Y a t il une meilleure facon d'exister dans un travail de transformation de soi ?

Notre meilleure façon d’exister dans un travail de transformation de soi existe-t-il ?


Arbitrairement, mon document s’appuie sur des réflexions de Guy CORNEAU ainsi qu’une définition de la sagesse formulée par Jean Louis SERVAN SCHREIBER afin d’évoquer quelques pistes et pensées liées au travail de transformation de soi



« Beaucoup de gens sont malheureux dans ce qu’ils font ou de la vie qu’ils mènent, car ils vivent en périphérie d’eux-mêmes. Plutôt que de s’identifier à leur être profond, ils développent toutes sortes de personnages qui leur servent de mécanismes de défense. Ils s’attachent à leurs « boucliers » au point de ne pouvoir les remettre en question.
Que ce soit la domination, la soumission, la compétition ou l’égoïsme, il s’agit là de bulles qu’on se crée pour se protéger, mais qui rendent dépendant du regard de l’autre – donc malheureux.
Surviennent alors les problèmes qui mènent à l’autodestruction, à la maladie et à toutes sortes d’écarts entre l’individualité de surface et l’individualité profonde.

À la base, il y a l’angoisse existentielle, qui découle d’une peur centrale chez l’être humain : la peur du changement, de la transition.
En fait, l’angoisse existentielle provient de la peur de naître. Parce que lorsqu’on vient au monde, on change radicalement d’état. On passe d’un milieu aquatique à un environnement aérien, d’une symbiose avec la mère à la nécessité d’indépendance. D’ailleurs, c’est révélateur : la plupart des enfants naissent très contractés.
L’origine de nos peurs n’est donc pas seulement liée à ce qui se passe durant notre enfance ou à l’éducation reçue, mais aussi à notre propre naissance.
Pour retrouver son individualité profonde, il ne faut, d’abord, rien changer!
Il faut plutôt se mettre en mode d’observation de soi : observer ses peurs, les accueillir sans juger, comprendre d’où elles viennent, comment elles se façonnent. Une fois qu’on a compris ses peurs, on peut se permettre de les dépasser et de s’affirmer.
On découvre alors que la meilleure façon d’exister, c’est d’abord d’exister à ses propres yeux. Faire ce qui a de l’importance pour soi, y accorder du temps et alimenter ses passions. Pour se ressourcer et être créatif, il faut la détente, la méditation, la contemplation...

On se soustrait ainsi aux personnalités de surface qu’on a adoptées. Bref, cela va nourrir le meilleur de soi et faciliter le contact avec son individualité profonde.
La crainte de la solitude vient de la personnalité de surface. Sur le plan de l’individualité, la solitude permet justement un contact plus profond, que ce soit avec la nature, avec le monde intérieur, avec la nourriture, les couleurs... En fait, on est très accompagné dans ce qu’on appelle la solitude. Si l’on va dans la nature en solitaire, il se peut qu’on se sente seul durant les premières minutes. Mais après un moment, la nature finit par nous ouvrir à nous-mêmes : on ne se demande pas pourquoi on existe, parce qu’on y retrouve notre appartenance à l’élan créateur de la vie!

C’est quand même difficile d’obtenir le meilleur de soi …Pour la personnalité de surface, l’idéal est ce qu’il y a de pire parce qu’il est inatteignable par définition. Mais pour l’individualité profonde, cet idéal est motivant parce qu’il permet d’accomplir des petits buts, de marcher vers quelque chose de plus grand. C’est cette marche vers l’idéal qui devient nourrissante. Qu’il s’agisse de justice sociale, d’environnement ou de culture, la quête de son idéal permet d’utiliser ses talents pour quelque chose qui a du sens pour soi, qui rend la vie plus satisfaisante.
En somme, le but de la vie est de vivre intensément sa pulsion créatrice : on n’est pas ici pour s’ennuyer ni être malade. Si sa vie n’est pas satisfaisante, on se tourne alors vers une foule de compensations qui tendent vers cette intensité-là – sans jamais l’atteindre, bien entendu.
C’est pourquoi il faut revenir à des contentements plus simples, mais plus grands dans leur finalité. Changer de regard sur soi n’est pas forcément facile, mais ça permet de s’accepter, d’aller au-devant de grandes difficultés qui, tout à coup, prennent un sens.
Il faut regarder ce qui se passe en soi et aller davantage vers ses goûts profonds pour trouver une satisfaction de vivre. »



La quête de soi et les clés de transformation peuvent emprunter des voies, des techniques, des thérapies et des philosophies très diverses.


Je reprendrai la caractérisation de la sagesse comme l’énonce Jean Louis Servan-Schreiber, directeur de la revue Psychologies. Pour lui, les « 7 piliers de sagesse » développant un travail de transformation de soi se déroule par ordre croissant d’importance ainsi :
- « Respect de son corps… »
- « Intériorité liée avec des exercices, par exemple, de méditation et de yoga destinés à nous remettre à l’écoute de nous-mêmes. »
- « Disponibilité au réel. L’ennemi intime du sage, c’est l’illusion. Savoir admettre le réel, le reconnaître tel qu’il est, quelle que soit notre envie de l’embellir, voire de le nier, est un précepte quasi-sacrée des sagesses. Ce qui implique de cultiver sa disponibilité à tous les messages du réel, pour éviter que nos blocages psychologiques fassent écran entre nous et cette perception essentielle. »
- Distanciation/détachement. C’est un moyen précieux en particulier pour ne pas être l’esclave de nos émotions. Et il nous permet de moins dépendre des turbulences de notre ego. En complément, le détachement libère le sage des contingences, en particulier matérielles, qui aliènent la plupart de nos contemporains. »
- Ni préjugés ni jugements. S’en défaire pour accéder à nos semblables sans les juger implique un travail quasi-permanent sur nous-mêmes »
- « Vivre au présent. Reconnaitre que le passé n’est plus et que le futur n’est pas encore. »
- Apprivoiser la mort. Le réel ultime, indépassable, c’est la mort, qui nous est commune. Vouloir l’oublier, en avoir peur, faussent tout notre équilibre existentiel .Il n’est pas besoin de croire à une vie ultérieure, ou éternelle. »
Ces 7 piliers forment les contours d’une conception de la « sagesse » comme « spiritualité épurée » épurée des rituels, des dogmes, du surnaturel, de la magie, des religions, de la foi, de la grâce.



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