Introduction

Comme je l'ai écrit dans mon livre J'ai traversé le mur de lumière, j'avais ramené de ma deuxième traversée, une connaissance qui se présentait sous forme d'une multitude d'informations qui étaient reliées entre elles et que mon cerveau, limité à la survie de l'espèce, n'arrivait pas à décoder, me rendant mal à l'aise, au bord de l'épuisement physique et mental.

Pourtant à force de connexions plus ou moins explosives, mes neurones et mes synapses avaient commencé à décoder certaines de ces informations sous forme de ressentis de plus en plus prégnants et vivants qui faisaient émerger en moi une nouvelle vision de l’Être humain.

Bien que déjà débarrassé d'un grand nombre de barrières socioculturelles, je me rendis compte très rapidement que cette nouvelle vision de l'être humain entrait en conflit avec mes acquis.

Alors, fidèle à ma méthode de prévention de crise, je décidais d'accroître mes connaissances pour comprendre les raisons intimes de cette confrontation naissante afin de ne plus me sentir prisonnier de la stérile dualité homme/femme.

L'émergence du conflit

A force de travail sur ces nouveaux ressentis, je commençais à comprendre quelle était la nature du conflit qui émergeait entre mes acquis et cette nouvelle vision de l'être humain ; il reflétait une totale opposition.

En fait, je ressentais de plus en plus que l'être humain était la forme la plus évoluée de l'expression de la Force Vitale, cette force contenue dans la matrice originelle, cette "trame" indescriptible que j'avais eue tout le loisir d'observer et à laquelle je m'étais connecté de l'autre côté du mur de lumière.

Je ressentais profondément qu'il n'y avait pas eu de rupture entre cette trame, la naissance de notre univers, la naissance de la Vie sur terre et sa forme la plus évoluée, l'Etre humain.

Il en découlait que toute structure d'accueil organique du Vivant était forcément l'expression de la force vitale contenue dans cette matrice universelle et qu'elle devait obligatoirement contenir le principe féminin.

J'étais de plus en plus persuadé que ces deux principes étaient contenus dans toute Unité vivante et  que le principe féminin, celui qui transmet la Force Vitale était le principe par défaut.

Devant cette évidence qui m'apparaissait jour après jour, il me venait à l'esprit qu'il fallait que l'humanité sorte de cette dualité qui opposait les principes masculin et féminin, comme si, ils avaient été dans deux cases séparées.

Ce conflit résidait dans le fait que mes acquis socioculturels avaient établi qu'il existait une séparation stricte entre les principes masculin et féminin, en imposant également la prédominance du principe masculin alors que ce qui était en train d'émerger en moi, était une association de ces deux principes dans le Vivant avec une prédominance du principe féminin.

Ainsi, j'étais au cœur de mon intime conflit.

L'émergence d'une solution

Comme pour la prévention de tous mes intimes conflits précédents, la recherche d'une solution devait passer par un accroissement des savoirs afin d'éclairer ces deux visions qui s'opposaient par un niveau supérieur de connaissance.

Ce fut le début d'un laborieux travail de recherche visant à comprendre et à expliquer cette opposition entre les acquis et les nouveaux ressentis ancrés au plus profond de moi-même.

En ce qui concerne les recherches sur les acquis culturels, ce travail me fit remonter tout naturellement à la fin de l'ère néolithique et je fus surpris que dans toutes les régions du monde, il était possible de trouver des vestiges préhistoriques du Principe Féminin spirituel au travers d'une multitude de déesses et de grandes prêtresses.

A cette époque, le principe Féminin était divin et il représentait le concept d'une mère du Monde, entité unique, matrice créatrice portant en elle, le principe féminin et le principe masculin.

Dans ce contexte, le principe féminin était ainsi placé au centre de tous les mystères de l'Univers.

Ces croyances primordiales semblaient être en totale harmonie avec cette nouvelle vision de l'Homme qui émergeait en moi.
Comment se faisait-il alors que ces croyances ancestrales ne correspondaient plus à mes acquis culturels ?

En fait les divinités masculines apparaissaient beaucoup plus tard sous l'influence indo-européenne et en particulier, celle du bassin méditerranéen.

Ainsi, la Grande Déesse, Mère et Matrice Universelle, commença à partager ses attributs divins avec ses parèdres masculins, puis plus tard, les divinités masculines l'emportaient, imposées par les mœurs belliqueuses de nouveaux prêtres en quête de pouvoir.

Puis, beaucoup plus tard, le coup de grâce fut porté vers deux mille ans avant J.C, par la genèse. La femme perdait toute considération et surtout, perdait son divin statut.

En effet, que nous disait la genèse, pilier pseudo-scientifique de notre civilisation occidentale et de trois grandes religions actuelles. Elle nous disait que le dernier jour de la création,

     (Genèse 1:26) : Dieu dit : faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre.
     (Genèse 1:27) Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme.

Si l'on comprenait que l'homme était à l'image de Dieu, qu'en était-il de la femme qui à priori n'avait pas été créée à cette même image, en fait pourquoi Dieu avait créé la femme ?

La réponse à cette question était également fournie par la Genèse.
     (Genèse 2:18) : Il n'est pas bon que l'homme soit seul,  je lui ferai une aide semblable à lui.

Ainsi,  d'après la genèse, la femme avait été créée pour servir l'homme et de ce fait, elle n'était pas son égal et cet acte Divin instaura la prédominance du principe masculin sur le principe féminin.

Mais que disaient les autres principales religions ?

En y regardant de plus près, la place de la femme dans les religions les plus représentatives, même à notre époque, n'était pas encore très enviable.

En effet :

Que penser de ces passages du Coran ? :

      "Il a créé (le premier homme) à partir de terre ("turâb"), puis Il lui a dit "sois" et il a été" . (Coran 3/59)
      "O Les humains, craignez votre Seigneur, qui vous a créés d'une seule personne, a créé de celle-ci son conjoint, et a disséminé d'eux deux beaucoup d'hommes et de femmes" . (Coran 4/1).

