Réflexions de début d'année avec ou sans Charlie !

En dépit de tout ce qu’on peut vous raconter, les mots et les idées peuvent changer le monde.

Quelques réflexions à bâtons rompus, en ce début d’année.

La fin de chaque année est pour beaucoup d’entre nous un moment propice à la réflexion. Il nous apparait comme nécessaire de faire le point, d’établir un bilan et nous utilisons notre « rétroviseur intérieur », pour nous remémorer tout ce qui a fait notre vie au cours de l’année qui s’achève. Cette auto critique n’est pas toujours objective mais elle nous encourage à nous projeter dans l’avenir.

Vient alors le temps des « bonnes résolutions » avec son lot d’objectifs à atteindre, de challenges, de restriction parfois. Notre désir de ne plus commettre les mêmes erreurs, de nous dépasser, d’être meilleur commence à naître avec l’approche de la nouvelle année. Ce qui est passé est passé, demain n’est pas encore écrit. Le présent s’offre à nous comme une page vierge. Nous formulons alors des vœux comme pour nous encourager et encourager nos proches dans l’ascension de leur nouvelle année.

Jacques Brel, en son temps, les formulait ainsi :

“ Le seul fait de rêver est déjà très important.
Je vous souhaite des rêves à n’en plus finir, et l’envie furieuse d’en réaliser quelques-uns.
Je vous souhaite d’aimer ce qu’il faut aimer et d’oublier ce qu’il faut oublier.
Je vous souhaite des passions.
Je vous souhaite des silences.
Je vous souhaite des chants d’oiseaux au réveil et des rires d’enfants.
Je vous souhaite de résister à l’enlisement, à l’indifférence, aux vertus négatives de notre époque.
Je vous souhaite d’être vous.”

Dans le film « Le Cercle des poètes disparus » écrit par Tom Schulman, sorti en 1989, John Keating nous invite, quant à lui, à une réflexion très intéressante en ces termes:

« J'ai un petit secret à vous dire, approchez. Allons approchez ! On lit ou on écrit de la poésie non pas parce que c'est joli. On lit et on écrit de la poésie parce que l'on fait partie de l'humanité et que l'humanité est faite de passions. La médecine, le commerce, le droit, l'industrie sont de nobles poursuites et elles sont nécessaires pour assurer la vie. Mais la poésie... la beauté... l'amour, l'aventure, c'est en fait pour cela qu'on vit. Pour citer Whitman : "Ô moi, ô la vie, tant de questions qui m'assaillent sans cesse. Ces interminables cortèges d'incroyants. Ces cités peuplées de sots. Qu'y a-t-il de beau en cela ? Ô moi, ô la vie ?" Réponse : Que tu es ici. Que la vie existe ! Et l'identité. Que le prodigieux spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime. Que le prodigieux spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime. Quelle sera votre rime ? »

Quelle sera notre rime au cours de l’année 2015 ?

Dans une autre scène, le professeur (Oh Capitaine, Mon Capitaine !) invite ses élèves à vivre pleinement chaque instant de leur vie, alors qu’il les amène à découvrir les photos des anciens élèves :

« Veuillez-vous approcher messieurs et contemplez tous ces visages surgit du passé. Vous les avez bien souvent entraperçus ici sans jamais vraiment les regarder. Ils ne sont guère différents de vous n’est-ce pas, les mêmes cheveux, les mêmes hormones qui vous titillent aussi, invincibles, autant que vous croyez l’être. Le monde leur appartient. Ils sont persuadés d’avoir un avenir grandiose, tout comme un bon nombre d’entre vous. L’espoir brille dans leurs yeux, comme vous. Ont-ils attendu qu’il soit trop tard pour ne réaliser ne serait-ce qu’une miette de leurs grands rêves ? Parce que messieurs voyez-vous, tous ces garçons fertilisent les chrysanthèmes... Mais si vous tendez l’oreille, vous les entendrez murmurer un conseil, écoutez les allez penchez-vous plus près... Carpe… vous entendez ? Carpe... Carpe diem. Profitez du jour présent mes amis. Que votre vie soit extraordinaire. »

