Introduction

Comme je l'ai écrit dans mon livre J'ai traversé le mur de lumière, j'avais ramené de ma deuxième traversée, une connaissance qui se présentait sous forme d'une multitude d'informations qui étaient reliées entre elles et que mon cerveau, limité à la survie de l'espèce, n'arrivait pas à décoder, me rendant mal à l'aise, au bord de l'épuisement physique et mental.

Pourtant à force de connexions plus ou moins explosives, mes neurones et mes synapses avaient commencé à décoder certaines de ces informations sous forme de ressentis de plus en plus prégnants et vivants qui faisaient émerger en moi une nouvelle vision de l’Être humain.

Bien que déjà débarrassé d'un grand nombre de barrières socioculturelles, je me rendis compte très rapidement que cette nouvelle vision de l'être humain entrait en conflit avec mes acquis.

Alors, fidèle à ma méthode de prévention de crise, je décidais d'accroître mes connaissances pour comprendre les raisons intimes de cette confrontation naissante afin de ne plus me sentir prisonnier de la stérile dualité homme/femme.

L'émergence du conflit

A force de travail sur ces nouveaux ressentis, je commençais à comprendre quelle était la nature du conflit qui émergeait entre mes acquis et cette nouvelle vision de l'être humain ; il reflétait une totale opposition.

En fait, je ressentais de plus en plus que l'être humain était la forme la plus évoluée de l'expression de la Force Vitale, cette force contenue dans la matrice originelle, cette "trame" indescriptible que j'avais eue tout le loisir d'observer et à laquelle je m'étais connecté de l'autre côté du mur de lumière.

Je ressentais profondément qu'il n'y avait pas eu de rupture entre cette trame, la naissance de notre univers, la naissance de la Vie sur terre et sa forme la plus évoluée, l'Etre humain.

Il en découlait que toute structure d'accueil organique du Vivant était forcément l'expression de la force vitale contenue dans cette matrice universelle et qu'elle devait obligatoirement contenir le principe féminin.

J'étais de plus en plus persuadé que ces deux principes étaient contenus dans toute Unité vivante et  que le principe féminin, celui qui transmet la Force Vitale était le principe par défaut.

Devant cette évidence qui m'apparaissait jour après jour, il me venait à l'esprit qu'il fallait que l'humanité sorte de cette dualité qui opposait les principes masculin et féminin, comme si, ils avaient été dans deux cases séparées.

Ce conflit résidait dans le fait que mes acquis socioculturels avaient établi qu'il existait une séparation stricte entre les principes masculin et féminin, en imposant également la prédominance du principe masculin alors que ce qui était en train d'émerger en moi, était une association de ces deux principes dans le Vivant avec une prédominance du principe féminin.

Ainsi, j'étais au cœur de mon intime conflit.

L'émergence d'une solution

Comme pour la prévention de tous mes intimes conflits précédents, la recherche d'une solution devait passer par un accroissement des savoirs afin d'éclairer ces deux visions qui s'opposaient par un niveau supérieur de connaissance.

Ce fut le début d'un laborieux travail de recherche visant à comprendre et à expliquer cette opposition entre les acquis et les nouveaux ressentis ancrés au plus profond de moi-même.

En ce qui concerne les recherches sur les acquis culturels, ce travail me fit remonter tout naturellement à la fin de l'ère néolithique et je fus surpris que dans toutes les régions du monde, il était possible de trouver des vestiges préhistoriques du Principe Féminin spirituel au travers d'une multitude de déesses et de grandes prêtresses.

A cette époque, le principe Féminin était divin et il représentait le concept d'une mère du Monde, entité unique, matrice créatrice portant en elle, le principe féminin et le principe masculin.

Dans ce contexte, le principe féminin était ainsi placé au centre de tous les mystères de l'Univers.

Ces croyances primordiales semblaient être en totale harmonie avec cette nouvelle vision de l'Homme qui émergeait en moi.
Comment se faisait-il alors que ces croyances ancestrales ne correspondaient plus à mes acquis culturels ?

En fait les divinités masculines apparaissaient beaucoup plus tard sous l'influence indo-européenne et en particulier, celle du bassin méditerranéen.