      "C'est pourquoi la femme doit avoir la tête couverte, signe de dépendance par respect des messagers de Dieu".(Coran 11, 10)

Ne doutez pas un seul instant que les messagers de Dieu soient des hommes.

       Que penser du "Sati" dans la philosophie hindouiste qui consiste en la crémation d'une veuve, vivante, sur le bûcher de son mari défunt, manière de signifier aux femmes qu'elles ne servent à rien sinon à servir l'homme?

       Que penser du sort social de la femme dans la philosophie bouddhique qui reconnaît pourtant l'égalité spirituelle entre l'Homme et la Femme et qui enferme cette dernière dans un carcan  de servante dévouée à l'homme?

Et lorsque je réfléchissais sur l'ancrage de ces acquis philosophico-religieux et de leurs impacts sur notre inconscient collectif, je comprenais mieux pourquoi, la femme au cours des siècles n'avait pas été épargnée dans sa dimension sociale et avait dû sans cesse se battre pour être reconnue comme un être humain à part entière.

Dans ce contexte socioculturel, il ressortait clairement que le principe masculin était porteur de la divinité et qu'il était intégralement séparé du principe féminin, qui lui, lui était complètement asservi pour le servir et assurer sa descendance.

En fait, si l'on résumait, le principe masculin et le principe féminin étaient dans deux cases distinctes, n'ayant aucune surface, ni arrête commune, car situées sur deux niveaux différents et disjoints.

De son coté, que nous apprenait la science ?

Elle nous apprenait qu'à l'origine de la vie, dans les premières proto-cellules,  les principes masculin et féminin n'étaient pas différentiés et qu'il n'existait qu'une reproduction asexuée réalisée par des femelles qui ne perdaient pas d'énergie dans la recherche de partenaires et elles ne produisaient que des femelles, qui allaient à leur tour se cloner.

Il est vrai également qu'à l'origine, la structure d'accueil organique de la Vie n'était pas suffisamment développée pour autoriser les fonctionnements propres à ces deux principes,  l'objectif initial étant de coloniser rapidement la terre pour assurer la survie.

Bien plus tard, en regard de la complexification des structures d'accueil de la vie, étaient apparues les premières différentiations à l'intérieur d'une même structure qu'elle fût du monde végétal ou du monde animal.

Encore plus tard, et sous la pression de la survie nécessitant une adaptation de plus en plus rapide aux évolutions de l'environnement par le brassage génétique et en regard de la complexification de plus en plus poussée des structures d'accueil de la vie, on voyait apparaître la reproduction sexuée.

C'est-à-dire la différentiation du principe féminin et du principe masculin au niveau des individus d'une espèce.
Ainsi, au cours d'une très longue période et du fait que nos connaissances étaient encore superficielles, la thèse de la séparation des deux principes, masculin et féminin,  allaient conforter nos acquis socioculturels.

En fait, nous naissions soit homme, soit femme ; une vraie dualité.

Mais depuis peu, la science découvrait que dans l'embryon, il existait les deux potentialités et que c'était finalement un jeu de gènes qui décidait de l'avenir sexuel du fœtus, homme ou femme.

Même si la distance conceptuelle entre homme et femme diminuait de manière notable,  la séparation était bien toujours consommée car à la naissance nous étions homme ou femme.

C'est en abordant les travaux d'Alfred Jost (1950) qui firent dire à la communauté scientifique que le sexe femelle est le sexe constitutif ou sexe "par défaut", que je pus commencer à étayer scientifiquement les ressentis qui m'envahissaient avec de plus en plus d'insistance.

Plus tard, cette vision du sexe féminin "par défaut" allait être confortée car il fut prouvé que sans la présence du gène SRY = Sex Region of Y sur le chromosome Y, les gonades primordiales se différencient obligatoirement en ovaires, ce qui prouvait que même si l'embryon n'était ni mâle, ni femelle jusqu’à la septième semaine de conception, la potentialité d'être femelle par défaut était déjà présente.

Je pus m'imprégner d'études encore plus récentes qui suggéraient également l'existence d'un facteur Z inhibiteur, réprimant la cascade de différenciation testiculaire et qui aurait été lui-même réprimé par le gène SRY, un inhibiteur comme garant de la matrice initiale.

Je prenais acte dès lors qu'il n'y avait en fait pas de rupture entre la matrice universelle située de l'autre coté du mur de lumière et la matrice organique chargée de propager la Vie sur Terre, je notais même une certaine continuité puisque pendant les sept premières semaines le fœtus n'avait pas de sexe tout en abritant par défaut le principe de féminité.

Si mes barrières culturelles induites par les acquis socioculturels volaient en éclats, il me fallait toutefois comprendre scientifiquement comment cette complémentarité des principes féminin et masculin à l'intérieur d'un être humain pouvaient se manifester.

Et ce sont des résultats d'études très récentes ; entre 2004 et 2008, qui allaient me permettre de valider totalement mes ressentis, car ces résultats insistèrent sur le fait qu'il était nécessaire de faire le distinguo entre l'orientation et l'identité sexuelle. 

En fait, il a été démontré que le dimorphisme sexuel ne s'arrêtait pas aux seuls attributs sexuels qui étaient devenus dès lors secondaires mais qu'il impliquait en premier lieu un élément majeur, l'hypothalamus, c'est-à-dire une pièce maitresse de notre cerveau.

Ce sont en fait la forme et la taille des noyaux "ventromédian" et  "suprachiasmatique" qui définissent la sexualité réelle d'un être humain au delà des ses attributs secondaires visibles, qu'elles soient modelées initialement ou acquises plus tardivement par des expériences vécues.

En fait, il semblerait que la conjugaison de la taille et de la forme de ces deux noyaux positionnent la sexualité de l'être humain sur un axe qui va du principe féminin au principe masculin.

