«Tout problème profane un mystère , à son tour, le problème profane la solution. »

Georges CORM , écrit dans Le Monde diplomatique  , un article dénonçant le caractère profane de l’analyse des conflits mondiaux et plus particulièrement proche-orientaux. Le terme profane  aurait plusieurs sens. Sens 1 : Qui n'a aucun caractère sacré ou religieux donc qui se voudrait laïque.
Sens 2 : Qui n'a aucune connaissance dans une science ou dans un art donc ignorant. Ce qui laisse place à cette citation qui me semble ajustée à ces définitions : "Tout problème profane un mystère; à son tour, le problème est profané par sa solution." Emil Michel Cioran Après cet aparté, revenons à certaines réflexions exprimées par l’auteur :
Retour du monde aryen, civilisé et raffiné opposé au monde sémite, anarchique et violent
L’auteur explique qu’il y a 20 ans, à l’anti-impérialisme, a succédé les luttes de communautés religieuses, ou ethnique, voire tribale. C’est le politologue américain Samuel Huntington qui abordera la notion de « choc des civilisations » , expliquant que les différences de valeurs culturelles, religieuses et morales sont à la source de nombreuses crises.  Ainsi, le conflit israélo-palestinien, pour prendre cet exemple, ne serait dû qu’à une lutte culturelle, religieuse, voire tribale. Il suffirait donc d’effacer les différences culturelles, religieuses et d’adopter des valeurs communes pour éradiquer de ce monde les conflits existants. Ainsi, des valeurs éthiques, morales et universelles applicables à tous, favoriseraient la paix dans le monde. Si nous poussons l’absurde à l’extrême, on pourrait se demander quelles valeurs universelles seraient choisies, qui seraient applicables et assimilables par tous. De plus, quelles personnes seraient choisies pour initier ces valeurs. Quels sages parmi les sages pourraient sans se ridiculiser, émettre de telles préceptes et considérer qu’ils seraient applicables à tous et porteurs de paix et de bonheur dans ce monde. Homogénéisation des modes de vie et éradication de la diversité et de l’identité même de l’individu. Georges Corm répond par cette phrase étonnamment liée à des bases historiques qui ont laissé un goût amer à toutes les populations concernées :  « Huntington ne faisait que redonner vie à la vieille dichotomie raciste, popularisée par Ernest Renan au XIXème siècle, entre le monde aryen, supposé civilisé et raffiné, et le monde sémite, considéré comme anarchique et violent »
Subterfuge qui cache une réalité plus complexe
Georges Corm dénonce l’analyse superficielle et orientée  de ces auteurs, journalistes et universitaires, qui s’éloignent d’une analyse géopolitique évidente, qu’ils omettent (sciemment ou inconsciemment ?) de  mettre en évidence, berceau des conflits existants. Georges Corm écrit :
« Peu de journalistes ou d’universitaires se préoccupent de maintenir un cadre d’analyse de politologie classique, qui prenne en compte les facteurs démographiques, économiques, géographiques, sociaux, politiques, historiques et géopolitiques, mais aussi l’ambition des dirigeants, les structures néo-impériales du monde et les volontés de reconnaissance de l’influence de puissances régionales »  On pourrait se demander, ce que cache se manque d’analyse, quels sont les enjeux personnels, régionaux, nationaux et mondiaux qui se jouent derrière cette réalité absurde.  Un monde qui se joue des êtres humains habitant ces régions, manipulant à souhait l’opinion publique soumise à une information partielle et souvent erronée, car superficiellement traitée. Un monde se jouant même de tout un chacun, pour des causes et intérêts invisibles au commun des mortels.
Ainsi pourrait-on se poser la question légitime, quelles nations auraient intérêt à ce qu’il y ait une paix durable au Proche-Orient ? Maintenir et exacerber les rancœurs dans cette région, n’est-ce pas une stratégie silencieuse, en faveur d’autres enjeux économiques, politiques….. qui se joueraient entre grandes puissances. Manipulations de qui, de quoi et pourquoi ? Ces questions méritent d’être posées, car y répondre serait une façon d’être en état de pleine conscience, face à un monde qui manipule et manigance. Accéder à une paix qui se voudrait durable demande une réflexion approfondie des enjeux de cette désinformation et à la manière de la contourner. Sachant que l’information combat très partiellement la désinformation qui donne sens aux préjugés déjà existant. Comment combattre les préjugés et redonner sens à un combat, il me semble que c’est dans l’action, vers un retour au cœur de nos valeurs propres qui émergent de notre culture, de notre religion et de notre appartenance à une tribu.
Quelles sont ces valeurs : tolérance, ouverture, respect, accueil, entraide, amour du prochain. Face à de telles armes qui pourraient nous combattre, sans lui-même se disqualifier aux yeux du monde. Certes ces propos semblent naïfs face à une région en ébullition et dont la menace est permanente. Mais parfois les solutions simples sont les plus porteuses de résolutions de problèmes, même partiels.                                                                                                                  

                                                         AMRAM  Aline www.ourielpost.com

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