Voici mon premier article.
Je n'osais pas commencer par celui-ci (mon interview...ça fait un peu mégalo!), mais comme Nathalie, modératrice d'Epanews, m'a dit qu'il l'avait interpellé sur mon blog, et m'a incité à le mettre en article à partager, je me suis dit que c'était la meilleure des approches pour que les membres abordent mon "crédo".
Aussi ai-je demandé son autorisation à Carine, blogueuse comme moi, qui a réalisé cette interview, de le mettre simultanément sur son profil et sur le mien.
"Révèle ton potentiel" (blog de Carine ),
"La vie en Je" (mon blog).
Très bonne lecture.
Daniel
L'Article :
"J’aimerais vous faire rencontrer Daniel. J’ai fait sa connaissance en découvrant son blog « La vie en je ». A la suite de différents commentaires réciproques sur nos blogs, j’ai découvert un peu plus son parcours. Il m’a semblé important de partager avec vous ce cheminement singulier.
Vous verrez tout de suite pourquoi…
1/ Daniel, je te laisse te présenter à mes lecteurs.
Bonjour Carine et merci de m’accorder cette interview.
Je m’appelle Daniel Bornstein. J’ai 51 ans, je suis marié, père de deux garçons. Je suis enseignant en EPS depuis 21 ans, et j’enseigne le sport à l’université depuis 2000.
On m’a diagnostiqué un cancer de la moelle osseuse en 2010, et suis considéré en rémission depuis moins d’un an. J’ai eu très vite envie d’écrire sur ce que j’ai appris et compris de la maladie. D’où le livre, et le blog La vie en je .
2/ Tu as intitulé ton livre « Merci mon cancer ». Cela peut sembler provocateur. Pourquoi un tel titre?
Ce n’était pas mon intention au départ. J’ai eu l’idée du titre avant même de savoir ce que j’allais vraiment écrire dans le livre !
Elle s’est imposée à moi à une période où ma maladie m’avait ouvert les yeux sur pas mal de choses. Je profitais plus de la vie, j’avais eu des prises de conscience essentielles au niveau psychologique, et tout me réussissait à ce moment là. Et tout cela, je le devais à ma maladie, d’où l’irrésistible envie de la remercier.
C’est seulement un peu plus tard que je me suis aperçu que ça pouvait heurter ou choquer les personnes qui étaient passées par là, voire pire, qui avaient perdu un proche d’un cancer.
Mais c’est aussi ce que j’ai vécu, puisque j’ai perdu ma première femme en 2008, décédée d’un cancer, ainsi que mon père, qui en est décédé pendant la rédaction de mon livre.
Tant pis si je choque. Je l’assume. Après tout, c’est un message que je transmets par rapport à mon expérience. Et tant mieux aussi ! J’imagine que les gens seront interpellés par le titre, et auront très vite envie de jeter un œil sur la 4ème de couverture.
3/ Quel message souhaites-tu faire passer à travers ce livre?
Il y en a plusieurs…que je souhaites faire passer avec « Merci mon cancer ».
Tout d’abord, j’ai rencontré pas mal de personnes qui réagissent avec colère au fait de « contracter » un cancer. Elles ne comprennent pas pourquoi ça leur est tombé dessus. Elles crient à l’injustice !
Je souhaite leur faire comprendre que le cancer n’arrive pas par hasard. Je ne connais pas de gens totalement heureux et sereins qui ont développé un cancer. Le cancer (et c’est valable pour toute maladie selon moi) se déclare quand quelque chose ne tourne pas rond dans sa vie. On souffre, mais on refuse de le voir ou de se l’avouer, alors le corps s’exprime. Hélas parfois, la seule solution qu’il trouve pour le faire, c’est de développer une maladie grave. Mais tout part d’une bonne intention. La maladie survient pour que l’on aille mieux ! Ce n’est donc pour moi en aucun cas une punition divine ou de la malchance comme certains le croient à tort.
4/ Comment as tu développé cet état d’esprit?
J’ai eu l’exemple de l’échec de ma première femme se dérouler sous mes yeux. De ce fait, j’ai appris de ses erreurs. Je pense que tout part du postulat précédent. Si j’étais vraiment heureux, je n’en serais pas arrivé là. Donc, je me suis regardé dans la glace sans compromis et je me suis posé les questions importantes :
Pourquoi ne suis-je pas heureux ? Que dois-je changer en moi pour aller mieux ?
J’ai vu alors tout ce qui n’allait pas dans ma vie. J’étais rempli de frustrations, de ressentiments, de culpabilités. Je me fourvoyais quant à ma personnalité et à la direction que prenait mon existence.