Il fut remarquable de constater que cette avancée scientifique permit de comprendre les comportements sexuels, qu'ils soient hétérosexuels et homosexuels.

Elle permit également de mieux apprécier la détresse des Etres humains dont l'hypothalamus leur donne une orientation sexuelle en désaccord avec leurs attributs secondaires et qui n'ont d'autre choix que de tenter de mettre leurs attributs secondaires en harmonie avec leur sexualité profonde.

Ainsi, tout semblait se passer comme si la Force Vitale sur terre au sein de la structure d'accueil, de potentialité féminine,  positionnait ce curseur en fonction de son besoin de survie sachant que les mécanismes inhérents à cette structure ne peuvent garantir ce positionnement à cent pour cent.

En fait, c'est bien le principe féminin qui a inventé le principe masculin pour des raisons de survie, car il est presque prouvé aujourd'hui que le génome masculin n'apporte que les informations, les acquis relatifs aux évolutions de l'environnement, rien en ce qui concerne la transmission de la Vie.

Conclusion

Dans ce contexte et fort de ces connaissances acquises qui m'ont permis d'exploser mes dernières barrières culturelles, je sortais par le haut de cette dualité stérile Homme/Femme pour ne retenir qu'une chose, c'est que la Vie, portée par le principe féminin, s'était dotée d'un outil de survie remarquable pour s'adapter, sur terre, aux évolutions de l'environnement:  le principe masculin.

Aux anomalies de différentiation sexuelle près qu'il faut encore mieux comprendre et respecter, ces deux principes étaient devenus complémentaires dans le temps pour assurer la survie de 95% des structures d'accueil de la Vie.

Pour clore cette nouvelle, il n'y a de divin que l'expression de cette force vitale au travers des mécanismes de différentiation et de complexification qu'elle met en place dans notre univers depuis les origines de notre espace-temps pour assurer la survie des structures d'accueil de la Vie dont l'être humain est aujourd'hui la forme la plus évoluée afin que l'émergence de l'Esprit puissent arriver à son terme.

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Commentaire de Michel Boudrez le 23 Juillet 2015 à 22:14

 Bonjour JL Aramis.Votre article me renvoie à 2 livres intéressants:  "Mars et Vénus refont leur vie" de John Gray et "Comme un chant d"espérance" de Jean d'Ormesson qui commentait son ouvrage,ce 23/07/15,sur une chaîne TV belge et précisait qu'avant les origines de notre espace-temps,il n'y avait rien et qu'il n'était pas possible de remonter plus loin que cette origine ! Bien amicalement . Michel.

Commentaire de ninimo le 11 Janvier 2014 à 23:01

Le commentaire de Jean-Louis fait largement écho en moi et ceci pour plusieurs raisons:de par ma formation de biologiste,m'intéressant donc de très près au Vivant et à son évolution,d'autre part,ayant la chance de vivre entourée de Mère Nature depuis de longues années,j'ai pu enfin me connecter "autrement" et ressentir pleinement ce que Jean-Louis nomme "l'esprit des lieux",dans l'harmonie totale,une 'interconnexion qui permet de puiser cette fabuleuse énergie qui y circule,sentir que nous ne sommes qu'une infime partie de ce Tout et en même temps d'en faire partie intégrante...avec une ouverture complète de nos sens...une immense vibration d'Amour.Merci Jean-Louis de l'exprimer si bien car les mots limitants ont du mal à refléter cette dimension qui ne s'adresse pas qu'à l'intellect mais qui se vit dans toutes nos cellules.

Commentaire de jl.aramis le 10 Janvier 2014 à 7:48

Bonjour Anna

En fait pour ce qui te préoccupe n'est qu'une manière d'observer et de raconter les choses.

Effectivement, j'ai dit :   A cette époque, le principe Féminin était divin et il représentait le concept d'une mère du Monde, entité unique, matrice créatrice portant en elle, le principe féminin et le principe masculin. Dans ce contexte, le principe féminin était ainsi placé au centre de tous les mystères de l'Univers."

Mais là je fais simplement une synthèse des croyances primordiales, je ne dis pas que je suis complètement d'accord.
 
En fait pour me suivre, il faut comprendre quelque chose de fondamental, dans l'évolution de l'Univers, tout se résume en un processus d'émergence de l'Esprit, c'est à dire l'émergence de cette partie de la trame universelle sur laquelle s'est développé l'énergie et la matière de notre espace-temps.

Ainsi la matière "inerte" et la matière "vivante" contiennent intrinsèquement une partie de cette trame universelle qui est intégrée à la trame globale.  La seule différence c'est que dans la matière "vivante", l'Esprit se différencie pour émerger.

A titre indicatif pendant un échange obligatoirement individuel,  j'apprends à la personne à ressentir cet esprit que ce soit au niveau individuel des minéraux,  des plantes ou des animaux ou bien au niveau local d'un lieu que l'on nomme "esprit du lieu". 

Ainsi, la personne arrive à sentir cet "esprit du lieu",  à entrer en harmonie avec lui, puis à profiter pleinement de son énergie subtile pour se ressourcer.

En fait, l'esprit du lieu est un esprit "étendu" qui fusionne géographiquement, dans la trame universelle, les esprits "locaux" qui le compose et notre perception de cette étendue ne dépend que de notre capacité à le percevoir. 

C'est pour cela que lorsque je vais quelque part, je me connecte à cet esprit que je sens bien ou mal selon la nature des Esprits locaux qui le composent et je lui demande toujours d'avoir la gentillesse de m'accepter pendant mon séjour, je le remercie également à la fin du séjour.

A titre d'exemple, il y a un endroit en France ou cet Esprit du Lieu était très mal quand j'y suis passé, c'était vers ... et il m'a fait clairement ressentir qu'il ne pouvait pas assurer ma sécurité par la faute des Hommes. J'ai traversé la zone le plus vite possible en étant hyper vigilent, jusqu'à ce que bien plus loin l'esprit "étendue" sur lequel j'étais connecté soit apaisé.

