Nous pouvons considérer que la vie est à la fois une force vitale qui nous met en mouvement chaque jour et toutes les expériences que nous vivons au quotidien. Nos cinq sens nous renvoient sans cesse à ce flux de la vie, car vivre c'est avant tout sentir. Prenons-nous suffisamment de temps chaque jour pour ressentir la vie, ou bien sommes-nous constamment perdus dans le monde imaginaire et abstrait de nos pensées ? Voici quelques idées pour revenir à l'essentiel et rendre son quotidien à la fois plus simple et plus intense.
Nos existences actuelles, en particulier dans le monde Occidental, sont surchargées de toutes sortes de pensées et de préoccupations liées à la gestion de la maison, à la famille, à la vie professionnelle et sociale, aux finances etc. Chaque moment est passé à anticiper le suivant : « aurai-je assez d'argent pour terminer le mois ? », « que vais-je manger ce soir ? », « un(e) tel(le) m'aime-t-il (elle) ? », « mon enfant a-t-il tout ce dont il a besoin ? », « il faut que je sois comme ceci ou comme cela »... Parfois nous nous enfermons à tel point dans nos pensées que nous n'avons même plus conscience de ce qui se passe autour de nous.
Lorsque les pensées prévalent sur l'expérience directe de la vie, c'est la tyrannie du mental. Nous passons notre temps à penser à ce que la vie devrait être au lieu d'observer ce qu'elle est véritablement. Cela amène un sentiment récurrent de frustration et d'angoisse, puisque nos conjectures ne correspondent pas forcément à la réalité. Pourtant, si nous voulions nous accorder ne serait-ce qu'un instant pour ouvrir les yeux sur le monde alentour, nous verrions que c'est une magnifique journée ensoleillée, nous entendrions les oiseaux chanter dehors, nous sentirions la chaleur des rayons du soleil sur notre peau et serions témoins de la richesse et de l'intensité des couleurs qui composent la nature. La vie c'est aussi ça, et depuis tout ce temps nous passions à côté d'elle.
Une cliente m'a confié récemment, que lorsqu'elle ressentait de la joie intense pour les petites choses de la vie, elle se sentait ridicule et avait envie de brider ses émotions positives. Je lui ai demandé s'il fallait absolument vivre quelque chose d'extraordinaire pour se sentir vivant et heureux. Notre mental a tendance à penser qu'aux petites choses suffisent les petites joies, mais la question n'est pas tant dans la simplicité de ces moments que dans leur valeur, dans ce qu'ils nous apportent. Combien vaut le sourire radieux d'un être cher ? Et le sentiment de sérénité et d'insouciance, lorsque nous sommes en vacances, allongés dans le sable en bord de mer ? C'est souvent précisément dans ces moments-là que nous nous sentons remplis de vie et épanouis. Ne laissons pas le mental obscurcir cette étincelle de joie de vivre en nous.
La bonne nouvelle est que vous pouvez sentir la vie à tout instant. D'abord en vous-même, puis autour de vous. Posez-vous au calme et fermez les yeux. Que pouvez-vous sentir dans votre corps à cet instant ? Observez votre souffle et les sensations qu'il génère. Prenez conscience des battements de votre cœur, du sang qui circule dans vos veines. Laissez venir à vous les différentes sensations en provenance de toutes les parties de votre corps : des fourmillements, de la chaleur, de la fraîcheur, des tiraillements etc. Tout ceci témoigne de la vie qui s'exprime en vous à cet instant. Vous êtes vivant !
Puis, concentrez-vous sur vos yeux et ce que vous voyez : les formes, les couleurs, les jeux d'ombre et de lumière dans toute leur richesse et toute leur diversité. N'est-ce pas agréable de pouvoir percevoir tout ceci ? Maintenant fermez les yeux, et passez aux oreilles : laissez venir à vous tous les sons proches et lointains. Sans penser à l'origine de ces sons, appréciez simplement leur timbre. Entendre est aussi une réelle source de plaisir, n'est-ce pas ? Faites de même avec le sens de l'odorat, du goût et du toucher. Puis combinez vos perceptions en ressentant les stimuli simultanément à travers vos cinq sens.
