LA NOUVELLE ALCHIMIE NUMÉRIQUE
Cet article inspiré fait suite à celui que j'aie rédigé voici quelque temps déjà :
Je déplorais qu’il y ait si peu de témoignages personnels au profit de relais et citations, limitant de fait, tout échange.
J’ai cherché à comprendre pourquoi, bon nombre de personnes qui interviennent sur les réseaux sociaux, FaceBook comme ici sur cette plateforme d'échanges, sont pour leur majorité plus inclinées à relayer par copier/coller, plutôt que de témoigner de leurs propres expériences.
Voici donc ma réflexion du moment et du même coup, la suite de mes billets précédents sur le même sujet ainsi que ma réponse à certains ici qui se posent les même questions :
C’est comme lorsque l’on inspire...
On intériorise pour ensuite expirer.
Et ce qui en ressort n’est pas forcément à la hauteur ou digne d’être partagé selon l’idée qu’on se fait, d’avoir atteint un certain degré d’avancement.
Ce peut être aussi par timidité, par peur de dévoiler une partie de soi ou de se sentir ridicule en exprimant maladroitement, pensons nous, l’exercice de l’écriture.
Cela confinerait-il à l'évitement ?
Ou alors, on sous évalue notre créativité à exprimer et retranscrire l’émotion de maux ou des états de biens être par des mots, d’une expérience personnelle aussi anodine qu’elle soit mais qui cependant, a changé quelque chose en nous.
Passer à l’écriture, c’est aller puiser au creuset de nous-mêmes, dans nos états d’âmes et nos ressentis profonds.
Distiller les difficultés et les joies rencontrées sur le chemin de notre éveil, ce qui nous fait grandir comme ce qui semble nous avoir fait rechuter, et cela n’est pas chose aisée car c’est quelque part, une mise à nue.
Parce que sauter le pas dans la narration écrite de nos expériences nous fait revivre émotionnellement tous les passages douloureux de nos résistances.
L’alchimie qui s’opère à travers l’écriture est l’œuvre au noire par excellence.
Nous nous retrouvons bien face à nous-mêmes et ne pouvons nous bercer d’illusions si, en toute honnêteté, nous prenons le risque d'être authentique.
Et comme une amie me l'a rapporté, ça coûte.
D’autres en parlent tellement mieux que nous.
Alors on étouffe et l’on se prive de cette élan à stopper la représentation que l’on se fait du monde, de notre monde.
La beauté d’un témoignage ne l’est pas par sa forme ni par la tournure de son récit
C’est l’émotion ressentie qui fait que l’expérience apporte et importe.
Et cette émotion, même si elle se traduit par le partage d’un texte dont nous ne sommes pas l’auteur, rien ne nous empêche de l’accompagner en préambule d’un don de soi, même de manière courte et concise.
Les lecteurs sont plus sensibles et enclins à l’échange s’ils sentent que la personne qu’ils lisent est authentique dans son partage.
Ils s’ouvrent plus facilement à leur tour parce que dans ce vécu, il y reflète toujours une part de chacun, avec sans aucun doute, des réponses à nos propres questionnements.
Et ces questionnements peuvent être une partie de la réponse que l’autre recherche, et inversement.
C’est pourquoi, dans les relais de relais ou autre citations lumineuses publiées ici ou sur les réseaux sociaux en général, très peu ouvrent sur de véritables échanges.
Ça manque notoirement de suivi et de profondeur.
Ici, les publications qui font l’actualité du cercle élargie de notre réseau d’amitié “connecté” vers l’éveil, les relais se suivent parfois à un rythme plus effréné que les infos des grands Médias.
Les dernières infos chassant immédiatement les précédentes, et nous savons dans un cas comme dans l’autre, qu’elles ne peuvent représenter ainsi la réalité.
L’agitation qui sévit sur le mur du Fil d’actualité est révélatrice.
C’est au premier qui relayera son dernier surf, parce qu’un esprit inspiré aura mieux su éclairer sa lanterne à sa place, et l’on relaie précipitamment en se disant : ” mais oui mais c’est bien ça que je vis et que je ressens ! ” à moins que cela ne soit une prétention ou le désir sincère d'atteindre un certain état d'être.
Nonobstant le fait que la structure et le mode de fonctionnement de la plupart des plateformes incite à cela et il en va sans dire, pour les Web-master comme pour les membres : faire de l'audience.