En fait les chamanes travaillent avec cet Esprit, cette trame. Ils entrent en contact avec lui, se connectent et se servent de l'énergie subtile qu'il porte pour agir. Pour tout te dire, je suis chamane.
 
C'est ce même Esprit (les religions l’appellent l’âme), qui est en nous et qui émerge de la matière au travers de ce que nous appelons le Vivant.  Cette émergence a lieu au travers d'une structure d'accueil chimique et ce processus d'émergence de l'Esprit est porté exclusivement par le principe féminin, celui de la matrice, celle qui a générée notre espace-temps.
 
Aujourd'hui il existe encore des structures d'accueil qui n'ont que le principe féminin
 
Mais voilà sur terre, il a fallut, dans le cadre de l'évolution de l'Univers, que ce processus s'adapte aux conditions changeantes de l'environnement, pour que la Vie survive.

Après avoir explorer les différentes possibilités chimiques de structure d'accueil pouvant abriter la vie (Champignons, Plantes, Animaux ), l'Esprit a du mettre en oeuvre un processus de survie et c'est dans ce contexte qu'il a inventé le principe masculin car pour survivre, il fallait impérativement que la structure d'accueil ait la capacité d'intégrer des acquis pour s'adapter de plus en plus rapidement aux évolutions de l'environnement.
 
Donc étape importante, nous sommes à un moment de l'évolution, en présence de deux processus, un processus qui donne la Vie (féminin) par reproduction de la matrice et un processus qui autorise la survie (masculin) par l'intégration des acquis. 
 
L'Esprit à inventer le principe masculin pour la survie et la différentiation des structures d'accueil par les acquis devant aboutir à l'Etre humain. 
 
Ensuite, il y a eu au fil de l'évolution le principe féminin obligatoirement différentié et le principe masculin non-différentié, puis le principe féminin et le principe masculin différentié mais toujours dans la même structure d'accueil puis ensuite chacun dans une structure d'accueil différente avec la différentiation des gonades.
 
Il est important de bien comprendre qu'il n'y a rien de Divin, nous sommes dans un strict processus d'évolution dans le cadre de la survie des espèces (cf. Darwin). c'est pour cela que je me plais à dire que s'il y a quelque chose de divin, ce ne peut être que le principe féminin issu de la matrice. 
 
Alors pour les animaux supérieurs et  l'être humain, nous pouvons parler de Taoïsme car il existe bien les deux principes, féminin et masculin, dans chaque chaque structure d'accueil au niveau du corps causal (appelé encore orientation sexuelle au niveau du cerveau) et qui n'a strictement rien à voir avec la nature du sexe de la structure d'accueil (au niveau des gonades).
 
Le problème est que trouver une harmonie entre ces deux principes contenus dans chaque être est une sacrée épreuve car cela demande de faire tomber les barrières culturelles construites au fur et à mesure par les comportements de l'être humain afin que le regard et le jugement de l'autre s'estompent.

Pour cela, il nous faut revenir aux fondamentaux pour ne plus dépendre des dérives qui se sont instaurées et qui ont créé ces barrières. 
 
Quels sont ces fondamentaux, ils sont inscrits dans le chakra de la reproduction qui génère le corps causal à partir duquel se forment les différentes parties du cerveau (comportements) et les différentes glandes (Chimie de la sexualité). 

Dans ses fondamentaux et dans le cadre exclusif de la survie, la femelle doit s'accoupler avec le mâle, puis assurer la gestation et la naissance de la progéniture, puis la protection et l'apprentissage de cette progéniture jusqu'à son autonomie. Cela est inscrit dans le principe féminin sur lequel dont nous sommes tous construits. Il faut bien comprendre que cela n'a rien avoir avec le fait d'être Femme ou Homme, mais bien avec le principe féminin. 

Ainsi, chez les mâles (animaux dits supérieurs ou humains), ceux qui ont le principe féminin développé vont s'intéresser à la grossesse de la femelle,  souffrir à l’accouchement, participer à la protection et à l'apprentissage de la progéniture (les papas poules) sans la moindre honte à partir du moment ou ils sont en harmonie avec leur principe féminin, je ne dis pas leur féminité. Je parle bien de principe féminin, la féminité étant un comportement.

Tant que nous étions dans les croyances primordiales, les sociétés étaient matriarcales et  chacun avait plus ou moins trouver sa place et vivait en harmonie en couple ou en communauté. Les hommes étaient à l’extérieur pour la chasse et la pêche, puis l'agriculture...

Le basculement est bien arrivé avec les religions et l'usurpation du rôle majeur par certains hommes qui se sont dénommés prêtres pour avoir le pouvoir. Les barrières culturelles imposées par les religions ont contrecarré les acquis génétiques. Et pour reprendre une expression du film Avatar, ce fut le début du grand chagrin de l'humanité.

jean louis

Commentaire de PERIER le 20 décembre 2013 à 14:38

Bonjour,

Je vais être simple et humble, j'ai recontré JL Aramis qui est un homme simple, il m'a beaucoup appris par son protocole d'Amour Universel, je lui en suis très reconnaissante, ma vie a totalement changé, je suis pleine d'amour pour mon prochain, grace à lui du moins à son protocole, je n'ai plus peur puisque l'amour est en moi, l'Amour Universel qui est un Amour très fort, je rencontre des gens très gentils à mon passage, il m'arrive en ce moment dans ma vie ou j'e n'en crois pas mes yeux les gens me sourient, sont gentils avec moi, je crois rêver. Je dis une seule chose, faites tout pour être dans l'amour et la paix et je vous promets que vous allez ressentir un bien être intérieur et une vie très agréable, je n'écris pas cela pour faire de la publicité à Monsieur JL Aramis ou bien pour lui faire plaisir, simplement mon ressenti et que je suis bien, heureuse de vivre et que j'aimerai que tout le monde soit comme moi c'est tout, ce message est honnête et sincère. 