Ainsi, la Grande Déesse, Mère et Matrice Universelle, commença à partager ses attributs divins avec ses parèdres masculins, puis plus tard, les divinités masculines l'emportaient, imposées par les mœurs belliqueuses de nouveaux prêtres en quête de pouvoir.

Puis, beaucoup plus tard, le coup de grâce fut porté vers deux mille ans avant J.C, par la genèse. La femme perdait toute considération et surtout, perdait son divin statut.

En effet, que nous disait la genèse, pilier pseudo-scientifique de notre civilisation occidentale et de trois grandes religions actuelles. Elle nous disait que le dernier jour de la création,

     (Genèse 1:26) : Dieu dit : faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.
     (Genèse 1:27) Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme.

Si l'on comprenait que l'homme était à l'image de Dieu, qu'en était-il de la femme qui à priori n'avait pas été créée à cette même image, en fait pourquoi Dieu avait créé la femme ?

La réponse à cette question était également fournie par la Genèse.
     (Genèse 2:18) : Il n'est pas bon que l'homme soit seul,  je lui ferai une aide semblable à lui.

Ainsi,  d'après la genèse, la femme avait été créée pour servir l'homme et de ce fait, elle n'était pas son égal et cet acte Divin instaura la prédominance du principe masculin sur le principe féminin.

Mais que disaient les autres principales religions ?

En y regardant de plus près, la place de la femme dans les religions les plus représentatives, même à notre époque, n'était pas encore très enviable.

En effet :

Que penser de ces passages du Coran ? :

      "Il a créé (le premier homme) à partir de terre ("turâb"), puis Il lui a dit "sois" et il a été" . (Coran 3/59)
      "O Les humains, craignez votre Seigneur, qui vous a créés d'une seule personne, a créé de celle-ci son conjoint, et a disséminé d'eux deux beaucoup d'hommes et de femmes" . (Coran 4/1).

      "C'est pourquoi la femme doit avoir la tête couverte, signe de dépendance par respect des messagers de Dieu".(Coran 11, 10)

Ne doutez pas un seul instant que les messagers de Dieu soient des hommes.

       Que penser du "Sati" dans la philosophie hindouiste qui consiste en la crémation d'une veuve, vivante, sur le bûcher de son mari défunt, manière de signifier aux femmes qu'elles ne servent à rien sinon à servir l'homme?

       Que penser du sort social de la femme dans la philosophie bouddhique qui reconnaît pourtant l'égalité spirituelle entre l'Homme et la Femme et qui enferme cette dernière dans un carcan  de servante dévouée à l'homme?

Et lorsque je réfléchissais sur l'ancrage de ces acquis philosophico-religieux et de leurs impacts sur notre inconscient collectif, je comprenais mieux pourquoi, la femme au cours des siècles n'avait pas été épargnée dans sa dimension sociale et avait dû sans cesse se battre pour être reconnue comme un être humain à part entière.

Dans ce contexte socioculturel, il ressortait clairement que le principe masculin était porteur de la divinité et qu'il était intégralement séparé du principe féminin, qui lui, lui était complètement asservi pour le servir et assurer sa descendance.

En fait, si l'on résumait, le principe masculin et le principe féminin étaient dans deux cases distinctes, n'ayant aucune surface, ni arrête commune, car situées sur deux niveaux différents et disjoints.

De son coté, que nous apprenait la science ?

Elle nous apprenait qu'à l'origine de la vie, dans les premières proto-cellules,  les principes masculin et féminin n'étaient pas différentiés et qu'il n'existait qu'une reproduction asexuée réalisée par des femelles qui ne perdaient pas d'énergie dans la recherche de partenaires et elles ne produisaient que des femelles, qui allaient à leur tour se cloner.

Il est vrai également qu'à l'origine, la structure d'accueil organique de la Vie n'était pas suffisamment développée pour autoriser les fonctionnements propres à ces deux principes,  l'objectif initial étant de coloniser rapidement la terre pour assurer la survie.

Bien plus tard, en regard de la complexification des structures d'accueil de la vie, étaient apparues les premières différentiations à l'intérieur d'une même structure qu'elle fût du monde végétal ou du monde animal.

Encore plus tard, et sous la pression de la survie nécessitant une adaptation de plus en plus rapide aux évolutions de l'environnement par le brassage génétique et en regard de la complexification de plus en plus poussée des structures d'accueil de la vie, on voyait apparaître la reproduction sexuée.