C’est plus pratique et rapide de citer l’expérience de quelqu’un de connu ou même d’inconnus, pourvu que la publication soit inspirée et corresponde à la mouvance du moment.
Ça nous évite l’effort d’observer ce qu’il se passe en nous, de nous interroger pour en transcrire une histoire, la nôtre, et de prendre le risque de s’exposer en la partageant.
Le problème majeur est, qu’en ne s’arrêtant pas sur ce qui résonne en nous en voulant suivre le flot continuel de notre agitation et la pression de celle des autres, à rechercher sur le Net par effet miroir, le reflet des aspirations qui nous animent.
Je pense que nous passons à côté de l’opportunité de vivre l’immobilité qui conduit à l’unité, l’objet même de notre quête.
Sauf bien sûr si nous pensons avoir accédé à un certain degré d’avancement.
Mais alors, pourquoi n’est-il pas porté témoignage de ce vécu ?
C’est un grand mystère pour moi.
C'est aussi peut être que je ne suis pas aussi avancé que je pense l’être
Alors ... vive la nouvelle alchimie numérique !
Ne se pourrait-il pas que ce message s’adresse à moi ¿
Pour sûr, il n’en fait pas l’ombre d’un doute !
Bien et bon toujours,
Sam’s
Lire aussi : Bienvenue dans la divine matrice
Commentaires bienvenus
Bonsoir à Tou(te)s
Très intéressant votre commentaire Tytodom.
Chacun a ses domaines de prédilection et de compétences plus ou moins affinées.
C'est très bien les échanges des maximes et autres écrits de personnes célèbres ou moins, ou, éventuellement, œuvres personnelles.
Argumenter n'est nécessaire que si j'émets une opinion ou une pensée particulière, ou, encore, suite à un questionnement.
Quand quelque chose me "parle", voire me plait, pourquoi ceci me "parle" plus qu'autre chose ?
Mais là c'est une affaire personnelle, éventuellement, un questionnement .. intérieur.
En ce qui me concerne, je partage des phrases et citations qui me "parlent" intérieurement et me font "vibrer", sans aucune prétention et simplement dans un esprit d'ouverture vers les autres car j'aime les échanges et les partages .
Paradoxalement, il est vrai que je n'argumente pas ou peu sur celles-ci car ce n'est pas mon "fort" mais j'observe avec attention les commentaires qui en découlent . . .
Bonjour Sam's,
je suis complètement en accord avec ce que tu exprimes dans cet article.
Amicalement,
Hélène
Bonjour à Tou(te)s
Cher ami,
Avec le temps, mes mots coulent avec plus de fluidité.
Avec la fluidité, la finesse apparait.
Et le pragmatisme émerge, car si les rochers font dévier le cours de l'eau; l'eau sculpter les rochers et fait disparaitre les aspérités.
Même si rien n'est parfait, mes mots en particulier, tout coule, en même temps, et nous ramène à la mer.
Bonjour @Lovyves,
Quel pragmatisme et finesse dans vos réponses, ça coule comme l'eau vive !
La cohérente précision de votre perception résonne vraie, ce qui est rare sur de tels sujets.
Merci de l'orientation que vous nous proposez d'explorer, avec ce focus particulier qui est le vôtre.
Bien cordialement ;-)
suite :
"Quant à la conscience, non, je ne pense pas que ce soit un gros vilain mot et suis d'accord avec vous, la conscience peut nous aider à une certaine maitrise de nos émotions. Cependant, qui dit maitrise, contrôle, dit que nous ne sommes pas encore complètement libéré de notre conditionnement. Peut-être est-ce la conscience qui doit l'être ?".
Ah ! les mots, "maîtrise" , "certaine" :
Maitriser un sujet, avoir la maîtrise de … !
C'est comme les "jugements".
Ôtez de ma vue ce sein que je ne saurais voir".
… c'est tout vu, "jeu de mots" pour éluder nos capacités, telles qu'elles sont.
Les émotions apparaissent avant que je puisse les maîtriser .. ou pas; c'est un choix (la maîtrise), et ceci en .. 2/10° de seconde ou un certain temps… ou jamais.
Et puis d'abord, qu'est-ce que la conscience et de quelle conscience parlons-nous ?
La conscience de ce qui se passe, à l'extérieur, en moi; et, que fais je (en conséquence).
