« Je n'ai pas le temps, tout s'accélère, je n'arrive pas à faire ce que j'aimerais faire. Je commence à penser que je n'y arriverais jamais, je n'ai pas d'espoir de voir le monde changer. Je crois que tout va s'effondrer sous de multiples crises. Je voudrais que tout aille mieux pour moi maintenant, je suis un peu ennuyé par toutes ces idées sur le moment présent, alors que ma réalité est grise et triste, je ne vois pas pourquoi je devrais en plus faire le vide intérieur et me concentrer sur un néant sans pensées.

Je crois que je pense comme ça parce que je suis en colère et frustré de ne pas obtenir ce que j'aimerais dans ma réalité tout de suite, mais je me justifie là encore.

Parfois j'ai vraiment l'impression que ce monde est une vaste blague, les mêmes répétitions dans les comportements, les mêmes commentaires dans les conversations, les mêmes peurs et les mêmes rires dans toutes les relations, le temps passe et rien ne me semble changer.

C'est vrai que des fois je suis très optimiste et crois énormément que tout peut changer, que tout est peut-être fantastique et que je vais tout comprendre très bientôt.

Je me sens léger et satisfait un moment et voilà que je tombe dans l'ennui et les nécessités de survie dans le monde des objets et des relations. Je me fais l'effet d'un petit singe qui trouve une banane, qui crie quand il n'y en a plus et en trouve une autre. Puis dans ce cycle, il y a cette peur sourde qui grandit et s'accroche à moi que peut-être que je ne trouverais plus de banane et qu'il restera alors qu'une grande dégringolade vers le néant.

Je fatigue des comportements des autres singes et de devoir attendre entre deux bananes, les arbres sont remplacés par des maisons et des voitures et je me déplace dans tous les sens pour savoir s'il y a autre chose que ce temps indomptable qui passe et ces bananes indigestes qui me conduisent doucement vers ma mort. »

Dans un sens tu as raison, tout s'accélère pour toi, le monde tel que tu le connais n'a jamais été aussi inter-relié, massivement connecté, interdépendant et en même temps aussi proche de la destruction dans les traversées de crises cycliques et chroniques de plus en plus fréquente et vive. Ton monde est malade cela ne fait aucun doute. Et pourtant tu ne pourrais pas avoir plus tort, pas tort avec ce que tu vois, mais une perception fausse de la réalité que tu décris.

Veux-tu observer de nouveau tout cela avec moi ? Pour pouvoir observer les faits tels qu'ils sont vraiment tu dois retrouver un calme intérieur dans ton processus de création, ton utilisation impulsive de la mémoire, ce stock accumulé d'informations que tu appelles « réalité de mon monde et de mon histoire » et les nombreux pièges dans laquelle te fait tomber ta course pour une sécurité identitaire à travers le temps, que ce soit passée ou future, doit être compris si tu souhaites te recentrer sur ce que tu es vraiment là maintenant.

Ce n'est pas une condition obligatoire à atteindre et à laquelle tu dois te soumettre avec la pensée pour remplir l'objectif du moment présent, c'est simplement retrouver ton état naturel d'observation et d'attention quand tu n'es pas embrouillé par une voile de jugements, d'opinions et d'interprétations.

Observons tout cela en nous et trouve tes propres réponses.
Est-ce que je te surprends si je te dis que « le temps n'existe pas ? », « qu'il n'y a pas une telle chose qu'un hier et un demain ? », « Que tout ce que tu penses, que tu es, ce que tu as et ce que tu fais, se déroule maintenant, dans le seul présent existant, dans un instant seul et infini ».

Tu me diras peut-être que cela ne correspond pas à la réalité de ton expérience, qu'il faut du temps pour le gland pour devenir un chêne, pour la mer de devenir montagne, pour l'enfant sans éducation de devenir le président d'une république. Et tu as raison.

Est-ce que je te surprends si je te dis que « Tu es le seul créateur de ta réalité ? » que ton désir d'expérimenter ce que tu appelles « le temps » as démarré d'une petite intuition, cette intuition qui a pris place dans l'expansion de l'instant unique est la première création.

La pensée est le temps.

Une pensée sépare deux bigbangs qui ne sont en réalité qu'un seul et unique événement, la création de ton univers, ton hologramme géant dans lequel tu navigues les yeux fermés.

Je ne veux pas nous perdre dans des explications trop compliquées qui ne feront que nous éloigner de ce que nous souhaitons vraiment observer, tes propres conditions et souffrances humaines.
Je souhaitais seulement te dire cette simple petite et grande vérité. « Le temps est une illusion, tu es le créateur de cette illusion et tu le fais avec la pensée. » Il n'y a rien de mal ou de bien dans cette expérience, c'est simplement le moteur sous le capot à ne pas négliger si l'on veut comprendre plutôt que subir ses propres expériences.