C'est-à-dire la différentiation du principe féminin et du principe masculin au niveau des individus d'une espèce.
Ainsi, au cours d'une très longue période et du fait que nos connaissances étaient encore superficielles, la thèse de la séparation des deux principes, masculin et féminin,  allaient conforter nos acquis socioculturels.

En fait, nous naissions soit homme, soit femme ; une vraie dualité.

Mais depuis peu, la science découvrait que dans l'embryon, il existait les deux potentialités et que c'était finalement un jeu de gènes qui décidait de l'avenir sexuel du fœtus, homme ou femme.

Même si la distance conceptuelle entre homme et femme diminuait de manière notable,  la séparation était bien toujours consommée car à la naissance nous étions homme ou femme.

C'est en abordant les travaux d'Alfred Jost (1950) qui firent dire à la communauté scientifique que le sexe femelle est le sexe constitutif ou sexe "par défaut", que je pus commencer à étayer scientifiquement les ressentis qui m'envahissaient avec de plus en plus d'insistance.

Plus tard, cette vision du sexe féminin "par défaut" allait être confortée car il fut prouvé que sans la présence du gène SRY = Sex Region of Y sur le chromosome Y, les gonades primordiales se différencient obligatoirement en ovaires, ce qui prouvait que même si l'embryon n'était ni mâle, ni femelle jusqu’à la septième semaine de conception, la potentialité d'être femelle par défaut était déjà présente.

Je pus m'imprégner d'études encore plus récentes qui suggéraient également l'existence d'un facteur Z inhibiteur, réprimant la cascade de différenciation testiculaire et qui aurait été lui-même réprimé par le gène SRY, un inhibiteur comme garant de la matrice initiale.

Je prenais acte dès lors qu'il n'y avait en fait pas de rupture entre la matrice universelle située de l'autre coté du mur de lumière et la matrice organique chargée de propager la Vie sur Terre, je notais même une certaine continuité puisque pendant les sept premières semaines le fœtus n'avait pas de sexe tout en abritant par défaut le principe de féminité.

Si mes barrières culturelles induites par les acquis socioculturels volaient en éclats, il me fallait toutefois comprendre scientifiquement comment cette complémentarité des principes féminin et masculin à l'intérieur d'un être humain pouvaient se manifester.

Et ce sont des résultats d'études très récentes ; entre 2004 et 2008, qui allaient me permettre de valider totalement mes ressentis, car ces résultats insistèrent sur le fait qu'il était nécessaire de faire le distinguo entre l'orientation et l'identité sexuelle. 

En fait, il a été démontré que le dimorphisme sexuel ne s'arrêtait pas aux seuls attributs sexuels qui étaient devenus dès lors secondaires mais qu'il impliquait en premier lieu un élément majeur, l'hypothalamus, c'est-à-dire une pièce maitresse de notre cerveau.

Ce sont en fait la forme et la taille des noyaux "ventromédian" et  "suprachiasmatique" qui définissent la sexualité réelle d'un être humain au delà des ses attributs secondaires visibles, qu'elles soient modelées initialement ou acquises plus tardivement par des expériences vécues.

En fait, il semblerait que la conjugaison de la taille et de la forme de ces deux noyaux positionnent la sexualité de l'être humain sur un axe qui va du principe féminin au principe masculin.

Il fut remarquable de constater que cette avancée scientifique permit de comprendre les comportements sexuels, qu'ils soient hétérosexuels et homosexuels.

Elle permit également de mieux apprécier la détresse des Etres humains dont l'hypothalamus leur donne une orientation sexuelle en désaccord avec leurs attributs secondaires et qui n'ont d'autre choix que de tenter de mettre leurs attributs secondaires en harmonie avec leur sexualité profonde.

Ainsi, tout semblait se passer comme si la Force Vitale sur terre au sein de la structure d'accueil, de potentialité féminine,  positionnait ce curseur en fonction de son besoin de survie sachant que les mécanismes inhérents à cette structure ne peuvent garantir ce positionnement à cent pour cent.

En fait, c'est bien le principe féminin qui a inventé le principe masculin pour des raisons de survie, car il est presque prouvé aujourd'hui que le génome masculin n'apporte que les informations, les acquis relatifs aux évolutions de l'environnement, rien en ce qui concerne la transmission de la Vie.