Commentaire de jl.aramis le 20 décembre 2013 à 11:20

Bonjour à tous

Je viens de rentrer d'un périple pendant lequel j'ai rencontré de merveilleuses personnes et comme promis, je répond aux posts de Crea et d'Anna.

En fait, je vais répondre indirectement aux posts concernant le Taôisme, vous comprendrez à la fin de ma réponse pourquoi le taoïsme n'est qu'une croyance à laquelle je n'adhère pas.

Créa je suis tout à fait d'accord avec toi lorsque tu parles de notre cerveau, ce que tu décris est en fait le résultat d'une part, de notre animalité et d'autre part, des effets de l'empilement des comportements humains induits par la différentiation vécue entre les principes féminin et masculin.

Tu as fait un excellent état de la situation d'aujourd'hui.

La vraie question est de savoir si, dans ce contexte, la trajectoire prise par l'humanité est porteuse d'espoirs pour l'avenir, et là , j'ai un sérieux doute.

Beaucoup de personnes cherchent à sortir de la dualité dans laquelle les philosophies,  les religions comme le taoïsme et les comportements ancestraux nous ont enfermé. Elles veulent sortir de cette confrontation permanente en accédant à un niveau de Connaissance supérieure.

Et c'est bien cela que je leur propose.

En fait, je n'ai pas à convaincre l'humanité, car comme pour le paranthrope, le néandertalien, l'homo habilis la partie de l'humanité qui devra disparaître disparaîtra enferrée dans un principe de survie qui s'est construit exclusivement sur la gestion des peurs animales, des barrières culturelles et des blocages émotionnels, et qui plus est, en amplifiant les ancrages par des comportements complètements irrationnels et irresponsables.

Pour sortir de cette spirale infernale qui nous conduira à notre extinction, je pense  qu'il nous faut revenir aux fondamentaux, comprendre les dérives qui se sont installées et qui ont effectivement, construit notre cerveau comme il est aujourd'hui et que tu décris si bien.

Alors je répète inlassablement à ceux qui veulent bien m'entendre, la matrice de vie est portée depuis l'origine des temps par le principe féminin et à cette époque, le principe masculin n'existait pas, même la science et la biologie ont aujourd'hui acté ce fait.

Ce qui signifie que le principe masculin et donc la reproduction sexué a été inventée par le principe féminin pour intégrer dans la descendance les évolutions de l'environnement, dans un contexte de survie. Même cela est aujourd'hui acté par la science et la génétique.

Lorsque l'on est dans cette vision, il n'y a pas à opposer les deux principes et au delà les deux sexes car ils sont complémentaires dans le principe de survie.

Lorsque l'on est dans cette vision, il est possible de se débarrasser de nos barrières culturelles et de mieux comprendre nos émotions en les respectant dans leur nature et leur intensité.

Avoir des émotions dites de "femme" pour un homme et vice versa, n'est pas une honte, peut être était-ce même une grande qualité ?

Etre capable de ressentir un Amour Universel pour les autres est-ce une tare ou une qualité ?

Pour ma part, si l'agressivité a modelé notre cerveau au cours des temps passés pourquoi l'Amour n'en ferait-il pas de même pour les temps à venir ?

En fait, au-delà des philosophies, des religions et des acquis, il suffit que chaque personne décide en son âme et conscience de :

  • promouvoir l'Amour.
  • s'imposer des comportements ouverts aux autres.
  • de modifier au fur et à mesure son référentiel de vie.

 Moi c'est fait !

Et vous ...?

Commentaire de Crea le 8 décembre 2013 à 2:07

Je suis tombée sur un passage qui concerne le féminin masculin, donc par hasard car le sujet était 

"Le sens des maladies" article absolument génial du Dr Olivier Soulier

Donc copié collé de ce qu'il a écrit : 

MASCULIN - FEMININ

Nous poursuivons là notre tour des croyances dans le grand sujet qui anime notre existence : les rapports masculin - féminin depuis la création du monde.
Il existe une traditionnelle opposition masculin - féminin, cerveau droit, cerveau gauche, d'intuition pour le premier et de raison pour le deuxième, mais les choses ne sont pas si claires.
L'opposition masculin - féminin, Mars - Vénus est une grande génératrice de maladies alors que leur coopération est une des clés de l'existence. Depuis Young et son équilibre animus - anima, nous savons qu'il y a en chaque être du masculin et du féminin. Disons en quelques mots que les hommes ont à se réapproprier plus pleinement leur vision intuitive et les femmes leur vision raisonnée. Autrement dit une femme peut faire une pathologie pour ne pas avoir assez tenu compte de sa raison et un homme de son intuition et de son affectif. De nouvelles données scientifiques viennent illustrer cette réalité :
- C'est la femme qui est l'initiatrice, et nous savons maintenant de façon positive que dans l'histoire de l'humanité, c'est la femme qui passe les frontières et initie les changements (comme le confirme un article du National Géographie sur la langue maternelle et les chromosomes).
- On vient de découvrir chez les rates un gène de l'instinct maternel, et pas des moindres, issu du chromosome paternel : celui de la capacité à faire le nid et sauvegarder les petits.
- Le cerveau du fœtus se différencie en féminin en absence d'hormones féminines. Et il se différencie en masculin, sous l'action des hormones masculines (enfin une donnée cohérente) mais après transformation en hormones féminines (JD Vincent, biologie des passions). Tiens donc.