La vie telle que vous la percevez, passe constamment par le filtre de vos cinq sens. En vous concentrant sur vos sensations, vous vous détachez spontanément du discours angoissant de votre mental et vous reconnectez à l'expérience directe de la vie, non polluée par les pensées. Prenez votre temps, accordez-vous une pause de dix minutes, d'une demi-heure, d'une heure, créez une parenthèse où vous ne serez plus en train de courir après la prochaine chose à faire, et observez l'impact positif que cela produit sur vous et sur votre quotidien.
Source: www.mapausesophro.com
Commentaires bienvenus
Bonjour à Tou(te)s
Venusia nous invite à revenir dans la réalité de la langue française; ceci me semble important.
Car, "Ma Pause Sophro" et moi, n'avons pas été à la même école.
A mon école, j'ai appris :
Que le rire survenait, parfois, de la joie; mais que, souvent, le rire n'étant pas concomitant à la joie.
Que l'humain avait des émotions, lesquelles étaient bien déterminées, dont 7 principales et étant universelles :
La tristesse, la colère, le dégoût, La peur, la surprise, le mépris, la joie.
Que l'amour étant un état d'être (une décision), ainsi que le bonheur (ou bien-être).
Que le bonheur venait d'une décision personnelle, nullement causé par l'extérieur.
Par contre, toutes les émotions considérées comme positives ou négatives sont dues à des causes extérieures ou à des valeurs acquises (extérieur aussi, au départ).
Que nous sommes des êtres d'émotions; mais nous avons le pouvoir d'en avoir conscience; et, que nous pouvons, de ce faite, les laisser (les émotions) vivre ou pas.
Que Bouddha prêchait la vacuité; qu'avec la vacuité, rire de tout était possible (conseillé) et inversement, le rire (de tout) permet la vacuité.
Cependant, la joie le tristesse, pourquoi pas, un peu; en conscience; car la vie, ici bas, n'est pas "le plat" absolu; mais en conscience, et, ainsi, tout est harmonieux, équilibrant.
Et pour rire, encore, merci du conseil : "A moins que vous ne l'ayez pas encore expérimenté auquel cas je vous le souhaite vivement! :)".
j'ai 69 ans; pas 69 jours, à moins que nous parlions en jours bibliques.
La joie, les rires et grimaces je les ai expérimenté .. à mon école.
Je suis contente de vois avoir fait rire, Lovyves, c'est déjà ça :) Quand à la joie, je ne parle pas du tout d'une émotion dont le rire est une conséquence, mais bien d'un sentiment qui se vit intérieurement, comme l'amour, et qui se suffit à lui-même et n'a pas besoin de déclencheurs extérieurs. Vous qui êtes, apparemment, familier avec le bouddhisme, devriez comprendre ce que cette joie représente. A moins que vous ne l'ayez pas encore expérimenté auquel cas je vous le souhaite vivement! :)
Rire sans raison, c'est "le nec le plus ultra".
Ce matin, je me contente de rires avec des raisons, beaucoup de raisons.
Particulièrement en lisant le commentaire de "Ma Pause Sophro".
Je Vous en remercie vivement.
Et pourquoi donc ?
Dans le désordre :
"Pour ma part, mon esprit est à son maximum de lucidité lorsque je suis dans le présent, sans angoisses, sans peurs, sans jugement ".
Lucidité : Qualité d'une personne lucide; très bien, mais pas plus avancé.
Lucide : Qui perçoit, comprend et exprime les choses avec clarté, perspicacité. C'est aussi : juger avec un "œil" sans passion.
Aïe, aïe, lucidité est synonyme de juger.
Les mots "creux" et "à la mode" me font rire aussi; je ne "partage" rien, j'émets (j'écrits) une opinion, un point de vue, une question; et vous y répondez de la manière que Vous voulez.
Très intéressant : oui, contemplation, observation, ressenti sont proches; à la condition que ces états viennent de l'intérieur de soi.
Je perçois, je ressens, c'est une affaire d'être, pas de perception de sens, lesquels seraient stimulés par des choses … neutres, que mon esprit traduit en beau (ou pas beau).
