J’ai un gros gros gros souci. Un problème même. Depuis toute petite : je ne supporte pas de sentir qu’il y a de le friture sur la ligne. Vous savez, celle entre les gens. Entre certaines personnes et moi, notamment. J’ai toujours besoin que toutes mes relations soient en paix. C’est viscéral.

Souvenirs de jeunesse bien sûr

Je déteste les chicanes, la violence psychologique et physique. Vous me direz que c’est parce que j’en ai vécu trop dans ma jeunesse et c’est vrai. Je me cachais dans ma chambre pour ne pas avoir à la subir. Le ventre noué, – « la peur au ventre », qu’on dit -, de peur des coups de mots ou de mains.

Le noeud stomacal ne se dénouait que quand tout le monde était réconcilié. J’avais besoin de sentir la paix pour que mon ventre se relâche, pour que je puisse arrêter de sur-vivre sur le qui-vive.

Je n’ai jamais supporté de ne pas avoir terminé, dans la paix, une situation relationnelle. J’ai toujours un petit coin de mon estomac qui se ratatine sur lui-même quand je pense à cette personne avec qui je n’ai pas pu discuter calmement mais clairement afin de régler notre différend.

Dès mon adolescence, j’ai toujours fait en sorte que les gens expriment ce qu’ils avaient à dire. Qu’on s’exprime, qu’on se dise les « vraies affaires » pour pouvoir passer à autre chose, pour revenir à la paix, sans rancune ni animosité. Je créais volontairement la rencontre et la confrontation jusqu’à ce que tout soit réglé et la paix retrouvée.

Être gentille et forte

Par la suite, pendant des années, j’ai agi pour me faire aimer, surtout pour éviter tout différend voire chicane. Qu’on m’aime ou pas m’importait plus ou moins, en fait. Je ne voulais surtout pas de différends, pas de chicanes, jusqu’à il y a deux ans environ. J’ai alors décidé que j’en avais assez de ne pas me permettre d’être pleinement moi-même car tout faire pour ne pas vivre de différends nécessite d’être parfaitement agréable… mais pas forcément ce que je suis intrinsèquement.

Je suis généralement douce, calme, gentille, généreuse et souriante mais j’ai un caractère fort. Je suis parfois très directe et peux être autoritaire, mais jamais méchante. Je suis franche et peux être taquine. J’ai l’art de « taper dans le mille » parfois, au grand dam de certaines personnes qui ne m’aiment alors plus, si elles ne sont pas capables de se regarder le nombril avec humilité. Elles partent en courant, ne m’aiment plus et considèrent que je suis une mauvaise personne. Chacun ses critères. On ne peut pas plaire à tout le monde.

Je suis aussi souvent le déclencheur de personnes à qui je reflète des choses qu’elles n’aiment pas. J’attire aussi souvent des jalousies, inconscientes, évidemment.

J’ai beau le savoir, je n’aime pas ne pas être au moins juste acceptée positivement. J’aimerais qu’on s’aime tous ou, du moins, qu’on puisse se parler et se comprendre pour toujours vivre en paix.

Il faut être fait fort quand on a un fort caractère. C’est épuisant parfois.

Certains passent, certains restent

Certaines personnes ont passé dans ma vie, ces dernières années, et en sont sorties. Soit par choix, d’elles-mêmes, soit parce que je les y ai invitées. Cela ne m’était pas arrivé depuis très longtemps. Pas ainsi. Pas sans avoir été jusqu’à la résolution du différend pour retrouver la paix ensemble.

Dans ma jeunesse, comme je créais les rencontres de règlements, même si nos chemins devaient se séparer, au moins je n’avais pas de petit serrement stomacal en pensant à ces personnes ensuite car on était allés jusqu’au bout. Je provoquais très consciemment les rencontres de résolution de problèmes relationnels, sans peur aucune de ce qui pouvait me retomber sur le nez. Je savais que j’allais apprendre, grandir, comprendre et aller de l’avant. Pas question de rester sur des non-dits et de l’hypocrisie éventuelle.

Avec certaines personnes, ces dernières années, les situations ont fait que je n’ai pas pu aller jusqu’au règlement du différend, jusqu’à la paix, et ça, je n’aime pas car, quand je pense à ces personnes, le petit noeud se renoue au creux de mon ventre. Pour moi, le lien est toujours présent et pas forcément agréable. Je n’aime pas qu’on ne m’aime pas et, pire, qu’on m’en veuille.