Celle détachée qui observe ou celle du parc de la pensée dominante qui nous fait réagir ?
Je peux répondre à tout, mais pas en même temps.
Tout à la fois, c'est de la confusion; et, la confusion, ça sert à masquer, à éluder, des problématiques.
Vaste question qui en appelle d'autres et il m'en vient soudainement une autre : qui pense ?
Avec "vaste", c'est, aussi, un mot magique, qui évite de parler du sujet.. avec nos moyens, avec nos pensées .. limités, et comme je veux être "Dieu" (ou du moins l'égal de "Dieu", .. un Auguste, en quelle sorte), alors je parle de "vaste"; très commun dans les conversations.
"qui pense ?"; en voila une "belle" question.
A elle seule, si j'ai LA réponse, "Dieu" n'est plus mystère.
Cependant, présentement, nous pouvons ensemble "débroussailler" le mystère, "qui pense".
Bonjour à Tou(te)s
Cher S'âme,
Je suis ravi que vous soyez heureux de mon dernier commentaire.
Non, je n'ai pas fais d'effort(s), j'ai juste adapter mon discours à votre demande.
J'ai toujours exprimé mes ressentis; mais sous des formes différentes; en questionnant, par exemple; un ressenti est "une affaire" en pleine conscience, si non, ce n'est plus un ressenti, c'est un sentiment.
Nos différences et différents sur les choses et les mots sont une richesse, bien plus que les accords.
"La complexité de l'esprit humain dépend de facteurs aussi innombrable que les étoiles dans le ciel.".
ceci est pour moi de la pensée magique; même si la complexité est grande.
"… mais l'on ne peut pas limiter l'émotionnel, qu'à l'aspect purement mécanique de la chose.".
Et si notre fonctionnement nous était connu, quel serait le problème ?
Souvent une question est beaucoup intéressante que les réponses ?
Une question "ouvre des horizons"; une réponse, même si elle est cohérente, n'est que parcellaire.
Vous questionnez : "J'aimerai savoir, si l'on s’affranchit de notre formatage, qu'en est-il de l'émotionnel ?
Serions-nous alors des humains éveillés et dans ce cas, que serions-nous venus faire sur terre dans cette incarnation ?".
La première question est formidable, considérablement intéressante.
La deuxième beaucoup moins, car est fonction de la première et avec des présupposés .. flagrants.
A ma connaissance, il est souhaitable, bon, pour presque tous les humains, de s'affranchir de notre formatage; car il ne nous correspond pas, il est en correspondance avec nos parents et/ou la société.
Ce que je vais adopté comme mode de vie, de fonctionnement, me correspondant, c'est très bien; mais …
C'est aussi un formatage.
Cependant, c'est un formage auquel j'ai décidé d'adhérer, parce ce qu'il correspond à ma personnalité.
L'humain ne pas s'extraire du formatage; toute pensée est issue d'un formatage.
Le nier est un formatage flagrant.
Donc, le problème ne se situe pas au niveau du formatage, mais à quel formatage j'adhère ?
Serions-nous alors des humains éveillés et dans ce cas, que serions-nous venus faire sur terre dans cette incarnation ?".
Toujours à ma connaissance, un être éveillé, est un être heureux, quels que soient les événements (voire Bouddha).
"que serions-nous venus faire sur terre dans cette incarnation ?".".
Je ris (avec respect) de cette question.
Tellement il y a des présupposés, de croyances et d'axiomes.
Mais, c'est, aussi, très intéressant.
Si je suis venu ici bas, ceci présuppose que j'étais ailleurs avant; peut être; mais ceci est indémontrable, donc indiscutable (croyance perso).
Oui, nous sommes incarnés, c'est, peut être, la première et la dernière fois, peut être.
Tout ceci m'est très secondaire.
Seul, le présent, et conscient, m'intéresse.
Suis-je "bien dans mes baskets" et cohérent avec moi-même, mes pensées, mes paroles, mes actions… et, éventuellement, si j'en ai, mes croyances ?
Oui, il n'y a pas mieux; tout le reste est dérisoire, voire source de maux.
Je suis un "amateur" de me poser, de poser des questions; cependant, parfois, moins je m'en pose plus je suis, je suis là, pas ailleurs, en des cieux imaginaires… qui me formatent !!
