Ces derniers temps j’écoute de nouveau la radio et donc bien sûr le cortège de publicités qui les font vivre. Avec un peu de surprise, après le premier mouvement de rejet, je me suis rendu compte qu’il y avait là matière à discussion. Déjà cela nous enseigne quelque chose : ne pas juger hâtivement des choses et du monde, même quelque chose de dérangeant, voire de néfaste, possède un intérêt.
Mais en quoi la publicité nous intéresse t-elle ? Son but final est souvent d’engendrer un achat. Elle va pour ce faire utiliser des leviers. Je vous pose une question: si vous avez un mur à démolir, allez vous attaquer d’abord la partie la plus solide, ou attaquer unn point faible du dit mur ? Si vous avez deux sous de jugeotte, vous allez vous attaquer à la partie faible et ainsi affaiblir toute la structure.
Il en va de même pour le message publicitaire : il vise rarement les points forts de notre esprit, mais va plutôt utiliser nos points faibles, nos déséquilibres pathologiques. Je vais donc vous décrypter certaines publicités en regard de ce que, dans le taoïsme, nous considérons comme des pathologies.
La dernière publicité radio de Mitsubishi est édifiante à ce sujet. n’ayant pas eu la présence d’esprit de la noter sur le moment, je vais vous la paraphraser :
voix off : quand vous aviez 10 ans elle portait la même robe bleue que vous.
voix de femme qui pousse un cri de désespoir !voix off : quand vous étiez à la fac, elle a eu le même petit ami que vous.
voix de femme qui pousse un cri de désespoir !voix off : mais aujourd’hui elle n’a pas eu la Mitsubishi modele X. Elle est unique.
voix de femme soulagée !
voix off : heureusement vous seule aurez la Mitsubishi x, bla bla bla
Cette publicité qui vise la cible féminine de la marque joue sur le besoin de se sentir différent des autres, d’avoir une individualité. Ce qui est triste c’est que cette publicité cherche à vous faire croire que ce sont les biens matériels qui vous définissent, une robe, un petit-ami (pour une fois que ce n’est pas la femme le bien matériel !), une voiture…
Le bonheur, la conscience d’exister en tant qu’individu ne proviendrait que de choses extérieures qu’il suffirait d’acheter ? Comme ce serait simple, comme c’est pratique pour ceux qui vous poussent à consommer.
Et non, vous n’êtes pas défini, et vous ne devez pas vous définir par vos biens matériels. Songez simplement que si vous les perdiez, que resterait-il alors de vous ? C’est le cas classique d’une personne qui se définit exclusivement par son travail. Le jour où cette personne perd ou quitte son travail (que la raison soit économique, de santé, ou d’âge) elle va perdre ce qui pour elle la constituait. Vous connaissez les conséquences, vous les avez vu : personnes qui souffrent, qui sont perdues… Qui n’a pas dans son entourage une personne qui est décédée quelques mois après avoir pris sa retraite ?
La bonne nouvelle c’est que vous n’avez pas besoin de consommer pour vous définir. Vous n’avez pas besoin de porter des marques, vous n’avez pas besoin d’avoir le dernier modèle d’iphone, vous n’avez pas besoin de suivre la mode.
Vous avez juste besoin d’apprendre à vous connaître. C’est un processus long, qui peu être éprouvant, mais la bonne nouvelle c’est qu’il ne vous coûte pas cher !
D | L | M | M | J | V | S |
---|---|---|---|---|---|---|
1 | 2 | |||||
3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 |
10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 |
17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 |
24 | 25 | 26 | 27 | 28 | 29 | 30 |
Pour ajouter un commentaire, vous devez être membre de ‘épanews’.
Rejoindre épanews (c'est gratuit)