– Ne t’en fais pas ! Laisse-les aller ! Ils ne méritent pas que tu t’en fasses pour eux !m’ont dit plusieurs de mes amis à qui j’ai formulé mon malaise. Ils n’ont même pas eu le courage de t’en parler ouvertement ! Ils n’ont même pas eu la conscience de s’expliquer et aller jusqu’à la paix avec toi ! Ils se disent spirituels et préfèrent fuir qu’être vrais et authentiques ! Fous-toi z’en ! Ils ne te méritent pas !

J’ai des amis plus solides que moi au niveau relationnel. Ils sont très clairs et passent à autre chose sans regarder en arrière, ce qui m’est très difficile. Ce plan de ma vie est celui qui me cause le plus de soucis. C’est celui pour lequel j’ai eu le moins de modèles positifs sur lesquels me baser quand j’étais jeune. J’apprends… à être moi-même avec confiance, sans m’écraser et me culpabiliser que tout le monde ne m’aime pas.

Aussi, couper une relation avec une personne avec qui on a échangé des beaux moments, que ce soit professionnellement, amicalement ou amoureusement, nécessite un deuil, plus ou moins grand mais un deuil quand même.

Deux dans une relation

On est toujours au moins deux personnes impliquées dans une relation et avons chacune notre part de responsabilités. Se quitter sans aller jusqu’à la paix garde éventuellement un lien négatif entre les deux qui, énergétiquement, peut être gênant dans la suite de notre vie. On doit alors agir pour se libérer de ces liens afin de faire de la place et passer à autre chose. C’est le processus du deuil.

C’est alors qu’on peut faire en sorte de couper ces liens sans la présence de l’autre. Partager avec un thérapeute, un ami, ou écrire tout ce qu’on a sur le coeur, par exemple, en parlant en « JE » pour, ainsi, regarder, comprendre, pardonner et guérir notre responsabilité dans la situation et les raisons de ces différends.

On peut aussi couper les liens karmiques et/ou énergétiques par des exercices de méditation-visualisation. C’est ce que j’ai fait dernièrement avec plusieurs personnes qui revenaient régulièrement dans mes pensées alors que je ne voulais plus être en relation avec elles, pour qui mon estomac se nouait encore un peu à leur souvenir. J’en avais assez de les sentir et qu’elles réapparaissent dans mes pensées sans crier gare alors qu’elles n’ont plus à avoir de place dans ma vie. Je voulais faire de la place à du monde meilleur pour moi. Couper ces liens m’a fait un grand bien.

La culpabilité

Certains de mes amis me parlent parfois avec grande légèreté et confiance qu’ils ont laissé des personnes sur leur chemin sans aucun scrupule. Qu’ils ne méritaient pas d’avoir ce genre de zigotos parasites dans leur vie, des gens qui les empêchaient d’être heureux même s’ils les ont beaucoup aimés.

J’admire les gens qui sont capables de passer à d’autres gens sans s’en faire, sans culpabilité, sans se comparer, sans se sentir un peu coupable.

Pour ma part, quand je fais en sorte de sortir de la vie de quelqu’un ou qu’elle sorte de la mienne, je me sens toujours un peu coupable. « Où ai-je failli dans notre relation ? » je me demande toujours. Je n’ai pas toujours les réponses.

Je n’ai parfois été qu’un déclencheur dans la vie de quelqu’un, ou quelqu’un devait passer dans ma vie pour me faire comprendre quelque chose. Tout simplement. Bonjour, au-revoir, adieu même.

Paix et amour partout

Pour moi, idéaliste au max, tout le monde devrait au moins se parler calmement, ouvertement et sans aucune animosité. Ce n’est malheureusement pas possible. Je dois faire mon deuil de cette situation idéaliste et arrêter de me sentir coupable pour quelque chose qui n’existe pas. Je n’ai pas à me sentir mal. C’est la vie, c’est tout. Je sais que je n’en ferai jamais mon deuil et que je travaillerai toujours à vivre des relations paisibles. C’est viscéral.

Alors, en coupant les liens karmiques/énergétiques avec certaines personnes dernièrement, j’ai aussi mis beaucoup d’amour entre ces personnes et moi. Je leur en ai aussi envoyé afin que nous puissions, chacun sur notre chemin, apprécier qui nous sommes dans l’amour.

Les gens passent, certains s’arrêtent, d’autres continuent leur chemin. Ce qui compte, c’est d’en avoir compris les enseignements qu’ils sont passés nous laisser et avoir toujours remis la paix et l’amour dans notre vie car, finalement, c’est MA vie qui est la plus importante et moi, je veux être heureuse.

Avec Amour, toujours 😉

Sources : Dominique Jeanneret viaChemin de vie

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