Quant à "la joie", émotion, certes positive, intéressante; nullement un sentiment, je retrouve le rire.
Confondre sentiment et émotion; bah !! Il est vrai que je ne suis pas "à la mode".. de la confusion, pour que tout se vaille et que plus rien n'ait de sens.
Démodé, me va comme un gant.
Oui, se poser des questions, en ce monde de confusion et d'inversion des valeurs; c'est surement, notre "salut".
Ah, j'oubliais, justement, la citation donnée par Albatros, magnifique citation de confusion, exemplaire, même.
Ce sont les qualités des humains qui ont du sens; l'humain est devenu insensé, une chose, la preuve.
Dans un monde de malades, un individu bien portant, est un malade .. dangereux (voire un terroriste !!(pour être à la mode)).
Toute pensée (des humains) est un jugement, rigolo, n'est ce pas ? (les miennes y compris, ceci allant de soi).
Albatros, merci, c'est une magnifique citation :)
Lovyves, merci pour votre partage. Je ne peux parler que de mon expérience, et elle est telle que lorsque je suis dans l'observation des stimuli en provenance de mes sens, c'est pour moi une forme de contemplation (à la fois de moi-même - celle qui ressent, et du monde - ce qui est perçu). Et lorsque je suis dans cette forme de contemplation, je connais les moments les plus beaux de mon existence, sans angoisses, sans peurs et avec un sentiment de joie et de plénitude incomparables. C'est cette expérience que je partage ici, non pour dire que j'ai raison, simplement pour le plaisir de partager :) Le ton de l'article est un "nous" général, pour inclure le lecteur et pour peut-être l'inviter à se poser ces questions que je me suis moi-même posée à un moment de ma vie.
Pépite, merci, très heureuse que cela vous profite :)
Venusia, je suis d'accord que tout le monde ne serait pas forcément serein, même dans les circonstances les plus agréables. C'était un exemple général, parce que bien souvent il est plus facile de lâcher prise sur ses préoccupations quand on est en vacances dans un cadre naturel merveilleux et de profiter de l'existence. Cependant mon expérience m'a monté que le sentiment de sérénité se trouve là où on l'invite. Il m'est arrivé plusieurs fois d'être en proie à la douleur pendant plusieurs semaines sans interruption, et je vous assure qu'au bout de ce chemin il y avait toujours sérénité et acceptation. Nos possibilités ne se limitent qu'à ce que nous sommes désireux ou prêts à vivre.
En ce qui concerne la lucidité, tout dépend de ce qu'on place derrière ce mot. Parfois j'entends ce mot comme synonyme d'esprit critique, de "réalisme" etc. Pourquoi pas. Pour ma part, mon esprit est à son maximum de lucidité lorsque je suis dans le présent, sans angoisses, sans peurs, sans jugement :)
Venusia, il est possible que la lucidité, ne soit pas reconnue comme une qualité en ce monde.
Eh oui! Albatros;
De nos jours, nous les humains, nous n'avons plus de sens.
C'est l'amour qui voit.
La compassion a des oreilles.
La bienveillance a du nez.
La sagesse a une bouche (qui parle)
Et le partage a des mains qui touchent.
Ce sont des illusions (BCBG); mais l'être, le "je suis" et l'assumer, c'est encore, comme toujours, mieux.
Même si c'est moins poétique que les illusions plaisantes.
Merci pour les mandalas sur votre site.
et merci de rappeler le vrai sens de la vie.
Bonjour à Tou(te)s
Et si mon "mental" ne me fait pas de discours angoissant, que dois je en penser ?
Là, je me sens pas bien.
Peut être, parce que que je suis en fin de vie.
Mais peut être que les sensations sont aussi issues du cerveau, de la pensée, du mental.
La contemplation, nous permet, probablement, de nous "sortir" de nos schémas.. inculqués par le BCBG ambiant.
D | L | M | M | J | V | S |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 |
8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 |
15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 |
22 | 23 | 24 | 25 | 26 | 27 | 28 |
29 | 30 | 31 | ||||
Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de ‘épanews’.
Rejoindre épanews (c'est gratuit)