Je vais aller plus loin : cette dualité est la chance essentielle de notre vie. D'abord car elle permet notre évolution et notre reproduction, c'est une évidence, mais aussi car cette dualité est une des clés de la solution par la coopération des cerveaux droit et gauche, masculin et féminin.
Nous devons apprendre à utiliser pleinement toutes nos faces, comme un alpiniste qui remonte une paroi lisse en s'appuyant sur les deux bords d'une faille. La faille, c'est notre souffrance, nos croyances erronées, notre survie. Les deux faces, les deux côtés de nous-mêmes. Comme dans la Bible quand la femme est créée comme l'autre « côté » de l'homme. Alors fini l'opposition, voilà la réunion.
A propos des maladies, prenons un exemple : par opposition l'homme et la femme s'affrontent, sur le terrain de l'équilibre acido-basique, pour le contrôle du fruit de leur sexualité : leur descendance.
La femme a une acidité vaginale. Cette acidité est fondamentalement incompatible avec les spermatozoïdes. Seule la glaire cervicale les sauve de la mort sûre. L'homme peut contrer cette acidité par l'alcalinité de son sperme liée au liquide prostatique. Imaginez un couple en guerre. La femme devient de plus en plus acide (à tous les sens du terme). Elle favorise la survenue de vaginites qui concrétiseront son refus du partenaire. L'homme compense par un effort de sécrétion prostatique pour assurer le suivi de sa descendance. C'est le risque de maladies de la prostate.
Les hormones jouent un rôle fondamental en donnant une coloration, une ambiance hormonale particulière à notre système de croyances, comme une photo dans laquelle on aurait forcé sur les bleus, les jaunes ou les rouges.
- Les œstrogènes (qui créent l'œstrus, « œuf et coït »), sont prédominants chez la femme, en première partie du cycle. Ils orientent la vision du monde dans le sens 'de tout ce qui pourrait permettre de générer l'œuf. On voit bien tout ce qui va dans ce sens, et fort peu le reste. En deuxième partie de cycle, la femme est sous ambiance « projet - stérone », l'hormone du projet. Elle est alors sous l'influence toutes les considérations de faisabilité et de projets familiaux transmis de génération en génération. Cela peut expliquer qu'un partenaire soit choisi en première partie de cycle comme bon reproducteur et soit rejeté en seconde partie, ou pendant la grossesse, comme ne correspondant pas au projet personnel ou familial.
- La testostérone nous fait rechercher la « tête ».
- L'hormone thyroïdienne colore particulièrement toutes nos émotions, augmente le côté émotionnel de la vision des faits.
- La cortisone nous renforce dans la croyance qu'il faut se soumettre au groupe pour survivre.
La responsabilité est une chose essentielle. Quand Adam et Eve croquent la pomme, et quand Dieu dit à Adam : « qu'as-tu fait », ce dernier lui répond : « c'est pas moi, c'est l'autre...». Ce qui traduit l'attitude habituelle de ne pas reconnaître notre responsabilité dans ce qui nous arrive.
Samuel Hahnemann, le fondateur de l'homéopathie, disait : « la maladie commence quand nous justifions, par l'extérieur, le malaise intérieur ». La guérison passe par la connaissance. Cela passe aussi par la responsabilité. La guérison est juste après.

Commentaire de jl.aramis le 6 décembre 2013 à 18:36

Bonsoir Crea

En fait, je vous remercie, vous posez les vraies questions du quotidien en faisant allusion justement à tous ces liens avec l'animalité et avec les déviances culturelles dont il nous faut se séparer, c'est avec plaisir que je vais y répondre mais je veux le faire avec sérieux, car je pense que vous me donnez une occasion en or de vider un peu plus mon cerveau de ce qui s'est accumulé lors de la traversée. Aussi je le ferais aprés mon retour de toulouse, donc vers le 19 ou 20 décembre.

cordialement

Commentaire de Crea le 6 décembre 2013 à 17:02

Voici maintenant une approche taoïste du féminin masculin. 

 Dans le principe taoïste le féminin, le Yin est le réceptif, la matrice, la Terre. Le masculin, Yang, est le ciel,  le créateur, le potentiel ultime, qui ne peut se manifester que dans une atmosphère réceptive, il est alors l’ énergie en action qui transforme les désirs en réalité. Bondissant et conquérant comme le dragon, sa tentation est l’ivresse du pouvoir. Pour dompter sa force animale il doit d’abord pratiquer un contrôle musclé, s’incliner et se  fier à une autorité, obéir avant de commander afin de parvenir au préalable à s’adonner a une s’autodiscipline. C’est ainsi qu par celle-ci et cultiver son sens des responsabilités, substituer la concorde à l’agressivité. Le masculin  accompli sait canaliser les forces primaires vers un objectif supérieur, canaliser son inspiration sans qu’elle le consume. Les limitations librement consenties sont constructives. La puissance peut faire peur. C’est pourquoi il faut la dompter afin qu’elle ne puisse nous dépasser. Mais ce n’est pas en la réprimant,  au contraire la laisser 

s’exprimer, mais en la canalisant et en reliant cette énergie vitale à la conscience. La nature impose des limites à toute chose. Obligeant l’énergie à croître de l’intérieur. En fait, sans limite, il serait impossible d’optimiser notre potentiel. La limite, l’obstacle, permet la transformation ; A l’image de l’eau qui tombe et se répand, se disperse dans le sol, lorsqu’elle est contenu dans un réceptacle, on peut l’utiliser déjà, mais lorsqu’elle est contenu dans un barrage, son énergie s’accumule et elle devient une énorme source d’énergie. Pour les humains la limitation est souvent perçue comme une frustration, pourtant, consenties, elles  peuvent être extrêmement fortifiantes et productive en nous permettant de grandir, d’évoluer, de nous transformer. Un harnais peut être ressenti comme une contrainte ou un support rassurant, cela ne dépend que de nous.
Dans le cas ou  le yang demeure indompté, il reste centré sur lui-même, il est alors l’esclave de ses désirs impétueux,  de son ego, de son orgueil, il fait mauvais usage de sa force et s’enivre de domination et de pouvoir ;

 

Les qualités essentielles du Réceptif sont le doux, la passivité, la douceur, la concorde, la diplomatie.  Une forme de malléabilité qui se laisse manier, façonner, influencer, dirigée mais qui ne perd jamais sa substance.... Le féminin est flexible, ductile car le commencement, le développement, le fait d'engendrer. C’est la substance féconde qui va produire, être animée par la vie. .La fécondité qui donne vie à l’étincelle du yang qui transforme de l’intérieur, c’est la patience fructueuse, la souplesse, l’adaptation, le chaudron propice aux métamorphoses dans l’obscurité secrète.

