«Tout ce que vous avez à faire, c'est d'arrêter de créer cette ligne continue de joie ou de douleur. Arrêtez de vous accrocher à tous ces incidents douloureux et d'en faire une ligne continue. Il en est de même pour les évènements heureux. Le sens de ce que j'ai dit jusqu'ici, c'est que je vous demande d'arrêter de vous accrocher et de créer des lignes continues, parce qu'elles vont disparaître, parce qu'elles n'existent pas, comprenez-vous ? C'est une vérité importante.
Maintenant, passons à la partie Initiation. Cela peut provoquer un déclic en vous : «Oh, Dieu ! C'est donc ça qui se passe en moi, c'est ce que je fais !».
Autre vérité importante : même si vous le souhaitez, même si vous le décidez consciemment, vous ne pouvez saisir votre souffrance. Comprenez bien cette vérité. Même si vous essayez de saisir votre souffrance, vous n'y arrivez pas car votre souffrance est constamment remplacée par d'autres pensées. Une personne m'a demandé un jour : « Swamiji, je souffre de pensées lascives; pouvez-vous me donner la solution ? » Je lui ai demandé de s'asseoir une demi-heure et de ne méditer que sur ces pensées lascives, aucune autre pensée n'étant permise. Dix minutes plus tard, il a ouvert les yeux et m'a dit : « Je ne peux pas me concentrer sur ces pensées, Swamiji ! » Alors, je lui ai dit : « Mais enfin, qu'est-ce que vous racontez ? Vous venez de me dire que vous étiez hanté par ces pensées ! Je vous demande de méditer dessus, de rester avec et vous me dites que votre mental ne peut rester fixé sur ces pensées, qu'il s'égare ailleurs ! » Heureusement qu'on ne peut avoir qu'une pensée à la fois, n'est-ce pas ? Dès qu'une pensée occupe votre espace intérieur, cela signifie que la pensée précédente a perdu son pouvoir ou son influence sur vous, n'est-ce pas ? Suivez-moi pas à pas. Heureusement, on ne peut avoir qu'une pensée à la fois. Dès qu'une nouvelle pensée arrive, l'ancienne perd de son pouvoir et de son influence sur votre système. Par exemple, dès que vous décidez de vous lever et de partir, vous renoncez à rester assis et à écouter. Dès que vous renoncez à l'idée de vous lever et de partir, c'est que vous avez décidé de rester assis et d'écouter. Dès que vous vous levez, vous renoncez à la pensée d'être assis, et quand vous restez assis, vous renoncez à l'idée de vous lever. Toute nouvelle pensée remplace la pensée précédente qui perd son pouvoir et son influence sur vous parce qu'elle est remplacée par une autre. J'ai raison, non ?
Quelqu'un m'a demandé :
-« Swamiji, je suis hanté par la peur de la mort ! J'ai tellement de peurs : peur de perdre mes biens, peur de mourir. Donnez-moi une solution, enlevez-moi ces peurs ! »
Je lui ai dit : « Prenez une tasse de café !
- Comment ? Que voulez-vous dire, Swamiji ?
- Eh bien, choisissez de boire un café !
- Mais comment cela peut-il m'aider ? »
Je lui ai dit : « Dès que vous pensez à boire un café, dès que vous décidez de vous offrir une tasse de café, la peur qui hante votre espace intérieur disparaît, n'est-ce pas ? ».
Tant que la peur de la mort ne quitte pas son espace intérieur, il ne peut penser à boire du café !Donc, naturellement, la simple pensée d'une tasse de café peut effacer sa soi-disant grande peur de la mort !
Mais il a répondu :
- « Non, Swamiji, ça a l'air trop simple ! Que faire si la peur de la mort revient ?
- Eh bien, si elle revient, vous buvez une autre tasse, c'est tout !
- Non, vous ne comprenez pas, je parle sérieusement, vous vous jouez de moi !
- Mais non, pas du tout ! C'est très simple : heureusement, on ne peut avoir qu'une pensée à la fois. Dès qu'il vous vient une nouvelle pensée, cela signifie que la pensée précédente a perdu son pouvoir sur vous, sinon une nouvelle pensée ne pourrait pénétrer ! Si l'ancienne pensée, la précédente, est très, très puissante, elle reste quand même en vous, elle ne quitte pas votre espace intérieur. Mais dès qu'une autre pensée arrive, ça veut dire que la pensée précédente a perdu son pouvoir sur vous, qu'elle vous a quitté. Ce n'est qu'à cette condition qu'une nouvelle pensée peut venir. Donc, dès que vous pensez à prendre une tasse de café ou à boire un verre d'eau, c'est que la soi-disant peur de la mort vous a quitté ! ».
Mais il n'arrivait pas à le comprendre :
« Non, ça ne peut pas être aussi simple ! J'ai vraiment peur, Swamiji, et ça revient sans cesse ! » Alors, je lui ai dit :
-« Maintenant que vous connaissez la méthode, que vous savez comment faire disparaître la peur de la mort, vous pourrez faire la même chose à chaque fois !
- Mais, non, non, ça revient ! Une fois que j'ai bu une tasse de café, qu'est-ce que je fais si la pensée revient ?
- Et bien, buvez autre chose !
- Mais si ça revient une troisième fois ?
- Et bien, buvez un
verre d'eau, c'est tout ! »
Comprenez bien : toute pensée qui pénètre dans votre espace intérieur remplace la pensée précédente, même si cette pensée était la pire de vos peurs ou de vos dépressions, la pire des souffrances, le pire attachement ou le pire désir sexuel. Dès qu'une nouvelle pensée vient en vous, cela prouve que votre espace intérieur est occupé par une nouvelle pensée et que l'ancienne a perdu tout pouvoir. Pourquoi auriez-vous peur d'une pensée qui peut perdre son pouvoir sur vous ? Pourquoi avoir peur d'une pensée qui vous a quitté ? Nous portons tous en nous la peur de ne pouvoir nous débarrasser de nos peurs, de ne pouvoir dépasser nos attachements ou notre souffrance. Comprenez bien cette vérité importante, car c'est cela le déclic de l'initiation."
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