Réveil…

Je me suis levé et j’ai bu mon café,

La pluie coulait sur les carreaux,

Dehors, les voitures éclaboussaient,

Pneus, jantes d’acier, goudron…

La rue était bien là, dure et cruelle !

Que dire de ces matins d’hiver en ville ?

Lorsque le froid humide et pénétrant,

Fouette les visages et les corps de ces hommes marchant,

Vigiles de la race humaine…

Que dire d’eux, de ces gens, qui passent devant mes carreaux trempés ?

La vie est ainsi faite, un spectacle qui se déroule,

Et des messages d’amour dans le béton noyés…

Saturé déjà par ses pensées obscures, je me mets à rêver…

Un autre monde est possible.

Un sentiment : il est prêt à se révéler.

Et pourtant, enterrées vivantes, telle sont les impressions données par ces vies qui circulent… 

La lumière est discrète, elle joue encore en nuances !

Quel est ce message, quel est son mode d’emploi ?

Comment donc accéder au vrai monde vivant ?

Après, c’est l’audition qui  domine,

La pluie gratte les carreaux, elle apporte le son,

Et le dehors des petits coups de klaxons.

Je regarde mon café, et dans le noir de lui,

Je repars en balade hors de ce monde triste.

Je plonge dans le tourbillon,

Il fait noir et le courant puissant me vrille,

Je m’échoue sur une plage blanche…

Debout, horizon et lagon se confondent,

Je me tourne, mon pas est titubant,

Mon esprit se pose enfin.

Et je vois sable blanc, cocotiers, monts verts et luminosité extraordinaire.

La lumière m’envahit, me nourrit, me soulève…

Ce monde est différent, pourquoi  y suis-je ?

Qui vais-je y rencontrer ? Qu’en penser ?

Sur une île je suis, c’est l’impression que j’ai,

Je me suis retrouvé, posé ici et d’attaque,

Et Je dois partir explorer  pour comprendre…

La suite je ne vois pas, pour l’instant en tout cas.

Pourquoi cette prose, pourquoi  cette vision ?

Que dois-je déduire de cette évasion ?

Et si ce « flash », ces impressions, étaient prémonitoires ?

S’il y avait en ces mots, un chemin, une voix,

Un itinéraire à suivre pour tracer et ouvrir une voie ?

Diantre, fichtre mais c’est bien sûr !!!

Eclaireur, ils veulent que je sois…

Eclaireur pour servir la lumière,

Eclaireur pour les cœurs en colère !

Mais pourquoi cette mission et pourquoi moi ?

A quoi dois-je m’attendre et pourquoi cet honneur, ce combat ?

Et puis, pourquoi l’Amour est ma force et ma foi ?

Tout seul,  je ne peux avoir la réponse,

Tout seul,  je ne peux la victoire…

Je te vois, je te sens, quand tu lis et que tu vis ces lignes,

De toi qui comprends,  j’ai besoin,

Unissons nos forces, nos raisons…

Prends ma main tendue et tends là à ton tour,

Pour une chaîne humaine d’Amour,

Que la lumière à jamais illumine et efface le noir.

Le noir n’existe plus, le vide est plein de vie…

Qu’on se le dise !

Alors, l’Amour pourra habiter et imprégner le tout…

Hurlons, dès le réveil, ce mot AMOUR,

pour  le sommeil des maux,

Et le bonheur des Hommes !

Alban