L'extrême réceptivité, femelle (un symbole utérin et vaginal donc, comme le montre la figure du Koua). C'est aussi la terre, le Yin, le don de soi (qualité féminine par excellence). On ne possède pas la femme comme on le croit généralement, c'est la femme qui possède le mâle, l'homme, le sperme, ce qui - du fait de la fécondation fait passer l'état de germe à l'état de manifestation). Il est donc absurde (comme les actuelles féministes) de penser que la femme est « supérieure » à l'homme. K'OUEN ou KHIEN sont complémentaires, aucun n'est supérieur ou inférieur à l'autre. Simplement, ils ne peuvent se concevoir l'un sans l'autre.
Dans leur livre du YI KING, Richard Wilhelm et Étienne Perrot écrivent : « En soi, le Réceptif est naturellement aussi important que le Créateur, mais l'attribut de « don de soi » définit la place que cette vertu primordiale occupe par rapport à la première. Elle doit être placée sous la conduite et l'impulsion du créateur; elle produit alors d'heureux résultats. Mais si elle sort de cette place et veut marcher aux côtés du créateur et à égalité avec lui, elle devient mauvaise. II s'élève alors entre elle et le Créateur une opposition et une lutte qui produisent des effets néfastes pour l'un et l'autre ».
C'est la lutte des sexes dans notre actuelle civilisation, à la phase ultime de l'âge de fer.

Que la nature, la terre, suive le ciel, et la femme l'homme, il existe là une logique profonde. La fécondité s'allie aux possibilités multiples (en germe) de l'Unité, pour produire tous les êtres. 

 

 Le Yang, le créateur qui, s’il prend en lui le trait central du réceptif et c’est ainsi que naît « Li » le feu. Le feu n’a pas de forme déterminée mais il s’attache aux corps qui brûlent et ainsi, est lumineux. L’’eau descend du ciel, le feu monte en flamboyant la terre. Tandis que K’an signifie l’âme enfermée dans le corps, Li indique la nature dans son éclat. La persévérance vers la lumière est avantageuse. Elle amène le succès. Soigner la vache amène la fortune. L’obscurité Yin s’attache à ce qui est lumineux. Pour être productif, le Yang doit être protecteur et respectueux.
Et le corps qui répand la clarté a besoin d’avoir, à l’intérieur, quelque chose qui 
persévère pour éviter d’être entièrement consumé et briller d’une façon durable. Tout ce que le monde contient de brillant a besoin d’un élément auquel il s’attache afin de pouvoir briller durablement. Ne dit-on pas « trouver sa moitié » l’élément qui nous complète et qui nous permet d’exprimer pleinement ce que nous sommes et ce que nous aspirons à être et sans lequel nous ne pouvons aboutir à rien. Le retour perpétuel à la matrice originaire nous maintient dans l’indéfini, l’ouverture au renouveau nous propulse dans l’expression de ce que nous sommes et l’épanouissement. 
L’entre deux, cette position du milieu donne deux choix, l’avant, ou l’après. Aller de l’avant, vers un avenir qui s’ouvre rester en arrière prisonnier d’un passé qui aliène. 

Ainsi le soleil et la lune sont attachés au ciel ; les céréales, l’herbe et les arbres 
sont attachés à la terre. De même, la clarté redoublée de l’homme élu par la lumière s’attache à ce qui est juste et peut ainsi modeler le monde. 
Lorsque l’homme, qui est présent dans le monde dans une situation conditionnée et non autonome, reconnaît cette dépendance, il se soumet par là aux puissances harmonieuses et bienfaisantes de l’univers et obtient la réussite. Sa représentation du viril peut être un obstacle. Il doit la modifier. La part de Yin assumé sublime le Yang et inversement. 

Mais dans la perspective taoïste, il y a une part yin dans le yang et part yang dans le yin. (ce qui rejoint l’approche yunguienne de l’animas et l’animus) L’être accompli, réunifié, qui s’uni, à lui-même et à un autre être, ainsi qu’aux autres et au grand tout, contribue et continue l’œuvre de la nature.

 

Commentaire de Crea le 6 décembre 2013 à 11:56

Tres intéressant tout cela, moi aussi je me suis penchée sur le sujet féminin masculin.

Il n'y a pas que l'aspect religieux de la culture qui nous conditionnent, même les contes de fées !!! 

On a déterminé aussi sexe fort, sexe faible...

En considérant que nous ne privilégions pas le même mode de traitement au niveau du cerveau, on peut se poser la question si c’est physiologique et ou hormonales ou tout simplement l’influence culturelle. Le système limbique est le siège des émotions et des pulsions. Sa fonction principale est la bonne adaptation à l’environnement social. Il commande aussi les systèmes de croyances comme les mécanismes de motivation, les perceptions de réussite et d’échecs et l’intégration des systèmes de récompense et de punition. Les compétences du néocortex ; qui induisent des comportements jugés à forte valeur féminine, sont inhibées chez l’homme, et sans doute du fait de la pression culturel qui pèse sur lui.  C’est jugé dévalorisant pour un homme d’être sensible, émotif…. de ne pas être « primaire » ! En excluant du masculin la sensitivité, la culture tend à conditionner l’homme, le masculin à être une brute épaisse !

Etait-ce lié à son organe mâle ? A son sentiment virile ? A cause des attentes de la femme ? Et pourquoi l’ego des hommes est-il souvent plus développé (lié à la fierté et l'orgueil) ? Toujours lié à leur sentiment fragile de virilité ?

