"Bienheureux les Fêlés car ils laissent passer la lumière !" Michel Audiard

Steve Jobs, nous dit :

« Vivent les dingues. Les déviants. Les rebelles. Les agitateurs. Ceux qui cherchent midi à quatorze heures. Ceux qui voient les choses autrement... Ceux-là changent les choses. Ils font avancer la race humaine. Et alors que certains pourraient les prendre pour fous, nous les prenons pour des génies… »

Et un auteur inconnu nous parle de la véritable liberté en ces termes :

« Parce qu’ils ne sont pas obligés de servir un tyran, parce qu’ils ne sont pas emprisonnés ou esclaves, les gens se croient libres. Oui, mais intérieurement, qu’en est-il exactement ? Ils sont souvent comme ces animaux retenus à un pieu par une corde de quelques mètres : ils s’imaginent être libres parce que la corde qui les attache les laisse se mouvoir un peu ; mais s’ils veulent aller plus loin, ils découvrent que c’est impossible. Bien sûr, celui qui n’a pas d’autre ambition que de satisfaire ses appétits matériels ou ses désirs grossiers ne se sent pas limité. Mais le jour où il voudra atteindre des régions plus subtiles, plus spirituelles, il ne le pourra pas, et c’est là qu’il sera obligé de constater combien il est esclave, impuissant. La véritable liberté, c’est de n’être retenu par aucune attache, qu’elle soit physique ou, surtout, psychique ».

L’éléphant enchaîné, un conte de Jorge Bucay

« Quand j’étais petit, j’adorais le cirque et ce que j’aimais par-dessus tout, au cirque, c’étaient les animaux.        L’éléphant en particulier me fascinait ; comme je l’appris par la suite, c’était l’animal préféré de tous les enfants.

Pendant son numéro, l’énorme bête exhibait un poids, une taille et une force extraordinaires… Mais tout de suite après et jusqu’à la représentation suivante, l’éléphant restait toujours attaché à un petit pieu fiché en terre par une chaîne qui retenait une de ses pattes prisonnière.                                                                             

Mais ce pieu n’était qu’un minuscule morceau de bois à peine enfoncé de quelques centimètres dans le sol. Et bien que la chaîne fût épaisse et résistante, il me semblait évident qu’un animal capable de déraciner un arbre devrait facilement pouvoir se libérer et s’en aller. Le mystère reste entier à mes yeux.

Alors, qu’est ce qui le retient ?

Pourquoi ne s’échappe-t-il pas ?

A cinq ou 6 ans, j’avais encore une confiance absolue dans la science des adultes. J’interrogeai donc un maître, un père ou un oncle sur le mystère du pachyderme. L’un d’eux m’expliqua que l’éléphant ne s’échappait pas parce qu’il était dressé.

Je posais alors la question qui tombe sous le sens :

S’il est dressé, pourquoi l’enchaîne-t-on ? 

Je ne me rappelle pas qu’on m’ait fait une réponse cohérente. Le temps passant, j’oubliai le mystère de l’éléphant et de son pieu, ne m’en souvenant que lorsque je rencontrais d’autres personnes qui, un jour, elles aussi, s’étaient posé la même question.

Il y a quelques années, j’eus la chance de tomber sur quelqu’un d’assez savant pour connaître la réponse :

L’éléphant du cirque ne se détache pas, parce que, dès tout petit, il a été attaché à un pieu semblable.                                                                   

Je fermai les yeux et j’imaginai l’éléphant nouveau-né sans défense, attaché à ce piquet. Je suis sûr qu’à ce moment l’éléphanteau a poussé, tiré et transpiré pour essayer de se libérer, mais que, le piquet étant trop solide pour lui, il n’y est pas arrivé malgré tous ses efforts.

Je l’imaginai qui s’endormait épuisé et, le lendemain, essayait à nouveau, et le surlendemain… et les jours suivants… Jusqu’à ce qu’un jour, un jour terrible pour son histoire, l’animal finisse par accepter son impuissance et se résigner à son sort.

Cet énorme et puissant pachyderme que nous voyons au cirque ne s’échappe pas, le pauvre, parce qu’il croit en être incapable. Il garde le souvenir gravé de l’impuissance qui fut la sienne après sa naissance. 

Et le pire, c’est que jamais il n’a tenté d’éprouver à nouveau sa force ».

Ne sommes-nous pas tous un peu comme l’éléphant du cirque ?

Ne sommes-nous pas tous plus ou moins attachés à un pieu qui nous retire une partie de notre liberté ? 

Nous vivons avec l’idée que nous ne pouvons pas  faire des tas de choses, pour la simple et bonne raison qu’une fois il y a bien longtemps, quand nous étions petits, nous avons essayé de faire quelque chose et n’y sommes pas parvenus. 

Qui veut rejoindre le club des dingues ?

 

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Commentaire de Patrick ONNIS le 21 Mars 2015 à 11:13

Quelle jolie expression, chère Lally :

"Âmes dingues"

Commentaire de Patrick ONNIS le 21 Mars 2015 à 11:05

Merci Karen pour cette comparaison. La lame est très jolie.

Commentaire de Patrick ONNIS le 21 Mars 2015 à 10:33

Je suis entièrement d'accord avec vous Béatrice quand vous dites :

"Vive le club des ânes dingues qui me paraît bien résumer l'esprit de combativité et de liberté qu'il faut adopter"

Un grand merci à Karen qui a inventé ce nom de club.

Commentaire de Patrick ONNIS le 21 Mars 2015 à 10:11

Commentaire de Patrick ONNIS le 21 Mars 2015 à 10:10

Commentaire de Patrick ONNIS le 21 Mars 2015 à 10:07

Chère Karen, je trouve que le "Club des ânes-dingues" est une jolie appellation. Je suis pour à 100% !

Permettez-moi de rajouter la citation de Michel Audiard dans l'article. Je la trouve superbe.

Commentaire de Patrick ONNIS le 21 Mars 2015 à 9:12

Chère Laly, bienvenue au club des dingues ! Oui, la dernière photo est très parlante. Je l'interprète ainsi :

Il y a près de deux siècles, au nom de l'idéologie du progrès, la société occidentale (qui s’étend maintenant à presque toute la planète), a cru trouver le bonheur et le sens de l'existence, dans une production et une consommation sans limite de biens et de produits, jusqu'à l'épuisement programmé des ressources de la Terre.

Pour sortir de cette impasse suicidaire, il me parait impératif de transformer radicalement nos modes de vie et de pensée. La crise généralisée que nous traversons n'est pas seulement économique, financière, énergétique ou politique : elle est d'abord structurelle.

Elle est la conséquence d'une idéologie absurde, réduisant l'être humain à un agent économique, sorte de créature robotique ayant pour seule finalité de produire et de consommer, niant par là sa dimension spirituelle. Elle signe le désastre du matérialisme, l'échec d'un monde dédié au culte du profit, la fin d'une illusion, mais aussi la naissance d'un monde différent, plus sage, plus heureux et plus libre !

Je ne me lasserai jamais de répéter que le développement personnel et la recherche du « bien-être » n’ont pas uniquement pour but de « mieux vivre » au sein de notre société matérialiste et compétitive, mais doivent ouvrir de nouvelles perspectives pour les hommes et les femmes de bonne volonté qui pressentent la fin d’un monde et la naissance d’une nouvelle civilisation basée sur la coopération, le respect de la nature et l’éthique.

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