Dans une autre scène, Keating, fait réfléchir ses élèves sur le péril du conformisme et la difficulté de préserver nos convictions, quoi qu'en pense les autres :

« Nous avons tous besoin d'être accepté, mais soyez persuadé que vos convictions sont uniques, les vôtres. Même si on les trouve anormales ou impopulaires, même si le troupeau dit "c'est maaaaaal !". Robert Frost a dit " Deux routes s'offraient à moi et là j'ai suivi celle où l’on n’allait pas et j'ai compris toute la différence." »

Quel merveilleux dialogue que celui qui s’installe entre le Capitaine, debout sur son bureau et ses matelots :
« Keating :
Pourquoi est-ce que je monte là ? Qui peut répondre ?
Charlie :
Pour vous grandir !
Keating :
Non ! Merci d’avoir joué ! Je monte sur mon bureau pour ne pas oublier qu’on doit s’obliger sans cesse à tout regarder sous un angle différent… Oui le monde est différent vu de mon bureau. »

Au début de chaque année, les adonis jaunes commencent leur floraison. Après avoir enduré la rigueur et la froideur de l’hiver, ces fleurs vont s’ouvrir peu à peu. Au Japon, elles symbolisent le renouveau. C’est comme si elles nous délivraient, en toute humilité, le message suivant :

« Mes amis, faites de votre mieux pour surmonter les épreuves. N’oubliez pas que vous vivez en paix et qu’en de nombreuses régions du monde, des êtres humains luttent jour après jour pour leur survie. Alors que vous parlez « bien-être », d’autres se demandent combien de temps, ils pourront vivre ! Profitez de chaque moment difficile comme d’une opportunité. Certains acceptent avec reconnaissance et une attitude positive les souffrances et les difficultés de leur existence. D’autres, au contraire, réagissent négativement et sombrent dans le désespoir… »

Je suis d’une nature optimiste et depuis bien longtemps maintenant j’ai fait mienne une parabole issue du nouveau testament qui nous invite à réfléchir sur le lâcher-prise :

« … Ne vous inquiétez pas pour votre existence, de ce que vous aurez à manger ou de ce que vous aurez à boire, ni pour votre corps de ce que vous aurez comme vêtement… Regardez les oiseaux du ciel, qui ne sèment ni ne moissonnent et qui n’entassent pas dans les granges, mais que nourrit votre Père céleste. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu’eux ? »

Notre monde est en perpétuelle mutation. Tout dans l’univers semble éphémère et changeant. Aussi, pour ma part, je considère chaque jour comme un nouveau commencement. Chaque journée peut nous apparaître comme une année entière. Ainsi lorsque l’on compare sa vie à un seul jour, on peut utiliser judicieusement les 24 heures de chacune de nos journées.

Il ne me reste plus qu’à nous souhaiter une très bonne année 2015, avec ses hauts … et ses bas.

Que chaque jour nous permette de trouver un sens à notre vie. Qu’il nous soit permis de vivre en conformité avec nos aspirations les plus profondes.

Bonne route à tous ! Rendez-vous dans moins de 365 jours maintenant sur la place des grands hommes et comme le dirait, un autre Patrick, plus célèbre celui-là :

« J'ai connu des marées hautes et des marées basses,
Comme vous, comme vous, comme vous.
J'ai rencontré des tempêtes et des bourrasques,
Comme vous, comme vous, comme vous.
Chaque amour morte à une nouvelle a fait place,
Et vous, et vous... et vous ?
Et toi Marco qui ambitionnait simplement d'être heureux dans la vie,
As-tu réussi ton pari ?
Et toi François, et toi Laurence, et toi Marion,
Et toi Gégé... et toi Bruno, et toi Evelyne ? »

… Même jour, même heure, mêmes pommes !

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Commentaire de Patrick ONNIS le 16 Janvier 2015 à 16:57

Merci à vous, chère Ninichocolat de m'avoir lu et d'avoir déposé ce gentil commentaire.

Commentaire de Ninichocolat le 16 Janvier 2015 à 13:15

merci lire tout ceci fait beaucoup de bien ...

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