La culture conditionne notre identité sexuelle c’est certains mais sans doute pas totalement ?     La compétition et l’agressivité physique, par exemple, est plus valorisé pour le masculin. La patience, écoute,  générosité, partage, tolérance,  entre aide, sensibilité, dévotion sont des valeurs féminines.  La prise en compte des différences est plus féminin.

Pensez-vous vraiment que ce sont simplement les gènes, ou les hormones féminines qui sous-tendent des attitudes et des comportements qui permettent plus de compréhension, de diplomatie pour dépasser les conflits ? Et que le besoin de domination, la rivalité, la compétition sont conditionnés par la testostérone ?

Ou alors le problème est que les valeurs féminines sont dévalorisées au profit des valeurs masculines, que ce soit dans l’esprit des hommes mais aussi des femmes ? Aujourd’hui les femmes rivalisent sur le terrain masculin et cherchent peut être plus le pouvoir, la compétition, et du coup, elles sont plus agressives.

Dans le domaine animal, l’agressivité est une qualité. C’est bien le plus fort qui domine.

Mais nous ne sommes pas des bêtes justement, l’humanité, être humain, c’est s’élever au dessus de l’animal. Sans renier notre part animal bien entendu.

 Si on se réfère aux contes de fée, prenons La belle et la bête : l’homme immature est la bête qui se voit apprivoisé, puis humanisé par la belle. Ou encore le baiser d’une princesse, son amour, transforme un animal primaire, batracien, en prince, devenu charmant. Dans les contes, l’état de « bête » symbolise est un état plus primaire, non évolué, non abouti. Donc, symboliquement, l’amour rendrait l’homme plus sensible, plus évolué ?

En ce sens, nos valeurs maintiendraient l’homme dans sa primarité,  nuirait à sa finitude. Pour qu’il reste instinctivement dominant et protecteur ? C’est sa façon de se sentir viril ? Et la femme se sentirait plus féminine en étant fragile et sensible ?

La partie du cerveau qui commande la répétition au niveau de l’apprentissage et qui conduit certains à reproduire les mêmes schémas même s’ils conduisent à des erreurs, c’est le cerveau reptilien. Nous avons des parties plus élaborées et plus flexibles qui nous donnent la capacité de tirer des leçons des expériences, à apprendre et à agir différemment. C’est bien dans le néo-cortex que s’élaborent pensées, analyses et prises de décision d’actions telles que la médiation dans les cas de conflits et de communication non-violente. Le néo-cortex est aussi la partie de notre cerveau comprenant nos aptitudes à changer, notre conscience et notre libre-arbitre.Le néo-cortex nous permet d’imaginer, créer, se projeter dans le futur, transformer les pulsions telle que la fuite ou l’agressivité en affirmation de soi. Il nous permet de mobiliser nos ressources intellectuelles pour dépasser les peurs et l’agressivité. Respecter, comprendre l’autre et l’accepter dans sa différence. Ce n’est pas une inclinaison naturelle pour le cerveau archaïque pour lequel, l’autre, représente une menace, un danger. L’intolérance, la discrimination, que ce soit sexiste ou raciste, c’est valoriser ceux qui sont « comme nous » et c’est affirmer nos différences avec ceux qui sont « différents », étrangers au familier, pour avoir le sentiment d’appartenance à un groupe, un clan et de rester fidèle à ses valeurs. Le connu, le familier, le répétitif rassure, c’est sécurisant. Mais ce n’est pas ce qui nous fait évoluer, nous adapter et nous dépasser. La coopération et l’altérité ne vont pas de soi, vous ne croyez pas ?

Notre culture entretient la légitimité de la prétendue indomptabilité, si fragile, si urgente comme un besoin irrépressible du désir masculin, mais qui semble surtout un gage d’immaturité, telle l’enfant qui ne contrôle pas ses pulsions. Voir le désir masculin comme une vive érection, un besoin intempestif, la force
irrépressible d’un animal en rut, une poussée sans pensée, sans volonté, cette perception donne toute légitimité aux viols ! D'ou l'indulgence de la cours qui est toujours de mise ! Ces pauvres hommes, victimes de leurs pulsions irrépressibles face à toutes ces dévergondées qui les allument sans vergogne ! Nous avons évolué certes, au début du siècle l'adultère était puni d'une amende pour l'homme, de l'emprisonnement pour la femme ! 

Et le besoin de PUISSANCE, de contrôle ! Il n’est pas que masculin, d’accord, mais surtout non ? Entre la toute puissance illusoire et la puissance limité mais réelle il y a une frontière à franchir que peu d’homme franchissent.

Crea

Commentaire de jl.aramis le 6 décembre 2013 à 11:53

Bonjour

En fait je ne suis pas loin de la Connaissance mais je sens que certains blocages m'empêchent encore d'y accéder complètement car le problème entre féminin et masculin ne se pose pas en terme d'équilibre ou de complémentarité, je n'arrive pas encore à décoder totalement ce que j'ai ramené. Je le sens, je le vis mais je n'arrive pas à mettre des mots dessus. Pour l'instant.

Une piste serait de dire que la matrice abrite le principe de Vie, (ce serait alors un abus de langage dans l'interprétation des ressentis profonds de dire que c'est le principe féminin) et que ce principe de vie dans notre espace temps se serait dédoublé pour la survie des structures d'accueil en un principe féminin et un principe masculin sachant que le principe de vie serait abrité par défaut par la structure d'accueil femelle.

Cette vision semblerait aller dans le sens des dernières avancées scientifiques en effet, les principes ;féminin et masculin, correspondraient à l'orientation sexuelle (gérée par l'hypothalamus) et le principe de Vie serait abrité par défaut dans la structure d'accueil présentant des attributs femelles.

Cela permettrait également de mieux comprendre les problèmes d'homosexualité et de transsexualité.

Peut être cette vision serait plus proche de la Vérité ?

Jean louis

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