Respirons et revenons à notre base. La quête d'identité, la recherche de vérité est aussi une expérience, un jeu. Et parfois ce chemin qui te fait te débattre dans tes propres illusions te font parfois dénigrer et rejeter le corps humain et les multiples formes qui prennent place dans l'espace et le temps, comme si, une fois l’illusion démasquée, il fallait s’en débarrasser.

L'espace et le temps ne sont pas que les éléments d’un bac à sable géant dans lequel tu peux jouer à la civilisation, à l'oubli de ton identité en jouant avec le mal et la souffrance pour ensuite jongler avec le bien, te guérir, sauver tes frères et retrouver la joie en évoluant à travers toutes les formes de la création. C'est une partie du jeu que tu apprécies, c'est vrai, mais il s'agit quand même d'une infime partie de la raison de l'humanité. C'est un grain de sable comparé à l'ensemble de la plage qui est difficile à voir du point de vue du grain de sable.

L'espace et le temps sont avant tout une opportunité d'émerveillement et cet émerveillement est absolument partout, dans le grain de sable seul, dans la totalité de la plage et aussi dans le soleil qui arrose la plage de sa lumière. Il y a de l'émerveillement dans les questions que se pose le grain de sable, « Pourquoi est ce que j'existe comme grain de sable ? », « Pourquoi y a-t-il une plage ? », « Je sens un soleil, mais je ne le vois pas ? Existe-t-il vraiment ? » Absolument tout est une occasion pour vivre et expérimenter l'émerveillement et la simple joie d'exister.

Il est possible de chercher par de multiples voies complexes les lois et les mathématiques qui répondront à ces questions, mais en rendant cette complexité quasiment impossible à percevoir et définir par les limitations naturelles du grain de sable, ce paradoxe a offert encore un jeu infini d'émerveillement pour le grain de sable.

Car en vérité tu souhaitais t'éloigner le plus loin possible de ce que tu es vraiment, tu ne souhaites pas vraiment savoir qui tu es puisque tu l'es déjà. Ce que tu souhaites c'est l'expérimenter, le vivre à ton échelle avec tes limitations. Tu ne te rends peut-être pas compte à quel point tu es un grain de sable merveilleux avec ton point de vue unique, sur une plage merveilleusement unique et un soleil merveilleusement unique. Tu ne te rends pas compte qu'il n'y a pas de fin sur l’échelle des perspectives et que derrière la plage et le soleil il y a encore une infinité d'autres plages et de soleils ayant des formes, des outils et des lois qu'un grain de sable ne peut comprendre avec ses outils et ses lois. La création est infiniment belle et la pensée isolée ne peut pas l'embrasser, seulement le cœur le peut, alors qu’il est éternellement partout ici et maintenant.

Tout ceci n'est pas compréhensible avec un mot ou une définition aussi poétique soit-elle. Alors, si ce n'est pas possible de décrire ta vérité et que tu te sens frustré, fais-le, essaye malgré l’idée que ce soit impossible. Tu souffres de ne pas savoir qui tu es vraiment à cause des limitations d’une condition humaine enracinée dans la peur, mais tu penses pouvoir y arriver, alors cherche et trouve. La question de savoir si tu réussiras ou pas ne peut pas être répondu par quelqu’un d’autre que toi.

Tu penses que la pensée est limitée et qu'elle devient une prison quand elle prend le contrôle sur ton expérience ? Alors libère-toi de la pensée et reprend le contrôle sur elle. Comment ? Ne pose pas cette question à l'extérieur de toi, sinon l'extérieur te tiendras sous son autorité avec ses méthodes, ses solutions, ses explications, ses justifications et te contrôleras. Tu ne vois la réponse nulle part qui ne correspond à ce que tu es et veux être ? Crée-la. Crois-tu ne pas être assez puissant ou ne pas avoir les outils pour cela ? Qui a des croyances sur ta faiblesse, tes imperfections et tes handicaps si ce n’est toi-même ?

Il nous faut du temps, plus d'informations, plus de compétences, de compréhension sur le processus, plus de travail acharné pour sortir de mon ego personnel créateur d'illusions et de souffrances, je dois transformer le monde et les relations entre les hommes dans cet hologramme géant, cette matrice de souffrance qui piège toutes les âmes. Veux-tu vraiment sortir de la matrice ? N'essayes pas, fais-le maintenant !

Comprends-tu que tout ce que tu vis, le temps que tu passes à lutter et te battre entre deux plaisirs sont des expériences que tu souhaites vivre ?

