le continent recèle de nombreux autres trésors. Dans le sud de la vallée de la rivière Omo, ce sont les Hommes que les touristes viennent rencontrer. Des tribus, dont le mode de vie est diamétralement opposé à ce que nous connaissons, dans nos sociétés actuelles. Jeannette De Wyze, notre correspondante en Éthiopie, dépeint pour nous le quotidien cette communauté menacée.
La rivière Omo se jette dans le lac Turkana, non loin de la frontière entre l’Éthiopie, le Soudan du Sud et le Kenya. C’est une vallée difficile d’accès. D’Addis-Abeba, le périple peut durer trois jours durant lesquels le voyageur doit arpenter des chemins chaotiques qui serpentent à travers le relief montagneux. Il y a 20 ans, seuls quelques rares touristes se sont s’aventurés dans la région. Ils sont désormais près de 20 000 chaque année, attirés par de nombreuses curiosités.
C’est à cet endroit, que les plus vieux ossements d’Homo sapiens, daté de près de 195 000 ans ont été retrouvés. (La fameuse Lucy a été découverte en Éthiopie.)
Des scientifiques ont trouvé ici des traces d’ADN suggérant que chaque personne vivant actuellement sur la planète serait apparenté à une femme, sans nom, qui un jour vécût dans la vallée de la rivière Omo. Ce sont ses descendants qui ont peuplé le monde.
Cette vallée a des airs de jardin d’Eden. Bien que sauvage et accidentée, la nature est d’une beauté vertigineuse. Elle-même suffit à attirer de nombreux aventuriers.
Néanmoins, l’attrait principal reste la présence de ces 16 groupes ethniques qui font de cette vallée un incroyable vivier tant en terme de diversité génétique qu’en richesse linguistique. Cette particularité a conforté l’UNESCO dans son choix de proclamer cette vallée « haut lieu du patrimoine mondial », en 1980. La plupart de ces tribus continuent à vivre comme le faisaient leurs ancêtres, il y a des millénaires. Leur rendre visite ressemble plus, à certains égards, à un voyage dans le temps.
La plupart vivent dans des huttes, construites à partir de bois et de boues, un monde pré-industriel où l’électricité et l’eau courante semblent inimaginables. Leurs lambeaux de vêtements sont fabriqués à partir de peaux d’animaux, les enfants courent nus. Certaines tribus subsistent grâce à la culture du maïs et du sorgho qu’ils complètent avec de la viande de chèvre ou de vache.S’ils ont peu de biens, ils partagent leur identité tribale par de nombreux moyens. Certains se scarifient rituellement par la création de dessins complexes sur leur peau. D’autres utilisent leur corps comme une toile sur laquelle ils peignent leurs œuvres. Un art qui a aussi pour vertu d’éloigner les insectes. Les femmes de la tribu Hamar préparent une mixture à base de graisse d’animal et de pigments rouges puis façonnent leurs cheveux en différentes tresses. Plumes, fleurs, cuir, bois et même du cuivre sont utilisés pour créer bracelets, colliers et toute autre forme d’ornements.
Heureuse de Vivre une découverte aux antipodes de notre société...qui a le don de nous ouvrir le mental, les yeux...
Heureuse de Vivre, une découverte et beaucoup d'émotions !
Les tribus de l'OMO ( Photos de Hans Silvester ) J'ai eu la chance de rencontrer ce grand photographe pétri d'humilité, et aussi une source intarissable d'enseignements. Isabelle.
Aux confins de l'Ethiopie, à des siècles de la modernité, Hans Sylvester a photographié pendant six ans des tribus où hommes, femmes, enfants, vieillards, sont des génies d'un art ancestral.
A leurs pieds, le fleuve de l'Omo, à cheval sur un triangle Ethiopie-Soudan-Kenya, la grande vallée du Rift qui se sépare lentement de l'Afrique, une région volcanique qui fournit une immense palette de pigments, ocre rouge, kaolin blanc, vert cuivré, jaune lumineux ou gris de cendres.
Ils ont le génie de la peinture, et leur corps de deux mètres de haut est une immense toile.
La force de leur art tient en trois mots : les doigts, la vitesse et la liberté.
Ils dessinent mains ouvertes, du bout des ongles, parfois avec un bout de bois, un roseau, une tige écrasée. Des gestes vifs, rapides, spontanés, au-delà de l'enfance, ce mouvement essentiel que recherchent les grands maîtres contemporains quand ils ont beaucoup appris et tentent de tout oublier.
Seulement le désir de se décorer, de séduire, d'être beau, un jeu et un plaisir permanent. Il leur suffit de plonger les doigts dans la glaise et, en deux minutes, sur la poitrine, les seins, le pubis, les jambes, ne naît rien moins qu'un Miro, un Picasso, un Pollock, un Tàpies, un Klee...
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