Conclusion

Dans ce contexte et fort de ces connaissances acquises qui m'ont permis d'exploser mes dernières barrières culturelles, je sortais par le haut de cette dualité stérile Homme/Femme pour ne retenir qu'une chose, c'est que la Vie, portée par le principe féminin, s'était dotée d'un outil de survie remarquable pour s'adapter, sur terre, aux évolutions de l'environnement:  le principe masculin.

Aux anomalies de différentiation sexuelle près qu'il faut encore mieux comprendre et respecter, ces deux principes étaient devenus complémentaires dans le temps pour assurer la survie de 95% des structures d'accueil de la Vie.

Pour clore cette nouvelle, il n'y a de divin que l'expression de cette force vitale au travers des mécanismes de différentiation et de complexification qu'elle met en place dans notre univers depuis les origines de notre espace-temps pour assurer la survie des structures d'accueil de la Vie dont l'être humain est aujourd'hui la forme la plus évoluée afin que l'émergence de l'Esprit puissent arriver à son terme.

Visites : 1077

Commentaires bienvenus

Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de ‘épanews’.

Rejoindre épanews (c'est gratuit)

Commentaire de Crea le 6 décembre 2013 à 11:28

 Pour rire un peu voici une image....... ;-) 

Commentaire de jl.aramis le 6 décembre 2013 à 10:54

Bonjour

Pour répondre aux premiers commentaires, voici ce que je peux rajouter :

La "fin du dédoublement des Temps", cela s'appelle également l'Apocalypse dans le sens étymologique du mot, c'est à dire la venue du temps ou la Connaissance se révèle à nous.

En fait , c'est là le vrai problème, car pour accéder à cette Connaissance, il faut le vouloir et se libérer des barrières socioculturelles.

L'équilibre masculin/féminin en est une de barrière car il n'y a pas d'équilibre.
Il faut comprendre que la matrice est uniquement féminine et qu'au début de la vie sur terre, il n'existait pas de principe masculin dans les structures d'accueil de la vie qu'étaient les proto-cellules, celles qui ont émergé du monde minéral.

L'Esprit a créé le principe masculin dans la structure d'accueil de la vie, exclusivement pour des raisons de survie, en fait cela signifie que s'il le problème de survie de la structure d'accueil sur terre ne s'était pas posé à l'Esprit, il n'y aurait jamais eu de principe masculin.

D'ailleurs, en résonnant par l'absurde, s'il y avait eu équilibre dans la complémentarité, car c'est bien de cela qu'il s'agit dans la barrière culturelle, alors le principe masculin aurait du pouvoir également donner la vie. Ce n'est pas le cas, il y équilibre et complémentarité lorsque l'on partage la même chose. Ce n'est absolument pas le cas, on ne partage pas la Vie. La vie est donné exclusivement par le principe féminin. On a encore jamais vu un homme accouché naturellement.

C'est pour cela qu'il faut sortir de cette dualité stérile en se plaçant à l'étage au-dessus, au niveau de l'Etre Humain.
Et comme le dit Anna, il appartient à tout esprit, libéré en conscience de ses contraintes animales et de ses blocages de participer à la totale réhabilitation du principe Féminin, source de vie, dans nos esprits et notre Réalité, cela est de sa responsabilité et n'oublions pas que seul l'union fait la force.

Alors la vraie question que nous devons nous poser, nous esprits libérés de nos liens matérialistes et animaux, éclairés par la Connaissance, sommes nous prêts en conscience à déclencher cette apocalypse.

Jean louis

Commentaire de Terrevive le 5 décembre 2013 à 20:44

Un questionnement très vaste sur le principe féminin et le principe masculin. Le but serait d'arriver à l'équilibre dans l'homme et dans la femme. Peut-être l'androgynat ?.

L'équilibre masculin-féminin existe-t-il chez les animaux ?

Commentaire de PERIER le 5 décembre 2013 à 19:38

Super

Communauté

Rejoignez notre communauté pour partager textes, photos et vidéos sur le thème du développement personnel.

À découvrir

Stages, formations, etc.

Annonces gratuites

© 2024   ↑ Menu | Créé par l'association épanews    

Liens  |  Signaler un problème  |  Conditions d'utilisation