En comparant avec de nombreux autres cas de personnes ayant développé la maladie, j’ai constaté qu’il y avait des constantes de « mal-être ». J’ai ainsi élaboré une théorie sur les causes du développement du cancer, que je nomme loi des 4C, que je développe dans mon livre.
5/ Tu parles aussi dans un de tes articles d’une approche multidimensionnelle de la maladie. Tu l’opposes à la pensée unique de la médecine classique.
Peux-tu nous en dire plus ?
C’est le second message de mon livre : la médecine classique nous fait croire qu’elle a trouvé en la chimiothérapie la parade contre le cancer. Pour moi, il s’agit-là d’une incroyable mystification. Cela revient à s’occuper uniquement de l’aspect physiologique de la santé. Or, elle repose aussi selon moi sur l’hygiène de vie, le mental, l’énergie et la spiritualité.
6/ Et tu penses que c’est cette approche qui t’a permis de guérir ?
J’estime que lorsque l’on a enclenché l’indispensable phase de remise en question de sa vie, on fait déjà un grand pas vers la guérison.
Attention! Ce qui a marché pour moi, ne marchera pas forcément pour quelqu’un d’autre. Mon but est de donner des clés pour ouvrir le maximum de portes vers la guérison. Mais chacun doit agir à son rythme et selon son ressenti.
7/ Quel rôle à joué le développement personnel dans ton parcours?
Si on considère que le développement personnel recouvre toutes les techniques qui permettent d’aller mieux, je m’y intéresse depuis longtemps. Je me suis passionné vers mes 17-18 ans pour la psychanalyse. J’avais lu toute l’œuvre de Freud. Cela m’a permis de comprendre beaucoup de choses plus tard quand je suis tombé malade. J’ai également fait appel à la psychogénéalogie pour comprendre nombre de mes fonctionnements inconscients (qui ont certainement joué leur rôle dans l’apparition de la maladie). J’ai par ailleurs lu énormément de livres de développement personnel pendant les 3 ans qu’a duré ma maladie pour mieux la comprendre et me sentir mieux.
Maintenant, ce que je lis sur les blogs de développement personnel qui sont nombreux, ce sont le plus souvent des conseils de psychologie comportementaliste : adoptez 5 bonnes résolutions, répétez 10 phrases tous les jours, etc. C’est bien. Mais, il faut être prêt à l’entendre et donc pouvoir s’y mettre ! Ça peut même être très culpabilisant pour certaines personnes qui peuvent se dire : « Ca a l’air tellement simple et moi j’en suis incapable. Je suis vraiment le(a) roi (eine) des cons (onnes) »
Je pense qu’il faut au préalable faire un travail sur soi pour que cela marche. Surtout si on est au fond du trou…
Je vais me prendre en exemple. J’ai lu au tout début de ma maladie deux livres : « Il existe une solution spirituelle à tous vos problèmes » de Wayne DYER et « le principe LOL²A », de René EGLI. Tous les deux parlent de notre manque de foi et de notre séparation du monde spirituel. Je n’intégrais pas du tout leurs messages respectifs. Je dois même dire qu’ils m’exaspéraient au plus haut point. Je me demande même si j’ai réussi à les lire jusqu’au bout. Quand je m’approchai de la fin de mon traitement, je les ai relus. Et là, ça a été une révélation ! Ce qui m’apparaissait comme abscons au début était devenu d’une clarté évidente…Quand l’élève est prêt, le maître arrive nous dit la sagesse bouddhiste.
8/ Aurais-tu un conseil à donner à mes lecteurs?
Je n’ai pas la prétention de vouloir donner des conseils. Si tes lecteurs sont entrain de nous lire en ce moment, c’est qu’ils se posent des questions sur leur existence. Et ça, c’est déjà essentiel. Je m’offusque dans mon livre d’apprendre que selon un récent sondage, 75% des français disent ne jamais, ou pratiquement jamais, s’interroger sur le sens de leur vie. Si certains seront choqués par le titre de mon livre, moi ce sont de tels chiffres qui me choquent. La plupart des gens pensent que nous sommes sur cette terre pour survivre et améliorer notre propre confort.
Personnellement, j’ai la chance de croire que l’on vient sur cette terre pour accomplir de belles choses. Chacun de nous a un don inné. Nous sommes là pour l’exploiter et vivre notre légende personnelle. Et pour cela, il ne faut jamais abdiquer, ne pas se laisser influencer par le qu’en dira-t-on, ne pas se laisser détourner de nos rêves, ne pas se laisser impressionner par les épreuves, si difficiles puissent-elles paraître.
Merci pour ta collaboration.
Merci à toi.
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