Que ta recherche d'identité dans la mémoire individuelle ou collective te fait créer du temps pour maintenir le monde tel qu'il est maintenant et ne pas le changer en profondeur.

Que tes cris de désirs de te changer, de changer le monde, créer des associations bienfaitrices, t'organiser comme guérisseur et sauveur te permettent de jouer sur la face claire de la même pièce, ne vois pas une attaque si je te montre seulement les conflits que tu crées en toi-même par la division entre ce que tu déclares et ce que tu fais.

Si tu souhaites changer ou sortir du monde maintenant, fais le tout de suite, si tu souhaites apprécier lentement avec beaucoup de temps une transition évolutive dans un nouveau paradigme avec tous ceux que tu aimes, fais-le. Si tu souhaites profiter complètement d'un monde de gratifications, de relations victimes-bourreaux, de poursuites incessantes du cycle satisfaction dans des plaisirs et lamentations dans les souffrances de tes échecs alors fais-le, mais ici peut-être qu'en effet le temps semblera toujours manquer et que voir les structures d'entretiens de tes peurs s'effondrer sur elles-mêmes à un moment ou à un autre entraînera son accumulation de craintes et d'anxiétés.

Que souhaites-tu être ? Continuer à jouer à ce que tu n'es pas avec grand sérieux ou trouver la vérité sur ce que tu es vraiment avec sincérité ?

Personne ne répondra à cette question pour toi-même, car tu as déjà choisi le programme que tu vas jouer, le rôle que tu souhaites jouer, la révolte aimante contre ce programme pour le comprendre et le réparer fait aussi partie des attentes du programme tandis que la révolte agressive ou la passivité robotique face à un programme dysfonctionnel conduit toujours à la fuite et la mort qui résulte sur un, « essaye encore ». Que souhaites-tu être ?

Bienvenue dans ton monde, tu l'as créé et maintenant qu'il ne te plaît plus tu cherches à l'extérieur le responsable de tout ce bazar. Tu t'agites, tu justifies, tu accuses, tu condamnes et quand tu ne trouves plus personne à punir assez longtemps pour satisfaire ton désir de vengeance tu t'en prends à toi-même encore plus durement en essayant de te détruire définitivement.

La pensée crée le temps et tu en as créé beaucoup pour obtenir ce  monde relié à la peur.

Tu es maintenant seul, dans ton monde, rempli de culpabilités et de peurs. Tu as encore créé de nombreuses années pour cacher ces culpabilités et ces peurs à tes yeux qui n'ont fait que surgir par les portes de derrière pour te sauter au visage dans de nombreuses formes.

Qui vas-tu être maintenant ? Tu as déjà joué beaucoup de rôles, tu as été beaucoup d'idées et de formes et tu as encore tous les outils pour recommencer et créer la suite.

Une lumière se pose aujourd'hui sur ton épaule, la vérité qui ne t’a jamais quittée et t'entoure de tous les côtés mais qu'il est difficile de voir les yeux fermés.

Cette lumière te souffle à l'oreille, « Je t'aime », « Tu es innocent, pardonne-toi et reviens-moi. », les doigts s'écartent et la lumière commence à entrer.

Ta pensée devient plus claire, de nouvelles inspirations te traverses et du temps t’est encore donné pour les expérimenter et les vivre.

Aujourd'hui tu as décidé d’accepter cette lumière en toi, elle ne changera pas ton monde malade sans ton accord mais t'aidera à le regarder, faire un pas de côté et une révolution intérieure radicale.

Observer enfin toutes les culpabilités et les peurs, les laisser être sans les refouler, les éclairer avec l'aide de la lumière intérieure. Te voilà fort et courageux, prêt à vraiment regarder ton monde d’illusions, tes souffrances et tes peurs.

Du temps est donné pour écrire ta nouvelle terre, tout semble déjà écrit, rien ne l'est et tout l'est à la fois. Peu importe. Tu es l'espace, tu es le temps et tu es la forme qui se crée elle-même.

Fatigué par ce long voyage, tu choisis de vivre ta plus belle aventure, le retour à la maison, ce lieu intemporel d'où surgit cette lumière, cet amour dans ton cœur que tu souhaites aujourd'hui suivre avec la plus grande joie.

Qui choisis-tu de devenir ?
Choisis-tu simplement d'être qui tu es vraiment ?
Alors, n'essaye pas d'être ce que tu es déjà.
Sois-le.

http://ascension-spirituelle.fr/sortir-de-la-matrice/

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Commentaire de MIR le 26 Février 2013 à 23:37

TRES BEAU ET VRAI

MERCI MONIKAREN

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