Quand les traitements s’arrêtent et avec eux, les effets secondaires directs, il reste encore des séquelles. De nombreuses stations thermales proposent des cures post-cancer pour retrouver confort et bien-être, se ressourcer et se reconstruire. Physiquement et moralement…
Cette alternative thérapeutique est essentiellement prescrite pour ses indications dermatologiques et phlébologiques. Après un traitement, la peau et les muqueuses sont souvent déshydratées et irritées, les cicatrices peuvent être douloureuses, dans le cas d’un cancer du sein, le bras peut manquer de mobilité et les muscles dorsaux peuvent être crispés… La liste est longue et après la fin du traitement, les malades sont souvent livrés à eux-mêmes avec ces symptômes. Au mal physique et à la fatigue, s’ajoute une détresse qui affecte la confiance en soi. Pour tenter d’y répondre, ces cures proposent une prise en charge globale. « En complément des soins, les curistes peuvent s’inscrire à des ateliers de maquillage, de nutrition post-oncologique animés par un pharmacien nutritionniste et aussi à des groupes de parole en présence d’une psychologue », explique Marie-Ange Martincic, directrice de la Station thermale Avène. La cure s’avère souvent être une parenthèse bienfaitrice pour rependre des forces. Il est conseillé d’attendre trois ou quatre mois après la fin des traitements avant de programmer une cure thermale.
Les soins sont réalisés à base d’eau thermale dont les nombreuses vertus (apaisantes, cicatrisantes et hydratantes) ne sont plus à prouver. Chaque jour, les curistes ont un programme personnalisé de plusieurs soins. Parmi eux, la douche filiforme réalisée uniquement par un dermatologue thermal. Ses jets très fins permettent de masser les lésions et d’assouplir l’épiderme, tout comme les massages sous eau thermale, effectués par un kinésithérapeute. Ce dernier est également utile pour une bonne récupération fonctionnelle et fait partie des traitements préparatoires bénéfiques en cas de reconstruction mammaire. Les soins buccaux et les cures de boisson thermale sont fortement conseillés pour les suites de cancer ORL et pour les curistes avec protocole de chimiothérapie. Ils apaisent les mucites (inflammation des muqueuses de la cavité buccale) et améliorent la salivation tout en étant hydratants.
Meilleure mobilité fonctionnelle, réduction de la douleur et du lymphœdème… les effets physiques immédiats sont nombreux. « Je n’ai pas mesuré, mais mes vêtements me serrent vraiment moins au niveau du bras, confie Anita, ancienne curiste à La Roche Posay dont le cancer du sein a été diagnostiqué en 2005. Je le sens plus léger et plus mobile. » Bien sûr, il y a les effets positifs des soins quotidiens mais le changement d’environnement et la prise en charge globale comptent aussi pour beaucoup. Ce temps accordé à son corps sans avoir à se préoccuper du regard des autres permet d’autant mieux de voir les bénéfices de la reprise progressive d’une activité sportive ou des conseils pour apprendre à connaître ses limites physiques… Les quelques années de recul sur ces traitements complémentaires ont laissé aux centres thermaux le temps de mener des études cliniques pour objectiver les effets tant vantés. En 2013, l’étude PACTHE étudiait l’amélioration durable de la qualité de vie de 270 femmes en rémission d’un cancer du sein. La moitié étaient curistes pendant deux semaines en pension complète (avec en plus des soins, des ateliers d’éducation nutritionnelle, un accompagnement aux activités physiques, une prise en charge psychologique, des soins esthétiques et de kinésithérapie) avant de bénéficier d’un suivi hygiéno-diététique. L’autre groupe, témoin, a simplement bénéficié du suivi hygiéno-diététique. Un an après, la qualité de vie des femmes ayant suivi la cure thermale est meilleure : elles sont moins sujettes à la dépression, dorment mieux, arrivent à mieux contrôler leur poids et pratiquent plus d’activités physiques que celles du groupe témoin.
Pour s’inscrire : votre médecin (traitant, oncologue, gynécologue...) vous prescrira une cure sur le formulaire CERFA N°11139*02. Sélectionnez ensuite l’établissement de votre choix et envoyez votre demande de prise en charge à la Sécurité sociale.
Dans le cadre de l’Affection Longue Durée (ALD), les frais médicaux sont pris en charge à 100 % par la Sécurité Sociale s’il s’agit d’une cure de 18 jours. Si vous choisissez un séjour plus court ou dans un établissement n’ayant pas reçu l’agrément de la Sécurité Sociale, le prix du séjour est à votre charge. Certaines mutuelles participent à la prise en charge des frais de transport ou d’hébergement, renseignez-vous pour que tout ne soit pas à votre charge.
Pour qui ? Pour celles et ceux qui sortent d’un traitement contre le cancer (sein, gynécologique, ORL, digestif...) ou celles qui envisagent une reconstruction mammaire ou plastique.
Combien ça coûte ? La cure de 3 semaines (18 jours de soins) est prise en charge par la Sécurité Sociale.Thermes-larocheposay.fr
2/ A la Thalasso bio de Carnac, la cure post-cancer du sein:
Pour qui ? Les femmes en rémission complète (Certificat médical d’aptitude et certificat d’un oncologue obligatoires).
Quand ? En 2015, plusieurs sessions sont organisées . Du 12 au 24 janvier, du 2 au 14 février, du 16 au 28 mars, du 18 au 30 mai, du 15 au 27 juin, du 13 au 25 juillet, du 31 août au 12 septembre, du 9 au 21 novembre.
Combien ça coûte ? A partir de 1488 € pour 6 jours/6 nuits en demi-pension. A partir de 2728 € pour 11 jours/ 11 nuits en demi-pension. Thalasso-carnac.com
3/ A Avène, la cure suite traitements oncologiques :
Pour qui ? Pour ceux et celles qui souffrent de séquelles cutanées de chirurgie, radiothérapie (cicatrices, sécheresses cutanées, radiodermites, prurit...).
Combien ça coûte ? La cure de 3 semaines (18 jours de soins) est prise en charge par la Sécurité Sociale. Avenecenter.com
Cancer : prendre soin de soi pour mieux lutter
Les hôpitaux accueillent désormais des esthéticiennes venues offrir gratuitement aux patients atteints d’un cancer des soins dignes d’instituts de beauté. Un service superflu ? Futile ? Au contraire. Et si c’était l’un des meilleurs moyens de combattre la maladie ?
Sources : Psychologies
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