Rapport remis au Sénat le 13 février 2013
(223 pages !) La mise en gras est de ma propre initiative. J'ai relevé certains passages :
Joseph Fouché :
« la douceur et la persuasion sont les moyens les plus efficaces pour
faire le succès de la nouvelle inoculation »
.
La France, nous le verrons, est depuis les années 1880 un grand pays de vaccination.
Pour un médicament moderne, il faut une politique moderne.
Assurer rapidement la mise en place d’un carnet de vaccination électronique appuyé sur une base experte permettant l’individualisation des recommandations vaccinales et du suivi.
- mettre en place l’enseignement de la prévention en matière de santé à l’école.
Il paraît donc essentiel d’adapter la vaccination aux besoins et aux attentes de la population sans renoncer pour autant à agir sur les perceptions pour lutter contre la propagande anti-vaccinale.
L’importance accordée à la vaccination doit également être accentuée au sein du système scolaire
COMMENT CONVAINCRE ?
l serait souhaitable que les autorités sanitaires apportent enfin leur soutien à un carnet de vaccination électronique constitué à partir d’une base experte.
L’état des vaccinations pourrait par ailleurs être utilement vérifié à l’occasion de la journée défense et citoyenneté. En effet, un certificat médical de moins de six mois doit être présenté à cette occasion par le jeune homme ou la jeune femme convoqués. Il serait utile que ce certificat comporte un état de la situation vaccinale. A défaut de certificat, une visite médicale gratuite est proposée, qui devrait également comporter un volet vaccination.
Une formation à la santé dès l’école... permettant aux enfants de comprendre l’intérêt et l’importance de la vaccination semble à votre rapporteur un moyen important de lutte contre la désinformation circulant sur Internet.
De même, une approche du fonctionnement des vaccins dans l’organisme, de leur histoire et de leur mode de fabrication devrait permettre de dissiper une partie des fantasmes circulant dans l’opinion publique.
Il s’agit tout d’abord d’un médicament préventif, qui s’adresse en conséquence à des personnes le plus souvent jeunes et en bonne santé auxquelles il fait courir, pour un bénéfice éventuel et différé un risque immédiat.
Une contestation forte à laquelle il doit être apporté des réponses.
Il s’agit là d’un domaine stratégique pour la recherche française en raison de son savoir-faire historique et ses capacités industrielles.
La vaccination pose des problèmes spécifiques de communication : il s’agit de convaincre nos concitoyens qu’ils ont intérêt à se protéger individuellement pour protéger collectivement l’ensemble de la population, quitte à accepter, alors qu’ils sont en bonne santé, qu’on leur inocule un germe pathogène.
On sent que la confiance traditionnelle envers la vaccination s’érode. La politique de communication devrait être beaucoup plus active et continue, et beaucoup plus réactive : le discours anti-vaccinal qui se développe sur les réseaux sociaux doit y trouver une réponse. Les pouvoirs publics ont déjà été amenés à créer des cellules de veille sur internet...
M. Georges Labazée, rapporteur
. - Pourquoi cette défiance actuelle envers la vaccination ? Il y a quelques années, on vaccinait les enfants contre de nombreuses maladies, il y avait les piqûres pendant le service militaire... L’opinion publique, les familles, voyaient cela comme un acte de protection. Or aujourd’hui cela fait l’objet d’une répulsion. Pourquoi ? Comment peut-on y remédier ?
Les jeunes enfants sont correctement suivis, très peu de parents refusent de les vacciner.
Chacun doit être sûr que l’intérêt économique ne prévaut jamais sur l’intérêt médical.
M. René-Paul Savary
. - Un an après la crise du H1N1, le taux de vaccination s’est effondré.
Mme Annie David, présidente
. - En effet. La crédibilité de nos campagnes de vaccination est en cause.
M. René-Paul Savary
. - D’autant que certains patients, effrayés par les contre-indications, exigent que les médecins prennent leurs responsabilités.
Mme Annie David, présidente
. - Et ces derniers ont parfois peur des conséquences...
La vaccination est un capital extraordinaire donné aux enfants, il ne faut pas le négliger !
Chaque pays déclenche ses propres fantasmes vis-à-vis du vaccin...
Les bébés français sont très bien vaccinés. Les familles sont donc conscientes du fait qu’il faut protéger les enfants.
Certains médecins ou pédiatres dissuadent de vacciner les enfants.
Pour montrer l’utilité des vaccins, peut-être faudrait-il une grosse épidémie...
Le danger pour la population n’est pas caractérisé, sinon nous n’autoriserions pas le produit. Ces vaccins sauvent des milliers de vies, il ne faut pas l’oublier.
Il faut lutter contre la désinformation, bien sûr, mais avec prudence et humilité.
Pour ma part, je suis persuadé - mais je n’ai pas osé le dire aux grands professeurs que nous avons auditionnés ! - que certaines familles présentent des fragilités qui les exposent particulièrement aux maladies auto-immunes, et qu’un vaccin peut déclencher de telles maladies : J’ai reçu dans mon cabinet une mère et sa fille, toutes deux aides-soignantes, que l’on avait vaccinées contre l’hépatite B et qui six mois après souffraient d’une sclérose en plaque sévère...
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