Lovyves, je fais une différence entre le formatage (conditionnement que l'on nous inculque) et notre histoire de vie qui nous "apprend" des émotions en fonction de notre vécu. Bien sûr que certaines émotions sont identiques à beaucoup d'humains (voire d'animaux) juste parce que nous sommes des êtres vivants dotés de conscience mais sinon chacun construira ses habitudes d'émotion.
Je suis d'accord avec S'âme, les émotions nous aident aussi à dénouer des situations à condition de ne pas les laisser prendre toute la place. Et là l'éducation joue un rôle sur la gestion de nos émotions. Les enfants ne savent souvent pas gérer leurs émotions (donc venues de façon innée) et on peut leur apprendre à les connaître et les utiliser à bon escient.
Qui pense ? quelle conscience ? trop fatiguée ce soir pour des réponses (et peut-être même les autres jours aussi ! ^^)
Super Lovyves et merci de votre effort,
Vous avez finalement réussi à exprimer vos ressentis dans le fil de la discussion et c'est beaucoup plus clair et vivant ainsi, même si je n'adhère pas à tout ce que vous dites.
Vous avez tout à fait raison quant aux jeux de l'émotionnel. Ils peuvent en effet être le fruit de notre conditionnement mais l'on ne peut pas limiter l'émotionnel, qu'à l'aspect purement mécanique de la chose.
La complexité de l'esprit humain dépend de facteurs aussi innombrable que les étoiles dans le ciel.
J'aimerai savoir, si l'on s’affranchit de notre formatage, qu'en est-il de l'émotionnel ?
Serions-nous alors des humains éveillés et dans ce cas, que serions-nous venus faire sur terre dans cette incarnation ?
Je pense que l'émotionnel à toute sa place dans notre évolution.
Ce sont des forces adverses de progrès et s'il y a souffrance, c'est bien pour que de la lumière y soit posée afin de libèrer l'énergie qui l'a cristallisé.
Le problème avec les émotions conditionnées, c'est qu'elles sont pour la plupart d'entre-nous, placées au niveau de la survie. Nous n'avons pas trop évolué de ce côté là et l'ego ne fait rien pour réaligner notre perception, surtout s'il est encore animé par des blessures irrésolues tels que l'abandon, le rejet, l'injustice, la trahison ...
Quant à la conscience, non, je ne pense pas que ce soit un gros vilain mot et suis d'accord avec vous, la conscience peut nous aider à une certaine maitrise de nos émotions. Cependant, qui dit maitrise, contrôle, dit que nous ne sommes pas encore complètement libéré de notre conditionnement.
Peut-être est-ce la conscience qui doit l'être ?
Et puis d'abord, qu'est-ce que la conscience et de quelle conscience parlons-nous ?
Celle détachée qui observe ou celle du parc de la pensée dominante qui nous fait réagir ?
Vaste question qui en appelle d'autres et il m'en vient soudainement une autre : qui pense ?
Cordialement et bon toujours ;-)
Bonsoir Lou, question pertinente, sujet passionnant.
Pour ce qui est des émotions dites de survie, c'est de l'inné, génétique; obligatoires pour pouvoir vivre, face à l'environnement.
Les émotions autres; prenons, au plus simplifié, les 7 émotions universelles :
La joie; la tristesse; la colère; le dégoût; la peur; la surprise; le mépris.
Face à un événement, les émotions des personnes seront, parfois les mêmes, souvent différentes; l'une aura de la peur, l'autre de la colère ou de la tristesse.
Donc, l'émotion, n'est pas fonction de l'événement, mais du système de valeurs acquis par la personne.
Dit d'une autre façon, le "formatage", la "domestication" de la personne fera, qu'elle aura des réactions émotionnelles.
L'émotion, est rapide, mais elle est fonction de la pensée.
"L'enfant loup" ne réagissait pas à un coup de pistolet; mais à la chute d'une noix.
L'émotion est de l'acquis.
Mais, "l'éducation" .. normale; nous a fait croire le contraire ou/et à la soumission aux émotions.
Nous avons Tou(te)s des émotions, presque instantanées, mais elles sont "le fruit" de nous.
Et, nous pouvons nous entrainer à n'avoir que les émotions que nous souhaitons, … ou presque; nul n'est parfait, et maitre de soi; cependant la conscience nous y aide … j'ai peut être dit un "gros mot" (conscience)?
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